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Ronéo N°1
UE5 Immunologie
Prs De Kerviler, Brière, Arnulf
Le 25/09/2012, de 8h30 à 10h30
Ronéotypeuse : Pauline Sevrain
Ronéolectrice : Karine Saillant
UE5 Immunologie Cours N°1 : Structure, organisation et fonction du
système hématopoïétique
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Ronéo N°1
Sommaire
1ère Partie : Anatomie et Histologie des Organes Hématopoïétiques
I. Généralités
II. Les organes lymphoïdes centraux
A. La moelle osseuse
B. Le thymus
III. Les organes lymphoïdes périphériques
A. Le réseau lymphatique
B. Les ganglions lymphatiques
C. Deux exemples de pathologies : l’adénite et le cancer du sein
D. La rate
E. Les tissus lymphoïdes associés aux muqueuses (MALT)
F. Résumé
2ème partie : la morphologie et l’histologie des organes lymphoïdes
I. Les organes lymphoïdes primaires
A. La moelle osseuse
B. Le thymus
II. Les organes lymphoïdes secondaires
C. Les ganglions lymphatiques
D. La rate
3ème partie : Organisation fonctionnelle des systèmes hématopoïétique et
immunitaire
I. Les éléments du sang
II. L’hématopoïèse
A. Origine des éléments du sang
B. Facteurs de croissance hématopoïétiques
C. Exploration
D. Hématopoïèse pathologique
E. Application thérapeutique des cellules souches hématopoïétiques
F. Conclusion
III. Système et réponse immunitaires
A. Les acteurs du système immunitaire
B. Réponse immunitaire
C. Réponse immunitaire pathologique
D. Applications du système immunitaire : immunothérapies
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Ronéo N°1
1ère Partie : Anatomie et Histologie des Organes Hématopoïétiques
I. Généralités
On peut séparer les organes lymphoïdes en 2 catégories. Les organes lymphoïdes
primaires (centraux) permettent la prolifération et la différenciation des cellules
lymphoïdes. On distingue la moelle osseuse assurant la production des lymphocytes B
(Bone Marrow), et le Thymus qui procède à la maturation de certains lymphocytes en
lymphocytes T (Thymus).
Les organes lymphoïdes secondaires (périphériques) : ce sont les endroits où vont les
lymphocytes fonctionnels, arrivant à maturation (ganglions, rate, plaques de Peyer’s,
nodules lymphoïdes du tractus digestif …). Ces lymphocytes se mettent au niveau des
« portes d’entrées » des agents pathogènes, formant une première barrière de défense.
II. Les organes lymphoïdes centraux
A. La moelle osseuse
Il y a 2 catégories : la moelle rouge, et la moelle jaune.
On retrouve la moelle rouge (hématopoïétique) au niveau du squelette axial :
rachis, bassin, sternum, voûte du crâne et des épiphyses des os longs. Elle assure la
production des éléments sanguins. Chez l’enfant, en plein développement, la moelle rouge
occupe la totalité du squelette, c’est-à-dire à la fois le squelette axial et le squelette
périphérique. Une fois que le système immunitaire s’est développé chez l’adulte, il n’y a
plus besoin d’une activité hématopoïétique aussi importante.
Si on coupe par exemple un fragment de crête illiaque, on retrouve une moelle
osseuse extrêmement riche en éléments précurseurs dont elle est l’usine de fabrication
(globule blanc (leucocyte), globule rouge (hématie), plaquettes).
En pratique il est très utile d’explorer la moelle osseuse hématopoïétique,
notamment lors de leucémies, lymphomes, pathologies entraînant une insuffisance de
production de globules rouges, blancs, plaquettes. On cherche à voir directement ce qui
se passe au niveau de l’usine de production. Il existe 2 examens importants : Le
myélogramme et la biopsie ostéo médullaire consistant à prélever de la moelle aux
endroits les plus accessibles, et les moins risqués. Par exemple, au niveau du sternum,
très accessible, sous anesthésie locale et aussi au niveau de la crête iliaque.
La moelle jaune est un sous-produit d’une moelle graisseuse. Elle est jaune car ne
contenant aucun élément hématopoïétique. Elle n’assure pas d’activité hématopoïétique
chez l’adulte, mais elle peut chez l’enfant. Elle se situe dans la diaphyse des os longs.
B. Le thymus
Il ne joue aucun rôle dans la production des lymphocytes, simplement dans la
maturation des lymphocytes T.
A la naissance le thymus est volumineux (taille équivalente à un poumon !), il
augmente dans les premiers mois, puis diminue à partir de 3-4 ans. Sur une radiothorax
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d’enfant, on peut observer une grosse masse, non pathologique, correspondant au
thymus. Chez l’adulte, une fois le système immunitaire mis en place, le thymus régresse
jusqu’à donner un reliquat dans le médiastin antérieur.
