Comparaison d`un virus géant de 30 000 ans avec un virus - AP-HM

Unité de Recherche sur les Maladies Infectieuses Tropicales
Emergentes
URMITE – UMR CNRS 7278, IRD 198, INSERM U1095
Contact Presse :
Dr Sophie EDOUARD
Directrice de la communication, IHU Méditerrané Infection
Faculté de médecine
27 Bd Jean Moulin
13385 MARSEILLE Cedex 05
sophie.edouard@amu-univ.fr
tel : (33) 4 91 38 55 17
Communiqué de Presse
Comparaison d’un virus géant de 30 000 ans avec un virus contemporain de la même
espèce.
Pr. A. Levasseur et ses collaborateurs de l’unité de recherche du Pr D. Raoult, viennent
de publier un article dans la revue scientifique Genome Biology and Evolution dans
lequel ils comparent le génome d’un virus ancien (appelé Pithovirus) isolé par une autre
équipe à partir dune carotte de glace extraite du permafrost Sibérien et daté de 30,000
ans à un virus de la même espèce isolé cemment à partir d’un prélèvement d’eau usée
provenant de la Ciotat .
L’analyse comparative du génome des deux virus a permis, pour la première fois,
d’évaluer le contenu génomique, la pression sélective et la vitesse de mutation de deux virus
géants ayant 30 000 ans de différence d’âge. Ce travailvèle deux points majeurs. D’une
part, le contenu génomique très large de ces virus n’est pas lié au hasard car il est comparable
chez les deux virus signifiant que l’ancêtre de ces deux virus avait très certainement déjà ce
même contenu génomique qui a été hautement conser pendant plus de 30 000 ans et
retrouvé dans le virus contemporain. Deuxièmement, il permet d’évaluer la vitesse de
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mutation de chaque gène et de montrer que la vitesse dévolution des virus géants est tout à
fait comparable à celle des bactéries.
Ce travail renforce donc l’idée que les virus géants sont d’une nature très différente
des virus habituels du fait de leur patrimoine génomique et de la faible vitesse d’évolution.
Par ailleurs, ces données confirment que l’idée de réapparition de virus adapté à l’homme à
partir de prélèvements anciens relève plus du scénario cinématographique que de la réalité. En
effet il y a très peu de chance que des virus anciens soient spontanément capables de devenir
pathogène pour l’homme. De plus, l’existence de ce virus dans notre environnement sans que
pour l’instant il n’ait été associé à des infections chez l’homme, montre qu’il ne représente
pas un danger immédiat pour l’humanité.
Sources : Comparison of a modern and fossil Pithovirus reveals its genetic conservation and
evolution. Anthony Levasseur, Julien Andreani, Jeremy Delerce , Jacques BouKhalil ,
Catherine Robert , Bernard La Scola , Didier Raoult. Genome Biology and Evolution. 2016
Contact chercheur:
Pr Didier Raoult
Unité de Recherche sur les Maladies Infectieuses
et Tropicales Émergentes (URMITE)
Faculté de médecine
27 Bd Jean Moulin
13385 MARSEILLE Cedex 05
didier.raoult@gmail.com
tel : (33) 4 91 38 55 17
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