Avant propos - La Maison écocitoyenne

publicité
Cherchez la p’tite bête !
Livret de visite
Avant propos
L’exposition Cherchez la p’tite bête ! produite par la Maison écocitoyenne, en partenariat avec des
entomologistes passionnés de photographie et le Muséum d’Histoire Naturelle de Bordeaux, offre
un regard attractif sur la biodiversité de notre région. Sans vocation scientifique, cette exposition se
veut avant tout esthétique. Elle propose photos et spécimens.
Ce guide accompagne les classes et groupes inscrits dans le cadre des ateliers de l’exposition
ou en visite autonome (sur inscription uniquement).
Une exposition produite par la Maison écocitoyenne
Cherchez la p’tite bête !
Livret de visite
Le saviez-vous ?
Sur l’ensemble des espèces animales connues dans notre pays, 123 sont des mammifères et
35.200 sont des insectes* ! Ce sont donc les animaux les plus nombreux.
Dans l’exposition Cherchez la p’tite bête !, il est également possible d’admirer différentes espèces
d’araignées, qui ne font pas partie du groupe des insectes. Attention à la confusion !
En effet, insectes et araignées constituent le groupe des Arthropodes (littéralement
« pieds articulés ») qui se séparent en deux branches :
- les mandibulates, la mandibule représente l’appendice commun à tous les insectes,
- les chélicériformes, en référence aux pinces ou crochets dont sont munis les scorpions et les araignées.
* Muséum national d’Histoire naturelle [Ed]. 2003-2013. Inventaire national du Patrimoine naturel, site Web : http://inpn.mnhn.fr. 20/01/2014
I - LES INSECTES
-- Anatomie -Les insectes ont toujours 6 pattes, 2 antennes et un corps en trois parties (tête, thorax et abdomen).
La plupart sont munis de 2 paires d’ailes, mais au cours de l’évolution, les insectes peuvent avoir
perdu leurs ailes (par exemple les fourmis). Ce sont donc les organes de la tête, et plus particulièrement ceux de l’appareil buccal, qui vont permettre une classification.
1. Broyeur (coccinelle, mante religieuse...) ;
2. Les diverses pièces buccales : a. labre, b.
mandibules, c. maxilles, d. labium ;
3. Lécheur-suceur (papillon…) ;
4. Broyeur-lécheur (guêpes, abeilles, fourmis) ;
5. Piqueur-suceur (Diptères = mouches, moustiques, taon…) ;
6. Piqueur-suceur (Hémiptères = punaises,
pucerons…).
Source : OPIE-Insectes
Une exposition produite par la Maison écocitoyenne
Cherchez la p’tite bête !
Livret de visite
-- Développement -Chez l’insecte, seule la larve grandit. Une fois adulte (appelé imago), les insectes ne grandissent
plus du tout. Ainsi, si une coccinelle nous paraît petite, ce n’est pas parce qu’elle est plus jeune
qu’une autre, mais qu’elle n’aura sans doute pas profité d’un environnement favorable à sa
croissance.
Le développement des insectes comporte une succession de stades larvaires. On en distingue deux
principaux types :
Insectes à métamorphoses incomplètes (ou hémimétaboles) : lorsque les larves ont la même
morphologie que l'imago. Les larves se distinguent essentiellement par l'absence d'ailes qui
se développent progressivement lors des stades larvaires. Elles peuvent avoir un mode de vie
identique à celui de l'imago, comme les sauterelles ou les criquets, ou un mode de vie différent,
comme les libellules dont les larves sont aquatiques et les adultes aériens.
Insectes à métamorphoses complètes (ou holométaboles) : lorsque les larves diffèrent des adultes,
tant par leur morphologie que par leur mode de vie, et qu’un stade nymphal est marqué par
l'apparition d'une pupe ou d'une chrysalide (papillons, mouches, hannetons, abeilles, guêpes).
Les insectes adultes ne vivent souvent que quelques mois, voire quelques jours. C’est le cas des
éphémères dont les adultes ne se nourrissent même pas et meurent dès qu'ils se sont reproduits.
Chez certaines espèces, en revanche, les femelles fécondées passent l'hiver à l'abri et pondent au
printemps suivant en donnant naissance à une nouvelle colonie, comme chez les guêpes. Chez
d'autres espèces, les larves peuvent passer plusieurs années dans le sol. Ainsi, pour le hanneton,
le cycle dure 3 ans. Le développement larvaire dure deux ans (ver blanc) et donne naissance à
une nymphe dont éclot l'imago la troisième année.