(Analogie culinaire : le ris de veau = thymus du veau. Celui du bœuf est moins utilisé car il
est adulte et donc possède un thymus petit)
III. Les organes lymphoïdes périphériques.
A. Le réseau lymphatique
Il y a 2 parties semi indépendantes.
Le réseau de vaisseaux lymphatiques, qui assure le transport de la lymphe. C’est
l’équivalent du liquide interstitiel une fois pénétré dans les vaisseaux lymphatiques.
Ce réseau ramène le liquide interstitiel et les protéines vers le sang. Il est
anatomiquement proche d’une veine, avec son système de valvules assurant la
circulation de la lymphe dans un seul sens.
Du tissu et des organes lymphoïdes répartis dans l’organisme : les ganglions, la
rate, MALT (Mucosa-Associated Lymphoid Tissue), un tissu lymphoïde associé aux
muqueuses situé au niveau de l’Anneau de Waldeyer, des Plaques de Peyer, des
glandes salivaires, des glandes lacrymales, bronchiques…
Répartition et anastomose entre le système lymphatique et la circulation
systémique : Il y a une communication aux extrémités seulement des systèmes, avec
un enchevêtrement de capillaires au niveau des tissus d’un côté et du confluent
veineux jugulo-cutané de l’autre. Par exemple, le plus gros canal lymphatique de
l’organisme est le canal thoracique, qui s’anastomose au niveau de la veine sous-
clavière gauche, le plus souvent, sinon du côté droit.
B. Le ganglion lymphatique
Il ressemble à un petit rein, sauf que le rein possède un vaisseau efférent et un
vaisseau afférent. Or, dans le ganglion lymphatique, sorte de collecteur, on a de multiples
vaisseaux afférents et, en général, un seul vaisseau efférent. Il a une fonction
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d’épuration. Il y a plusieurs chaînes ganglionnaires, de façon à rejoindre la circulation
systémique.
C. Deux exemples de pathologies : l’adénite et le cancer du sein
L’adénite : En cas de mauvais état bucco-dentaire, la muqueuse buccale peut
acheminer un agent pathogène infectieux aux vaisseaux lymphatiques. Un premier
relais ganglionnaire est atteint et s’infecte.
Le cancer du sein : les cellules d’une tumeur sont disséminées par les vaisseaux
lymphatiques jusqu’au premier relais ganglionnaire (qui est extrêmement important) : le
ganglion sentinelle. Il y a quelques années, pour traiter ces patientes on retirait tout le
sein ainsi que tous les ganglions. Aujourd’hui, on a un traitement plus conservateur :
on injecte du bleu de méthylène ou une substance radioactive dans la tumeur. Le trajet
suivi par la substance est le même que celui emprunté par les cellules cancéreuses
jusqu’au ganglion, qui se colore. On enlève donc la tumeur en fonction de sa taille, puis
on prend un ganglion-sentinelle (coloré en bleu), on le retire et on l’envoie au
laboratoire. S’il n’est pas infecté on n’enlève pas d’autres ganglions, car c’est le tout
premier relais du système.
Donc le système lymphatique participe aussi bien à l’élimination des bactéries qu’à
celles des tumeurs.
D. La rate
C’est un organe peu volumineux (situé dans l'hypochondre gauche) mais très
important. Elle contient en permanence 500mL de sang et assure le filtrage du sang
systémique. La rate de taille normale n’est pas palpable ; elle l’est lorsqu’elle augmente de
volume (ex : splénomégalie). Elle peut être enlevée lorsqu’elle est trop volumineuse et
qu’elle augmente sa fonction de destruction des éléments sanguins.
Il y a 2 composantes : la pulpe rouge et la pulpe blanche.
E. Les tissus lymphoïdes associés aux muqueuses (MALT)
Les muqueuses étant les principaux points d’entrée des agents pathogènes, il est utile
d’avoir une première barrière à ce niveau. C’est le rôle des MALT, ceux-ci sont situés au
niveau de :
Les amygdales : il existe plusieurs paires d’amygdales au niveau du pharynx, formant
l’anneau de Waldeyer. On distingue 3 groupes : palatine (au niveau de la cavité
buccale), linguale (base de la langue) et pharyngée (nasopharynx= appelées
végétations adénoïdes).
Les plaques de Peyer : sous forme d’un tissu lymphoïde à la surface de l’iléon
terminal
Les glandes lacrymales : elles assurent la protection de la cornée
Les glandes salivaires : on distingue les glandes sublinguales, maxillaires et
parotides
La muqueuse bronchique (BALT)
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