Ondes et particules ACTIVITES 1 Activité de découverte : l’Univers une source de rayonnement électromagnétique ● Document 1 : les sources de rayonnements astronomiques Le rayonnement électromagnétique Le Soleil, comme tous les corps célestes, émet des rayonnements électromagnétiques (appelés aussi ondes électromagnétiques) dans un large domaine de longueurs d’onde. Ces rayonnements se propagent à la vitesse de la lumière, mais diffèrent par leurs fréquences. La lumière visible ne représente qu’une infime partie du spectre électromagnétique. Des rayonnements invisibles Les objets célestes « chauds» (comme les quasars, les naines Cette image du Soleil a été blanches, les étoiles dites chaudes) émettent une grande part de créée à partir d’observations leur rayonnement dans le domaine de l’ultraviolet. Les objets « dans l’ultraviolet par le froids» (comme les planètes, les étoiles jeunes, les nuages de Satellite SOHO en 1998. poussières) émettent principalement dans le domaine de l’infrarouge. Pendant de nombreuses années, les astronomes ont été dans l’ignorance de ces rayonnements invisibles pour deux raisons : - la technologie ne permettait pas de les détecter ; - certains d’entre eux ne parviennent pas jusqu’à la surface de la Terre, car ils sont absorbés par l’atmosphère. Une observation difficile Les rayonnements qui traversent l’atmosphère ont leur intensité qui diminue, car ils sont diffusés, essentiellement par des molécules de gaz. Les phénomènes d’absorption et de diffusion se cumulent ; leur résultante est appelée « extinction atmosphérique ». Elle est d’autant plus marquée que l’épaisseur de la couche atmosphérique traversée est importante. De plus, des turbulences atmosphériques limitent la résolution Le satellite Herschel des télescopes situés à la surface de la détecte le rayonnement Le VLT, situé au Chili, à 2600 Terre : au cours de l’observation, les infrarouge : m d’altitude, bénéficie de images obtenues paraissent 60 µm – 670 µm conditions optimales pour tremblotantes. Pour limiter l’impact de l’observation céleste. ces deux facteurs, on construit des observatoires en altitude, où la couche atmosphérique traversée est moins épaisse et où l’air est plus stable. On dispose également de télescopes spatiaux (comme Hubble, lancé en 1990) qui ont l’avantage de pouvoir étudier des objets beaucoup moins lumineux que ceux étudiés au sol. On peut citer également le télescope Herschel, lancé en 2009, doit permettre de mieux comprendre la naissance des étoiles. Vocabulaire Quasar : objet céleste très lumineux et très éloigné de la Terre, émettant des ondes radio (quasi stellar radio source). Naine blanche : objet céleste très dense et très lumineux correspondant à l’un des stades de la fin de vie de certaines étoiles. ● Document 2 : Spectre des domaines des rayonnements électromagnétiques ν (Hz) 1020 16 18 Rayons gamma Rayons X -12 2 -8 3 -6 10 10 10 12 10 1 -10 10 14 10 10 10 Infrarouges lointains Micro-ondes 10 Ondes radio 0 10 10 6 10 -2 -4 10 8 10 λ (m) 2 10 10 ● Document 3 : Spectre d’absorption des rayonnements par l’atmosphère terrestre en fonction de leur longueur d’onde. Absorption par l’atmosphère 100 0% -10 10 -9 10 -8 10 -7 10 -6 10 -5 10 -4 10 -3 10 -2 10 -1 10 0 10 1 10 2 10 3 10 λ (m) ● Document 4 : Spectre d’absorption des rayonnements par différents gaz de l’atmosphère. 1- Compléter le document 2 en donnant le nom des différents domaines manquants notés 1, 2 et 3. Justifier alors la phrase du document 1 : « La lumière visible ne représente qu’une infime partie du spectre électromagnétique. » 2- Pour quels types de rayonnement du spectre électromagnétique, l’observation au sol est-elle possible ? 3- En astronomie, le domaine le plus favorable à la détection d’exoplanètes est l’infrarouge moyen (autour de 10 µm). L’observation au sol dans l’infrarouge nécessite des conditions particulières. Lesquelles ? 4- Justifier que l’Europe ait loué une concession au Chili pour l’emplacement de son télescope le VLT. 5- Les radiotélescopes captent les ondes radio émises dans l’Univers. Pourquoi peut-on installer des radiotélescopes au niveau de la mer ? Quelles peuvent être les sources de pollution de ces signaux ? 