La lumière des astres Rayonnement Température Classification Diagramme HR Propriétés Intérieur et évolution Observatoire de Lyon D om a in e s sp ec tra l d e s cou leu rs C ou leu r Domaines spectraux V io le t B leu V e rt Jaun e O rang e R oug e L um iè re v is ib le 400 nm 10 -8 10 -6 10 -4 1 0 -1 1 800 nm 10 2 10 3 10 4 10 6 10 9 In te rv a lle sp ec tra l 390 -455 455 -492 492 -577 577 -597 597 -622 622 -770 1 0 12 1 0 15 L ongu eu rs d o' nde en n anom è tre s R ayonn em en t R ayonn em en t X U V. . In fra roug e R ayonn em en t rad io F réqu en ce s en he rz H ( z) 1 0 25 1 0 20 1 0 15 F en ê tre d u v is bi le e t d e so n vo is inn ag e mi m éd ia t La lumière des astres 1 0 10 (10 G H z ) 10 5 (100 kH z ) F en ê tre rad oi 2 Transmission atmosphérique La lumière des astres 3 Spectres des atomes ions et molécules Les atomes peuvent être neutres, ionisés ou associés en molécules. leur état est caractérisé par des niveaux d'énergie dont la probabilité d'existence (durée) est propre à l'élément. • Ionisation : perte de un ou plusieurs électrons des couches périphériques • Nomenclature des atomes et des ions Atomes neutres : H I, He I, Ca I, Fe I Atomes une fois ionisé : H II, Fe II O III, Fe IV, Fe XVI,... • Le passage d'un état à un autre peut entraîner soit l'émission soit l'absorption de rayonnement. Les raies caractéristiques d'un élément sont fonction des niveaux d'énergie. • Durée de vie - probabilités des transition Raies interdites [O III], [S II],... La lumière des astres 4 L'atome d'Hydrogène S é r ei d e L ym a n L H L L 1 1 E h R 2 2 n0 n S é r ei d eB aml e r H H P H P S é r ei d e P a sch e n P S é r ei d e B ra cke t S é r ei d e P fu n f L n= 1 n vi e a u fo n d am e n ta l 2 3 4 5 67 La lumière des astres 5 Hydrogène : diagramme de Gotrian 7 65 4 7 65 100000 PFUND 3 BRA CK ETT cm HUM PH R EY S 3 PA SCH EN 80000 2 12 .34 ev 2 9 .88 BA LM ER 60000 7 .41 HYD ROG EN E Z =1 (13 ,54 ev ) 40000 4 .94 20000 0 2 .47 1 1 0 .00 LYM AN La lumière des astres 6 Calcium II : diagramme de Gotrian 2 2 o P S 2 D 2 o F 800 00 9 .88 cm 5f 6p 5d 6s 49 119 ) (5 ,1 65 D ,37 36 37 3 ) ( 16 50 500 00 1 21 3 3 (V U 2 8 5s 13 42 U (V 2 ) 4p 854 2 ,8 6 C 62 ,8 7 .41 6 .17 4 .94 2 .47 498 39 3d ,732 7291 B 0 912 3 .70 33 A ,3 96 8 200 00 100 00 ,8 927 16 44 5) (V U 8 22 0 8 ) (V U 300 00 3 C a II S 1 .23 CA LC U I M Z = 20 0 .00 4s 2 8 .64 4d 06 400 00 ev 47 2 (7 2 ) 5p 18 4 15 55 U (V 0 U 4) ( V 6 ) 600 00 ,21429 4f 4 825 ) (13 993 (12 1 ) 31 7 (4 ) 9 700 00 21389 2 o P 2 D La lumière des astres 2 o F 7 Spectres moléculaires M o lécu le s noy au noy au C o r tèg e é le c tron iqu e Il y a quantification des niveaux • électroniques • d’énergie de vibration • d’énergie de rotation • de rotation-vibration Les niveaux d’énergie de vibration et rotation sont v ib ra tion souvent très proches très nombreux Il y a superposition des raies : aspect de bandes d’absorption ro ta tion La lumière des astres 8 La lumière des astres Température et rayonnement Observatoire de Lyon Température et énergie La température n'est qu'une mesure de l'énergie cinétique moyenne d'agitation des particules : molécules, atomes, ions, électrons 1 3 2 E mv k T 2 2 Le repos complet correspond au zéro absolu . Relation température absolue-température centigrade : Tabs tcentigrade 273 K C La température observée est fonction des particules que l'on observe. Dans un milieu au repos, il y a équilibre statistique. La lumière des astres 10 Température et équilibre • Au zéro absolu, les électrons sont tous dans les états fondamentaux. • Avec l'augmentation de la température (ou l'énergie moyenne des atomes), les raies