EcoQuartier Biodiversité Nature en Ville

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DES DEMARCHES INTEGREES
Une stratégie territoriale en matière de
biodiversité
Globalement bien pris en compte à travers la mention de
documents territoriaux ou d’association d’acteurs.
Des connaissances spécifiques au site
Une évolution positive par rapport à 2009 mais encore
très peu d’études spécifiques mentionnées.
Une conception et une programmation
adaptée
Voir cœur du document.
Une gestion environnementale des espaces
verts
Bien intégrée principalement dans les communes de plus
de 100 000 habitants et commune centre d’agglo de plus
de 50 000 habitants.
Un chantier adaptée aux enjeux de
biodiversité
MOT CLEFS
SCOT- PLU- TRAME VERTE
ASSOCIATIONS – CHERCHEURS GESTIONNAIRES
DREAL-CAUE- PNR
ETUDE D’IMPACT
ECOLOGUE
INVENTAIRE FAUNE FLORE
Analyse pédologique
ECOSYSTEME URBAIN
MILIEU
HABITAT
ZERO PHYTO – ZERO PESTICIDE
GESTION DIFFERENCIEE
Protection biologique intégrée
PERTURBATIONS
Période de chantier,
Protection de la zone de chantier
Peu de dossiers mentionnent ce volet important.
Démarche d'évaluation et de suivi des
objectifs
Très peu développée. Quasiment aucun suivi
environnemental de la biodiversité.
La sensibilisation des habitants
Bien pris en compte sous diverses formes et
notamment en milieu scolaire.
INDICATEURS
SUIVI ENVIRONNEMENTAL
PEDAGOGIE
ECOLE
ATELIER - ANIMATION
BALLADES
EcoQuartier
Biodiversité
Nature en
Ville
Retour sur l’Appel à projet EcoQuartier 2011
La Courrouze, Rennes, mai 2013, CETE de
LYON ©
« Préserver la biodiversité , restaurer et valoriser la nature en ville » était l'une des 20 ambitions de
l’appel à projet EcoQuartier 2011 reprise au sein de la charte EcoQuartier à travers l’engagement
«Préserver et valoriser la biodiversité, les sols et les milieux naturels». Les 393 dossiers de
candidature de l’appel à projet EcoQuartier ont décliné cette ambition de manière variée qui
dépendent principalement des enjeux contextuels, de la taille des projets et des collectivités et de
l’ingénierie mobilisable. On constate, à travers l’analyse comparée de ces dossiers, que cette
ambition est reprise de manière beaucoup plus qualitative que lors de l'appel à projet EcoQuartier
2009. Cet intérêt se manifeste par des démarches ou des actions opérationnelles à l'échelle de
l'EcoQuartier. Dans l'ordre de leur fréquence d'apparition dans l'ensemble des dossiers ont peut
noter:
● un travail sur les notions de trame verte / de corridor biologique en lien avec le quartier
●la mise en place d'espaces verts structurants,
●la définition de prescriptions en matière de choix d'espèces plantés,
●la gestion environnementale des espaces verts,
●le sensibilisation à la nature en ville et à la préservation de la biodiversité,
●le travail avec des acteurs associatifs ou institutionnels qui ont une compétence spécifique (gestion,
connaissance) en matière de biodiversité.
On constate par ailleurs une évolution positive sensible mais qui reste à encourager en matière de
connaissance (inventaire) et d'ingénierie (expert associé à la conception). A noter également une
plus grande occurrence d'un vocabulaire lié aux habitats et à la faune .
UNE VARIETE DE SUJETS :
dossiers de l’appel à projet
Ce qu’on peut mettre en évidence au sein des
Trames vertes support de biodiversité et de
fonctionnalités urbaines
Les dossiers mettent dans en avant pour un majorité d’entre eux la notion de trame
verte ou de corridor biologique en particulier dans les dossier de grandes
collectivités. Dans les paysages les plus urbains, il s’agit le plus souvent de
développer des « coulées vertes » support de promenade d’équipements publics
voir de logement (bois habité). La fonctionnalité écologique de ces trames est
toutefois peu développé. Dans les paysages plus péri-urbains ou ruraux, le rôle des
haies est très souvent mis en valeur comme protection climatique ou support de
biodiversité.