Très récemment aux Etats-Unis c’est une larve de cigale d’une longévité tout à fait extraordinaire
qui a été découverte : 17 ans !
II- LES ARAIGNEES
-- Anatomie et caractéristiques -Elles font partie des arachnides, cousines des scorpions et des acariens.
Strictement prédatrices, elles se nourrissent d’autres animaux. Une seule espèce tropicale est
végétarienne !
Le saviez-vous ?
Sur les 1 675 espèces connues en France, seules 7 d’entre elles peuvent mordre. Il n’y a jamais
eu de cas de morsure mortelle.
Elles n'ont en commun avec les insectes que leurs pattes articulées et leur carapace.
L'araignée possède huit pattes, son corps est séparé en deux parties :
- la tête et le thorax qui sont combinés (céphalothorax),
- l’abdomen.
Une exposition produite par la Maison écocitoyenne
Cherchez la p’tite bête !
Livret de visite
L’araignée ne possède ni aile ni antenne. Son développement est marqué par la perte successive de
ses carapaces jusqu’à ce que la définitive se soit formée à l’âge adulte. On dit qu’elle mue.
Toutes les araignées fabriquent de la soie grâce à des canaux situés dans l’abdomen, mais toutes ne
l’utilisent pas pour tisser des toiles.
Ainsi, il existe deux grandes catégories d’araignées :
- Les fileuses, qui fabriquent des toiles pour capturer leurs proies,
- Les chasseuses dont certaines bondissent sur leurs proies, d’autres les mordent comme les mygales...
Les araignées injectent des sucs digestifs qui vont liquéfier le corps de leurs victimes. Il leur suffit
ensuite d'aspirer leurs proies prédigérées.
POUR ALLER PLUS LOIN
• Aramel http://aramel.free.fr/INSECTES1.shtml
• Cité des sciences http://www.lacitedesinsectes.com/le-monde-des-insectes/classification
• Fondation La main à la pâte :
http://www.fondation-lamap.org/fr/page/12078/quelques-caract-ristiques-des-insectes
• Office pour les insectes et leur environnement : http://www7.inra.fr/opie-insectes/
Une exposition produite par la Maison écocitoyenne
Cherchez la p’tite bête !
Livret de visite
Retrouvez, à travers quelques photos de l’exposition, les grands groupes d’insectes
et leurs particularités.
INSECTES
Les « hémiptères »
Exemples de spécimens : grand groupe
d’insectes (puceron, etc)
Caractéristiques principales : 2 paires d’ailes,
dont une rigide qui vient recouvrir la première.
Ils se nourrissent grâce à leur rostre (museau)
pour piquer et sucer le suc des végétaux et les
liquides des animaux.
Les larves ne passent pas par un stade nymphe
ou chrysalide, mais ressemble déjà aux individus
adultes avec des différences comme les ailes
(développement hétérométabole).
Les « hétéroptères » (du groupe des « hémiptères »)
Exemples de spécimens : principalement les
punaises terrestres et aquatiques.
Ce gerris en photo est donc bien une punaise
d’eau et non une araignée d’eau comme
on l’appelle à tort du fait de ses longues
pattes.
Caractéristiques principales : idem que les
« hémiptères »
Une exposition produite par la Maison écocitoyenne
Cherchez la p’tite bête !
Livret de visite
Les « coléoptères »
Exemples de spécimens : coccinelles, scarabées,
hannetons, charançons, etc.
Caractéristiques principales : ils ont 2 paires d’ailes.
Les ailes antérieures forment comme un étui (appelé
élytre) et protègent les ailes postérieures.
Leurs pièces buccales sont des éléments broyeurs.
Certains spécimens sont de couleurs vives pour
signaler aux prédateurs leur éventuelle toxicité.
La coccinelle la plus connue, c’est à dire la coccinelle
à 7 points, est toujours rouge avec 7 points noirs,
qu’importe son âge.
Les « diptères »
Exemples de spécimens : mouches, moustiques,
taons, etc.
Caractéristiques principales : ils ne possèdent
qu’une paire d’ailes. L'autre paire d'ailes s'est
transformée en minuscules petits balanciers, qui
servent de contrepoids pour la stabilité du vol.
Les « orthoptères »
Exemples de spécimens : criquets, sauterelles,
grillons...
Caractéristiques principales : le terme
d’ « orthoptère » signifie « ailes droites ».
