Les cahiers de la GIRAFE Le bulletin hors série de l’ASTRO-CLUB DE LA GIRAFE Volume 2 Photos : Instruments : Pascal GASTIN Carte de la pollution lumineuse : BONAVITACOLA - ACPN Relief lunaire : Nicolas LEGATELOIS Les cahiers de la GIRAFE - Volume 2 - Page 1 Introduction Avec le printemps, paraît le 2ème numéro des « Cahiers de la GIRAFE », le premier numéro sorti au début de l’année dernière avait rencontré un bon accueil. Il est la synthèse des différents articles parus dans les pages du bulletin d’information de l’Astro-club de la GIRAFE « GIRAFE Infos ». Il est aussi disponible via Internet ou sur papier et il sera régulièrement rééditer et transmis à chaque nouvel adhérent afin qu’il puisse aussi profiter des connaissances et des acquis du club. Bonne lecture et bonne astro. Pascal GASTIN SOMMAIRE Page Page Page Page Page Page Page Page Page Page 3 : Observer à l’œil nu 4 : Des jumelles pour l’observation astronomique 6 : Bien régler son viseur 7 : Programme de conversion des coordonnées équatoriales en azimutales sur calculette scientifique 9 : La pollution lumineuse et la sauvegarde de la nuit noire 10 : Conjonction, opposition, élongation, occultation et transit : Explications 12 : Astronomie, astrologie, zodiaque, écliptique et point vernal : Explications 14 : Magnitude et diamètre apparent : Explications 16 : Ou acheter son instrument d’observation 17 : Construire une monture azimutale pour un 114 GIRAFE Infos - Astro-club de la GIRAFE Pascal GASTIN – 8, rue Nicolas OREMES – 14 000 CAEN Toutes les photos ainsi que les éphémérides sont publiées avec l’autorisation de leur auteur. NB: La reproduction partielle ou complète des articles de ce bulletin est autorisée à condition d’en citer la provenance. Les cahiers de la GIRAFE - Volume 2 - Page 2 OBSERVER LE CIEL A L’ŒIL NU Pour la plupart des débutants et des néophytes, la pratique de l’astronomie ne peut se faire qu’avec l’utilisation d’un instrument d’observation. Ils se pressent alors d’en acheter un sans avoir pris suffisamment d’informations sur les contraintes liées à l’observation avec un instrument. Malheureusement et c’est trop souvent le cas, après quelques rapides et laborieux essais sur la Lune, les contraintes l’emportent sur le plaisir et l’amateur débutant désabusé préfère alors renoncer à sa passion céleste naissante. C’est dommage car l’observation à l’œil nu est un véritable plaisir pour tous les amateurs, débutants ou confirmés, et demande peu d’investissement et moins de contraintes. D’ailleurs les observateurs de la préhistoire ainsi que les astronomes de l’antiquité ne possédaient pas d’instrument d’observation, les seconds n’avaient seulement que de rudimentaires instruments de mesure, et cela ne les a pas empêché de faire des découvertes importantes comme par exemple d’établir un calendrier, calculer le cycle des éclipses, repérer les planètes, calculer le diamètre de la Terre, de la Lune et la distance qui les sépare. Certes leur ciel était bien noir et totalement vierge de toute pollution lumineuse alors que de nos jours, il faut rechercher un endroit peu pollué qui soit suffisamment éloigné des villes pour tenter d’apercevoir les plus faibles objets visibles à l’œil nu. La pratique de l’observation demande beaucoup de patience, de ténacité et le « courage » d’affronter la noirceur de la nuit et les rigueurs climatiques surtout lors de la saison froide. Débuter sans les contraintes supplémentaires d’un instrument peut permettre de mieux apprécier toutes les difficultés et donner ou non l’envie de progresser ultérieurement avec un instrument. Les observations possibles à l’œil nu : Le Soleil et ses grosses taches peuvent-être facilement observés mais à la condition d’utiliser des lunettes spéciales éclipse ou bien un carreau de soudeur. De même pour les éclipses solaires ou bien encore le transit de Vénus devant le Soleil est aussi régal pour les yeux mais malheureusement trop rare (Attention : Observation du Soleil sans protection adaptée = DANGER). Les phases de la Lune peuvent-être suivies au fil des jours, et les principales mers peuvent-être très distinctement aperçues. Quand aux éclipses lunaires, elles sont un régal pour les yeux. Les planètes sont facilement visibles sous la forme d’une étoile jaunâtre très brillante pour Vénus, bien brillante de couleur blanche pour Jupiter, rouge orangé pour Mars, noyée dans les lueurs solaires pour Mercure et d’une étoile normale pour Saturne. Faciles à repérer car elles ne scintillent pas et qu’elles se déplacent au fil des jours, des semaines ou des mois par rapport aux constellations et aux étoiles environnantes. Les constellations et leur forme caractéristique dont les périodes de visibilité varient en fonction de l’heure et des saisons. Certaines appelées circumpolaires car près de l’étoile polaire sont toujours visibles quelque soit l’heure de la nuit ou la saison, comme la Grande et Petite Ourse ou bien encore Cassiopée. Les principales étoiles qui composent les constellations ont des couleurs allant du bleu au rouge en passant par le blanc et le jaune. Leur éclat est classé par magnitude ou la plus brillante Sirius a la magnitude –1, et la plus faible visible à l’œil nu sous un ciel bien noir et sans Lune est de magnitude 6. Certaines étoiles vont par deux et sont appelés des « étoiles doubles » comme Alcoor et Mizar dans la Grande Ourse, elles servent de test pour la vue de leur observateur. D’autres ont un éclat qui varie selon un cycle bien précis, elles sont appelées « étoiles variables » comme Mira de la constellation de la Baleine. Les météorites ou étoiles filantes avec leur apparition spontanée ne peuvent-être observées qu’à l’œil nu. Selon les différents essaims dont elles sont issues, elles ne sont visibles que pendant une période bien définie dans une direction du ciel matérialisé par une constellation, comme les Perséides visibles au mois d’août en regardant dans la direction de Persée. Quelques objets du ciel profond sont bien visible à l’œil nu comme les amas ouverts des Pléiades, de Persée ou de la Crèche, la grande nébuleuse d’Orion, la galaxie d’Andromède, l’amas de Coma ou bien encore l’amas globulaire d’Hercule. Si les Pléiades peuvent-être observées dans un ciel très médiocre, les autres objets demande un ciel bien noir pour se dévoiler. Enfin les aurores boréales qui se produisent lors des maximums d’activités solaires sont aussi un plaisir pour les yeux, mais sont assez rare sous notre latitude. De même au printemps et en automne, l’orientation de la Terre est favorable à l’observation de la lumière zodiacale qui prend naissance dans la réflexion de la lumière solaire sur les particules microscopiques qui orbitent entre les différentes planètes du système solaire. Pour les observer, un ciel bien noir et sans Lune est indispensable Pour permettre toutes ses observations, une carte du ciel est indispensable tout comme une lampe avec un éclairage rouge afin de permettre la lecture de la carte ou de documents sans perturber la vision nocturne. Une chaise avec si possible un dossier inclinable, un matelas pneumatique pour observer allongé au zénith sans attraper un torticolis permettront d’observer dans de bonnes conditions, et ne pas oublier de se couvrir chaudement quelque soit la saison. Pour les astres faiblement lumineux, attendre qu’ils soient suffisamment hauts dans le ciel pour mieux les apercevoir. Enfin pour une vision nocturne maximale, acclimater les yeux à la nuit noire pendant 10 à 20 minutes afin que les rétines soient ouvertes au maximum et