Colloque de clôture de l’Année des outre-mer Les conférences Biodiversité tropicale, réservoirs d’animaux et émergence de pathologies infectieuses La biodiversité des récifs coralliens face au changement global : statut actuel et enjeux pour le futur Éruptions volcaniques et séismes en outre-mer : origines, risques et prévention Un pont entre la Guyane française et le Brésil : l’Observatoire Hommes-Milieux Oyapock La biodiversité tropicale dans un tube à essai Le milieu tropical favorise la transmission de multiples pathogènes infectieux, particulièrement ceux transmis par des vecteurs arthropodes. La plupart des maladies infectieuses émergentes qui touchent l’homme prennent naissance à partir d’un réservoir animal (zoonoses) qui, le plus souvent, appartient à la faune sauvage. La recherche dans les milieux tropicaux, surtout dans les régions ou la faune animale est caractérisée par un fort endémisme, est à cet égard prometteuse. Quelques exemples d’émergence seront présentés s’appuyant sur l’expérience dans le sud-ouest de l’Océan Indien du Centre de recherche et de veille sur les maladies émergentes dans l’Océan Indien (CRVOI), qui est implanté à l’Ile de La Réunion. Alors qu’ils ne couvrent que 0,02% de la superficie des océans, les récifs coralliens rassemblent 25% de la biodiversité des mers et sont porteurs de nombreux biens et services pour les populations humaines. Un tel socio-écosystème devrait être une priorité à l’échelle de la planète alors qu’il ne cesse de régresser. Les récentes estimations indiquent que 20% des récifs ont définitivement disparus, que 25% sont en grand danger et que 25% supplémentaires seront menacés d’ici à 2050. L’amélioration de leur gestion durable est urgente et repose avant tout sur l’intégration accrue des connaissances dans leur gouvernance. Le LABEX CORAIL apporte cette expertise pour la France et ses collectivités ultramarines. Il est facteur décisif de meilleures stratégies de gestion, d’intégration des connaissances scientifiques et d’interactions entre scientifiques et décideurs politiques. Les départements d’outre-mer sont les plus exposés aux catastrophes naturelles, parmi lesquelles les éruptions volcaniques et les tremblements de terre qui ont marqué l’histoire de ces régions parfois de façon tragique : la Montagne Pelée en 1902 qui fit 29.000 victimes à SaintPierre (Martinique), le séisme d’Antigua en 1843 qui détruisit la ville de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) ou encore le Piton de la Fournaise, avec près de deux éruptions par an en moyenne, qui a déversé près de 1000 millions de mètres cube de lave au cours du dernier siècle dont plus de 10% lors de la seule éruption de 2007. Pour vivre avec ces phénomènes et mieux les prévenir, il faut d’abord apprendre à les connaître : c’est le rôle de la recherche fondamentale en géosciences et des observatoires de surveillance implantés dans les trois départements depuis plusieurs décennies. Le 28 mai 2011 se sont rejointes les deux extrémités du tablier du nouveau pont lancé entre les deux rives du fleuve Oyapock. Depuis juin 2008, l’Institut écologie et environnement du CNRS a mis en place un Observatoire HommesMilieux afin que des chercheurs et étudiants de différentes disciplines puissent étudier les changements que ce facteur anthropique majeur va apporter à cette zone géographique bien particulière. Après avoir présenté le concept d’Observatoire Hommes-Milieux (OHM) créé par l’InEE, nous présenterons la zone d’étude, ainsi que les enjeux et les travaux menés depuis trois ans. Nous montrerons que les OHM constituent des outils efficaces pour mieux appréhender les interactions Hommes-Milieux dans un contexte de fortes perturbations anthropiques. Joachim Claudet est chargé de recherche au CNRS, basé au Centre de recherches insulaires et observatoire de l’environnement (CRIOBE). Écologue de formation, il travaille à l’interface des sciences économiques, sociales et juridiques. Il est spécialiste de la conservation, de l’évaluation des impacts environnementaux et de l’exploitation ainsi que de la gestion côtières. Expert en aires marines protégées pour le World Wildlife Fund (WWF), il est conseiller scientifique pour le Partnership for Interdisciplinary Studies of Coastal Areas (PISCO) et membre du conseil scientifique de divers organismes œuvrant pour la conservation du milieu marin. Joachim Claudet est par ailleurs éditeur d’un ouvrage sur les aires marines protégées