Présentation détaillée des espèces

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Cartographie
des espèces végétales envahissantes
en Languedoc-Roussillon
Présentation des espèces étudiées
Juillet – 2002
Document réalisé par Virgile NOBLE
AGENCE MEDITERRANEENNE DE L’ ENVIRONNEMENT
CONSERVATOIRE BOTANIQUE NATIONAL MEDITERRANEEN DE
PORQUEROLLES
Description des espèces prioritaires pour le recueil
d’information
La description des espèces, leurs préférences écologiques quand elles sont clairement
identifiées ainsi que les principaux types d’habitats où l’on peut les retrouver sont ici présentés. La
majorité des descriptions sont issues de la synthèse réalisée par S. Muller (Muller & al., 2002).
!
Le Mimosa Acacia dealbata Willd.
!
L’Ambroisie à feuilles d’armoise Ambrosia artemisiifolia L.
!
Le Faux indigo Amorpha fruticosa L.
!
Le Séneçon en arbre Baccharis halimifolia L.
!
L’Arbre à papillon Buddleja davidii Franchet
!
Les griffes de sorcières Carpobrotus acinaciformis (L.) L. Bolus
Carpobrotus edulis (L.) N.E. Br
!
L’herbe de la pampa Cortaderia selloana Asch. & Graeb.
!
La grande berce du Caucase Heracleum mantegazzianum Somm. & Lev.
!
La balsamine de Balfour Impatiens balfouri Hooker fil.
!
La balsamine géante Impatiens glandulifera Royle
!
Les jussies Ludwigia grandiflora (Michaux) Greuter & Burdet
Ludwigia peploides (Kunth.) P.H. Raven
!
La lippia Phyla filiformis (Schrader) Meikle
!
Le raisin d’Amérique Phytolacca americana L.
!
Les renouées Reynoutria japonica Houtt.
Reynoutria sachalinensis (F.S.P.) N.
Les photos utilisées sont la propriété de AME et CBNMP et soumis à copyright.
Agence Méditerranéenne de l’Environnement - Conservatoire Botanique National Méditerranéen de
Porquerolles – Juillet 2002
Cartographie des espèces végétales envahissantes en Languedoc-Roussillon
LE MIMOSA
Acacia dealbata Willd.
Description
Acacia dealbata peut atteindre 10 - 15 mètres de haut (30 m dans son aire d’origine). Il possède
des feuilles bipennées de couleur vert argenté, avec une glande à la jonction de chaque paire de
pinnules. Ceci permet de le distinguer d’un autre acacia, Acacia mearnsii De Willd. dont les
feuilles vert foncé présentent deux glandes pour chaque paire de pinnules. Le fruit de Acacia
dealbata est légèrement plus large (10-12mm contre 5-7 pour l’autre espèce) et non comprimé
entre les graines.
Habitat
Dans son aire géographique originelle, le mimosa pousse dans les collines, surtout le long des
cours d'eau. On assiste à une colonisation de ces même types d'habitat en Europe. L'espèce
semble proliférer essentiellement sur sols acides. Toutefois, la création d'hybrides et
l'utilisation de porte-greffes tolérant le calcaire ont permis la plantation du mimosa en secteur
calcaire.
Répartition
Présent principalement sur la partie littorale de la région Languedoc-Roussillon.
L’AMBROISIE A FEUILLES D’ARMOISE
Ambrosia artemisiifolia L.
Description
Ambrosia artemisiifolia est une Composée à floraison estivale. Elle se reconnaît à ses feuilles
opposées à la base et ensuite alternes, profondément découpée s et à limbe de forme
triangulaire. Son inflorescence dressée au sommet de la plante est constituée de nombreuses
petites fleurs mâles de couleur vert pâle, formant un épi terminal, et de fleurs femelles
localisées à l’aisselle des feuilles supérieures.