puissent collecter le plus de lumière possible, en évitant les éclairages parasites y compris celui de la lampe rouge en directe. Bonnes observations à l’œil nu. Les cahiers de la GIRAFE - Volume 2 - Page 3 Des jumelles pour l’observation astronomique Conçues à l’origine pour l’observation terrestre, les jumelles peuvent être aussi un redoutable outil d’observation du ciel étoilé. A cause d’un grossissement peu élevé, leurs possibilités en planétaire sont très limitées et décevra les observateurs débutants, mais leur simplicité d’utilisation alliée à une grande luminosité, un large champ visuel ainsi qu’à la vision binoculaire en font un excellent instrument d’initiation à l’observation du ciel profond. De plus, leur faible encombrement en fait d’excellentes voyageuses En planétaire, aucun détail de la surface des planètes n’est visible avec des jumelles classiques. Le ballet des satellites de Jupiter n’apparaît clairement qu’avec un grossissement de 10 à 12 fois à condition que les jumelles soit montées sur un pied stable, idem pour Vénus lorsqu’elle apparaît sous la forme d’un croissant, quand aux anneaux de Saturne, un grossissement de 25 à 30 fois est nécessaire pour les apercevoir. Néanmoins elles permettent de rechercher facilement une planète comme Mercure ou Vénus dans les lueurs crépusculaires, et les principales formations lunaires peuvent être aperçues. Elles sont idéales pour l’observation des conjonctions ou rapprochements mettant en scène des planètes, la Lune ou bien encore des objets du ciel profond grâce à leur large champ de vision, et ainsi de localiser des planètes difficilement repérable comme Uranus ou Neptune. Munies d’un filtre solaire devant chaque objectif, les taches solaires pourront-être observées sans aucun problème, sans oublier l’observation des éclipses solaires et lunaires. Enfin la recherche et l’observation des comètes est tout à fait à la portée de ce type d’instrument. En fait, les jumelles peuvent-être considérée en planétaire comme un instrument complémentaire d’une lunette ou d’un télescope. En ciel profond, la recherche et l’observation d’objets très étendus sont leur domaine de prédilection, de plus la vision binoculaire permet de montrer un semblant de relief, et une meilleure visibilité qu’en vision monoculaire. Ainsi les amas ouverts très lumineux comme les Hyades, les Pléiades (M 45) dans la constellation du Taureau, l’amas de la Crèche (M 44) dans le Cancer, le double amas de Persée ou bien encore l’amas de Coma présentent une vision exceptionnelle dans un tel instrument. D’autres amas ouverts comme ceux du cocher (M 36, M 37 et M 38), du Cygne (M 29 et M 39) ou des Gémeaux (M 35) peuvent aussi être recherché. La voie lactée se décompose en myriades d’étoiles, la galaxie d’Andromède (M 31) se présente comme un petit nuage oblong avec un centre plus brillant que la périphérie, la grande nébuleuse d’Orion (M 42) se présente comme une tache de brouillard qui se détache de la noirceur du ciel, et des amas globulaires comme celui d’Hercule (M 13) se présentent comme un petit disque cotonneux. Choix des jumelles S’il existe sur le marché un choix important de jumelles, leur achat doit-être considéré comme un investissement à long terme. Sauf accident, c’est un instrument que son utilisateur gardera toute sa vie, et de ce fait, mieux vaut choisir des jumelles de qualité et bien adaptées à l’utilisation qui en sera faite, plutôt que d’en faire le choix par rapport au prix le plus bas. Bien entendu, les jumelles de théâtre ou de randonnée sont à exclure car leur pouvoir à collecter la lumière est trop faible, seuls les modèles ayant un diamètre d’objectif supérieur ou égal à 30 mm doivent retenir l’attention pour une utilisation en astronomie. Le grossissement : Les modèles les plus courrant ont un grossissement (G) allant de 6 à 12 fois mais en astronomie, mieux vaut choisir un faible grossissement. Le diamètre des objectifs (D) : Il est compris entre 30 et 100 mm et détermine leur pouvoir à collecter la lumière donc la puissance des jumelles. Le champ apparent : Il détermine l’angle de vision dans les oculaires, donc confort de vision. Il s’obtient en multipliant le champ réel par le grossissement et il est aussi exprimé en degré, et sa valeur doit-être supérieure à 50° sinon l’observateur à l’impression d’observer dans deux « tuyaux » étroits. le champ réel : il indique la portion du ciel que l’observateur pourra observer sans déplacer l’instrument. Exprimé en degré, il doit être compris entre 4° et 8°. Souvent exprimé en N mètres pour 1000 mètres et il faut diviser ce chiffre N par 17.4 pour le convertir en degré. La pupille de sortie : Elle détermine le diamètre de l’image en sortie des oculaires qui doit-être égale ou inférieur au diamètre de la pupille de l’œil de l’observateur, qui varie en fonction de son age : 7 mm pour les moins de 25 ans ; 6 mm pour les 25-50 ans ; 5 mm pour les 50-75 ans et 4 mm pour les plus 75 ans. En théorie, si la pupille de sortie des jumelles est supérieure à la pupille de l’observateur, alors une petite partie de la lumière sera perdue et n’ira pas dans l’œil de l’observateur, mais dans la pratique cela n’occasionne que peu de différence. Pour la calculer il suffit de diviser le diamètre / grossissement (D/G). Une pupille de sortie comprise entre 5 et 6 peut convenir aux utilisateurs de tous ages. Les caractéristiques principales d’une paire de jumelles sont inscrites sur le corps de l’instrument, soit le grossissement X le diamètre des objectifs G X D. Le champ réel peut-être aussi inscrit dessus ou bien dans la notice, quand au champ apparent et à la pupille de sortie, ils se calculent en utilisant les formules données dans les définitions ci-dessus. Les cahiers de la GIRAFE - Volume 2 - Page 4 Exemple des jumelles de 10 X 50 ayant un champ de 122 m à 1000m. Cela signifie un grossissement de 10 fois pour un diamètre d’objectif de 50 mm. Le champ réel est de 122/17.4 = 7°, le champ apparent est de 7 X 10 = 70°, et la pupille de sortie est de 50/10 = 5°. Ces jumelles ont des caractéristiques très intéressantes pour l’observation astronomique et elles peuvent convenir en théorie aux observateurs de 50 à 75 ans, mais dans la pratique elles satisferont les observateurs de tous âges. Au niveau optique, vérifier que les lentilles et les prismes ont subit des traitements du surface afin d’en améliorer la transmission de la lumière et d’atténuer l’aberration chromatique, c’est à dire l’apparition de liserés parasites bleu et rouge sur le pourtour des plus brillants objets observés. Ce traitement peut-être signalé par l’inscription souvent en anglais « Full coated lens » ou bien en observant le reflet des objectifs : Reflet blanchâtre = pas ou peu de traitement ; reflet vert = bon traitement ; Traitement violet = traitement haut de gamme. Vérifier aussi le « plan d’image », c’est à dire que l’image ne doit pas ou doit être peu déformée. Pour cela observer l’arrête d’un mur ou bien un poteau qui semble rectiligne à l’œil nu. Si l’image observée est déformée ou courbe, la qualité de l’optique est médiocre, si l’image n’est déformée qu’à l’approche des bords et bien plane au centre, alors la qualité optique peut-être considérée comme bonne. Au niveau mécanique, vérifier qu’elles sont équipées de molettes de mise au point de la netteté d’image pour chaque œil, en effet nos yeux ne sont pas strictement identiques et un réglage indépendant de chaque œil est obligatoire. Vérifier aussi que le réglage est stable et qu’elles ne se dérèglent pas sous une