2 grands groupes sont réunis :
- les « ensifères » (sauterelles) à antennes longues,
qui produisent leur chant en frottant leurs ailes les
unes contre les autres,
- les « caelifères » (criquets) à antennes courtes,
qui produisent leur chant en frottant leurs pattes sur
leurs ailes dures.
Une exposition produite par la Maison écocitoyenne
Cherchez la p’tite bête !
Livret de visite
Les « phasmoptères » et « mantoptères »
Exemples de spécimens : les « phasmoptères »,
phasmes, et les « mantoptères », mantes
religieuses, empuses, etc.
Caractéristiques principales : ce sont les champions
du mimétisme car ils imitent à la perfection les brindilles avec toutes leurs particularités : taille, nœuds,
cicatrices des feuilles.
Reproduction :
- les phasmes se reproduisent en clonage (ou
parthénogénèse, reproduction sans mâle),
- les empuses et mantes religieuses se reproduisent
l’été, pondant des larves qui se développent durant
l’hiver suivant.
Les « hyménoptères »
Exemples de spécimens : abeilles, guêpes, frelons,
fourmis, etc.
Caractéristiques principales : c’est le second
groupe d’insectes le plus diversifié avec les
coléoptères. Ils peuvent vivre selon différents modes :
solitaires ou en collectivité (comme les abeilles qui
peuvent vivre seules ou dans une ruche). Pour se
nourrir, certains spécimens sont carnivores, d’autres
amateurs de suc végétaux ou parasites.
Les « lépidoptères »
Exemples de spécimens : chenilles et papillons.
Caractéristiques principales : leur nom vient de
« lepido », indiquant la présence d’écailles sur
leurs ailes. Les couleurs vives que certains
spécimens arborent indiquent leur toxicité aux
éventuels prédateurs.
Leur développement se décompose en quatre
étapes distinctes : œuf, chenille, chrysalide et
papillon.
La pièce buccale des papillons est constituée d’une
trompe qui aspire le nectar au creux des fleurs.
Une exposition produite par la Maison écocitoyenne
Cherchez la p’tite bête !
Livret de visite
Les « odonates »
Exemples de spécimens : libellules et demoiselles.
Caractéristiques principales : ce groupe est
composé de deux sous groupes :
- les « anisoptères » (libellules) – insectes plus
massifs, aux ailes agiles et dissymétriques. Les yeux
sont plus gros et joints. Les ailes sont étendues à
l’horizontale, même au repos.
- les « zygoptères » (demoiselles) – insectes plus
chétifs, aux ailes symétriques. Les yeux sont séparés.
Les ailes sont repliées au dessus du corps en position
de repos.
Les « dermaptères »
Exemples de spécimens : principalement les perceoreilles.
Caractéristiques principales : ils sont munis de pinces
abdominales. En terme de développement, la mère
pond des œufs et reste auprès d’eux jusqu’à
éclosion, caractéristiques rares chez les insectes.
Une exposition produite par la Maison écocitoyenne
Cherchez la p’tite bête !
Livret de visite
ARAIGNÉES
Les « aranéides »
Exemples de spécimens : araignée « concombre »
ou araignée « frelon ».
Caractéristiques principales : ces araignées
fabriquent des toiles géométriques, qu’elles
tissent quotidiennement.
Les « thomisides »
Exemples de spécimens : l’araignée Napoléon
Caractéristiques principales : ces araignées
chassent en restant à l’affût. Elles sont souvent
de la même couleur que les plantes dans
lesquelles elles se cachent (comme
l’araignée-crabe).
Voir le module sur le mimétisme.
Les « saltiques »
Exemples de spécimens : saltique chevronné,
saltique arlequin, saltique zébré...
Caractéristiques principales : ces araignées
chassent en courant ou en sautant. Elles doivent
leur vision exceptionnelle à 360° à leurs quatre
paires d’yeux.
Une exposition produite par la Maison écocitoyenne
Cherchez la p’tite bête !
Livret de visite
MIMETISME ET MUE
Le mimétisme
Les arthropodes (insectes et araignées) développent plusieurs types de mimétismes :
le mimétisme batésien (de son découvreur Henry Walter Bates) : une espèce adopte l’apparence
d’un spécimen dangereux. Par exemple les syrphes, espèces de mouches qui prennent l’aspect des
guêpes ou des abeilles.