chez Cambridge University Press et membre de Faculty of 1000. Centre de recherches insulaires et observatoire de l’environnement (CRIOBE), Ecole pratique des hautes études (EPHE), BP 1013, Papetoai, Polynésie, [email protected] François Beauducel est enseignant-chercheur en géophysique, physicien à l’Institut de physique du globe de Paris. Spécialiste de l’étude des déformations du sol (mesures instrumentales et modélisation numérique) sur les volcans actifs, il a travaillé à l’Observatoire Royal de Belgique (1989-1991), au Volcanological Survey of Indonesia de Bandung (1992-1994), à l’Osservatorio Vesuviano de Naples (1998-1999) et a été directeur de l’Observatoire volcanologique et sismologique de Guadeloupe de 2001 à 2007, notamment lors du séisme des Saintes de 2004 (magnitude 6,3). Institut de physique du globe de Paris, 1 rue Jussieu, 75238 PARIS CEDEX 05, [email protected] Nous sommes très loin de connaître toutes les espèces de notre planète et depuis quelques années des approches issues de la biologie moléculaire viennent à la rescousse. De courts fragments d’ADN, supposés caractéristiques d’une espèce (les «codes-barre ADN»), offrent l’espoir d’accélérer le rythme des découvertes et la fiabilité des identifications taxinomiques. Mais les nouvelles révolutions dans ce domaine sont encore à venir : l’ADN persiste durant longtemps dans l’environnement sous forme de courts brins, et les techniques de séquençage à haut débit devraient permettre de caractériser la biodiversité d’un écosystème entier à partir d’échantillons de la taille d’un tube Eppendorf. Cela permettrait de cartographier la biodiversité avec une précision spatiale et taxinomique jusqu’à présent inimaginables. Jérôme Chave est directeur de recherche au CNRS. Il est associé au Laboratoire Evolution et Diversité Biologique à Toulouse, où il dirige une équipe de 22 permanents. En Guyane française, il est directeur scientifique de la Station des Nouragues et coordonnateur du laboratoire d’excellence CEBA (Centre d’étude sur la biodiversité amazonienne). Il s’intéresse aux processus qui expliquent l’émergence et le maintien de la biodiversité sous les tropiques ainsi qu’aux cycles biogéochimiques dans les forêts tropicales. Unité Évolution et Diversité Biologique (EDB), Bâtiment 4R3 escalier b2, Université Paul Sabatier, 118, route de Narbonne - 31062 Toulouse cedex 9, France - [email protected] dépasser les frontières PROGRAMMEINVITATION Diplômé de la Faculté de médecine Saint-Antoine à Paris, ancien interne des Hôpitaux de Paris, immunologiste et spécialiste des maladies du sang, Koussay Dellagi est professeur de médecine depuis 1992. Il a été directeur de l’Institut Pasteur de Tunis de 1988 à 2005, institution où il a conduit la plus grande partie de sa recherche sur l’immunologie et l’épidémiologie des maladies infectieuses. Il est depuis 2007 à l’IRD, directeur du Groupement d’interêt scientifique (GIS) Centre de recherche et de veille sur les maladies émergentes dans l’Océan Indien (CRVOI) implanté à l’île de La Réunion. Centre de recherche et de veille sur les maladies émergentes dans l’Océan Indien (CRVOI), Plateforme de recherche, 2, rue Maxime Rivière, 97490 Sainte Clotilde, île de La Réunion, [email protected]. Damien Davy est ethnologue. Ingénieur de recherche au CNRS, il travaille depuis dix ans en Guyane française. Ses travaux portent essentiellement sur les connaissances et les représentations de la nature chez les différentes cultures amérindiennes. Il participe à différents programmes de recherches pluridisciplinaires portant sur les changements sociaux, l’appropriation territoriale et la gouvernance chez les Amérindiens de l’Oyapock ainsi que sur la connaissance, la valorisation et la gestion de la biodiversité cultivée dans le sud de la Guyane. Il vient de publier un ouvrage grand public sur les représentations animales chez les Amérindiens de l’Oyapock. OHM Oyapock, CNRS-Guyane, 2 avenue Gustave Charlery, 97300 Cayenne, damien. [email protected] L’Institut polaire français Paul-Emile Victor, une agence de moyens et de compétences au service de la recherche dans l’outre-mer antarctique et subantarctique français L’Institut polaire français Paul Emile Victor (IPEV) est un Groupement d’Intérêt Public basé à Brest, réunissant les principaux acteurs de la recherche scientifique française qui œuvrent dans les milieux polaires des deux hémisphères. Il a en particulier pour mission de soutenir et de mettre