caractéristiques des éléments apparaissent : - niveaux d'énergie se remplissent, en commençant par les plus bas - puis les niveaux supérieurs se peuplent. • A plus haute température, les atomes s'ionisent, les raies de l'atome ionisé deviennent visibles, avec les raies de l'atome neutre. • La température augmente, tous les atomes sont ionisés, certains le sont deux fois. Les raies de l'atome neutre ont disparu, on voit celles de l'atome une et deux fois ionisé, etc. A l'équilibre thermique, les population des niveaux sont régis par la distribution de Boltzmann : ni gi e n0 g0 E kT La lumière des astres 11 Le corps noir - corps en équilibre thermique - absorbe tout rayonnement reçu - émet un rayonnement propre à sa température E n ce in te à tem p é ra tu re T B ( T, ) O b se rv a tion du rayonn em en t dom a in e ob se rv ab le du so l v is ib le in fra roug e u ltrav io le t 5000 K T = 6000 K 4000 K 0 .5 La lumière des astres 3000 K 1 2 12 Lois du rayonnement Tout corps en équilibre thermique absorbe et émet un rayonnement fonction de sa température absolue. -8 = 56710 , W×m-2 K -4 Loi de Stefan (1879) : L = T4 Loi de Planck (1900) : dL 2 h 3 d c2 1 h e kT W m 2 Hz 1 sterad 1 1 2 dL 1 5 (e T 1) 1 W m 2 m 1 Hz 1 sterad 1 d 1 3,74171016 J m2 s-1 1 1,4388 102 m K Loi de Wien (1893) : max T 2898 La lumière des astres en microns 13 Lois du rayonnement Abaque du corps noir La lumière des astres 14 Eléments visibles et température La présence ou l'absence de raies spectrales est fonction de la température qui affecte : - les populations des niveaux d’excitation - les proportions d’un même élément dans ses différents états d’ionisation T em p é ra tu re K ( ) 50000 10000 6000 4000 3000 T Oi H In ten s ité H e II O5 C a II H eI S iV I S i III B0 S i II A0 FeI F e II M g II C aI F0 G0 La lumière des astres K0 M0 M7 15 atmosphères stellaires lum iè re so r tan t d e lé' to ile • Lumière sortant de l'étoile est assimilée à celle d'un corps noir à T • L'atmosphère d'une étoile est la zone externe de laquelle nous recevons des photons. pho to sph è re d e lé' to ile Elle commence là où la probabilité d'un photon de sortir est égale à 0,37. • C'est la zone de formation des raies d'absorption ob se rv a teu r La lumière des astres 16 Atmosphère solaire Assombrissement centre bord T ex t . R ayon bo rd T in te r .< T 0 v e rs lo' b se rv a teu r La température décroît de l’intérieur vers l’extérieur. Le rayonnement de corps noir à T0 est plus intense que celui à Text. T0 Tex t. La lumière venant du bord est émise par des couches en moyenne moins v e rs lo' b se rv a teu r chaudes qu’au centre. R ayon cen tre Le rayonnement de bord sera moins intense. am t o sp h è r e C’est l’assombrissement centre-bord. Test pour modèle d’atmosphère solaire. La lumière des astres 17 Températures température effective Te ou température de brillance Tb. température de couleur Tc. température cinétique Tk. température d'excitation Texc. température d'ionisation Ti. température électronique Telec. A l'équilibre thermodynamique, toutes ces températures sont égales. équilibre thermodynamique local ou E.T.L. La lumière des astres 18 Pression de radiation Quantité de mouvement du photon : p = h/ = h/c Pression de radiation du photon réfléchit : changement de la quantité de mouvement P = 2p = 2 h/ = 2 h/c La lumière des astres 19 La lumière des astres Classification des étoiles Observatoire de Lyon Classification spectrale de Harvard ! Repères historiques : – 1814 Fraunhofer et les raies sombres solaire, raies A, B, C, etc. – 1860 Secchi identifie les raies stellaires (éléments chimiques terrestres) – 1880 à Harvard