Un document pédagogique pour mieux comprendre les facteurs influençant la diversité d’espèces en forêt Céline Emberger(1), Laurent Larrieu (1)(2), Pierre Gonin (1) Une échelle de saproxylation en 5 stades Cette échelle est utilisée dans les chapitres « Bois morts » et « Arbres vivants porteurs de microhabitats » du document. STADE 1 Bois mort dans l’année, très dur, peu ou pas altéré. Écorce partout adhérente. Le liber est vivant ou au moins perceptible (au niveau de la section de l’arbre). STADE 2 Bois très dur, peu altéré : couteau s’enfonçant de quelques mm seulement. Écorce quasiment partout présente, mais moins adhérente. Le liber n’est plus perceptible. STADE 3 Bois altéré, plus tendre en surface : couteau s’enfonçant de 1 à quelques cm. Écorce partiellement à globalement tombée (sauf pour certaines essences comme le hêtre où l’écorce reste en place très longtemps) L’essence est encore reconnaissable et le bout de bois n’a pas perdu de volume. STADE 4 Bois très altéré : couteau s’enfonçant jusqu’à la garde, au moins localement. Plus d’écorce présente. Le bois a perdu du volume, mais l’essence est généralement encore reconnaissable. STADE 5 Bois très peu cohérent et dispersable facilement avec le pied. Mélange d’organismes saproxyliques et du sol. Seul un examen attentif permet d’identifier l’essence. Les forêts sont des écosystèmes complexes, composés d’une grande diversité d’organismes vivants : végétaux, animaux, champignons et organismes unicellulaires. Les multiples interactions entre ces organismes sont indispensables au fonctionnement autonome de l’écosystème, garant de la productivité des peuplements et de la pérennité de la ressource forestière. Pour le sylviculteur, cette diversité est souvent difficile à appréhender, tant les espèces forestières sont nombreuses, mais aussi, pour beaucoup, difficilement observables. Pourtant, la prise en compte de la diversité des espèces constitue une étape fondamentale vers la gestion forestière durable. Afin de rendre la biodiversité taxonomique ordinaire accessible au gestionnaire, l’Indice de Biodiversité Potentielle propose de l’approcher via une méthode indirecte s’appuyant sur les relations entre certaines caractéristiques des peuplements et les espèces forestières. Dix facteurs, relatifs à la complexité structurale et de composition des peuplements ainsi qu’à l’ancienneté de la forêt, ont ainsi été retenus à la fois pour leur forte influence sur la diversité des espèces et leur facilité d’observation par le gestionnaire. Emberger C., Larrieu L., Gonin P., 2013. Dix facteurs clés pour la diversité des espèces en forêt. Comprendre l’Indice de Biodiversité Potentielle (IBP). Document technique. Paris : Institut pour le développement forestier, mars 2013, 56 p. Le document « Dix facteurs clés pour la diversité des espèces en forêt. Comprendre l’Indice de Biodiversité Potentielle » a été réalisé dans le but d’apporter des éléments de compréhension sur les dynamiques liant chacun de ces dix facteurs à une diversité d’espèces. Il rassemble, en une synthèse de 56 pages, illustrée de nombreux graphiques, des données bibliographiques, l’expertise de spécialistes des écosystèmes forestiers et l’analyse de bases de données nationales. Chaque chapitre du document présente en quelques pages le rôle d’un facteur vis-à-vis de la biodiversité, abordant des mécanismes de distribution en fonction des exigences écologiques des espèces et de leurs rôles fonctionnels, concluant sur des préconisations de gestion. Ce document s’adresse tout particulièrement aux personnels techniques, conseillers et gestionnaires forestiers. (1) CNPF-IDF Toulouse, [email protected], [email protected], [email protected] (2) INRA Dynafor Seul le chapitre relatif aux bois morts est présenté ci-après (pages 13 à 17). Le reste du document est disponible sur internet à l’adresse : www.foretpriveefrancaise.com/ibp Référence bibliographique du document 12 De nombreuses caractéristiques relatives à la composition et la structure des peuplements influencent fortement la diversité des espèces présentes en forêt. Plusieurs éléments favorables à cette biodiversité et facilement identifiables par le gestionnaire ont été mis en évidence. Un outil d’aide à la gestion, l’Indice de Biodiversité Potentielle, a été construit en rassemblant ces éléments à travers dix facteurs, afin d’aider le sylviculteur à prendre en compte la biodiversité taxonomique dans sa gestion courante. Un document pédagogique à destination des personnels techniques est récemment paru, afin d’expliquer les relations entre les dix facteurs retenus dans l’IBP et la biodiversité taxonomique en forêt. Une version vulgarisée pour les propriétaires est en cours d’élaboration et sera disponible d’ici 2014. Forêt-entreprise - N°212 - septembre 2013 Forêt-entreprise - N°212 - septembre 2013 13 14 Forêt-entreprise - N°212 - septembre 2013 Forêt-entreprise - N°212 - septembre 2013 15 16 Forêt-entreprise - N°212 - septembre 2013 Forêt-entreprise - N°212 - septembre 2013 17