6- Pourquoi la mission Herschel nécessitait la construction d’un satellite ? 7- En appliquant la loi de Wien, donner la fourchette de températures correspondant aux rayonnements émis. Loi de Wien : elle relie la température T d’un corps à la longueur d’onde λmax pour laquelle son rayonnement est le plus intense : λmax.T = 2,90×10-3 K.m avec T (en K) = 273 + θ (en °C) 8- Pourquoi est-ce que les scientifiques continuent de construire des observatoires terrestres ? Rayonnement Ondes radio Ultraviolets Utilisation et production par l’Homme Télécommunication Rendre potable l’eau Objets célestes Quasars, pulsars étoiles Poussières réchauffées et Infrarouge Maintenir les plats chauds naissance d’étoiles Gaz extrêmement chauds, Rayons X Radiothérapie pulsars, trous noirs Jets relativistes de particules, Rayons γ Radiothérapie trous noirs, pulsars Document 1 : Sources de rayonnement et leurs applications Direction de la perturbation Direction de la propagation de l’onde Document 2 : Déplacement d’une onde transversale le long d’une corde Dilatation Compression Direction de la propagation de l’onde Direction de la perturbation des spires du ressort Document 3 : Déplacement d’une onde longitudinale le long d’un ressort Activité expérimentale : Une sonnette est placée à l’intérieur d’une cloche à vide. Le bruit qu’elle émet est distinct. Une pompe reliée à la cloche permet d’en extraire pratiquement l’air qu’elle contient. Une fois le vide réalisé, on constate que le bruit est quasiment inaudible. 1- Pourquoi n’entend plus la sonnerie ? 2- Quelle condition est nécessaire pour qu’une onde sonore se propage ? Activité expérimentale : Comment se propage une onde sonore ? On alimente un haut-parleur sur des basses fréquences (on obtient un son grave). On place une bougie allumée devant le haut-parleur. 1- Quel est le mouvement de la membrane du haut-parleur ? Comparer avec celui de la flamme de la bougie ? 2- Conclure sur la nature de l’onde sonore ? Dilatation Compression Direction de la propagation de l’onde Direction de la perturbation des molécules d’air Document 4 : modélisation des ondes sonores se propageant dans un milieu matériel Activité de découverte : Le séisme de mars 2011 au Japon Une terrible catastrophe frappe les côtes nord-est de l’île de Honshu, au Japon. La terre commence par trembler violemment puis un raz de marée destructeur s’abat sur les côtes pulvérisant tout sur plusieurs kilomètres dans les terres. Le bilan est très lourd : de nombreuses victimes et destructions sont à déplorer. La centrale nucléaire de Fukushima a subi d’énormes dommages et des émissions radioactives commencent à s’échapper de ses flancs … Vous disposez de divers documents concernant cette catastrophe. Vous devez sélectionner les documents pertinents pour comprendre ce qui se passe lors d’un séisme et expliquer les dégâts occasionnés. Vous étudierez ensuite le tsunami qui a suivi le séisme pour en expliquer la formation et les caractéristiques. Enfin, vous utiliserez votre modèle explicatif pour prévoir l’arrivée du tsunami sur l’île de Tahiti. ● Document 1 : Entretien avec un professeur du département de sismologie de l’Université de Tokyo Le journaliste : Que se passe-t-il lors d’un séisme ? Le professeur : Lorsqu'un matériau rigide est soumis à des contraintes de cisaillement, il va d'abord se déformer de manière élastique, puis, lorsqu'il aura atteint sa limite d'élasticité, il va se rompre, libérant l’énergie accumulée durant la déformation. Ainsi, lors d’un séisme, c’est l’énergie accumulée par les contraintes exercées sur la lithosphère (matériau rigide) qui est brutalement libérée sous forme d’ondes mécaniques : des séries d’ondes successives provenant du foyer se propagent alors dans toutes les directions à travers les matériaux constitutifs du globe. Deux types d’ondes sismiques sont alors émis : d’abord des ondes de volumes (ondes P et S) ensuite des ondes de surfaces (ondes R et L). Le journaliste : Comment enregistre-t-on les ondes sismiques ? Le professeur : Des sismomètres