2. La construction d'une pyramide des biomasses
Le passage d’un niveau trophique au niveau supérieur est caractérisé par des pertes importantes qui
entraînent une diminution progressive de la biomasse (masse totale des êtres vivants d’un écosystème, d’un
niveau trophique, d’une espèce, voire d’un individu). On définit ainsi le long des chaînes alimentaires, une «
pyramide des biomasses ».
Dans une chaîne alimentaire, la masse de matière produite au niveau d'un maillon de la chaîne est
systématiquement très inférieure à la masse de matière ingérée (et provenant du maillon précédent). On
peut ainsi apprécier l'efficacité avec laquelle un organisme synthétise sa propre matière vivante à partir de
ses aliments.
On peut aussi évaluer le rendement du passage de matière d'un maillon à l'autre de l'écosystème : c'est le
rapport entre la masse de matière produite par les consommateurs d'un maillon donné et la masse de
matière prélevée (les aliments) dans la production du maillon précédent.
Dans les écosystèmes naturels, ce rendement est de l'ordre de 10% en moyenne. Par exemple, une vache,
pour grossir de 1 kg, doit consommer plus de 10 kg d'herbe.
Il est donc possible de schématiser le rendement global d'une chaîne alimentaire en représentant chaque
maillon par un rectangle dont l'aire est proportionnelle à la biomasse présente à un moment donné.
Exemple : il faut 2211 kg de luzerne pour « produire » 1035 kg de veau, eux-mêmes nécessaires pour
alimenter un jeune garçon de 12 ans de 48 kg.
II. Le fonctionnement des agrosystèmes
Un écosystème naturel est naturellement équilibré : à chaque niveau, la biomasse est stabilisée grâce aux
interactions avec les autres niveaux. Par exemple, une augmentation de la biomasse des herbivores favorise
la niveau suivant (prédateurs des herbivores). La prédation devient alors plus importante, ce qui réduit la
biomasse des herbivores.
Un agrosystème est en revanche un système déséquilibré. Les espèces végétales sélectionnées pour être
cultivées de manière intensive. Une telle production suppose des prélèvements importants d'ions minéraux
dans le sol. Contrairement à ce qui se passe dans un écosystème naturel, la restitution naturelle au sol de
ces éléments minéraux est très faible.
A. Un exemple d'agrosystème : un champ de maïs
Les végétaux chlorophylliens sont autotrophes au carbone, il n'est donc pas nécessaire d'apporter une
source de carbone minéral supplémentaire. En revanche, les plantes prélèvent l'azote dans le sol sous
forme de nitrates ou de nitrites.
De plus, les plantes, tout comme les animaux, ont des besoins très variés en différents éléments. Les autres
éléments importants sont le potassium (K), l'oxygène (O) et le phosphore (P) ainsi que de très nombreux
oligo-éléments.
Thème 2 – Alimentation et environnement (Chapitre IV) 4/8