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religieuse et avoir une attitude pieuse envers les dieux pour que ceux-ci protègent la cité. Plusieurs grandes
fêtes de la cité rythment la vie athénienne. Elles sont l’occasion pour toute la communauté de se rassembler.
Des processions, des concours sportifs et théâtraux se déroulent durant ces fêtes. Parmi elles, les grandes
Panathénées ont un éclat particulier. Si tous les habitants de la cité sont conviés, les citoyens prennent la tête du
cortège et ils bénéficient d’une partie de la viande sacrifiée à la déesse Athéna.
Le non-respect de ces devoirs peut conduire à la perte, totale ou partielle, définitive ou temporaire,
personnelle ou héréditaire, de la citoyenneté (atimie) suite à un procès pour lâcheté au combat, vol, dettes ou
impiété (Socrate et Aristote) voire même à l’ostracisme (exil).
Etre citoyen signifie bénéficier d’un certain nombre de droits mais aussi exercer certains devoirs. Qu’en est-
il des autres habitants de la cité qui ne respectent pas les critères de citoyenneté.
C. Une citoyenneté très restrictive.
Sur les 333 000 habitants de l’Attique vers -430, seuls 40 000 sont citoyens : les femmes et les enfants de
citoyens (103 000), les métèques (40 000) et les esclaves (150 000) sont exclus de la vie politique.
Les femmes athéniennes sont considérées comme des enfants. Elles vivent toujours sous la tutelle d’un
homme (père, mari, frère, fils), elles ne peuvent ni hériter, ni disposer librement du fruit de leur travail. Leurs
tâches sont essentiellement ménagères. Privées de droits politiques, elles sont pourtant considérées comme
gardiennes des traditions et sont associées à la vie religieuse de la cité. Cette relative importance vient du fait
qu’elles engendrent les futurs citoyens athéniens.
Privés de liberté, les esclaves n’ont aucun droit. Ils sont considérés comme une marchandise que l’on peut
vendre, louer ou transmettre par héritage. En cas de procès contre son maître, l’esclave appelé à témoigner est
torturé. Ils sont utilisés dans tous les secteurs de la production, en fonction des activités de leurs maîtres. Ils
déchargent ainsi le citoyen des tâches quotidiennes lui permettant ainsi de s’occuper de la vie politique. Ils sont
protégés par la loi afin de ne pas perdre une force de travail. Dans certains cas rares, l’esclave peut être
affranchi par son maître.
Athènes accueille de nombreux étrangers, Grecs ou non-Grecs. S’ils ne sont que de passage, ils ne sont pas
protégés par la justice traditionnelle mais par des tribunaux spéciaux aux procédures plus sévères. Par contre,
s’ils restent un certain temps à Athènes (plus d’un mois), s’ils s’acquittent d’une taxe spéciale (metoïkon, 12
drachmes pour un homme, 6 drachmes pour une femme) et si un citoyen se porte garant d’eux, ils accèdent à un
statut particulier, celui de métèque. Certes, ils ne participent pas à la vie politique mais ils participent à la
défense de la cité, bénéficient de la protection des tribunaux athéniens. Ils participent aussi à la vie publique par
l’intermédiaire des liturgies et à la vie religieuse de la cité. Hommes libres, ils sont artisans, commerçants ou
changeurs et contribuent donc à la prospérité d’Athènes, ce qui explique ce statut particulier.
Exceptionnellement, l’assemblée des citoyens peut accorder la citoyenneté aux métèques ayant bien servi
Athènes.
Seule une petite partie de la population athénienne remplit les critères pour être citoyen, les autres habitants
en sont exclus. La citoyenneté offre des droits et des devoirs dont le plus important, car faisant la distinction
entre un citoyen et un non-citoyen, est le droit de participer à la vie politique.
II. Le rôle du citoyen dans la démocratie athénienne.
La démocratie athénienne va se mettre en place progressivement. A son apogée, elle repose sur des
institutions ouvertes à tous les citoyens. Parmi celles-ci, les magistratures sont les plus importantes.
Cependant, l’exercice du pouvoir politique est parfois difficile pour certains citoyens.
A. Athènes, une cité grecque pas comme les autres.
La Grèce compte environ 750 Cités-Etats réparties dans tout le bassin méditerranéen. Chacune constitue un
Etat autonome mais les Grecs ont le sentiment d’appartenir à la même communauté parlant la même langue,
priant les mêmes dieux, se réunissant au cours des mêmes fêtes (panhelléniques) et différente de celle des
Barbares, les non-Grecs. La Cité-Etat athénienne (polis) domine un territoire, l’Attique, de 2 600 km² qui
comprend un territoire agricole (chora) avec des villages, un grand port, Le Pirée, et une ville capitale, Athènes
(asty). Athènes se distingue des autres Cités-Etats grecques par son système politique, la démocratie, qui s’est
mis en place progressivement.
La majorité des cités grecques sont des oligarchies, où le pouvoir politique est exercé par une aristocratie de
quelques personnes, ou des tyrannies, forme particulière de monarchie où la personne qui gouverne a pris le