du Service canadien des forêts - Centre de foresterie des Laurentides
L’Éclaircie
© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre de Ressources naturelles Canada, 2016
Numéro de catalogue Fo113-1/105-2016F-PDF • ISBN 978-0-660-05671-5 • ISSN 1705-5806
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[email protected]Une alimentation diversiée
On a retrouvé dans les intestins
de la plupart des insectes obser-
vés des champignons sous forme
de spores, majoritairement des
levures, qui se développent seu-
lement en présence de bois. Les
champignons ont pu être identiés
en comparant
leur ADN avec des
banques
d’ADN de champignons
connus. Les chercheurs ont aussi
trouvé différentes espèces de
bactéries dans le contenu du tube
digestif des staphylins.
Les levures sont plus présentes
parce qu’elles sont opportunistes
et qu’elles colonisent différents
milieux comme le sol, le bois
en décomposition et les petits
fruits. Elles sont aussi une part
importante de la diète des insectes
mycophages.
Les chercheurs ont également
trouvé la présence de spores d’au
moins sept espèces de cham-
pignons dans les tubes digestifs
de six des espèces d’insectes
étudiées. L’absence
de spores
chez les quatre autres espèces à
l’étude peut indiquer qu’elles ne
se nourrissent pas de spores de
champignons ou qu’elles ne les
retrouvent plus dans le milieu après
la perturbation.
Qu’arrive-t-il après la récolte
de biomasse?
Les staphylins étudiés dans ces
travaux réagissent différemment
à la récolte de la biomasse.
Certaines espèces ne sont plus
présentes après la perturbation,
car leur source d’alimentation
ne s’y trouve plus. D’autres sont
présentes en plus grande quantité,
car leur source de nourriture
augmente après la perturbation.
Il y en a certaines dont la
po-
pulation ne varie pas; elles sont
autant présentes avant ou après
la perturbation.
L’analyse des habitudes alimen-
taires des staphylins permet
d’observer quels sont les impacts
de la récolte de la biomasse sur ces
insectes. Les résultats suggèrent
que les espèces dominantes de
staphylins se nourrissent de
cham-
pignons qui peuvent être associés
ou non avec le bois mort.
La récolte
des résidus de coupes peut nuire
à certains insectes non seulement
par manque
de nourriture, mais
aussi par le changement des
conditions du site après la récolte
de la litière.
Simplier le choix
d’indicateurs
Cette étude a permis de déve-
lopper une nouvelle méthode
rapide et peu coûteuse pour
identier le rôle des insectes dans
l’écosystème forestier comme
indicateurs de l’effet de la
récolte de la biomasse. L’étude
du contenu du tube digestif
des insectes pourrait remplacer
certaines études à long terme
sur le terrain des interactions
entre les insectes et leur milieu.
Cette nouvelle technique permet
aux chercheurs de mesurer plus
rapidement, avec plus de abilité
et de façon plus précise les
impacts de pratiques forestières
comme la récolte de biomasse
sur la biodiversité des forêts. Ces
travaux contribueront à ajuster
les pratiques d’aménagement
forestier pour réduire les impacts
de la récolte de biomasse.
Pour plus de renseignements, veuillez contacter :
Jan Klimaszewski
Ressources naturelles Canada
Service canadien des forêts
Centre de foresterie des Laurentides
1055, rue du P.E.P.S., C.P. 10380, Succ. Sainte-Foy
Québec (Québec) G1V 4C7
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Photo : RNCanPhoto : RNCan
Photo : RNCan
Contenu de l’intestin des staphylins.