simple pression sur les oculaires. Pour le vérifier, il suffit de faire la mise au point sur un objet éloigné puis de poser délicatement les jumelles sur leurs oculaires pendant quelques secondes et de regarder à nouveau l’objet observé. Si la mise au point est toujours correcte, les jumelles ont passé le test avec succès, si l’image est floue, un réglage de la netteté devra souvent être refait, ce qui nuira à leur confort d’utilisation. Vérifier aussi que les oculaires sont munis d’œilletons rétractables bien utiles pour limiter les lumières parasites et utilisables pour les porteurs de lunettes de correction. Observations astronomiques avec des jumelles Si en observation terrestre les jumelles peuvent-être tenue à main levée, l’expérience montre qu’en astronomie l’observation à main levée ne peut pas toujours se faire correctement à cause de la position de la tête basculée vers l’arrière, des bas en l’air mais aussi du poids relativement élevé des jumelles ainsi que des vibrations engendrées par l’observateur. C’est d’autant plus inconfortable si le diamètre des objectifs est supérieur à 50 mm, ou si le grossissement dépasse 10 fois. Il est alors fortement recommandé de monter les jumelles sur un solide trépied photo via un adaptateur spécial, et de ce fait il faut choisir des jumelles qui ont un trou taraudé au pas de vis KODAK situé souvent à l’avant entre les objectifs, afin qu’elles puissent être montées sur un trépied. Les plus bricoleurs peuvent les fixer sur un long manche d’outil de jardinage via une planchette articulée et un système de bridage, et installé sur un tabouret ou encore mieux semi allongé sur une chaise longue, l’observateur maintient le mono pied ainsi bricolé entre ses genoux et peut ainsi observer dans un maximum de confort la voûte céleste. Pour l’observation au zénith, installer un matelas pneumatique ou une longue planche sur le sol, le ou la recouvrir d’une épaisse couverture pour s’isoler du froid en provenance du sol, et observer en position allongé avec les coudes bien serrés contre le corps pour limiter les vibrations. Enfin les grosses jumelles dont le diamètre est compris entre 50 mm 150 mm montées sur trépied sont vraiment adaptées à l’observation du ciel profond, mais hélas leur prix relativement élevé ne les mets pas à la portée de tous les observateurs. Bon choix de jumelles et bonnes observations. Les cahiers de la GIRAFE - Volume 2 - Page 5 BIEN REGLER SON VISEUR Accessoire utile voire même indispensable, le viseur est ce petit instrument fixé sur le coté du tube optique qui permet grâce à son large champ optique, de faciliter la recherche et la visée d’un objet céleste afin que celui-ci apparaisse dans le champ de l’oculaire de l’instrument d’observation. Il est appelé chercheur lorsqu’il s’agit d’une petite lunette équipé d’un réticule (une croix). L’image est alors inversée et grossie de 5 à 10 fois, quand au champ apparent il est de l’ordre de 5° à 7°, ce qui est largement supérieur au champ de l’instrument principal qui est au maximum de 2.5°. Le diamètre de son objectif souvent compris de 20 et 50 mm détermine sa luminosité et sa capacité à viser des objets très faiblement lumineux et invisibles à l’œil nu. Certains chercheurs ont un système de redressement d’image, ce qui facilite la visée des astres. Les plus courants sont les 5 X 24 , 6 X 30 et 8 ou 9 X 50. Il est appelé pointeur lorsqu’il s’agit d’un système qui émet un point ou une cible lumineuse rouge virtuelle sur le fond du ciel via un plan incliné transparent. Les objets du ciel sont alors visibles directement, leur image n’est ni grossie ni inversée, par contre seuls les objets visibles à l’œil nu ne peuvent-être pointés. Le chercheur et le pointeur sont en fait deux systèmes complémentaires qu’il peut-être intéressant de monter sur son instrument d’observation. Pour être vraiment utilisables, ils doivent-être parfaitement réglés par rapport à l’instrument principal sous peine d’avoir beaucoup de difficultés à observer l’objet céleste convoité. Souvent négligé par les observateurs débutants, un mauvais réglage du chercheur ou du pointeur peut rendre insupportable l’utilisation d’une lunette ou d’un télescope. Pour les modèles de chercheur 5 X 24 ou 6 X 24 qui équipent certains instruments d’initiation bas de gamme, le support équipé de 3 simples vis de réglage possède un jeu important à l’opposé des vis, entre le corps du chercheur et son anneau de fixation. Pour remédier à ce défaut de conception, il suffit tout simplement de mettre de la feutrine autocollante à l’intérieur de l’anneau du support chercheur pour combler le jeu (voir photo). Chercheur Pointeur Mettre de la feutrine A l’intérieur du support (coté opposé aux vis) REGLAGE DU VISEUR Le principe de réglage d’un chercheur ou d’un pointeur est identique, seule l’image vue à travers le type de viseur utilisé sera légèrement différente. - Installer un oculaire donnant le plus faible grossissement. Pointer comme avec un fusil le tube optique de l’instrument vers un objet fixe, comme le clocher d’une église, la cime d’un arbre ou d’un poteau, une cheminée ou autre (NB : il est strictement interdit de viser une fenêtre du voisinage). Centrer dans le champ de vision de l’oculaire l’objet qui sert de cible et bloquer les mouvements du tube optique. A l’aide des vis de réglage situé sur le support (de 2 à 6vis selon modèle de viseur), régler le centre du réticule du viseur sur l’objet choisi (souvent une croix pour un chercheur et un point rouge pour un pointeur). Faire de même en montant des oculaires de plus en plus puissant afin d’affiner le réglage du viseur. NB : Pour les instruments installés sur une monture azimutale, positionner le réticule de façon à ce qu’il forme le signe plus (+). Sur certains chercheurs, la netteté de l’image et/ou du réticule peut-être réglée en tournant une bague moletée coté oculaire ou objectif. Pour plus de précisions, se référer à la notice de l’instrument. Chercheur Pointeur Oculaire Les cahiers de la GIRAFE - Volume 2 - Page 6 PROGRAMME DE CONVERSION DES COORDONNEES EQUATORIALES EN AZIMUTALES SUR CALCULETTE SCIENTIFIQUE Passer plus de temps à observer qu’à rechercher les objets du ciel profond lorsqu’on utilise un instrument sur monture azimutale classique, comme par exemple un Dobson ou une lunette d’initiation, est le souhait de beaucoup d’observateurs. S’il existe dans le commerce quelques rares instruments équipés d’une aide au pointage comme les Dobson ORION XT Intelliscope, notre astro-club en possède d’ailleurs un de 200 mm d’ouverture, des accessoiristes proposent des kits adaptables mais à des prix encore trop élevés. Certains astronomes astucieux n’hésitent pas à installer des encodeurs du commerce sur leur instrument relié à un PC portable, mais cette solution n’est pas à la portée de tous et de plus l’utilisation d’un PC sur le terrain n’est pas des plus pratiques à cause d’une grande consommation d’énergie mais aussi à cause de l’éclairage éblouissant de son écran. Jean-Pierre REFUVEILLE qui possède un Dobson de 300 mm propose une solution simple à mettre en ouvre et financièrement accessible puisqu’elle utilise tout simplement une calculette scientifique qu’il suffit de programmer avec le programme de conversion ci-dessous, et d’équiper les 2 axes de la monture azimutale de quadrants gradués. Des opérations relativement simples et peu onéreuses qui sont à la portée de tous ou presque. PROGRAMME DE CONVERTION ATTENTION Il faut que la calculette soit en Mode « Radian » « HEURE TU » ? → H ↵ « MINUTES » ? → M ↵ « JOUR DU MOIS » ? → J ↵ 10.4957 + (0.06571 x J) + (1.002738 x (H+ (M/60)) → S ↵ En rouge l’Heure sidérale du mois « ASD H » ? → A ↵ Heure de l’Ascension droite de l’objet à Observer « ASD M » ? → B ↵ Minutes de l’Ascension droite de l’objet à Observer « DEC D° » ? → D ↵ Degrés de la déclinaison de l’objet à observer « DEC M’ » ? → C ↵ Minutes de la déclinaison de l’objet à observer IF S>24: THEN S-24 → T : ELSE S → T :IFEND ↵ 2 x Pi x T / 23.9488888 → U ↵ « TEMPS SIDERAL LOCAL » : T « ANGLE SIDERAL LOCAL » : T ((A + (B /60)) / 23.98888) x 2 x Pi → E ↵ (D + (C /60)) x Pi / 180 → F ↵ 49.166666 x Pi / 180 → L ↵ En rouge la Latitude du Lieu d’observation (0.31 / 180) x Pi → G ↵ En rouge le Longitude du Lieu d’observation U–E+G→J↵ Sin(F) x Sin(L) + Cos(F) x Cos(L) x Cos(J) → K ↵ ArcSin(K) → N ↵ Cos(F) x Sin(J) / Cos(N) → O ↵ (Sin(F) – Sin(L) x Sin(N)) / (Cos(L) x Cos(N)) → Q ↵ IF K>0:THEN 2 x Pi – Arcos(Q) → P : ELSE –Arcos(Q) → P: IFEND ↵ « ASD AZYMUTALE » : Abs(P x (180 / Pi)) Résultat en Heure , Décimale d’heure « HAUTEUR AZYMUTALE » : N x (180 / Pi)) Résultat en Degrés , Décimale de degrés UTILISATION Les valeurs en rouges doivent être rentrées directement dans le programme . (pour éviter de les re-saisir à chaque allumage de la calculette) L’Heure sidérale du début de mois est données dans le guide du ciel.(sinon j’ai un programme aussi) Donc le Programme demande : 1/ L’heure « TU » (exemple 12 pour l’heure TU à 12 H 30 ‘) 2/ Les Minutes (exemple 30 pour l’heure TU à 12 H 30 ‘) (possibilité de simplifier si on rentre l’heure en décimale directement) 3/ Le Jour du mois Les cahiers de la GIRAFE - Volume 2 - Page 7 4/ Les heures de l’Ascension droite de l’Objet (exemple 16 pour M13 à 16 H 42 ‘) 5/ Les Minutes de l’Ascension droite de l’Objet (exemple 42 pour M13 à 16 H 42 ‘) 6/ Les Degrés de la déclinaison de l’Objet (exemple 36 pour M13 à 36 ° 26 ‘) 7/ Les Minutes d’angle de la déclinaison de l’Objet (exemple 26 pour M13 à 36° 26 ‘) 8/Affichage du Temps sidéral local 9/Affichage de l’Angle sidéral local 10/Affichage de L’Ascension droite Azimutale en Degrés , dixièmes de degrés 11/Affichage de la Hauteur Azimutale en Degrés, dixièmes de degrés LES VARIABLES UTILISEES A : HEURES DE L’ASCENSION DROITE DE L’ASTRE B : MINUTES DE L’ASCENSION DROITE DE L’ASTRE C : MINUTES D’ANGLE DE LA DECLINAISON DE L’ASTRE D : DEGRES DE LA DECLINAISON DE L’ASTRE E : ASCENSION DROITE DE L’ASTRE EN RADIAN F : DECLINAISON DE L’ASTRE EN RADIAN G : LONGITUTE DU LIEU D’OBSERVATION EN RADIAN H : HEURES « TU » DE L’OBSERVATION J : ANGLE HORAIRE DE L’ASTRE A OBSERVER K : SINUS HAUTEUR L : LATTITUDE DU LIEU D’OBSERVATION EN RADIAN M : MINUTES « TU » DE L’OBSERVATION N : HAUTEUR EN RADIAN (CONVERSION EN DEGRES A L’AFFICHAGE) O : SINUS AZIMUTH (Inutile dans de programme) P : ASCENSION DROITE EN RADIAN (CONVERSION EN DEGRES A L’AFFICHAGE) Q : COSINUS AZIMUTH S : ANGLE SIDERAL LOCALE A L’HEURE « TU » T : TEMPS SIDERAL MOYEN LOCAL Les cahiers de la GIRAFE - Volume 2 - Page 8 LA POLLUTION LUMINEUSE et la sauvegarde de la nuit noire Le thème principal de la 16ème « Nuit des étoiles » qui s’est déroulé du 3 au 5 août de cette année était la pollution lumineuse. Bien relayé par les différents médias y compris par les chaînes de télévision, le but était de faire prendre conscience au plus grand nombre de citoyens mais aussi aux élus des conséquences néfastes engendrées par cette nouvelle forme de pollution. L’avenir nous dira si cet appel lancé par la communauté astronomique amateur a été entendue et s’il sera suivi d’effet. LES CAUSES : La pollution lumineuse est engendrée par l’éclairage non raisonné et souvent mal conçu de nos villes et de nos cités afin d’y faciliter l’accès au domaine publique et d’y augmenter la sécurité la nuit, de permettre aussi l’embellissement des villes ou de monuments par l’éclairage, mais aussi les marchands d’éclairages urbains qui sollicitent les élus pour installer de l’éclairage et ainsi d’augmenter leurs profits. LES CONSEQUENCES : Un éclairage urbain mal conçu et inadapté est source de gaspillage d’énergie, d’ou une perte financière pour les collectivités donc de nos impôts car de 60 à 70% de la lumière est perdue vers le ciel. Il facilite hélas aussi la tache des gens mal attentionnés en leur permettant de mieux voir leur cible ou victime. Même de façon modeste, il est aussi responsable en partie du réchauffement climatique car la production d’énergie est dans la majorité des cas source de pollution avec toutes les conséquences dont nous sommes témoins tous les jours un peu plus. Elle est surtout un fléau pour la faune et la flore qui ont un besoin de l’alternance journuit pour leur survie. Par exemple, les oiseaux migrateurs sont perturbés dans leur orientation par les lumières artificielles en provenance du sol, et les animaux qui profitent de la nuit pour sortir de leur cache afin de se nourrir sont plus facilement repérable des prédateurs, d’ou un risque important de dérèglement de notre environnement naturel. LES REMEDES : Mieux concevoir l’éclairage urbain en n’utilisant que des lampadaires qui éclairent le sol et non le ciel, en disposer uniquement là ou ils sont utiles, et limiter le temps d’éclairage en fonction de la fréquentation du lieu. Enfin n’utiliser que des lampes économiques en énergie et ayant un meilleur rendement. Les astronomes professionnels et amateurs ont été les premiers à se plaindre de cette nouvelle forme de pollution il y a environ 15 ans, car elle masque les étoiles et les objets célestes les moins brillantes. Aujourd’hui ils sont rejoints par des spécialistes de la faune et de la flore, et depuis quelques années déjà, certaines collectivités sous l’influence de l’Association National pour la Protection du Ciel Nocturne (ANPCN) ont bien pris conscience du problème, et ont adapté leur éclairage urbain. Mais ce n’est qu’un début, et de gros efforts restent encore à faire afin que la nuit retrouve sa noirceur. Carte de Normandie de simulation de la pollution lumineuse - Bonavitacola-ANPCN En rouge/orange/jaune : Pollué – En vert : Moyennement pollué – En bleu : Peu pollué. Pour plus d’informations, consulter le site Internet de l’ ANPCN. Les cahiers de la GIRAFE - Volume 2 - Page 9 CONJONCTIONS, OPPOSITION, ELONGATION, OCCULTATION ET TRANSIT : EXPLICATIONS Conjonction, opposition, élongation, occultation ou encore transit sont des termes techniques très utilisés dans les éphémérides astronomiques, et il n’est pas toujours évident pour l’astronome amateur débutant d’en comprendre la signification et leur utilité pour les observations célestes. Cet article a pour but de les expliquer de façon simple et ainsi de rendre plus accessible les éphémérides que l’amateur découvre dans les pages de notre bulletin d’informations. Pour de plus amples informations sur ces différents termes, ne pas hésiter à consulter des ouvrages spécialisés. CONJONCTION : C’est le rapprochement apparent entre au moins deux astres célestes : Soleil, Lune, planètes, astéroïdes, comètes, étoiles ou objets du ciel profond. Vus du lieu d’observation la Terre, ils semblent s’être rapproché alors que dans la réalité ce pas le cas, ce n’est qu’une illusion d’optique. Soleil Terre Angle de séparation L’angle correspond à la séparation angulaire entre les deux droites qui séparent les deux astres en conjonction et la Terre. Plus cet angle est faible et plus les deux astres semblent très proche l’un de l’autre. La conjonction inférieure ne concerne que les planètes inférieures dont la distance au Soleil est inférieure