en œuvre les programmes scientifiques sur les territoires français d’outre-mer situés dans les hautes latitudes sud, les îles subantarctiques Crozet, Kerguelen et Amsterdam, dans le sud de l’océan Indien, et en Terre Adélie, sur le continent antarctique. Grâce à ses moyens logistiques et technologiques, et en partenariat avec les Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF), l’IPEV soutient ainsi près d’une cinquantaine de programmes scientifiques par an dans ces régions, ce qui permet de placer la France aux premiers rangs des nations actives en antarctique et dans le subantarctique. Yves Frenot est directeur de recherche au CNRS et directeur de l’Institut Polaire Français Paul-Emile Victor (IPEV), localisé à Brest. Il a effectué plus de 15 missions en une vingtaine d’années dans les îles subantarctiques françaises, Crozet, Kerguelen, Amsterdam, dont un hivernage de 14 mois aux Iles Crozet. Sa connaissance de ces écosystèmes et des processus d’invasions biologiques en fait l’un des spécialistes mondiaux des questions d’environnement dans les régions polaires et subpolaires. Il est membre de la délégation française aux réunions consultatives du Traité sur l’Antarctique depuis 2003 et il préside actuellement le Comité pour la Protection de l’Environnement mis en place par le protocole de Madrid. IPEV - Technopôle Brest-Iroise, BP 75, 29280 Plouzané, [email protected] La révolution dans nos connaissances grâce à l’essor des nouvelles technologies dans l’étude des animaux antarctiques et subantarctiques. Pendant longtemps, nos connaissances sur les animaux des hautes latitudes se sont essentiellement résumées au cycle reproducteur des espèces venant à terre ou sur la glace de mer pour se reproduire. Le développement de la microélectronique, de la microinformatique et des technologies spatiales a tout changé. En effet, en équipant les animaux de systèmes d’acquisition de données miniaturisés (que l’on appelle des « loggers ») ou d’émetteurs (cf balises Argos), on peut aujourd’hui connaître dans les moindres détails où ils vont et comment ils s’alimentent. De même, l’identification électronique par radiofréquence (RFID) permet d’éviter les biais éventuels inhérents aux méthodes de marquage classique. De ces nouvelles approches résulte un prodigieux essor dans nos connaissances, notamment pour ce qui concerne la compréhension des mécanismes par lesquels les animaux des hautes latitudes font face aux contraintes environnementales. En retour, ces animaux peuvent nous apporter de précieuses informations, par exemple comme « indicateurs » de l’impact du climat sur les ressources marines ou comme « auxiliaires» en permettant d’acquérir des informations sur le milieu dans lequel ils évoluent. Yvon Le Maho est écophysiologiste, directeur de recherche au CNRS, membre de l’Académie des Sciences, Président de la section de biologie évolutive de l’Academia Europaea et chercheur à l’Institut Pluridisciplinaire Hubert Curien (IPHC) de Strasbourg. Responsable de l’un des programmes de l’Institut Polaire PaulEmile Victor (IPEV), il préside le comité national français des recherches arctiques et antarctiques et le conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité. Il est également membre du comité des programmes du Centre national d’études spatiales (CNES). Département d’écologie, physiologie et éthologie, IPHC, 23, rue Becquerel 67087 Strasbourg cedex - [email protected] Le programme inter-organismes « Îles Eparses » Le programme inter-organismes « Iles Eparses », coordonné par l’InEE, a été initié en 2009. Il soutient une vingtaine de projets de recherche qui ont pu bénéficier d’une première rotation sur ces îles effectuée par le navire Marion Dufresne (Terres australes et antarctiques françaises - Taaf) en avril 2011. De par leur localisation dans la partie sud-ouest de l’Océan Indien, les îles Éparses constituent de véritables sentinelles des changements environnementaux et de leurs conséquences sur le vivant. Faiblement anthropisées, voire exemptes de présence humaine, elles offrent une palette rare et précieuse de sujets d’études pluridisciplinaires. Marc Troussellier est directeur de recherche au CNRS et dirige l’unité « Écologie des systèmes marins côtiers ». Ses thématiques de recherche concernent la diversité et la dynamique des populations bactériennes, leurs interactions avec les autres micro et macro-organismes et leurs rôles dans le fonctionnement et les usages des systèmes