répartis dans des stations enregistrent les ondes sismiques. En fait, on utilise trois sismomètres qui enregistrent en un même lieu les mouvements dans trois directions de l’espace orthogonales : une composante verticale et deux composantes horizontales (Est-Ouest et Nord-Sud). On obtient des sismogrammes. Le journaliste : Vous me laissez sans voix ! Parlons maintenant du tsunami. De quoi s’agit-il ? Le professeur : C’est une vague imperceptible en pleine mer (de 20 à 100 cm de hauteur) qui se propage à la manière de la houle à cette différence près que la distance qui sépare deux vagues est ici de l’ordre de 200 km environ (alors que cette distance peut atteindre 200 m pour la houle). A l'approche des côtes, cette vague devient destructrice et déferlante. Elle peut en effet atteindre 30 m de haut sur la côte ! Le journaliste : D’où vient le terme tsunami ? Le professeur : Du japonais tsu qui signifie « port » et de nami « vague ». Il signifie donc littéralement « vague portuaire » du fait que la vague apparaisse comme un raz de marée sur les côtes alors qu’elle n’est pas perceptible en pleine mer. Le journaliste : Lorsqu’un séisme se produit en mer, se produit-il toujours un tsunami ? Le professeur : Cela dépend. Si le séisme est profond et n’affecte que la lithosphère entrée en subduction, il ne déforme que très peu le fond des océans et ne génère donc pas de tsunami. Par contre, s’il s’agit d’un séisme superficiel qui affecte la croûte, il se produit une brutale modification de la topographie du fond océanique qui génère la mise en mouvement d’un grand volume d’eau. Une colonne d’eau s’élève alors au-dessus du niveau moyen de l’océan. Son énergie potentielle est ensuite transférée à la propagation de l'onde du tsunami sous forme d’énergie cinétique : il se crée ainsi une perturbation des eaux de surface, une vague qui se propage dans l'océan à très grande vitesse. On a vu ainsi des vagues se propager à plus 900 km/h ! ● Document 2 : Extrait d’un article publié sur le site de l’Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP) Un séisme de très forte magnitude Mw 9 (estimée entre 8.9 et 9.1 suivant les sources) s'est produit le 11 mars 2011 à 05h46 UTC, au large de la côte est de l'île de Honshu, dans la partie nord du Japon. C'est un des séismes les plus puissants enregistrés depuis une centaine d'années, et le plus fort enregistré instrumentalement au Japon. L'épicentre est situé à environ 400 km au nord-est de Tokyo, capitale du Japon, et 160 km à l'est de la ville de Sendai. Le séisme de magnitude 9 a été suivi par un nombre très important de répliques, la plus forte atteignant la magnitude 7.1. […] Dans les deux jours avant le séisme du 11 mars une importante activité sismique avait été enregistrée dans la zone proche de son épicentre, dont un évènement de magnitude 7.2, que l'on peut considérer a posteriori comme un séisme précurseur. Ce séisme a rompu une portion de l'ordre de 500 km de la zone de subduction plongeant sous le Japon, entre la plaque Pacifique et la micro-plaque d'Okhotsk. […] La rupture s'est étendue au sud jusqu'à la région de Tokyo. Illustration : Contexte sismotectonique du séisme du 11 mars 2011. L'épicentre du choc principal est figuré par une étoile. […] Les points orangés correspondent aux épicentres des répliques pendant les 24 h qui ont suivi le choc principal. La sismicité dans les 2 jours avant le choc principal est figurée par les points rouges. La zone en mauve montre l'extension approximative de la zone de rupture. Celle-ci s'est produite sur la zone de subduction plongeant vers l'ouest sous l'île de Honshu et arrivant en surface au niveau de la fosse du Japon. ● Document 3 ● Document 4 : L’épicentre L'épicentre est le point situé à la verticale exacte du foyer d’un séisme. Il est indiqué ici par une « punaise » et se situe à environ 90 km de la côte nord-est de l’île de Honshu. Le foyer est situé à environ 30 km de profondeur. On reconnaît, sur la photo satellite, la fosse du Japon qui marque la limite occidentale de la plaque Pacifique, qui est ici en subduction sous le Japon. La profondeur