anthropologie culturelle -les deux étant supposées réunies- mais à anthropologie physique. 9
Mais l'anthropologie sociale appréhende d'une façon particulière une même réalité.
Ses objets, ses concepts et ses théories ne sont pas nés d'un seul mouvement. Les
hommes ont toujours eu intérêt à vivre en sociétés, mêmes produites par la force. Il a fallu donc
se représenter arbitrairement l'homme comme un individu, avant tout lien avec les autres
hommes pour que les hommes concrets en arrivent à vouloir, à un moment donné de l'histoire à
des institutions juridiques et bien d'autres structures du même genre pour organiser la société.
C'est dire que si l'homme a toujours vécu, en fait, en société, il est né et a été élevé dans une
société; en droit, sa nature est d'abord celle d'un individu. Quelques théories et concepts sont
donc utilisés et débattus en anthropologie sociale. 10 Il s'agit du culturalisme, du diffusionnisme,
de l'évolutionnisme, du patter culturel et du trait culturel. Le culturalisme stipule que l'homme
que l'homme s'intègre par le biais de l'éducation dans le milieu social où il est né, qui fait de la
culture le fondement des structures sociales, qui définit la culture comme un système de
comportement appris. Avec Darwin est né l'évolutionnisme. Il montre ainsi que chaque groupe
de l'humanité passe par une série de phases identiques quelles que soient les différences
observées dans leurs évolution. Le diffusionnisme quant à lui montre que l'histoire culturelle de
l'humanité s'exprime par des formes hétérogènes diverses qui ont pris naissance dans des milieux
humains et qui se sont diffusés progressivement depuis leur lieu de naissance. Le patter culturel
et le trait culturel sont des caractéristiques distinctives que l'on repère soit dans les membres
d'une même ethnie soit dans une culture donnée.
CONCLUSION
Dans le cours de son histoire, l'anthropologie fut à la fois sensible à l'exotisme et
soucieuse de déchiffrer sur toute institution originale la marque de la nature humaine. De
l'anthropologie au sens large, autrefois réservée aux populations non-occidentales, on assiste
aujourd'hui à de nouvelles divisions de celle-ci embrassant tout homme, par-delà la diversité et la
pluralité. Ainsi, l'anthropologie philosophique tente de comprendre intuitivement et
rationnellement la signification existentielle de tout homme. Ses fondements épistémologiques
ont fait d'elle une science sociale c'est-à-dire un savoir positif, en développant le concept
d'homme. Le discours sur l'homme et la société ne sera plus fondé sur des postulats invérifiables.
L'homme est pensé selon le principe de l'unité du genre humain sur la base du postulat de
l'existence du dénominateur commun comme ciment de la communauté humaine. D'où Rousseau
stipule que « pour étudier l'homme, il faut apprendre à porter sa vue au loin, il faut d'abord
observer les différences pour découvrir les propriétés. » 11
________________________
1. Cf. M. AUGE, « Anthropologie » in La grande encyclopédie, vol. 2, p. 787.
2. J. CAZENEUVE, Encyclopédie de l'ethnologie, p. 6.
3. Cf. M. AUGE, « Anthropologie » in La grande encyclopédie, vol 2, pp. 787-790.
4. A. de WAELHENS, « Homme » in Encyclopaedia Universalis, corpus 11, p. 580.
5. K. JASPERS, Introduction à la philosophie, p. 66.
6. www.tu-dresden.de/phfis/Phil%20A/Index%20fr.htm/
7. E. COPET-ROUGIER, « Anthropologie » in Encyclopaedia Universalis, corpus 2, p. 519.
8. Ibid.
9. Ibid., p. 520.
10. Cf. M. AUGE, « Anthropologie » in La grande encyclopédie, vol .2, p. 790.
11. ROUSSEAU, Essai sur l'origine des langues, ch. 8, In. www.tu-dresden.de/phfis/Phil%20A/Index%20f