D’autres spécimens sont aposématiques (de couleurs très vives), signes habituels d’un risque
d’empoisonnement pour les prédateurs. En adoptant ces couleurs, l’animal repousse ses assaillants,
en lui faisant croire qu’il est toxique.
l’auto-mimétisme : l’animal reproduit une partie de son anatomie sur son corps pour déstabiliser
son adversaire. Par exemple certains papillons présentent des taches « ocelles », en forme d’œil
laissant penser à son prédateur qu’il est plus gros qu’il n’y paraît (voir ci-dessous),
le camouflage : les espèces imitent un élément de leur environnement proche (pierre, feuille,
brindilles, etc.) et se fondent dans le décor.
Un jeu vous est proposé dans l’exposition. Sauriez-vous retrouver les p’tites bêtes
camouflées ?
Une exposition produite par la Maison écocitoyenne
Cherchez la p’tite bête !
Livret de visite
MIMETISME ET MUE
La mue
La mue permet aux arthropodes d’évoluer en changeant périodiquement leur cuticule, de grandir
en taille ou d’acquérir de nouveaux organes, voire de changer de forme. Après chaque mue, la
larve se rapproche de plus en plus de l’adulte. Ainsi, chez beaucoup d’insectes, une ou deux mues
particulières permettent la métamorphose des stades larvaires au stade adulte.
Ci-après sont représentés différents stades de la mue de la demoiselle (du même groupe que la
libellule). La demoiselle à l’état larvaire n’est pas très différente de la forme des adultes, on dit
qu’elle est hémimétabole.
L’insecte reste au-dessus de la peau qu’elle vient de quitter jusqu’au séchage complet de ses ailes.
Sauriez-vous remettre dans l’ordre les étapes de cette mue ?
Jeu proposé dans l’exposition.
Solutions :
1
2
3
4
Une exposition produite par la Maison écocitoyenne
Cherchez la p’tite bête !
Livret de visite
EXPRESSIONS
La langue française aime les p’tites bêtes !
Complétez les expressions ci-dessous en reliant les deux morceaux
de phrases.
« Retomber toujours sur… »
« la puce »
« Prendre quelqu’un sous… »
« …un pou »
« Battre… »
« …ses pattes »
« Avoir … à l’oreille »
« …mouche »
« Etre une fine… »
« …guêpe »
« Quelle … t’a piqué »
« ...de l’aile »
« Un saut de … »
« ...mouche »
« Laid comme … »
« …les puces »
« Charmer… »
« …puce »
« Avoir une taille de… »
« …son aile »
Une exposition produite par la Maison écocitoyenne
Cherchez la p’tite bête !
Livret de visite
LEXIQUE
Aposématiques : signes habituels d’un risque d’empoisonnement pour les prédateurs. En
adoptant ces couleurs, l’animal repousse ses assaillants, en lui faisant croire qu’il est toxique.
Arthropodes : êtres vivants dont le squelette, à la différence des vertébrés, se situe à l’extérieur du
corps. Ce squelette externe est chitineux ; la chitine étant la substance dure et imperméable comparable à la cellulose des plantes, qui recouvre le corps des arthropodes.
Biotope : lieu de vie hébergeant une faune ou une flore spécifique.
Chitine : principal composant du squelette externe.
Cicadelles : insectes suceurs de l'ordre des hémiptères qui se nourrissent de la sève des végétaux
grâce à leur rostre. Certaines espèces sont néfastes pour les végétaux dont elles se nourrissent
comme la Cicadelle de la vigne qui est vecteur de la flavescence dorée, maladie très contagieuse et
mortelle pour la vigne.
Fouisseur/se : qui creuse le sol.
Hémolymphe : liquide circulatoire chez les arthropodes (insectes, arachnides…) dont le rôle est
analogue au sang.
Larve grégaire : espèce animale qui vit en groupe ou en communauté, mais sans structure
sociale.
Mandibule : forme la mâchoire inférieure et s’articule avec le crâne au niveau de l’articulation
mandibulaire. C’est elle qui porte les dents inférieures qui s’opposent aux dents de la mâchoire
supérieure.
Pseudopodes : prolongement, extension tentaculaire de quelque chose.
Plantes ombellifères : avec des ombelles.
Ombelles : fleurs, petites et nombreuses, toutes regroupées dans un même plan horizontal, portées
par des pédoncules partant tous du même point de la tige.
Oothèque : nid formé lors de la ponte de certains insectes, en particulier la mante religieuse.
Tipule : insecte diptère ressemblant aux moustiques, communément appelé «cousin»
en France. Insecte non piqueur.
Une exposition produite par la Maison écocitoyenne
Téléchargement