de l’océan dans la zone de l’épicentre est d’environ 1200 m. En comparaison, la profondeur moyenne de l’océan Pacifique est de 5000 m. ● Document 5 : Les différentes ondes sismiques (extrait d’un cours de Géologie) Les ondes P sont liées à des compressions et dilatations successives de la matière parallèlement à la direction de propagation de l'onde sismique. Elles sont appelées « ondes longitudinales ». Ces ondes se propagent dans tous les milieux (y compris dans l’air) ; elles sont responsables du grondement sourd que l’on entend lors d’un séisme. Les ondes S sont des ondes transversales de cisaillement liées à des déplacements de matière perpendiculaires à la direction de propagation de l'onde sismique. Les ondes S ne se propagent pas dans les fluides, elles sont en particulier arrêtées par le noyau externe de la Terre. La célérité des ondes de volume P et S ne dépend que des propriétés du milieu de propagation traversé (densité, rigidité …). Leur période est courte (de 1 s à 10 s environ). Les ondes de volume se propagent à la manière des rayons lumineux : elles peuvent être réfléchies ou réfractées, c'est-à-dire déviées à chaque changement de milieu (au passage croûtemanteau supérieur par exemple). Une onde P ou S peut ainsi générer de nouvelles ondes de volume à chaque discontinuité. Des ondes de volume émises en même temps du foyer peuvent donc suivre des trajets très complexes à l'intérieur de la Terre pour arriver au même endroit à des moments différents. Lorsqu’elles atteignent la surface, les ondes de volume peuvent engendrer des ondes qui sont guidées par la surface terrestre. Elles sont moins rapides que les ondes P et S, mais leur amplitude est plus forte. Les ondes L (ondes de Love) sont des ondes de cisaillement, comme les ondes S, mais qui oscillent dans un plan horizontal. Elles impriment au sol un mouvement de vibration latéral. Les ondes R (ondes de Rayleigh) sont assimilables à une vague : les particules du sol se déplacent dans un plan vertical selon une ellipse. Les ondes L et R transportent une grande quantité d’énergie et sont les plus destructrices. Leur période est plus longue (de l’ordre de 100 s environ). ● Document 6 : Coupe de la sismicité à travers le Nord du Japon Vue en coupe de la sismicité à travers le nord du Japon. Chaque point correspond à un séisme (en rouge, les séismes superficiels - en vert, les séismes intermédiaires - en bleu, les profonds). La zone de rupture approximative et l'épicentre du séisme du 11 mars sont figurés par le tracé blanc et l'étoile. L'approfondissement régulier de la sismicité illustre le plongement vers l'ouest de la zone de subduction. La profondeur (en ordonnées) et la distance à la fosse du Japon (en abscisses) sont indiquées en km. Coupe de la sismicité d'après l'USGS, figure E. Jacques et N. Feuillet (Tectonique-IPGP) ● Document 7 : La houle (extrait d’un cours de Mécanique des Fluides) La houle est un mouvement oscillatoire des couches superficielles de l'eau dû au frottement d’un vent éloigné de la zone observée sur la surface de l’eau. Il n’y a donc pas de relation entre la houle et le vent local. Comme toutes les ondes mécaniques, la houle transporte de l’énergie sans transporter de matière. Si l’eau est assez profonde et si l’amplitude de la vague reste faible, le déplacement vertical lors du passage de la vague est accompagné d’un mouvement de va-et-vient horizontal de même amplitude. Airy a établi que, lors du passage d’une vague en eau profonde, les particules d’eau voisines de la surface sont mises en mouvement et reviennent pratiquement à leur position initiale, formant des orbites circulaires dont le diamètre est égal à la hauteur de la vague (voir le schéma ci-dessous). Ce mouvement circulaire se poursuit sous la surface, mais il s’amortit très rapidement avec la profondeur (il n’est pratiquement plus décelable à une profondeur comparable à la longueur d’onde de la vague). Longueur d’onde Surface de l’eau agitée Trajet d’une particule d’eau Direction de la propagation Le document ci-contre illustre, dans le plan vertical, le mouvement circulaire d’une particule