classification de 391000 étoiles dans le Henry Draper Catalogue. Classification spectrale : similitudes de groupements de raies. Etoiles groupées en classes : A, B, C, ... Progrès de la physique : bouleversement de la classification. Il ne reste plus que les types spectraux : O, B, A, F, G, K, M Classification actuelle avec sous classe A0 à A9, B0 à B9... A0 plus près de B9 que de A La lumière des astres 21 Type T(K) Caractéristiques principales O 35 000 (O5) Etoiles bleues. Spectre d'atomes ionisés plusieurs fois : HeII, CIII, NIII, OIII, SiIV, HeI visible, HI faible B Etoiles bleues-blanches. HeII disparaît, HeI (403nm) la plus fortedans la classe B 2, 21 000 (B0) puis s'affaiblit et disparaît à B 9. La raie K de CaII devient visible à B 3. HI devient 13 500 (B5) plus fort. Visibles : OII, SiII, MgII. A 9 700 (A0) 8 100 (A5) Etoiles blanches,. HI très fort à A0,domine tout le spectre, puis s'affaiblit. H et K de CaII deviennent plus fortes. HeI invisible. Raies des éléments neutres apparaissent. F 7 200 (F0) 6 500 (F5) Etoiles jaunes-blanches. HI devient plus faible, H et K de CaII plus forte. Autres raies FeI, FeII, CrII, TiII. G 6 000 (G0) 5 400 (G5) Etoile jaune. HI toujours plus faible, H et K très fortes à G 0. Raies métalliques plus fortes et bien visibles. Raies de CN dans les étoiles géantes. Soleil G 2. K 4 700 (K0) 4 000 (K5) Etoiles jaunes-oranges. Spectre dominé par les raies métalliques. HI très faible. CaI 422.7nm visible. H et K de CaII très fortes. Bande G visible. TiO apparait à K 5. M 3 500 (M0) 2 600 (M5) Etoiles rouges.Bandes de TiO fortes. CaI 422.7nm très forte. Beaucoup de raies d'éléments neutres et raies moléculaires. C 3000K Etoiles carbonées. Etoiles très rouges.. Raies moléculaires de C 2, CN, CH. Pas de TiO. Raies spectrales comme les étoiles K et M. N 3 000K Etoiles rouges.. Bandes de ZrO. Autres bandes YO, LaO et TiO La lumière des astres 22 Spectres d'étoiles Le fond continu du corps noir a été ramené à l’unité pour comparer les intensités des raies La lumière des astres 23 Spectres d’étoiles Effet de la température Spectres de Véga (A0V) et d’Arcturus (K2III) La lumière des astres 24 Classification de Yerkes Critère : largeur des raies fortes plus ou moins élargies par effet de pression. Directement lié à la luminosité des étoiles Type Nom Ia Les étoiles supergéantes les plus lumineuses Ib Les supergéantes les moins lumineuses II Géantes lumineuses Densité atmosphère très diluée * * à III Géantes normales IV Sous-géantes V Etoiles de la séquence principale (naines) * * La lumière des astres plus dense 25 Spectres d’étoiles Effet de la pression Raie H HD 223385 A2I q Aurigae A0pIII 2 Geminorum A2V La lumière des astres 26 Etoiles brillantes Etoile Spectre Soleil G2V Sirius CMa A1V Arcturus Boo K2III Véga Lyr A0V Rigel Ori B8Ia Deneb Cyg A2Ia Spica Vir B1V La lumière des astres 27 La lumière des astres Caractéristiques des étoiles Observatoire de Lyon Eclat et luminosité • Photométrie mesure des quantités d'énergie transportée par rayonnement. • Luminosité : énergie lumineuse totale émise par une étoile • Eclat apparent (E) : fraction de la puissance émise par une étoile et reçue sur une surface unité perpendiculaire à la direction de l'étoile. O b se rv a teu r E L 4 d 2 (T e rre ) E to ile d S ph è re (su rface 4 d 2 ) L'éclat apparent est fonction – du domaine spectral utilisé pour l'observation, – de l'absorption de l'atmosphère et des filtres utilisés. Il ne donne aucune indication sur la distance. Il est faussé par l'absorption interstellaire. Unités : en Watts ou en Jansky (10-16 W . m-2 . Hz-1) La lumière des astres 29 Parallaxes trigonométriques • L'angle sous lequel on voit l'orbite de la Terre d'une étoile s'appelle la parallaxe p ou P. E • Le parsec : distance à laquelle on verrait une unité astronomique (distance moyenne de l'orbite de la Terre autour du Soleil) sous un angle de 1 seconde d'arc. d par sec P 1 " p d Première mesure de parallaxe par Bessel en 1838. Parallaxe de 61 Cygne : 0.3 ” T Etoile la plus proche : Proxima Centauri p = 0.762” S 1 parsec = 206 265 u.a. = 3,262 a.l. = 3,086 1016 m. La lumière des astres 30 Magnitudes Les anciens répartissaient les étoiles en 6 grandeurs : - grandeur 1, les plus brillantes, - grandeur 2 un peu moins brillantes, ... - grandeur 6, à peine visibles à l’oeil. Maintenant on mesure l’éclat des étoiles dans une échelle logarithmique : la magnitude. Echelle raccordée à l'échelle des anciens = loi de Pogson m 2,5 log 10 E C te E2 L2 m2 m1 2,5 log 10 2,5 log 10 E1 L1 Exercices : - magnitude résultante de deux étoiles identiques - rapport d’éclairement et magnitude globale de deux étoiles dont la différence de magnitude vaut 1 La lumière des astres 31 Système de magnitude Les mesures d'énergie du rayonnement stellaire sont fonction du domaine spectral et de la sensibilité de l'appareil. 1 .0 V – domaine visible : magnitudes visuelles 0 .8 mV 0 .6 – plaque photographique magnitudes 0 .4 photographiques mpg ou mpv 0 .2 – cellules photo-électriques et détecteurs électroniques, le domaine 400 450 500 550 600 650 700 750 (nm ) dépend de la couche sensible. tra it p le in : v is ion s d iu rn e s - tra it f in : v is ion no c tu rn e . Si l'on mesure tout le flux : magnitudes bolométriques mB. mB 2.5 log10 L te C 4 d 2 La lumière des astres 32 Indice de Couleurs Couleur de l’étoile donnée par la différence de magnitude entre deux couleurs On l’appelle l’indice de couleur : A l’origine entre les magnitudes visuelles et les magnitudes photographiques (bleu) pg : photographique, pv : visuel IC m pg mv Ou de tout autre domaine de couleur : filtres U, B, V indices : U-B, B-V Indépendant de la distance : c’est une mesure d’un rapport d’éclairement. Directement relié à la Température. La lumière des astres 33 Indice de Couleurs E T1 T1 T2 E B1 B1 EV1 Lum ni o s ité Lum ni o s ité Directement relié à la Température. E B2 EV2 E V2 T2 E E B2 V1 B el u V si bi el alm bda B el u V si bi el En passant en magnitude, l'inégalité s'inverse : La lumière des astres alm bda mB1 mV1 mB2 mV2 B1 V1 B2 V2 34 Systèmes photométriques On mesure le rayonnement dans des bandes spectrales au moyen de filtres. Un ensemble de filtres choisis forme un système photométrique. Il existe de nombreux systèmes photométriques 1 .0 Caractéristique des filtres : U - centre de la bande passante, - largeur de la bande (largeur à mi-hauteur 90% du flux). B V 0 .5 Le plus simple et plus répandu est le système UBV 300 400 500 600 700 (nm ) - l'ultraviolet (U), le bleu (B) et le visible (V). Et extension au rouge et à l’infrarouge : R, IJKLMNO La lumière des astres 35 Systèmes photométriques Pour tenir compte des différentes sensibilités des appareils, des différents de télescopes, il faut se raccorder à des étoiles Standards bien définies. Sirius : Canopus : Soleil : Pleine Lune : -1.46 -0.60 -26.78 -12.5 Remarque : la magnitude d'un groupe d'étoile n'est pas la somme des magnitudes des étoiles. Le nombre d'étoiles visibles à l'oeil nu est d'environ 6000 sur toute la sphère céleste, dans de très bonnes conditions atmosphériques. La lumière des astres 36 Magnitudes absolues magnitude d'un objet situé conventionnellement à la distance de 10 pc. E E10 pc 2 d 10 pc d2 m M 5 log10 d 5 La distance d est impérativement en parsec m - M