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Rapport résumé
L’atelier Climat-Santé, co-organisé par l’ANACIM et la NOAA s’est tenu du 19 au 21 juillet 2016 à
l’hôtel Ngor Diarama, Dakar. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Directeur Général de
l’ANACIM avec la présence des représentants des Ministères de la Santé et de l’Action Sociale, de
l’Environnement, de l’Elevage et du Doyen de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de l’Université
Cheikh Anta Diop de Dakar, du Représentant de la NOAA et du Représentant de l’USAID.
Au cours des travaux y relatifs, les représentants des structures nationales et internationales
œuvrant dans les secteurs du climat, de l’environnement et de la santé ont échangés sur leurs
activités respectives. Le but étant ici la mise en commun des activités, dévolues à chacun des
secteurs, pour l’utilisation efficace de l’information climatique dans la mise en œuvre des services
pour les recommandations sanitaires.
En vue d’atteindre les objectifs spécifiques de cette rencontre, les travaux se sont articulés autour de
six grandes sessions. Au cours de la première session, il a été question de présenter les programmes
et initiatives en cours et portant sur le lien Climat-Santé. Le programme Clim-Health Africa en cours à
la NOAA a été présenté, de même que son plan d’actions pour la prise en compte de l’information
climatique dans l’élaboration des systèmes d’alerte précoce. Le programme HealthMet (initiative
espagnole) a également été présenté et son plan d’action décliné. Celui-ci vise le renforcement des
capacités locales et régionales dans la compréhension et l’élaboration des systèmes de suivi du lien
climat-santé. L’apport du programme ACASIS (initiative française), dans l’élaboration d’un bulletin
climat-santé au Burkina Faso et au Sénégal a été également présenté.
Au cours de la deuxième session portant sur les cas d’études Climat-Santé, les résultats des études
menés en lien avec le climat ont été présentés. Pour chacune de ces études et pour chacune des
pathologies concernées, la méthode adoptée est l’identification des facteurs climatiques
d’amplification et pouvant constituer des indicateurs de prévisions de risques sanitaires. Les
thématiques abordées mettent le climat en relation avec les maladies respiratoires, avec le
paludisme, avec la méningite et avec le choléra.
Pour les maladies respiratoires, la pollution de l’air a été identifiée comme facteurs d’amplification.
Les maladies respiratoires sont variées en lien avec les différences dans la taille et la composition des
polluants. Les sources de pollutions ont été énumérées, il a été noté que la présence de l’ilot urbain
constitue également un facteur d’amplification.
Concernant le lien climat et paludisme, l’influence de l’occupation des sols sur l’abondance et la
variation des taux d’infestions plasmodiales a été mentionné. Les résultats de l’analyse du lien entre
morbidité palustre et pluviométrie ont montré l’existence d’un décalage temporel entre le pic de
pluviométrie et le pic de paludisme ; ceci peut être utilisé pour le développement des stratégies de
réduction de la transmission du paludisme. Des travaux mettant en lumière certains déterminants
climatiques dans la prolifération du paludisme en Afrique ont été présentés. Ces déterminants
modulent la densité de populations des vecteurs et leurs capacités vectorielles. Ce rôle de
modulation est formalisé par une relation mathématique combinant les paramètres climatiques et
exploitables en prévision opérationnelle.
Pour la méningite, il a été souligné que les paramètres climatiques constituent des précurseurs dans
la résurgence de la maladie. Le vent méridien, l’humidité et l’évaporation constituent des sources
potentielles de prévisibilité permettant une détection deux semaines à un mois en amont. La qualité
du couvert végétal a également été mentionnée comme facteur d’amplification des risques
d’infection.