Habitat
L’ambroisie apprécie les sols sablonneux meubles et assez frais, enrichis, ayant un pH neutre
ou peu acide. Elle se développe mal sur les terres argileuses. Thermophile, elle apprécie les
zones bien exposées.
Espèce adventice, elle se retrouve essentiellement dans les champs cultivés (en particulier de
tournesol et de céréales).
Egalement pionnière et rudérale mais peu compétitive, elle envahit d’autres espaces ouverts,
récemment remués, tels les talus routiers, les bordures de voies ferrées, les friches, chantiers et
jardins et les bords des cours d’eau.
Répartition
Descend la vallée du Rhône et arrive dans le Gard. Signalée également à la frontière espagnole
Agence Méditerranéenne de l’Environnement - Conservatoire Botanique National Méditerranéen de
Porquerolles – Juillet 2002
Cartographie des espèces végétales envahissantes en Languedoc-Roussillon
LE FAUX INDIGO
Amorpha fruticosa L.
Description
Amorpha fruticosa peut atteindre 4 à 6 m de hauteur. Il présente
un port buissonnant avec un grand nombre de rejets dressés
partant de la base. Les feuilles, pétiolées et stipulées, sont
composées de nombreuses (11-27) folioles ovales (2-3 cm de
long). Cette Fabacée se reconnaît à ses fleurs, disposées en
grappes denses, dont la corolle est composée d’un pétale unique
(l’étendard), généralement bleu-pourpre et dont les 10 étamines,
jaune-orangées, sont saillantes. Les feuilles et les fruits sont
ponctués de glandes translucides contenant des substances
aromatiques.
Habitat
Cette espèce se révèle être thermophile et plutôt hygrophile. Les
berges de cours d’eaux courantes ou stagnantes et les sols humides constituent son habitat
naturel. Toutefois, elle peut s’adapter aux sols secs et sablonneux et s’accommoder au climat
méditerranéen.
Répartition
Présente dans le Gard le long du petit Rhône, à prospecter principalement en Petite Camargue
le long des cours d’eau. Quelques localités observées en milieu dunaire (Carnon, Dunes de
l’Espiguette).
Localités
connues
d’Amorpha
fruticosa en
juillet 2002
(Données
CBNMP)
Agence Méditerranéenne de l’Environnement - Conservatoire Botanique National Méditerranéen de
Porquerolles – Juillet 2002
Cartographie des espèces végétales envahissantes en Languedoc-Roussillon
LE SENECON EN ARBRE
Baccharis halimifolia L.
Description
Baccharis halimifolia est un arbuste glabre pouvant atteindre jusqu'à 4 m de haut et de large
avec un tronc de 16 cm de diamètre maximum. Il est reconnaissable à son feuillage abondant
d'un vert tendre, à disposition alternée et à son allure brillante ou argentée lorsqu'il est en fleur.
Ses feuilles sont caduques, les inférieures dotées d'un pétiole court. Elles présentent une forme
oblongue, d'une longueur comprise entre 3 à 7 cm et d'une largeur de 1 à 4 cm, pourvues de 3 à
5 dents de chaque côté. Les feuilles des rameaux florifères sont plus étroites, avec 1 à 3 dents
de chaque côté ; celles de l'inflorescence sont petites et entières. Elles sécrètent une résine
visqueuse. Les inflorescences sont constituées de capitules de fleurs blanchâtres, groupées en
inflorescence terminale ; les mâles sont larges de 3 mm, les femelles sont plus étroites.
Habitat
Baccharis occupe principalement les milieux remaniés et se propage notamment le long des
routes et des canaux (haies, bas-côtés, buttes, digues). Son extension peut ensuite toucher
d'autres milieux et il peut s'étendre sur toute une gamme de milieux naturels, en particulier dans
les zones humides en fonction du degré de salinité et d'inondation, les prairies et les boisements
ouverts.
Sur le littoral méditerranéen, Baccharis envahit des formations avec un hydromorphisme
prononcé, notamment les formations palustres (prés humides et ceintures de marais à Juncus
maritimus, formations à Cladium mariscus, à Schoenus nigricans, roselière à Phragmites
australis.