aquatiques. Il a assuré la présidence du comité scientifique du programme national environnement côtier (PNEC, 2006-2007) ainsi que celle du programme national écosphère continentale et côtière (EC2CO, 2007-2008). En tant que conseiller scientifique à l’InEE, il est notamment responsable de l’animation du programme inter-organismes « Iles Eparses ». Unité écologie des systèmes marins côtiers (Ecosym), CC 093, Université Montpellier 2, Place Eugène Bataillon 34095 Cedex 05, [email protected] Les récifs coralliens des îles Eparses : archives des variations du niveau marin et des changements environnementaux et climatiques depuis la dernière glaciation Les changements climatiques et l’élévation du niveau de la mer sont aujourd’hui un enjeu sociétal majeur. L’amélioration des projections concernant le prochain siècle nécessite l’obtention d’enregistrements de variations passées du niveau marin associées à des épisodes de réchauffement climatique à des échelles de temps comparables à celles concernées par les changements actuels, permettant ainsi de compléter les mesures réalisées par voie instrumentale depuis à peine plus d’un siècle. Les récifs coralliens constituent d’excellents enregistreurs des variations du niveau marin et des paramètres environnementaux au cours du Quaternaire. Le canal du Mozambique, et plus particulièrement les îles Eparses, constitue un site unique pour de telles reconstitutions et offre des sites d’étude répartis sur une large ceinture latitudinale, situation unique en domaine intertropical. Les recherches entreprises sur ces îles visent à reconstituer les variations du niveau marin et les changements environnementaux et climatiques depuis le dernier âge glaciaire à partir de l’étude de forages à travers les récifs, de carottages de sédiments lagonaires et de carottages de colonies coralliennes actuelles. Gilbert Camoin est directeur de recherche au CNRS au Centre européen de recherche et d’enseignement de géosciences de l’environnement (CEREGE) à Aix-en-Provence. Spécialisé en sédimentologie des carbonates et en géologie récifale, il consacre ses recherches à la reconstitution des variations du niveau de la mer et des changements environnementaux et climatiques à partir de l’étude des récifs coralliens. Ses travaux se sont focalisés sur les récifs coralliens actuels et quaternaires des océans Pacifique et Indien. Il a dirigé en 2005 dans le cadre du programme I.O.D.P. (Integrated Ocean Drilling Program) la plus grande expédition jamais réalisée sur les récifs coralliens, l’Expédition 310 « Tahiti Sea Level », qui a permis de reconstituer les variations du niveau de la mer et les changements climatiques depuis le dernier âge glaciaire. Centre européen de recherche et d’enseignement de géosciences de l’environnement (CEREGE), Europôle Méditerranéen de l’Arbois, BP 80 F-13545 Aix-en-Provence cedex 4, [email protected] Les Iles Eparses, observatoire de la biodiversité dans l’océan Indien tropical Les îles Tromelin, Europa, Juan de Nova, Glorieuses, Bassas da India sont des îlots coralliens situés dans le Canal du Mozambique et au nord de La Réunion. Ces «Iles Eparses» ne sont habitées que par un contingent militaire et des scientifiques qui viennent y étudier leurs écosystèmes terrestres et marins. Cet exposé aura pour objectif, à travers la présentation de trois programmes en cours, de montrer comment les Iles Eparses constituent de véritables observatoires des changements globaux et de leurs conséquences sur la biodiversité tropicale. Les exemples développés concernent les oiseaux marins comme indicateurs des hotspots de productivités océaniques, les invasions biologiques et leurs effets sur la biodiversité terrestre insulaire et le rôle de l’avifaune migratrice dans le transfert d’ectoparasites et de pathogènes. Matthieu Le Corre est professeur à l’Université de La Réunion et Directeur du laboratoire ECOMAR (Ecologie Marine). Il est également directeur de l’École Doctorale « Sciences Technologies Santé » de l’université de La Réunion. Matthieu Le Corre réalise ses travaux de recherche sur l’écologie et la conservation des oiseaux marins tropicaux dans l’Océan Indien, notamment dans les Iles Eparses mais également à La Réunion, et en collaboration avec différents partenaires locaux, à Madagascar, aux Seychelles, à Mayotte et à l’île Maurice Laboratoire ECOMAR, Université de La Réunion, 97715 Saint Denis messag cedex 9, [email protected] Legs colonial et question