l`évaluation de la productivité du Miscanthus et Switchgrass en

Acquisition de références
agronomiques
à travers un réseau
d’expérimentation
de cultures énergétiques dédes
Action 2011
Evaluation de la productivité du Miscanthus et Switchgrass
en région Centre de 2007 à 2011.
Les Chambres d’Agriculture du Loiret, d’Indre-et-Loire, associé à la FDGEDA du Cher, dans
le cadre d’un programme financé par FranceAgriMer et la région Centre, ont mis en place
une action sur l’évaluation des ressources énergétiques agricoles. L’objectif est d’évaluer
les potentialités agronomiques de différentes cultures (miscanthus, switchgrass) mais
également des espèces locales (topinambour, saule).
Le projet a pour objectif d’obtenir des références techniques, de méthodes et de données de fertili
des sols pour développer cette filière.
L’action a pour but d’évaluer la ressource ligno-cellulosique afin de produire des biocombustibles
locaux avec pour objectifs :
- d’estimer le potentiel de production (tMS/ha) des espèces et sa variabilité pluri-annuelle,
- d’ajuster les itinéraires techniques à la fois dans le but de baisser les impacts sur le milieu et dans
celui d’obtenir une production pérenne,
- d’obtenir des références sur la croissance en biomasse d'espèces peu documentées et d'adapter
les itinéraires techniques, ce qui pourrait se traduire par leur introduction dans les systèmes de
culture.
Le dispositif engagé concerne le suivi de 12 parcelles implantées en miscanthus, avec 2 sites dans
le Cher, 2 en Indre-et-Loire et 8 dans le Loiret, ainsi que le suivi de 5 parcelles implantées en
switchgrass, dont 1 sites dans le Cher, 3 en Indre-et-Loire et 1 dans le Loiret.
Un suivi particulier concernant le topinambour, l’igniscum et le saule a été réalisé dans le Cher, de
même que pour l’évolution de la fertilité des sols dans l’Indre-et-loire et le Loiret.
I- Le Miscanthus
Les essais mis en place au printemps 2007 indiquent un établissement rapide du potentiel, avec
entre 1 et 3 T MS/ha la 1ère année (y compris en 2011 avec un printemps particulièrement sec) puis
de 10 à 20 T de MS dès la 2ème récolte selon le type de sol. Ces résultats sont obtenus
principalement avec des récoltes manuelles. Il faudra déduire de 20 à 30% pour estimer le potentiel
en grande parcelle en récolte machine.
Evolution du potentiel de Miscanthus sur l’ensemble des sites expérimentaux (T/ha)
MISCANTHUS 2007 2008 2009 2010 2011
St Nicolas (LA sup - 37) 0.8 12 10 13.5 10
Marray (Als -37) 0.7 14 11 14.4 14.86
Vesdun (LA prof - 18) 2.3 17.8 20.1 19.8 18.9
Henrichemont (Ls - 18) 4.3 20 19.7 19.3 18.6
Arrancour (LA - 45) 2.44 12.0 12.6 14.0 12.5
Chesnoy (ACS - 45) 9.7 11.5 13.9 10.2 12.7
Morvilles (AL - 45) 1.68 14.8 14.0 15.0 11.1
Greneville (ACM - 45) 2.35 17.2 12.4 16.6 11
Guigneville (LA - 45) 2.33 9.9 11.0 15.5 12.9
Rouvres (ACM - 45) 2.13 15.7 10.9 11.7 15
Aulnay (LA - 45) 3.7 18.0 12.3 10.5 11.6
sarville (LA - 45) 3.03 16.0 17.7 18.9 18.5
Moyenne 3.0 14.9 13.8 14.9 14.0
0
5
10
15
20
25
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
St Nicolas (LA sup - 37)
Marray (Als -37)
Vesdun (LA prof - 18)
Henrichemont (Ls - 18)
Arrancour (LA - 45)
Chesnoy (ACS - 45)
Morvilles (AL - 45)
Greneville (ACM - 45)
Guigneville (LA - 45)
Rouvres (ACM - 45)
Aulnay (LA - 45)
Césarville (LA - 45)
Evolution du potentiel de Miscanthus sur l’ensemble des sites expérimentaux (T/ha)
Deux groupes de parcelles se dégagent : celles à 20 T MS/Ha très régulières et un groupe plus
hétérogène avec des variations de 10 à 15 et une moyenne de 12 T MS/ha .
L’évolution du rendement n’est pas linéaire, avec un effet année marqué (notamment en 2009).
La pluviométrie en période végétative (avril – septembre) semble jouer un rôle déterminant dans la
mise en place du potentiel de l’année, fixé dès l’implantation par le type de sol.
Malgré un printemps peu pluvieux il subsiste au niveau du rendement moyen plus de différences
entre les sites qu’entre les années.
Potentiel du Miscanthus en 1ère et 2ème année d’implantation (T/ha)
L’évolution des composantes indique dans le Loiret une progression constante du nombre de tiges
par pied puis un plafonnement à partir de 2009 (14 tiges/pied en 2007, 29 en 2008, 32 en 2009, 36
en 2010 et 35 en 2011). Cette évolution laisse présager que le potentiel final est fixé au bout de la
3ème année mais est en fait dépendant au cours de la période végétative par les conditions
climatiques.