Répartition
Bien représenté sur le littoral des Pyrénées Orientale, à rechercher sur le reste du littoral et
autour des étangs.
Localités
connues de
Baccharis
halimifolia en
juillet 2002
(données
AME-EIDTour du
Valat : 1997)
Agence Méditerranéenne de l’Environnement - Conservatoire Botanique National Méditerranéen de
Porquerolles – Juillet 2002
Cartographie des espèces végétales envahissantes en Languedoc-Roussillon
L’ARBRE A PAPILLON
Buddleja davidii Franchet
Description
C’est un arbuste ou un arbrisseau de 2 à 5 mètres de
hauteur. Les feuilles sont caduques ou semi-caduques
lorsque l’arbre a atteint une certaine maturité. Les
rameaux sont quadrangulaires avec une moelle
importante, et ils restent assez souples. Les feuilles sont
opposées (rarement alternes), vertes ou grisâtres,
duveteuses au revers, sur pétiole court. Elles sont
lancéolées et denticulées, mesurant de 10 à 30 cm de
long. Ses fleurs hermaphrodites, pourpres à lilas à cœur
jaune-orangé, très agréablement parfumées, s’épanouissent de juillet à octobre en panicules
denses et pointues de 10 à 75 cm de long. Chaque fleur, mesurant de 9 à 11 mm, possède une
corolle tubuleuse, évasée à l’extrémité en quatre larges lobes, les étamines alternant avec les
lobes. Les fruits sont des petites capsules se fendant en 2 à maturité.
Habitat
Le Buddleia colonise très facilement les terrains secs, les friches, les talus, les abords des voies
ferrées et des autoroutes, les berges de rivières, les plages de graviers, les zones abandonnées
des gravières,….
Le Buddleia se rencontre sur des sols à pH compris entre 5,5 et 8,5, de natures diverses, avec
une préférence pour les sols secs minéraux. On le rencontre sur les berges des cours d’eau, mais
uniquement sur des sols bien drainés. Il tolère un large spectre de conditions climatiques dont
les climats de type océanique, continental et méditerranéen. Il est résistant à la sécheresse et
peut survivre en poussant sur des murs ou des falaises, toujours en atteignant une taille
importante. Il préfère les sites ouverts mais pourra tolérer les lieux de mi-ombre. Il semble par
contre être peu compétitif pour la lumière si d’autres arbres ou arbustes sont déjà installés.
Répartition
Présent sur les bords du Lez (34) ainsi que dans l’ensemble de la vallée du Tech (66). A
rechercher principalement sur le long des cours d’eau de la région.
Localités connues de
Buddleja davidii en juillet
2002 (données CBNMP)
Agence Méditerranéenne de l’Environnement - Conservatoire Botanique National Méditerranéen de
Porquerolles – Juillet 2002
Cartographie des espèces végétales envahissantes en Languedoc-Roussillon
LES GRIFFES DE SORCIERES
Carpobrotus acinaciformis (L.) L. Bolus & Carpobrotus edulis (L.)
N.E. Br
Description
Plantes grasses pérennes rampantes ou pendantes à tiges pouvant atteindre plusieurs mètres
de long. Les feuilles sont très charnues à 3 angles, elles sont opposées et séparées par des
entrenoeuds de plusieurs centimètres.
Elles sont :
· longues de 8-11 cm et section formant un triangle équilatéral pour C. edulis ;
· longues de 5-8 cm, incurvées et section formant un triangle isocèle pour C.
acinaciformis.
Les fleurs sont terminales et solitaires, de 50 à
120 mm de diamètre. Jaune clair à sépales
inégaux (C. edulis) ou rose-pourpre à sépales
sub-égaux (C. acinaciformis).
