II
RÉSUMÉ
En télédétection aérienne, on peut obtenir des images du sol avec différents types de
capteurs, justifiés par l'usage que l'on souhaite faire des images. Le système utilisé par le
laboratoire de télédétection aérienne de l'UQAC est la vidéographie aérienne multispectrale
(VAM). Ce système de caméra peut capter indépendamment jusqu'à 6 bandes spectrales,
réparties du violet au proche infrarouge. Un système comme celui-ci peut donc nous
permettre d'obtenir de l'information au sol dans des plages de longueurs d'onde bien
définies, ce qui simplifie l'étude de certains aspects du sol.
L'usage d'un capteur sensible au proche infrarouge est particulièrement intéressant
pour étudier les stades phénologiques des végétaux. Ceux-ci peuvent se discriminer en
observant la variation temporelle de l'albédo dans cette bande, caractéristique de la
chlorophylle qui est produite par les végétaux.
La télédétection aérienne avec la bande proche infrarouge est donc souvent
employée pour faire le suivi dans le temps d'un secteur particulier. Prenons par exemple des
zones dévastées par des feux de forêt ou encore des zones agricoles. H faut alors faire
plusieurs survols espacés temporellement d'un même endroit pour constater s'il y a eu ou
non évolution de l'albédo des végétaux observés.
Malheureusement, il était impossible avec le système original de constater une
évolution de l'albédo car il n'y avait pas d'appareils pouvant nous assurer que les
observations avaient été faites dans les mêmes conditions de lumière incidente. La
variation dans l'intensité de signal alors reçu au capteur dépendait beaucoup plus de la
lumière incidente que de la variation de l'albédo.
La comparaison directe d'imagerie aérienne ne devrait alors être faite que lorsque
l'on sait que la lumière ambiante disponible était la même au moment de la prise
d'information. Malheureusement, ce n'est à proprement parler jamais le cas car l'intensité et
le contenu spectral de la lumière incidente dépendent beaucoup de facteurs incontrôlables.
L'on doit alors se résoudre à faire les vols dans toutes sortes de conditions d'ensoleillement
et trouver une autre manière de pouvoir faire un suivi temporel.
Il faut alors connaître l'intensité spectrale de la lumière disponible au moment de la
prise d'images pour pouvoir comparer ces dernières. C'est pourquoi, lors de ce projet de
maîtrise, nous avons ajouté au système de vidéographie aérienne multispectrale un capteur
de lumière incidente. L'information captée par ce dernier est intégrée aux images mêmes,
sous forme d'un point lumineux dans un coin de l'image. L'intensité spectrale de ce point
sert alors de référence. Lorsque les images seront traitées par informatique, l'on pourra
faire varier la luminosité globale de l'image jusqu'à ce que l'intensité du point soit égale à