Une équation de prédiction rapide du rendement fut établie en 2011 à partir de la hauteur et de
la circonférence d’un pied à 1,20 m sur le modèle du cubage des arbres.
L’application de cette formule sur les caractéristiques des plants de 2012 conduit à une
surestimation du résultat de 30% non confirmé par la mesure du rendement parcellaire. Ceci
nous interroge sur l’évolution de la densité du miscanthus de 2011 à 2012. De même les
industriels observent une granulation plus difficile de la biomasse issue des parcelles les plus
anciennes.
On peut donc supposer une évolution de la densité des tiges, une lignification plus poussée ou
bien encouragée par des conditions climatiques plus difficiles comme pour la biomasse
forestière ?
MISCANTHUS 2010 2011
Berry Bouy (AC prof - 18) 0.9 11.57
Henrichemont (Ls - 18) 5.05
II- Le Switchgrass
Les essais mis en place au printemps 2007 indiquent également (à l’instar du miscanthus) un
établissement rapide du potentiel, autour de 14 T MS/ha dès la 2ème année, qui semble
constituer un plafond.
Pour un rendement machine estimé, il faut soustraire 20-25% du potentiel récolte manuelle,
constituant ainsi une référence régionale à 11 T MS/ha.
Le rendement moyen 2011 est en baisse sur la majorité des sites de 3 T MS/ha vis à vis de
l’année 2010. Il semble que le switchgrass soit plus sensible à la sécheresse en début de cycle
que le miscanthus.
0
5
10
15
20
25
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
St Nicolas (LA sup - 37)
Marray (Als -37)
Bueil (LA sup - 37)
Chesnoy (ACS - 45)
Henrichemont (Ls - 18)
Evolution du potentiel de Switchgrass sur l’ensemble des sites expérimentaux (T/ha)
Potentiel du Swithgrass en 1ère année d’implantation (T/ha)
SWITCHGRASS 2007 2008 2009 2010 2011
St Nicolas (LA sup - 37) 4.3 17 12 13.6 9.59
Marray (Als -37) 1.5 14 11 11.4 11.86
Bueil (LA sup - 37) 3.2 9 12 10.9 9.64
Chesnoy (ACS - 45) 11.7 13.7 11 15.4 6.5
Henrichemont (Ls - 18) 4.8 22.7 22.4 21 20.1
Moyenne 5.1 15.3 13.7 14.5 11.5
SWITCHGRASS 2011
Berry Bouy (AC prof - 18) 5.17
Prédiction du rendement du Switchgrass à partir de la hauteur et du diamètre d’une botte
En 2010 la mesure de la circonférence à 1 mètre et de la hauteur de botillon couvrant une
surface de 0,25 m² à permis d’établir une équation de prédiction rapide du rendement.
L’application en 2011 de cette formule donne de bon résultats contrairement au miscanthus.
La question d’une éventuelle compensation qui serait moins forte en cours de cycle du
switchgrass vis à vis du miscanthus reste posée et devra être travaillée l’an prochian.
Prédiction du rendement du Switchgrass à partir de la hauteur et du
diamètre d'une botte
4
6
8
10
12
14
16
18
20
22
4 6 8 10 12 14 16 18 20 22
Tonnage mesuré T MS/ha
Tonnage estimé TMS/ha
III- Évolution dans le temps des paramètres de fertilité
En Indre-et-Loire de 2007 à 2012 des analyses parcellaires ont été réalisées sur 8 parcelles non
fertilisés 4 de miscanthus et 4 de switchgrass sur des types de sols très différents d’un limon
superficiel à une argile lourde. Nous avons mesuré en 2010 et 2011 le pH, la teneur en matière
organique, l’azote total, le phosphore et la potasse.
Entre 2007 et 2010, la teneur en phosphore a diminué de l’ordre de 25 à 50% selon les sites
géoréférencés. En 2011 les valeurs sont identiques à celles de 2010. Ces résultats sont
surprenants compte tenu du niveau des exportations en phosphore mesuré via le rendement et la
teneur des parties aériennes inférieur à 5 kg/ha/an pour le switchgrass et le miscanthus.
La mobilisation et la restitution du phosphore par le rhizome sont une piste à explorer. Les
recommandations d’absence d’apport de phosphore pourraient ainsi être remises en cause.
Sur 8 parcelles suivies dans le Loiret, le niveau de richesse en phosphore est stable de 2010 à
2011, nous ne disposons toutefois pas des analyses avant implantation.
Concernant la matière organique, les analyses dIndre et Loire montrent une évolution positive en
moyenne de 14%. Ceci est confirmé par les observations de terrain avec l’apparition d’une fine
couche d’humus en surface des parcelles.
Dans les départements du Cher entre la 1ère et la 2ème année la teneur est stable ainsi que dans le
Loiret entre la 3ème et 4ème année de culture du miscanthus.
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