Habitat
Les griffes de sorcière ont une large amplitude
écologique. Elles colonisent aussi bien les
zones rocheuses littorales (rochers, falaises) sur
silice et plus rarement sur calcaire, les zones
sablonneuses fixées ou non (dunes vives, arrière
dune) ainsi que les zones rurales.
Une fois implantées, elles peuvent coloniser les maquis littoraux en s’appuyant sur les ligneux
sclérophylles.
Elles semblent cependant être limitées aux zones côtières par le facteur thermique qui les
empêche de se propager à l’intérieur des terres.
Répartition
Littoral du Languedoc-Roussillon : zones rocheuses de Sète, Agde, des Alberts ; zone
sableuses du Grand travers, Leucate Plage.
Agence Méditerranéenne de l’Environnement - Conservatoire Botanique National Méditerranéen de
Porquerolles – Juillet 2002
Cartographie des espèces végétales envahissantes en Languedoc-Roussillon
L’HERBE DE LA PAMPA
Cortaderia selloana Asch. & Graeb.
Description
Plante herbacée pérenne (hémicryptophyte) formant de grosses
touffes hautes jusqu’à 3 à 4 mètres. Les feuilles sont linéaires
arquées retombantes, très nombreuses, d’environ 2 m. Elles sont
glauques, jaune pâle à la base et à bords coupants. La gaine des
tiges ou des feuilles est glabre ou avec quelques poils épars. La
ligule est remplacée par des poils courts.
Les inflorescences, d’aspect duveteux, forment des plumeaux
blanchâtres long de 0,80 à 1 m portés par des tiges de 3 à 5 m.
Plante dioïque, la glumelle inférieure est glabre pour les fleurs
mâles et pourvue de poils argentés pour les fleurs femelles.
Habitat
L’herbe de la pampa préfère les zones pleinement ensoleillées et
en présence d’eau disponible dans le sol. Cependant, elle
possède une large amplitude écologique et supporte une très large gamme de conditions de sol,
d’humidité et de luminosité. Elle résiste également au gel.
Elle se retrouve dans de nombreux types d’habitats : principalement des milieux perturbés
(talus, chemin, friches, remblais, bords de route…). Elle tend actuellement à étendre sa
répartition aux bordures de nombreux habitats naturels comme les zones humides (bords de
rivières, berge de marais), les milieux sableux (dunes, plages), les pelouses et formations
préforestières.
Répartition
Assez répandue près du littoral, à rechercher dans les milieux naturels et semi-naturels de
l’intérieur des terres.
Localités
connues de
Cortaderia
selloana en
Juillet 2002
(Données
AME-EIDTour du
ValatCBNMP)
Agence Méditerranéenne de l’Environnement - Conservatoire Botanique National Méditerranéen de
Porquerolles – Juillet 2002
Cartographie des espèces végétales envahissantes en Languedoc-Roussillon
LA GRANDE BERCE DU CAUCASE
Heracleum mantegazzianum Somm. & Lev.
Description
Plante de 2 à 5 m de hauteur, peu velue. Feuilles très amples, alternes, glabres ou faiblement
pubescentes à la face inférieure. Ombelle de très grande taille (jusqu'à 60 cm de diamètre),
formée de 50-120 rayons hérissés. Fruit aplati de 10-11 mm, peu atténué à la base, faiblement
scabre sur les marges, glabre ou velu épars dorsalement.
Habitat
Elle nécessite un sol ou un climat suffisamment humide et un substrat bien pourvu en azote.
Les sols acides sont évités. Dans ces conditions, la berce du Caucase peut envahir les talus et
les friches, mais également les berges des rivières, en compagnie des Renouées ou encore les
prairies et lisières forestières. Elle est favorisée par les perturbations de l’habitat.
Répartition
Pyrénées orientales : autour de Font-Romeu.
LA BALSAMINE GEANTE et la BALSAMINE DE BALFOUR
Impatiens balfouri Hooker fil. & Impatiens glandulifera Royle
Description
Impatiens balfouri est une plante annuelle glabre de 40 à 80 cm de hauteur. Les feuilles
alternes sont ovales-lancéolées. Les fleurs rose-pourpre mesurent de 2 à 4 cm.