s’appelle le module des distances, indépendant du domaine spectral utilisé. Magnitudes absolues : Soleil M : 4.79 Antares : -4.6 Proxima Centauri : 15.45 La lumière des astres 37 Etoiles brillantes Etoile Spectre mV MV Soleil G2V -27 4,79 d (pc) B-V T 0,66 5785 Sirius CMa A1V -1,5 1,4 2,7 0,00 9500 Arcturus Boo K2III -0,06 -0,3 11 1.23 4200 Véga Lyr A0V 0,04 0,5 8,1 0,00 10400 Rigel Ori B8Ia 0,11 -7,0 250 -0,03 12000 Deneb Cyg A2Ia 1,25 -7,2 500 0,09 9300 Spica Vir B1V 0,96 -3,6 80 -0,23 25000 La lumière des astres 38 La lumière des astres Diagramme HR Observatoire de Lyon Diagramme HR Classer les étoiles par leur luminosité en fonction de la température. Hertzsprung (1873-1967) - 1911 Russel (1877-1957) - 1913 La lumière des astres 40 Diagramme HR Températures par analyse spectrale Magnitudes absolues par mesures photométriques et parallaxes. En abscisses : Température = Classe spectrale = Indice (B-V) Remarque : les abscisses décroissent de gauche à droite, les ordonnées décroissent de bas en haut. La lumière des astres 41 Diagramme HR Instantané d’une population Durée de vie des étoiles : 1010 ans Durée de vie d’un homme : 102 ans Rapport : 108 Ce qui correspond à 0,1 seconde d’une vie humaine. Le diagramme permet d'observer les étoiles - qui restent longtemps dans des états stables - qui sont nombreuses à un stade d’évolution. La lumière des astres 42 Premier Diagramme HR de Hertzsprung La lumière des astres 43 Distances des étoiles Evaluer la distances des étoiles, c’est nous placer dans l’Univers Evaluer les distances par triangulation : méthode des parallaxes trigonométriques Unité des astronomes : le parsec (3 1013 km, 206265 u.a.) Permet de mesurer correctement jusqu’à 500 pc. Seule méthode directe de mesure des distances ! et pour mesurer plus loin : les parallaxes spectroscopiques avec les magnitudes absolues m - M = 5 log d - 5 les étalons secondaires : étoiles remarquables (céphéides, RR Lyrae, etc...) ... Loi de Hubble Pour fausser le jeu : l’absorption interstellaire La lumière des astres 44 Distances des amas d’étoiles Deux grands groupes d’amas d’étoiles : • amas ouverts • amas globulaires La relation du module des distances est constante pour toutes les étoiles de l’amas L’ajustement sur un diagramme HR conventionnel : d = 10 pc permet de trouver ce module. m M log d 1 5 La lumière des astres 45 Diagramme HR d = 10 parsecs La lumière des astres 46 Diagramme HR Amas M11 Superposons les deux graphiques à la même échelle La lumière des astres 47 Diagramme HR Amas M11 La lumière des astres 48 Diagramme HR Amas M11 Décalage des ordonnées : 13 magnitudes Pour chaque étoile de l'amas : m - M = 13 m - M = 5 log d - 5 d = 4000 pc La lumière des astres 49 Luminosité des étoiles # Dans le diagramme HR, connaissant la distance d’une étoile, sa luminosité ou son énergie totale rayonnée est connue. L* M * M 2,5 log L Unité : Luminosité solaire Lu = 3,8 1026 W. Le diagramme HR peut être en ordonnée, directement gradué en Luminosité solaire. # Inversement dans le diagramme HR, le placement d’une étoile par ses caractères spectraux donne sa distance. La lumière des astres 50 Analyse chimique abondances des éléments L’analyse spectrale permet de déterminer la composition des atmosphères stellaires et plus difficilement, l’abondance de chaque élément. L’analyse est difficile : complexité des spectres, mélange des raies des éléments (blend), superposition de couches atmosphériques à différentes températures, etc Pour simplifier les modèles, on regroupe les abondances en trois catégories X l’abondance en hydrogène Y l’abondance en hélium Z l’abondance en métaux (tous les autres