d’eau qui revient à sa position initiale après le passage de la vague. La célérité (en m.s-1) de ce type d’onde obéit à des lois différentes selon la profondeur de l’eau : • En eau profonde, c’est-à-dire lorsque la profondeur de l’eau est supérieure à une demi-longueur d’onde, on a : v= g× λ avec g = 9,8 m.s-2 et λ : longueur d’onde en m. 2π • En eau peu profonde, c’est-à-dire lorsque la profondeur de l’eau est inférieure à un dixième de la longueur d’onde, on a : v= g×h avec g = 9,8 m.s-2 et h : profondeur de l’eau en m. En arrivant près de la côte, la houle atteint des eaux peu profondes et se propage avec une célérité qui dépend de la profondeur d'eau. La houle est donc ralentie et comme son énergie mécanique est conservée, son amplitude augmente. La période ne changeant pas à l'approche de la côte, la longueur d’onde de la houle diminue : les vagues se resserrent. Ainsi en arrivant près du rivage, la houle est de plus en plus raide et le mouvement des particules d'eau est déformé. La vitesse des particules sur la crête devient plus importante que celle des particules dans le creux de l'onde ; lorsque la crête n'est plus en équilibre, la vague déferle pour la joie des surfeurs. Première étape : lire et comprendre 1- Quelle est la cause du séisme qui a ébranlé l’île de Honshu le 11 mars 2011 ? Vous pourrez utiliser vos connaissances de géologie de 1ère pour étoffer votre réponse. 2- En quoi les ondes sismiques sont-elle des ondes mécaniques ? 3- Pourquoi est-il nécessaire d’enregistrer les mouvements des sismomètres dans trois directions orthogonales pour un même lieu ? 4- Que représente le document 3 ? A quoi correspondent les traits verticaux gris ? 5- Quelles sont les ondes sismiques les plus rapides, les ondes P ou les ondes S ? Justifier. 6- Pourquoi les ondes S sont-elles arrêtées par le noyau externe de la Terre ? 7- Parmi les ondes sismiques, laquelle a les caractéristiques d’une onde sonore ? Pourquoi ? 8- En étudiant le mode de propagation des ondes sismiques, déterminer les modifications spécifiques engendrées par chaque type d’onde sur un immeuble situé à la verticale du foyer d’un séisme profond. Préciser la chronologie des évènements. Deuxième étape : établir un modèle A l’aide des documents que vous sélectionnerez, expliquez : • comment s’est formé le tsunami qui a ravagé la côte nord-est de d’île de Honshu le 11 mars 2011 ; • comment il s’est propagé à travers l’océan (en précisant la longueur d’onde et la vitesse de l’onde par laquelle il pourrait être modélisé) ; • comment la vague a pu atteindre une telle hauteur à l’approche des côtes. Des explications claires, soutenues par des arguments scientifiques voire des calculs sont attendues. Il faudra citer les références des documents sélectionnés et utiliser un vocabulaire adapté et une langue correcte. Troisième étape : utiliser et valider le modèle Utilisez votre modèle pour prévoir l’heure d’arrivée du tsunami à Papeete sur l’île de Tahiti (située à 9500 km de l’épicentre et sachant que le tsunami est arrivé le 11 mars à 8h15 heure locale soit environ 12,5 heures après avoir quitté le Japon) et confrontez votre réponse à la situation réelle. Vous commenterez alors la validité de votre modèle. Activité : Déterminer la magnitude d’un séisme Le 6 avril 2009, en pleine nuit, un séisme très destructeur de magnitude 6,3 eut lieu en Italie. Son épicentre se trouvait non loin de la ville de l’Aquila. De nouvelles secousses se produisirent peu après : les répliques. À partir du sismogramme enregistré par le sismomètre du lycée Paul Valéry de Sète, déterminer la magnitude des différentes répliques détectées. Activité de découverte : détections des particules cosmiques ● Document 1 : Le rayonnement cosmique La Terre est bombardée de façon incessante par des Particule cosmique particules provenant de l’espace. Elles peuvent être de primaire différents types (photons, neutrinos, protons, électrons, noyaux atomiques…). Ces rayons cosmiques peuvent Protons, neutrons provenir du Soleil, (leur énergie ne dépasse pas la Electrons, positons, γ centaine de MeV), des noyaux actifs de