Impatiens glandulifera se distingue aisément des autres espèces de ce groupe par ses feuilles
opposées ou verticillées par 3, ses grandes fleurs pourpres et également sa taille pouvant
dépasser 2 m.
Habitat
Elle se développe sur les berges et les alluvions des rivières et canaux, ainsi que dans des
fossés et sur des talus humides. C’est une espèce de demi-ombre, pouvant être présente (mais
en général stérile) en forêt alluviale.
Répartition
I. Balfouri semble plus répandue. Elle a été observée dans le Gard (berges du gardon), la
vallée du Tech (66). I. glandulifera a été vue sur les rives de l’Hérault. Les deux espèces sont à
rechercher le long des cours d’eau de la région.
Agence Méditerranéenne de l’Environnement - Conservatoire Botanique National Méditerranéen de
Porquerolles – Juillet 2002
Cartographie des espèces végétales envahissantes en Languedoc-Roussillon
LES JUSSIES
Ludwigia grandiflora (Michaux) Greuter & Burdet & Ludwigia
peploides (Kunth.) P.H. Raven
Description
Hydrophytes fixées amphibies, ces plantes présentent
une vaste gamme de formes, partiellement liées à la
nature des biotopes disponibles. Les tiges rigides et
noueuses présentent des racines adventives et peuvent
atteindre un diamètre de 7 à 10 mm. Les feuilles sont
alternes, oblongues, quelquefois vernissées. La
nervuration est bien visible.
Ludwigia grandiflora a des feuilles à limbe allongé, plus
ou moins velu sur le dessus et le dessous et longuement
atténué en un pétiole très réduit à nul. Les fleurs sont
plus grandes et les pétales plus arrondis à la base que chez L. peploides.
Ludwigia peploides a des feuilles présentant un pétiole distinct, souvent long. Les limbes sont
plus court et arrondis, et présentent une pilosité seulement sur les nervures de la face inférieure.
De nombreux individus intermédiaires ont été observés et il n’est pas toujours aisé de
distinguer ces deux espèces.
Habitat
Les jussies colonisent de préférence les milieux stagnants ou à faible courant comme des plans
d'eau, zones humides, réseaux de fossés, cours d'eau à étiages sévères, etc. Leur très vaste
amplitude écologique leur permet de se développer également sur d'autres types de milieux
comme par exemple des bancs de sédiments en bordure de cours d’eau à écoulements
permanents. Leurs réseaux denses de tiges peuvent s'implanter jusqu'à près de 3 m de
profondeur dans des endroits très favorables et s'étaler jusqu’à 80 cm au-dessus de la surface
moyenne des eaux, dès lors que les sols restent suffisamment humides. Elles peuvent
également se maintenir dans des zones humides asséchées en fin d’été tant que le niveau des
nappes superficielles ne dépasse pas quelques décimètres. Des informations récentes indiquent
des colonisations de prairies humides.
Répartition
Présentes dans de nombreux cours d’eau et canaux du Languedoc-Roussillon.
Localités connues
de Ludwigia spp.
connues en juillet
2002 (Données
AME-EID-Tour du
Valat, CBNMP)
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Porquerolles – Juillet 2002
Cartographie des espèces végétales envahissantes en Languedoc-Roussillon
LA LIPPIA
Phyla filiformis (Schrader) Meikle
Description
C’est une plante herbacée pérenne à tige rampante s’enracinant aux nœuds, velue-grisâtre. Les
fleurs sont en tête portée par un pédoncule axillaire. Les fleurs sont liliacées en tête large de 912 mm. La corolle longue de 5 mm, large de 3 m, possède des lobes très inégaux. Le calice est
fendu à peine jusqu’au milieu.
Habitat
Elle s’installe de préférence dans les fossés sableux et les alentours des zones humides :
prairies mésophiles à hygrophiles. Les milieux inondés en permanence ne semblent pas lui
convenir.