éléments) Les mesures sont stockées dans des banques de données pour servir aux calculs de modèles de structure interne. La lumière des astres 51 Abondance des éléments En masse des éléments Le pic du Fer correspond à un noyau très stable. La lumière des astres 52 La lumière des astres 53 Catalogues L’astronomie pour classer, répertorier les données et observations des objets célestes a besoin de catalogues. Catalogues de positions, de spectres, de mesures photométriques, de classement d’objets particuliers... La lumière des astres 54 Rayons des étoiles Les étoiles rayonnent comme des corps noirs : L 4 R2 T 4 T : Température effective. Pour deux étoiles : R1 T1 M 1 M 2 5 log 10.0 log R2 T2 M 10 log T 5 log R C te Relation linéaire entre M et log T pour un rayon R constant. Echelle des rayons de 0,0001 à 106 rayons solaires La lumière des astres 55 Etoiles doubles • Mouvements képlériens M1 M 2 4 2 G P2 a1 a 2 3 a1 M 1 a 2 M 2 a1 et a2 : demi-grands axes des orbites autour du centre de gravité P : période du mouvement G : constante de la gravitation 6,67 10-11 N m2 kg A3 M1 M 2 2 P A a1 a 2 Les étoiles doubles sont très nombreuses : au moins 60%. Suivant leur espacement angulaires on distingue les deux composantes ou pas. • Binaires visuelles • Binaires astrométriques • Binaires spectroscopiques • Binaires à éclipses La lumière des astres 56 Binaires spectroscopiques Spectre de k Arietis à deux moments de sa période Les observations permettent de déterminer les éléments de l’orbite (au sinus de l’inclinaison près) période, demi-grand axe, ellipticité... et les masses. La lumière des astres 57 Binaires à éclipses ou binaires photométriques Le plan de l’orbite est dans la ligne de visée. S’observent par leur courbe de lumière Elles sont aussi binaires spectroscopiques. Tous les éléments de l’orbites sont alors connus, ainsi que les rayons des étoiles. La lumière des astres 58 Masses des étoiles Un nombre relativement restreint de masses stellaires sont connues. Etoile MA/M MB/M η Cas 0,94 0,58 θ2 Eri B, C 0,45 ξ Boo Etoile MA/M MB/M Procyon 1,76 0,65 0,21 ζ Her 1,07 0,78 0,85 0,75 85 Peg 0,82 0,8 70 Oph 0,90 0,65 Ross 614 A,B 0,14 0,08 α Cen A, B 1,08 0,88 Fu 46 0,31 0,25 Sirius 2,28 0,98 L 726-8 0,044 0,035 Krü 60 0,27 0,16 L’échelle réelle des masses va de 0,01 masses solaires à 100 masses solaires (?). La lumière des astres 59 Relation Masse - Luminosité Relation empirique construite à partir des premières mesures des étoiles • la luminosité, donc la distance • les masses par l’observation d’étoiles doubles Ajustement approximatif log L 4 log M relation non anodine : doubler la masse = 30000 fois plus d’énergie rayonnée. Base théorique: le débit d’énergie est fonction de la masse de l’étoile qui conditionne le taux de réactions nucléaires en son centre. La lumière des astres 60 La lumière des astres Intérieur des étoiles Evolution Observatoire de Lyon Que se passe-t-il à l’intérieur des étoiles A part les neutrinos, rien d’observable provient de l’intérieur. La lumière analysée provient de la photosphère, couche très mince de l’étoile (Soleil : 500 km sur 700 000 km de diam.) La théorie permet de construire des modèles de structure interne en utilisant les connaissances - en hydrodynamique - en thermodynamique - en physique nucléaire etc.... De modèles très simplifiés permis par le calcul analytique, on est arrivé à des modèles réalistes d’une grande complexité mais calculable uniquement par ordinateur. Le test de validité : retrouver ce que l’on observe à la surface de l’étoile ou l’évolution. La lumière des astres 62 Structure interne • 4 paramètres principaux : - la température