à celle de la Terre, c’est à dire Mercure et Vénus uniquement avec le Soleil. Elle se produit lorsque l’une de ses deux planètes est intercalée entre le Soleil et la Terre, et elle est alors invisible sauf lorsque l’alignement des trois astres est parfait, il y a alors transit de la planète devant le Soleil. Soleil Terre Planète inférieure La conjonction supérieure ne concerne aussi que les deux planètes inférieures Mercure et Vénus uniquement avec le Soleil. Elle se produit lorsque le Soleil est intercalé entre la planète et la Terre. Lorsqu’elles sont en conjonction supérieures, elles sont alors invisibles puisqu’elles sont derrière le Soleil. Les cahiers de la GIRAFE - Volume 2 - Page 10 Pour les planètes supérieures dont la distance au Soleil est supérieure à celle de la Terre, c’est à dire Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune (Pluton ne fait plus partie de cette liste). Elles ne peuvent-être qu’en conjonction supérieure, par simplification on dit qu’elles sont en conjonction solaire. L’OPPOSITION : L’opposition ne concerne que les planètes supérieures dont la distance au Soleil est supérieure à celle de la Terre, c’est à dire Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. Elles sont en opposition lorsqu’elles sont situées à l’opposé du Soleil par rapport à la Terre. C’est alors la meilleure période pour les observer car elles sont au plus près de la terre mais aussi parce qu’elles sont visible toute la nuit, du coucher au lever du Soleil. Soleil Terre Planète supérieure ELONGATION : C’est l’angle formé par les deux droites qui relient un astre, la Terre et le Soleil. Plus cet angle est grand, meilleure est la période pour l’observation de cet astre, car il est suffisamment éloigné de la lumière solaire et le temps d’observation est plus important. Pour les planètes, l’élongation maximale est comprise entre 18° et 28° pour Mercure, entre 45 et 47° pour Vénus, et 180° pour Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. 180° est l’angle maximum d’élongation qui se produit lorsque la planète ou l’astre est en opposition. OCCULTATION : C’est le passage d’un astre en apparence plus petit derrière un astre en apparence plus grand. Le plus petit est alors occulté par le plus grand. Ce phénomène se produit lorsque la Terre et les deux astres sont parfaitement alignés. La séparation angulaire est alors de 0°. TRANSIT : C’est le passage d’un astre en apparence plus petit devant un astre en apparence plus grand. Le plus petit est alors en transit devant le plus grand. Ce phénomène se produit lorsque la Terre et les deux astres sont parfaitement alignés. La séparation angulaire est alors aussi de 0°. Transit de Vénus devant le Soleil le 08/06/2004 Photo : Alain E LA TORRE Les cahiers de la GIRAFE - Volume 2 - Page 11 ASTRONOMIE, ASTROLOGIE, ZODIAQUE, ECLIPTIQUE ET POINT VERNAL EXPLICATIONS Souvent confondues, l’astronomie et l’astrologie ont des bases communes et pourtant ne concernent pas le même domaine et sont deux « sciences » bien différentes. Le zodiaque qui a une importance pour les deux sciences n’est pas tout à fait identique pour chacune d’elle. Quand à l’écliptique, c’est une ligne imaginaire qui n’a d’intérêt que pour l’astronomie, tout comme le point vernal qui est le point d’origine de la voûte céleste. L’astronomie est née il y a 12 à 15 000 ans lorsque nos ancêtres de la préhistoire se sont sédentarisés, qu’ils ont commencé à cultiver la terre et fait l’élevage des animaux pour se nourrir. Afin de savoir quand semer et quand récolter, ils ont dû créer un calendrier, et ils se sont servis des éléments qui étaient à leur disposition. Ils avaient remarqué que les astres avec leur mouvement périodique pouvaient leur servir de repères fiables. C’est ainsi que le Soleil leur a permit de mesurer la durée d’une journée, la Lune leur a donné le mois qu’ils appelaient lunaison, les constellations et leurs étoiles leur ont permis d’établir la durée d’une année. C’est ainsi que dans l’Egypte antique, le retour dans le ciel du matin des Pléiades annonçait le début des moissons. L’astronomie est la science qui étudie tout ce qui concerne les astres célestes, l’origine et l’évolution de l’univers. L’astrologie est plus récente puisqu’elle est née il y a environ 2500 ans. A cette époque l’astronomie ne permettait pas aux astronomes de vivre de leur science, et ils étaient tous obligés d’avoir une autre activité professionnelle. Comme de tout temps les sciences occultes, l’obscurantisme, le surnaturel a hanté l’esprit et l’imaginaire des hommes et des femmes, certains astronomes ont saisi l’opportunité de lier la science des astres aux destins des humains. En prédisant l’avenir des puissants de leur époque, ils s’assuraient des moyens financiers pour vivre de façon descente, de financer leurs recherches en astronomie mais aussi d’avoir la protection d’un souverain contre certaines religions hostiles à l’avancée scientifique. C’est de là qu’est née l’astrologie, cette science qui permet de prédire l’avenir des hommes et des femmes en fonction de leur date de naissance et de la position des astres. Mais depuis quelques siècles déjà, les astronomes n’ont plus besoin de l’astrologie pour vivre et financer leurs recherches, et l’astrologie est tombée entre des mains plus ou moins bien intentionnées qui cherchent surtout à faire de l’argent facilement, mais c’est à chacun de croire ou non à cette science. Le zodiaque ou bande zodiacale en astronomie est une bande de ciel large de 16° dans lequel se déplacent le Soleil, la Lune, les planètes et les astéroïdes. Cette bande passe dans les constellations des Poissons, du Bélier, du Taureau, des Gémeaux, du Cancer, du Lion, de la Vierge, de la Balance, du Scorpion, du Serpentaire (Ophiuchus), du Sagittaire, du Capricorne et du Verseau. En astronomie le zodiaque comporte 13 constellations de taille différente et il commence par les Poissons, alors qu’en astrologie le zodiaque n’en possède que 12, de taille identique de 30° et de même durée de 1 mois, le Serpentaire n’existe pas, et il commence par le Bélier. Cela provient du fait que le zodiaque astrologique a été créé il y a 2500 ans alors que la configuration du ciel à cette époque était différente du ciel d’aujourd’hui, cela à cause de la précession des équinoxes ou le déplacement du Soleil dans la voie lactée qui fait changer la position des étoiles donc des constellations dans temps. Durée Taille de la Hauteur moy Nom de la Passage du Soleil dans CONSTELLATION la constellation en 2007 POISSON 12 mars au 18 avril 38 jours 37,48° 45° 20 février au 20 mars BELIER 19 avril au 13 mai 25 jours 24,66° 55° 21 ma rs au 19 avril TAUREAU 14 mai au 19 juin 37 jours 36,5° 64° 20 avr il au 20 mai GEMEAUX 20 juin au 20 juillet 31 jours 30,57° 62° 2 1 mai au 20 juin CANCER 21 juillet au 9 août 20 jours 19,73° 59° 21 juin au 23 juillet LION 10 août au 15 septembre 37 jours 36,5° 49° 24 juillet au 23 août VIERGE 16 septembre au 30 octobre 45 jours 44,38° 38° 24 août au 22 septembre BALANCE 31 octobre au 22 novembre 23 jours 22,68° 2 4° 23 septembre au 22 octobre SCORPION 23 novembre au 29 novembre 7 jours 6,9° 20° 23 octobre au 21 novembre 17,75° 17° N’existe pas du passage constellation Soleil/horizon SERPENTAIRE 30 novembre au 17 décembre 18 jours Passage du Soleil dans le Signe astrologique SAGITTAIRE 18 décembre au 18 janvier 32 jours 31,56° 18° 22 novembre au 21 décembre CAPRICORNE 19 janvier au 15 février 28 jours 27,62° 23° 22 décembre au 19 janvier VERSEAU 16 février au 11 mars 24 jours 23,67° 33° 2 0 