indigène dans l’outre-mer contemporain Depuis une dizaine d’années, la question du « legs colonial » suscite d’âpres débats en France. Si acteurs politiques, chercheurs et intellectuels originaires de la Réunion, des Antilles et de la Guyane ont pris une part active à ces débats en interrogeant la place de l’esclavage dans l’histoire et la mémoire nationale, les anciens « sujets indigènes » ou « protégés » de l’actuel outre-mer français en ont été largement exclus. Pour les Kanak de Nouvelle-Calédonie, les Amérindiens de Guyane, les Mahorais de Mayotte et les insulaires de Wallis-et-Futuna et de la Polynésie Française, l’enjeu postcolonial s’avère pourtant crucial : il invite à se demander dans quelle mesure les rapports sociaux stabilisés pendant la période coloniale se sont transformés et/ou maintenus depuis la suppression du statut officiel de colonie, au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. En d’autres termes, les sociétés ultramarines françaises sont-elles aujourd’hui encore, du point de vue des « indigènes » concernés, des sociétés coloniales ? Benoît Trépied est chargé de recherche au CNRS, rattaché au Centre de recherche et de documentation sur l’Océanie (CREDO). Il est aussi membre du groupement de recherche « Nouvelle-Calédonie : enjeux sociaux contemporains » et du programme européen SOGIP (« Scales of Governance an Indigenous Peoples »). Spécialiste de la Nouvelle-Calédonie, il travaille à la fois sur l’histoire coloniale de l’archipel et le processus actuel de décolonisation. Il a publié récemment son premier ouvrage, intitulé Une mairie dans la France coloniale. Koné, Nouvelle-Calédonie (Karthala, coll. Recherches Internationales, Paris, 2010). Centre de recherche et de documentation sur l’Océanie (CREDO), Université Provence AixMarseille 1, Maison Asie Pacifique, 3 place Victor Hugo, 13331 Marseille cedex 03, [email protected] De l’outre-mer aux outre-mer : l’évolution des rapports entre la France et ses territoires ultramarins Cette communication propose d’analyser l’évolution des relations entre la France et les collectivités situées outre-mer. Au-delà de l’examen des différents modes de gestion faisant de ces territoires de remarquables espaces d’ingénierie institutionnelle, l’accent portera sur les politiques publiques, désormais imprégnées du paradigme de la diversité, mises en œuvre localement ainsi que sur les transformations des sociétés et des représentations, tant outremer que dans l’Hexagone, qui y sont associées. Justin Daniel est professeur de sciences politiques à l’Université des Antilles et de la Guyane, Faculté de droit et d’économie de la Martinique et directeur du Centre de recherche sur les pouvoirs locaux dans la Caraïbe (CRPLC). Il est aussi vice-président du conseil scientifique de l’Université des Antilles et de la Guyane. Ses travaux ont donné lieu à la publication de nombreux articles spécialisés et chapitres d’ouvrages collectifs sur le fonctionnement périphérique de l’Etat aux Antilles et dans la Caraïbe ainsi que sur les processus de construction de l’ordre politique dans ces territoires. Ses recherches actuelles portent plus particulièrement sur les phénomènes d’affirmation identitaire et leur influence sur le fonctionnement des espaces politiques dans la Caraïbe et dans les territoires périphériques de la République française. Centre de recherche sur les pouvoirs locaux dans la Caraïbe (CRPLC), Faculté de droit et d’économie de la Martinique, BP 7209, 97275 Schœlcher Cedex, [email protected]. Recherches CNRS en outre-mer Les recherches conduites par le CNRS en outre-mer concernent des disciplines aussi diverses que l’écologie, les sciences de la vie, les sciences de la Terre, la physique, les mathématiques ou les sciences humaines et sociales. Ces recherches se veulent transversales et interdisciplinaires, elles mobilisent une communauté importante de chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs et techniciens. Les territoires d’outre-mer sont, de par leur localisation, des lieux privilégiés pour les études sur l’environnement, notamment en ce qui concerne les modifications induites par les changements climatiques. Ces recherches sont fondamentales, mais aussi appliquées. Quelques domaines clés de l’implication du CNRS en outre-mer : la forêt tropicale en Guyane, la biodiversité végétale et animale ainsi que l’étude de l’écosystème des récifs coralliens dans la plupart des régions d’outre-mer, la climatologie, la