T(r) - la pression P(r) - la masse M(r) à l'intérieur du rayon r - la luminosité L(r). • autres paramètres - composition chimique - masse volumique D(r) fonction de T(r) et P(r) : loi d'équilibre des gaz - production d'énergie avec la composition chimique. - fonction d'opacité J= f(T, D comp. chim.) • Conditions aux limites Au centre : M(r=0) = 0, L(r=0) = 0 A la surface, ce sont les paramètres observés : M(r) = M, L(r=R) = L, T(R) = 0, P(R) = 0 La lumière des astres 63 Réactions nucléaires • Chaîne proton-proton T< 20 106 K, masse M = M (1) 1 ( 2) 2 (3) • Cycle du carbone T> 20 106 K, masse M >1.5 M • Réaction 3 alphas 4 8 3 H 1 H 2 H e e H 1 H 3 H He 3 He 4 He 2 H (1) 12 C 1 H 13 N ( 2) 13 N 13 C e e (3) 13 C 1 H 14 N (4) 14 N 1 H 15 O (5) 15 O 15 N e e (6) 15 N 1H 12 C+ 4 He T= 108K He 4 He 8 Be Be 4 He 12 C est équivalente à La lumière des astres 3 4 He 12 C + 64 • Réactions α A plus haute température, les particules α réagissent avec les éléments 12 C 4 He 16 O 16 O 4 He 20 Ne 20 Ne 4 He • Combustion du carbone de 5 à 8 108K 24 Mg 12 Mg C 12 C 24 23 Na p 20 Ne 4 He 23 Mg n 16 O 2 4 He • Combustion de l'oxygène 16 O 16 O 32 S 31 P p 28 Si 4 He 31 S n 24 Mg + 2 4 He • Combustion du silicium à 109K 28 Si 28 Si 56 Ni 56 56 La lumière des astres Ni Fe 2e 2e 65 Modèle solaire M(r)//M R/R T P (103 kg/m2) (106K) L(r)/L 0 0,00 15,6 162 0.00 0,15 0,20 11 58 0.80 0,34 0,70 6 8 1.00 0,44 0,85 4,5 2,4 1.00 0,73 0,98 1,9 0,11 1.00 0,80 0,99 1,5 0,08 1.00 1,00 1,00 0,0057 0 1.00 Calculé avec les abondances de X (H) 72%, Y (He) 26% Z (autres) 2% en masse solaire et un âge de 4,5 109 ans La lumière des astres 66 Modèle stellaire 1 masse solaire ETO ILE d e 1M 696000 km d en s itém oy enn e = 1 ,41 kg /dm 3 539000 km E nv e lopp e conv ec tiv e 98 ,9% d e la m a sse to ta le C h rom o sph è re + Pho to sph è re T ran s fe r rad ia tif 180000 km H :36% H e :62% tem p é ra tu re : d en s ité : 52% d e la m a sse to ta le 99% d e lé' n e rg ie N oy au rad ia tif 15 ,5m illion sK 164 kg /dm 3 95% d e lé' n e rg ie p rodu ite 7 ,5m illion sK 19 kg /dm 3 La lumière des astres 1 ,5m illion sK 0 ,09 kg /dm 3 5800 K 67 Modèle stellaire 9 masses solaires ETO ILE d e E 9M 2538000 km d en s itém oy enn e = 0 ,26 kg /dm3 1500000 km T ran s fe r rad ia tif N oy au rad ia tif 553000 km 28% d e la m a sse to ta le 99 ,7% d e lé' n e rg ie p rodu ite 4 1H tem p é ra tu re : 30 ,5m illion sK d en s ité : 10 ,1 kg /dm 3 21m illion sK 5 ,4 kg /dm 3 La lumière des astres 4H e (cy c le CNO ) 5 ,3m illion sK 0 ,08 kg /dm 3 23 90 0 K 68 Evolution stellaire Echelles des temps d'évolution • Echelle de temps nucléaire ~10% de l'hydrogène est transformé en hélium 0.7% de cette masse de matière est convertie en énergie Le temps d'évolution nucléaire est de l'ordre de 0.007 01 . M c2 tn 10 9 ans L • Echelle de temps thermique Si les réactions nucléaires stoppaient brusquement, il faudrait un certain temps pour que l'étoile évacue toute l'énergie lumineuse emmagasinée t t 2 10 7 ans ordre de grandeur que met un photon à sortir de l'étoile. • Echelle de temps dynamique Temps que mettrait l'étoile à s'effondrer sur elle-même si la gravité venait à disparaître brusquement. td ~ 1/2 heure pour le soleil td << tt << tn La lumière des astres 69 Evolution stellaire Trois stades - contraction vers la séquence principale - séquence principale - stades d'évolution finale Représentés par des trajets évolutifs La lumière des astres 70 Evolution d'une étoile d'une masse solaire La lumière des astres 71 Evolution d'une étoile de 5 masses solaires La lumière des astres 72 Evolution d'une étoile de 20 masses solaires La lumière des astres 73