janvier au 19 février Les cahiers de la GIRAFE - Volume 2 - Page 12 L’écliptique C’est une ligne imaginaire située au centre de la bande zodiacale, sur lequel se déplace le Soleil au cours de sa course annuelle devant les constellations du zodiaque. Les planètes qui tournent autour de notre étoile suivent aussi cette ligne en s’en éloignant plus ou moins mais en restant à l’intérieur des limites de la bande zodiacale. Quand à la Lune, son plan orbital étant presque parallèle au plan de l’orbite de la Terre, elle suit aussi une trajectoire près de l’écliptique, d’ou les fréquentes conjonctions de la Lune avec les planètes ou bien entre planètes ellesmême. Limites haute et basse du zodiaque Le point vernal Sur la Terre, tout point est repéré par un système de coordonnées terrestres qui sont la latitude et la longitude. En astronomie, il en est de même ou chaque point céleste est aussi repéré par un système de coordonnées appelé Ascension droite (alpha) et Déclinaison (delta). NB : Ce sujet sera abordé plus en détails dans un prochain numéro de GIRAFE Infos. Le point vernal est le point d’origine de ce système de coordonnées célestes, c’est à dire que l’ascension droite égale zéro et la déclinaison égale aussi zéro. Ce point correspond à la position du Soleil au moment de l’équinoxe de printemps. Il est situé sur l’écliptique, actuellement dans la constellation des Poissons, et c’est pour cette raison qu’en astronomie, le zodiaque commence par cette constellation. A cause de la précession des équinoxes, ou le déplacement du Soleil dans la voie lactée qui fait changer la position des étoiles et des constellations dans temps, il y a 2500 ans, le point vernal était situé dans la constellation du Bélier, ce qui explique qu’en astrologie, le signe du Bélier est le premier signe du zodiaque astrologique. Le point vernal lors de l’équinoxe de printemps Carte extraite de Winstars de F. RICHARD Les cahiers de la GIRAFE - Volume 2 - Page 13 Magnitude et diamètre apparent : Explications Magnitude, dimension ou diamètre apparent sont des termes techniques très utilisés en astronomie et plus particulièrement dans les éphémérides astronomiques, et il n’est pas toujours évident pour le débutant d’en comprendre la signification et leur utilité pour les observations. Vous trouverez ci-dessous leurs explications afin de mieux connaître leurs applications. Magnitude Il existe plusieurs types de magnitude, mais celle qui intéresse plus particulièrement les astronomes amateurs pour leurs observations est la magnitude apparente ou visuelle. La magnitude apparente ou visuelle est la mesure de la luminosité d’un objet céleste, planète ou étoile, vue depuis la Terre. Son échelle de valeurs est logarithmique inversée, c’est à dire que plus cette valeur est grande, moins l’astre est lumineux. Certaines valeurs sont même négatives. Elle est aussi appelé tout simplement «éclat ». L’origine de la magnitude visuelle remonte à l’antiquité, ou au 2ème siècle avant JC, Hipparque Classait les étoiles en 6 « grandeurs » selon leur luminosité. Les plus lumineuses étaient de 1ère magnitude ou grandeur et les moins brillantes de 6ème magnitude. Par la suite, Ptolémée a popularisé cette méthode de classement. Au milieu du 19ème siècle, Les expériences de Norman POGSON démontra que l’échelle des magnitudes est logarithmique, tout comme la sensibilité de l’œil à la lumière qui n’a été découverte que plus récemment. La magnitude absolue est la mesure de la luminosité des objets célestes s’ils étaient tous situés à la même distance de 10 parsecs (environ 32.6 années-lumières) de la Terre pour les objets du ciel profond, et de 1 unité astronomique (environ 150 millions de kilomètres) pour les objets du système solaire car ils n’émettent pas de lumière mais réfléchissent uniquement la lumière du Soleil qui est une étoile. Elle permet une véritable comparaison avec une référence identique pour tous les objets. La magnitude photographique est la mesure de la luminosité d’un astre par rapport à la sensibilité d’un film photographique qui n’a pas la même sensibilité que l’œil humain, il est plus sensible au bleu et au violet. La magnitude bolométrique est la mesure de la luminosité sur l’ensemble des longueurs d’onde du spectre électromagnétique, c’est à dire des ondes visibles et invisibles émis par les objets célestes. La magnitude surfacique est la mesure de la luminosité par seconde d’arc au carré d’un objet très étendus. Diamètre apparent Appelé aussi diamètre angulaire, c’est est l’angle sous lequel un objet céleste est vu par un observateur. Il est fonction de la taille de cet objet, son éloignement mais aussi sa forme, et il est exprimé en degrés, minutes et secondes. A part le Soleil qu’il faut regarder avec précautions à travers un filtre solaire, la Lune et quelques rares comètes dont on peut voir et évaluer la taille apparente à l’œil nu et sans instrument optique, les autres objets célestes, étoiles ou planètes semblent pour nos yeux avoir la taille d’un point plus ou moins lumineux. Et pourtant tout les objets célestes ont une taille donc une forme qu’il est possible pour certains d’entre eux d’apercevoir avec un instrument optique, ils sont alors résolus car ils ont perdu leur aspect ponctuel. D’autres objets trop petits et/ou trop éloignés ne sont pas encore résolus même avec le plus puissant des télescopes en service, et restent encore des étoiles ponctuelles. Les cahiers de la GIRAFE - Volume 2 - Page 14 - Le diamètre apparent (α) peut se calculer de façon approximative en connaissant le diamètre (d) et l’éloignement (E) de l’objet à observer : Diamètre apparent ≅ Diamètre réel / Eloignement : α ≅ d / E (car E >> d) Le pouvoir théorique de résolution d’un instrument d’observation (R ) se calcule en divisant 120 par le diamètre de l’ouverture (D) : R = 120 / D, mais dans la pratique il faut le multiplier par 1.5 ou 2, soit 1.5 R <R réel < 2 R. Il est alors possible pour un observateur de savoir si l’objet à observer sera ou non résolu par son instrument, donc s’il perdra son aspect ponctuel. NB : 1° (degré d’arc) = 60’ (minutes d’arc) = 3600’’ (secondes d’arc) ; 1’ (minute d’arc) = 60’’ (secondes d’arc) α d I I E = Eloignement entre objet et observateur Objet du système solaire Soleil Pleine Lune Mercure (au maxi) Vénus (au maxi) Mars (au maxi) Jupiter (au maxi) Saturne (au maxi) Uranus (au maxi) Neptune (au maxi) Magnitude Diamètre Ouverture théorique Grossissement mini Visuelle Apparent mini pour résoudre pour le résoudre -26,7 -12,6 -2,7 -4,4 -2,8 -2,6 -0,3 5,7 7,8 30' 30' 12'' 1' 5" ou 65" 25" 46" Planète =20" ; anneaux = 45" 3,7" 2,4" Œil nu Œil nu 10 mm 2 mm 5 mm 2,5 mm 5 mm et 25 mm 32 mm 50 mm 30 X 10 X 25 X 10 X 25 X 100 X 150 X OU ACHETER SON PREMIER INSTRUMENT D’OBSERVATION ? Etoiles Sirius du Grand Chien Mv -1,47 Arcturus du Bouvier -0,04 Véga de la Lyre Capella du Cocher Rigel d'Orion Procyon du Petit Chien Bételgeuse d'Orion Altaïr de l'Aigle Aldébaran du Taureau 0,03 0,08 0,12 0,34 0,58 0,77 0,85 Etoiles Spica ou l'épi de la Vierge Mv 1,04 Antares du Scorpion 1,09 Pollux des Gémeaux 1,15 Déneb du Cygne 1,25 Regulus du Lion 1,35 Bélatrix d'Orion 1,64 Etoile polaire 2 Les cahiers de la GIRAFE - Volume 2 Algol de Persée 2,12 Mizar de la Gr. Ourse 2,27 - Page 15 Après maintes réflexions et après avoir pris différents renseignements auprès d’autres amateurs ou de revues spécialisées, le choix d’un premier instrument d’observations a donc été arrêté, et le plus difficile pour un débutant est alors de passer commande de son « compagnon » d’observations, et vue l’offre abondante qui est proposée, pas plus facile de choisir ou l’acheter. Cet article n’a pas pour but de vanter une enseigne ou un circuit de distribution, d’ailleurs « GIRAFE infos » n’a pas pour vocation de faire de la publicité, seul l’intérêt du lecteur doit être considéré. Il a pour but uniquement de faire connaître les différents circuits de distribution du matériel d’astronomie, leurs avantages et inconvénients, et au final c’est à l’astro consommateur de choisir en toutes connaissances de causes. Les vendeurs spécialisés : Dans la majorité des cas, ils sont passionnés et pratiquent l’astronomie, ils sont donc qualifiés pour conseiller l’acheteur potentiel, de plus ils proposent un large choix de matériels de qualité et d’accessoires de toutes sortes, que ce soit pour l’astronome débutant ou bien confirmé. Peu nombreux il n’y en a pas sur CAEN, donc l’achat par correspondance s’impose, et parfois les frais de port sont offerts pour l’achat d’un instrument ou pour une somme minimale d’achat. En moyenne leurs prix de vente sont plus élevés mais ils bénéficient d’un service après-vente compétant et leurs bons conseils peuvent justifier les tarifs pratiqués. Lors des soldes d’hiver, certains n’hésitent pas à proposer de très bonnes affaires, du neuf au prix de l’occasion que se soit pour des instruments ou des accessoires. La rapidité et la ténacité sont alors de mise car cela intéresse beaucoup d’acheteurs et il n’y a pas pour tout le monde. L’achat chez un revendeur spécialisé est un achat raisonnable, sans risque et sans surprise voir même un investissement, cela reste encore le choix préféré des amateurs. Les opticiens : Ils sont souvent de simples revendeurs de vendeurs spécialisés, ajoutant ainsi une activité d’appoint à leur activité principale de vendeur de lunettes de vue. Très souvent leur motivation n’est que commerciale, et peu de ses opticiens pratiquent l’astronomie, donc il ne faut pas en espérer de bons conseils, certains se contentant simplement de lire la notice technique du matériel qu’ils ont en exposition ou au catalogue. Comme il y en a dans toutes les grandes et moyennes villes, il est donc possible de voir le matériel en exposition et de comparer plusieurs instruments, puis de l’emporter une fois le choix fait. Leurs prix sont identiques à celui des vendeurs et leur stock est plutôt limité. Les magasins spécialisés dans la nature : Ce type de magasin propose aussi du matériel d’astronomie avec un choix et des tarifs identiques aux revendeurs spécialisés. Pour avoir de bons conseils, mieux vaut s’adresser directement au responsable du rayon astro et s’assurer qu’il pratique lui aussi cette discipline en lui posant quelques questions sur l’actualité astro du moment ou sur l’observation en général. Tout comme les opticiens, il est possible de voir le matériel en exposition et de l’emporter une fois le choix fait, de même pour les accessoires. Ils proposent aussi de la librairie et autres cartes du ciel, ce qui est aussi un avantage. La grande distribution classique : Depuis quelques années la grande distribution s’intéresse aussi à la vente du matériel astro. Attention toutefois de ne pas se tromper de rayon car souvent pendant la période de Noël, elle propose des lunettes-jouets équipées de lentilles en plastique au rayon « jouets » qui ne sont pas adaptées à l’observation astronomique, juste bonne pour la Lune. Par contre elle propose du véritable matériel astro aux rayons « photo/ciné/son » dont la qualité tant optique que mécanique est variable d’un produit à l’autre. Leur matériel de qualité correspond souvent au matériel d’entrée de gamme des magasins spécialisés et leurs prix ne sont pas systématiquement et contrairement à une idée largement répandue moins cher. De même il ne faut espérer aucun conseil d’un quelconque vendeur à moins bien sur d’avoir la chance d’en trouver un qui pratique l’astronomie. De même aucun accessoire n’est vendu dans ce circuit de distribution, ce qui paraît incohérent car aucun instrument n’est vendu complet. L’achat dans la grande distribution n’est pas un mauvais achat mais il doit être fait avec précaution et en ayant bien comparé prix et matériel avec les autres fournisseurs afin de ne pas être déçu. La distribution à bas prix ou solderie : Ce nouveau type de distribution propose aussi régulièrement du matériel astro, et tout comme la grande distribution classique, il faut être très vigilant sur le matériel convoité et n’espérer aucun conseil d’un vendeur. Par contre au niveau prix de très bonnes affaires peuvent être réalisées, comme par exemple du matériel de grande marque en fin de série qui est bradé à moitié prix. Inutile aussi de rechercher des accessoires pour compléter son instrument car ce type de distribution n’en propose pas. L’occasion : Le marché du matériel d’astronomie d’occasion est très bien fourni, et l’amateur peut y trouver toutes sortes d’instruments et d’accessoires. Très souvent le matériel proposé est presque neuf et n’a servi que peu de fois, et de très bonnes affaires peuvent être réalisées. Il faut tout de même connaître le prix du neuf afin de comparer et de n’acheter au maximum qu’à –25% du prix du neuf pour du matériel récent et ayant peu servi. Comme il n’y a pas de cote officielle de l’occasion, être très vigilent car certains vendeurs peu scrupuleux ou bien mal informé peuvent vendre plus cher que le neuf, mais il ne faut pas oublier que tout prix est négociable. En ce qui concerne les frais de port, l’idéal est qu’ils soient partagés entre vendeur et acheteur, car dans une transaction, les deux parties doivent y trouver leur compte et à moins que le vendeur trouve un acheteur près de chez lui, l’envoi par transporteur lui rendra autant service qu’à l’acheteur et lui permettra de se séparer de son matériel. Enfin en cas de doute sur l’annonce ou sur le vendeur, ou bien d’incohérence dans ses propos même si l’affaire semble très ou trop intéressante, ne pas hésiter à demander des justificatifs (photos ou photocopie de facture) et si les doutes persistes, mieux vaut renoncer plutôt que de subir des désagréments. La très grande majorité des petites annonces sont sérieuses et les vendeurs dignes de confiance, mais il y a quand même de temps en temps des annonces douteuses, donc méfiance si l’achat concerne principalement un instrument ayant une certaine valeur. Pour trouver les petites annonces, regarder dans les magazines astro ou bien sur Internet comme par exemple Astrosurf.com ou les petites annonces abondent et sont régulièrement remise à jour. De même lors de journées de l’astronomie comme les « Rencontres astronomiques du Calvados » ou bien encore les « Euro-astro » qui se déroulent dans l’Orne, des instruments sont proposés à la vente lors de bourses d’échange. Les cahiers de la GIRAFE - Volume 2 - Page 16 CONSTRUIRE UNE MONTURE AZIMUTALE POUR UN 114 Le célèbre télescope Newton de 114 mm sur monture équatoriale est l’instrument d’observation le plus vendu dans le monde juste devant l’éternelle petite lunette azimutale de 60 mm. Longtemps considéré comme l’instrument des passionnés peu fortuné, il est devenu au fil du temps et des baisses de prix un instrument d’initiation. Avec une ouverture de 114 et une focale de 900 mm pour la majorité des modèles commercialisés (114/900 ou 114/910 – tube long), il a l’avantage de la polyvalence pour l’observation planétaire et du ciel profond. Avec une focale de 450 ou 500 mm (114/450 ou 114/500 – tube court), il est plus apte à l’observation du ciel