volcanologie sur l’île de La Réunion, la sismologie aux Antilles ou encore la santé, notamment l’étude des maladies infectieuses émergentes dans l’ensemble des territoires d’outre-mer français. L’Institut écologie et environnement (InEE) du CNRS L’InEE a pour mission de soutenir le développement de recherches en écologie et de les valoriser en tant que champ disciplinaire intégré. L’écologie et le fonctionnement des écosystèmes, la biodiversité et les mécanismes de l’évolution, l’étude des relations hommes-milieux et l’écologie de la santé constituent le cœur disciplinaire de l’InEE. Instance de pilotage de recherche fondamentale, l’InEE cherche également à répondre aux demandes sociétales en matière de diagnostic, d’ingénierie écologique, d’expertise et d’aide à la décision. En savoir plus : www.cnrs.fr/inee/ Contact : [email protected] PROGRAMME RECHERCHES CNRS EN OUTRE-MER Colloque de clôture de l’Année des outre-mer Matin 8h30-9h00 Accueil des participants 9h00-9h15 Ouverture du colloque Par Françoise Gaill, Directrice de l’Institut écologie et environnement du CNRS 9h15-9h45 1ère conférence « La biodiversité tropicale dans un tube à essai » Par Jérôme Chave, Directeur de recherche au CNRS, Guyane française 9h45-10h15 2e conférence « Biodiversité tropicale, réservoirs d’animaux et émergence de pathologies infectieuses ». Par Koussay Dellagi, Directeur du Centre de recherche et de veille sur les maladies émergentes dans l’Océan Indien (CRVOI), La Réunion 10h15-10h45 Pause Après-midi 10h45-11h15 3e conférence « La biodiversité des récifs coralliens face au changement global : statut actuel et enjeux pour le futur » Par Joachim Claudet, Chargé de recherche au CNRS, Centre de recherches insulaires et observatoire de l’environnement (CRIOBE), Polynésie française 11h15-11h45 4e conférence « Éruptions volcaniques et séismes en outremer : origines, risques et prévention » Par François Beauducel, Physicien, Institut de physique du globe de Paris 11h45-12h15 14h00-14h15 L’Institut Polaire Français Paul-Emile Victor, une agence de moyens et de compétences au service de la recherche dans l’outre-mer antarctique et subantarctique français » Par Yves Frenot, Directeur de recherche au CNRS, directeur de l’IPEV 14h15-14h45 6e conférence « La révolution dans nos connaissances grâce à l’essor des nouvelles technologies dans l’étude des animaux antarctiques et subantarctiques » Par Yvon Le Maho, Directeur de recherche au CNRS et membre de l’Académie des sciences, Institut Pluridisciplinaire Hubert Curien à Strasbourg 5e conférence « Interactions Hommes-Milieux : l’Observatoire Hommes-Milieux - OHM Oyapock, en Guyane » Par Damien Davy, Ingénieur de recherche au CNRS, Guyane française 14h45-15h00 12h30-14h00 7e conférence « Les récifs coralliens des Îles Eparses : archives des variations du niveau marin et des changements environnementaux et climatiques depuis la dernière glaciation » Par Gilbert Camoin, Directeur de recherche au CNRS, Centre de recherche et d’enseignement en géosciences de l’environnement (CEREGE) à Aix-en-Provence Pause déjeuner Présentation du programme Îles Eparses Par Marc Troussellier, Directeur de recherche au CNRS, Conseiller scientifique à l’InEE en charge du programme Îles Eparses 15h00-15h30 15h30-16h00 8e conférence « Iles Eparses, réservoir de biodiversité ». Par Matthieu Le Corre, Professeur à l’Université de La Réunion et Directeur du laboratoire ECOMAR (écologie marine), Îles Eparses 16h00-16h30 Pause 16h30-17h00 9e conférence « Legs colonial et question indigène dans l’outre-mer contemporain » Par Benoît Trépied, Chargé de recherche au CNRS, rattaché au Centre de recherche et de documentation sur l’Océanie 17h00-17h30 10e conférence « De l’outre-mer aux outre-mer : l’évolution des rapports entre la France et ses territoires ultramarins » Par Justin Daniel, Professeur des universités, université des Antilles et de la Guyane, Centre de recherche sur les pouvoirs locaux dans la Caraïbe (CRPLC) 17h30-18h00 Clôture par René Bally, Directeur de recherche au CNRS, Directeur des programmes et de la formation au Sud à l’Agence inter-établissements de recherche pour le développement (AIRD) 18h00-18h30 Exposition itinérante « L’outre-mer, un laboratoire pour la recherche ». Visite guidée dans la galerie de la Délégation Paris Michel-Ange Par Bruno David, Directeur adjoint scientifique à l’INEE et René Bally, Directeur de recherche au CNRS, directeurs scientifiques de l’exposition