Répartition
Présente abondamment dans la basse plaine de l’Aude. A rechercher autour des zones humides,
dans les prairies inondables. Il semble que le pâturage favorise cette espèce.
LE RAISIN D’AMERIQUE
Phytolacca americana L.
Description
C’est une plante vivace presque complètement
herbacée, seulement un peu ligneuse à la base (1-3
m). Tige robuste, dressée, rameuse, souvent rouge.
Feuilles alternes, entières, ovales-lancéolées et
pétiolées, grandes : 10-25 cm de long sur 3-10 cm de
large. Fleurs régulières, hermaphrodites, en grappes
dressées à la floraison, pendantes à maturité. Pièces
du périanthe largement ovales, blanc verdâtre
devenant rouges ; 10 étamines ; gynécée formé de 10
carpelles soudés à ovaire supère. Fruit : baie d'un
pourpre noirâtre à maturité.
Habitat
Se retrouve dans les zones de décombres, les haies, les friches et les zones sableuses.
Répartition
Ampleur de la naturalisation mal connue, à rechercher.
Agence Méditerranéenne de l’Environnement - Conservatoire Botanique National Méditerranéen de
Porquerolles – Juillet 2002
Cartographie des espèces végétales envahissantes en Languedoc-Roussillon
LES RENOUEES
Reynoutria japonica Houtt. & Reynoutria sachalinensis (F.S.P.) N.
Description
Les deux espèces ont un système souterrain très
développé, constitué de rhizomes qui produisent des
tiges aériennes annuelles pouvant atteindre 3 m pour
Reynoutria japonica.
Reynoutria japonica se reconnaît à son limbe foliaire
largement ovale, atteignant 20 cm de longueur,
brusquement tronqué à la base, alors que celle de
Reynoutria sachalinensis présente un limbe foliaire
ovale-oblong atteignant 40 cm de longueur et un peu
cordé à la base.
Habitat
Les deux espèces de renouées trouvent leur habitat de prédilection dans les zones alluviales et
les rives de cours d’eau où la bonne alimentation en eau et la richesse en éléments nutritifs du
substrat leur permettent d’avoir une croissance et une compétitivité optimales. Ces deux
espèces se développent également dans des conditions moins favorables dans des milieux
rudéraux comme des talus et bords de route, ou des terrains abandonnés, où elles peuvent
résister à une certaine sécheresse grâce à leurs rhizomes profonds et étendus. Elles sont bien
adaptées aux sols acides (jusqu’à des pH de 4), mais semblent moins vigoureuses sur des
terrains calcaires.
Répartition
A rechercher le long des cours d’eau mais ne semble que peu présentes dans la région.
BIBLIOGRAPHIE
FOURNIER P., 1961 - Les quatre flores de la France, Corse comprise (Générales, Alpine,
Méditerranéenne, Littorale), Paul Lechevalier Editions, 1105 p.
GRILLAS P., 1998 - Programme de lutte contre les espèces exotiques envahissantes dans les
espaces protégés du Languedoc-Roussillon. Rapport final. Station Biologique de la Tour du
Valat, 42 p.
LEGRAND C., 2002 - Pour contrôler la prolifération des jussies (Ludwigia spp.) dans les
zones humides méditerranéennes. Guide technique. Agence Méditerranéenne de
l’Environnement, 68p.
MULLER S. & al., 2002 - Les invasions biologiques causées par les plantes exotiques sur le
territoire français métropolitain. Etat des connaissances et propositions d'actions. Ministère
de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement. Direction de la Nature et des Paysages,
171 p.
PERRIER C., 2001 - Une belle Caucasienne aux ambitions démesurées : la Berce du Caucase
(Heracleum mantegazzianum Sommier et Levier, Apiaceae). Bull. Soc. Bot dauph. 10 : 11-14.
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Porquerolles – Juillet 2002
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