profond car il permet de plus faibles grossissements donc un champ réel plus large. Et avec une de focale de 1000 mm (114/1000 – tube court catadioptrique, il s’agit en fait d’un 114/500 avec une lentille de Barlow monté dans le porte oculaire qui double la focale), il est plutôt adapté à l’observation planétaire et la faible longueur de son tube optique le rend moins encombrant et moins susceptible aux vibrations de la monture. En effet sur ce type d’instrument, la monture équatoriale est le point faible car la majorité des instruments commercialisés sont équipés d’une monture EQ 2 ou équivalent, ou pire encore mais plus rare d’une monture EQ 1 pour en réduire le prix de vente. Si l’EQ 2 est en limite de charge pour une tube long mais correcte pour un tube court, la monture EQ 1 est à la peine pour tous les tubes 114. De même, certains de ces instruments sont équipés de trépieds sous-dimensionnés, ce qui aggrave encore plus les désagréments. Enfin quelques grands fabricants commercialisent des 114/900 sur monture EQ 3, EQ 4 ou équivalent à la stabilité bien meilleure, mais leur prix de vente beaucoup plus élevé n’en font plus des instruments d’initiation et à la portée de tous. Face à ce défaut récurent de stabilité du 114/900 – EQ 2 que possède notre astro-club, il a été décidé de modifier cet instrument afin de rendre son utilisation plus simple et plus efficace. Après trois prototypes, la monture équatoriale EQ 2 a été remplacée par une monture azimutale type Dobson en bois de fabrication artisanale ainsi que le trépied EQ 1 sous dimensionnés. Pour les possesseurs de télescope Newton de 114 ou bien encore de 76, 90 ou 130 mm qui ne sont pas satisfait de la frêle monture équatoriale qui équipe leur instrument, nous proposons le descriptif de la monture et du trépied que nous avons réalisé et qui est à la portée de tous les bricoleurs pour un coût très réduit (moins de 30 €). De même pour les personnes qui souhaitent acquérir à moindre coût un instrument de ce type, un tube optique d’occasion coûte entre 40 et 100 € pour un diamètre de 114 ou 130 mm, avec ou sans chercheur et oculaires. Enfin il existe dans le commerce quelques rares Dobson 114/450 ou 114/900 avec monture azimutale en bois au même prix que leur équivalent équatorial qui peuvent intéresser les non bricoleurs. DESCRIPTIF DE LA MONTURE ET DU TREPIED - La monture est constituée d’un « U » confectionnée dans une latte de volet assemblé par deux équerres en profilé d’aluminium. - Un plateau en bois aggloméré avec revêtement plastifié d’un coté sur lequel est fixé la base de la monture à l’opposé du plastifié. - Un second plateau sans revêtement plastifié reçoit sur sa partie supérieure, 3 patins de glissement en « Nylon » positionnés à 120° sur le bord extérieur, sur lequel tourne librement autour d’un axe le premier plateau et la fourche. - Deux tourillons usinés dans du PVC massif sont fixés à l’aide de vis sur le collier du tube optique. Le collier d’origine ne permettant pas ce montage, un deuxième collier a permit un montage en n’assemblant que leurs parties inférieures. - Les deux branches du « U » sont usinées dans leur partie supérieure pour former un demi pallier recouvert de feutrine adhésive afin de faciliter le glissement. Elles reçoivent les deux tourillons qui supportent le tube, permettant son déplacement en hauteur. - Un frein constitué d’un fer plat recouvert du coté intérieur de feutrine adhésive, fixé sur une branche de la monture et relié au centre d’un tourillon par une vis plus ou moins serrée pour faire varier la force du freinage. - La monture Dobson étant plutôt basse, afin d’observer dans une position correcte et sans être à genoux, la réalisation d’un trépied a été nécessaire puisque le trépied d’origine était sousdimensionné. Trois supports en aluminium vissées sous le plateau inférieur servent alors d’embase. Ils reçoivent les 3 pieds fabriqués à partir d’un linteau en bois et retenu à mi-hauteur environ par un ensemble d’équerres et des fers plats vissés et reliés entre-eux. Dimensions : (en cm) - Branches du U : 50 X 10 X 2,3 - Ecartement des branches du U : 21 - Plateaux : φ 20 épaisseur 2 - Tourillons : φ 8 cm épaisseur 2,2 - Pied : 60 X 6 X 4,5 - Enfin une petite poignée a été montée à l’avant du tube optique permet de faciliter son déplacement donc le pointage de objets célestes. Les cahiers de la GIRAFE - Volume 2 - Page 17 INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES - Les dimensions des différents éléments qui constituent la monture et le trépied sont donnés à titre indicatif. De même la longueur des branches du « U » de la monture est fonction de la longueur du tube optique utilisé et de son centre de gravité. Par contre l’expérience de fabrication de ce type de monture montre que le diamètre des plateaux doivent faire environ 2 fois le diamètre du miroir primaire du télescope pour une bonne stabilité de l’ensemble. - Les vis d’assemblage du « U » sur le plateau supérieur ne doivent pas gêner ou buter contre les patins de glissement. - Les tourillons peuvent être tout simplement usiné avec une scie-cloche dans un panneau de bois et inséré dans un anneau de tube PVC, ou recouvert d’une bande plastifiée thermo-soudable de finition. Ils peuvent aussi être directement vissés de chaque coté du tube optique, au niveau de son centre de gravité (oculaire de taille moyenne monté dans porte oculaire et chercheur mis en place pour le définir) afin d’obtenir un bon équilibre du tube et éviter qu’il ne se déplace tout seul. Le montage des tourillons sur colliers n’est pas obligatoire mais préférable car il permet un bon réglage du tube sur la monture et de l’adapter en fonction des accessoires utilisés et d’orienter à sa guise le chercheur et le porte oculaire. De même les paliers des branches de la monture peuvent aussi avoir la forme d’un « V ». - Le montage du frein est obligatoire si les tourillons sont montés directement sur le tube optique afin de limiter son basculement suite à un écart de poids entre deux accessoires utilisés. Il est facultatif si les tourillons sont montés sur des colliers, mais il faudra alors refaire un réglage de l’équilibrage du tube pour compenser un écart de poids entre deux accessoires utilisés. - Si le trépied d’origine est suffisamment robuste et dimensionné, il peut-être réutilisé avec une adaptation du plateau inférieur sur l’embase du trépied. Les possesseurs de table extérieure basse robuste et stable ou bien ceux qui ne craignent pas les contorsions peuvent se passer de trépied, dans ce cas il suffit alors de doubler le diamètre du plateau inférieur et fixer trois patins sur lequel reposera la monture sur le sol, la table basse ou même sur deux agglos. Enfin il existe différentes solutions pour ce type de monture, mais cet instrument a été testé par différentes personnes, de l’amateur confirmé au plus débutant, et son utilisation à donné la plus grande satisfaction, ce qui confirme les choix faits pour sa réalisation. De plus, tous les matériaux et accessoires nécessaires à sa réalisation se trouvent facilement dans tous les magasins de bricolage. Ce télescope est disponible en prêt pour les adhérents de notre astro-club, ce qui peut permettre aux personnes intéressées par une telle réalisation de tester et de s’inspirer des solutions utilisées. Fourche Ecrou frein sur vis/axe d’azimut Poignée de navigation Plateau supérieur Patins de glissement (X 3) Plateau inférieur Collier Support Pied Tourillon Pieds Frein avec sa vis Les cahiers de la GIRAFE - Volume 2 - Page 18