galaxie, des supernovae ou des quasars… Certains rayonnements Noyaux peuvent atteindre 1018 eV. En comparaison, l’énergie Muons produite par les collisions de protons dans le LHC est de Neutrinos 14×1012 eV. Si nous ne tenons pas compte des neutrinos, lorsqu’un rayon cosmique heurte un noyau de l’atmosphère, sphère, il crée des particules secondaires qui vont Représentation d’une gerbe cosmique à leur tour interagir avec d’autres noyaux situés plus bas. Il se crée ainsi une gerbe cosmique de particules dont la plupart, comme les pions ou les kaons, ont une durée de vie très courte et se désintègrent désintèg très rapidement. Au final, ne parviennent dans les basses couches de l’atmosphère que les éléments les plus légers et ceux qui, tels les muons, n’ont pas eu le temps de se désintégrer, en raison de la relativité restreinte. 1 eV = 1,6×10-19 J ● Activité expérimentale : la chambre à brouillard Une chambre à brouillard permet de détecter les particules chargées qui nous environnent et qui sont créées par la radioactivité environnante ou par les particules cosmiques. Nous pouvons en visualiser 3 sortes : électrons, alphas et muons. Température ambiante Vapeur sèche Vapeur saturée en alcool Gouttelettes d’alcool se formant au passage de la particule grad(T) Brouillard d’alcool Température basse (-35 ( °C) Trajectoire de la particule La zone utile où il est possible d’observer les particules est très petite : elle se situe dans la zone où la vapeur est saturée en alcool. Un tissu imbibé de propan-2-ol permet de créer dans la chambre une vapeur d’alcool. De plus, on impose un gradient de température en créant une zone très froide en bas du dispositif qui permet de saturer la vapeur en alcool, et de voir apparaître un brouillard. La particule chargée, lorsqu’elle lo traverse la chambre, provoque une ionisation des molécules ; cette perturbation provoque la liquéfaction de la vapeur d’alcool : on voit apparaître de fines gouttelettes le long de la trajectoire de la particule. 1234- Pourquoi préfère-t-on on utiliser eV eV comme unité d’énergie plutôt que le joule ? Qu’est-ce ce qu’une vapeur saturée en alcool ? Interpréter les différentes traces observées dans la chambre à brouillard. Pour quelle particule est-on on sûr qu’elle provient d’un rayonnement cosmique ? Quelles peuvent être l’origine des autres particules ? 5- Observe-t-on on réellement les particules ? Activité : Les aurores polaires ● Document 1 : Le vent solaire et les aurores polaires. Dans l’atmosphère solaire, les collisions entre les particules sont si violentes que les atomes d’hydrogène se décomposent en électrons et en protons. Ce « matériel » ionisé est appelé plasma. Le vent solaire, c’est lorsque ce plasma s’éloigne du Soleil dans toutes les directions. La vitesse et la densité de ce vent solaire varient beaucoup ; celles-ci sont plus grandes quand le vent provient des régions actives du soleil, comme les taches ou les protubérances solaires. Le vent solaire prend un peu plus de 4 jours pour atteindre la Terre. Lors de violentes tempêtes solaires, une grande quantité d’électrons et de protons venant du soleil arrivent dans l’atmosphère terrestre et excitent les atomes d’oxygène et d’azote, lesquels deviennent subitement lumineux et produisent les magnifiques voiles (rubans ou rideaux) de lumière colorée que sont les aurores polaires. On les nomme polaires parce qu’une fois arrivées dans l’atmosphère terrestre, les particules sont prises au piège par le champ magnétique qui les force à se diriger vers les pôles magnétiques nord (aurore boréale) et sud (aurore australe). D’après, E. Christian, météorologue, www.meteo.org/phenornen/aurore.htm ● Document 2 : lignes de champ magnétique terrestre et photographie d’une aurore polaire 1- De quoi est composé le vent solaire ? 2- Sachant que les particules chargées sont canalisées » par le champ magnétique, expliquer : en quoi le champ magnétique terrestre protège la Terre du vent solaire ; pourquoi les aurores polaires ont lieu aux pôles ? 3- Voit-on le vent solaire ? 4- Quel type d’onde est impliqué dans le phénomène d’aurore polaire ?