Des espaces verts structurants
Le souhait de mettre en place de grands espaces verts est évoqué dans plus de deux
tiers des collectivités de plus de 100 000 habitants. Ces espaces viennent
manifestement en complément d’une densité plus forte. Il peut s’agir de grands parcs
urbains ou d’espaces verts plus restreints mais avec une volonté de mise en réseau.
Les toitures végétalisées
Si les toitures végétalisées sont fréquemment citées, elles apparaissent plutôt
comme participant à une logique de gestion des eaux pluviales. Lorsqu’elles sont
mentionnées, peu d’éléments permettent de réellement comprendre les types de
toitures (intensives, semi intensives, extensives) mobilisée ni leu rôle effective en
matière de biodiversité.
Les jardins collectifs
Ils sont particulièrement présents au sein des dossiers de candidatures. Il s’agit à
la fois de créer de nouveau jardins collectifs en cœur d’îlot ou dans l’espace
public, d’intégrer des jardins existants dans la logique de projet et de développer
des activités de sensibilisation en lien avec les jardins. Les termes de jardins
partagés ou familiaux sont souvent utilisé de manière générique avec parfois des
confusions sur les termes.
EXTRAITS DE DOSSIERS, ILLUSTRATIONS
Coupe : OBRAS architecte urbanistes, Horizon Paysages, Arcadis,
Marché de définition, Les Izards
Dans plusieurs ilots (..) vont s’implanter des jardins familiaux dédiés
aux habitants. Ces jardins détachés mais visibles depuis les
logements offrent ainsi la possibilité aux habitants de partager une
activité commune, et d’être en contact avec le milieu vivant. Pour la
2e phase de développement, le projet en cours vise à formaliser
plus précisément les cœurs d’ilots en y intégrant systématiquement
des usages collectifs de proximité (jardins partagés, vergers,
ruches…) associés à des fonctions environnementales (...).
(Dossier de Balma, projet de Vidailhan)
QUELQUES CONSEILS
Prendre
en
compte
la
fonctionnalité écologique de la
trame verte
L’exemple à suivre : Les Izard,
Toulouse
Développer la « programmation
biodiversité »
dans
les
concours de maîtrise d’oeuvre
des parcs urbains
L’exemple à suivre : Clause Bois
Badeau, Bretigny
Différencier les types
toitures végétalisée
À lire: Réaliser des toitures
végétalisée favorables à la
biodiversité, Naturparif, 2012
http://www.naturparif.fr
de
Faire participer les citoyens à la
réflexion autour des jardins
collectifs
A savoir : Un programme de
recherche est en cours financé
par l’Agence National de la
Recherche :
http://www6.inra.fr/jassur
« L’écoquartier s’inscrira dans la trame verte et bleu et sera
donc un élément du Schéma Régional de Cohérence
Ecologique. Cet engagement ce traduit également dans la
rédaction des règles d’urbanisme qui pérennisent des
boisements et incitent fortement les constructions à prendre
en compte l’environnement. Le traité de concession est un
élément fort de cette politique environnementale ; les
prescriptions qui s’imposeront aux aménageurs sont très
ambitieuses et mettent en avant la préservation des
continuités écologiques. » (Melun, Projet Plaine-DeMontaigu)
« On parle aujourd’hui beaucoup en ville de «biodiversité» et
de «corridors écologiques», sans que l’on identifie bien les
dispositifs correspondants. Les Izards peuvent devenir un
modèle de la mise en place en milieu urbain de réelles
continuités territoriales des milieux naturels. Rappelons
qu’une haie abrite plusieurs centaines d’espèces animales de
tous ordres: 310 espèces associées au seul saule, par
exemple...Cette diversité est plus facile à mettre en place au
nord du site, même si les haies se sont réduites. Le projet
propose des haies épaisses (de 4 à 8 mètres) pour que l’on
évite de se trouver dans une situation de «jardinage agreste»
et que l’on obtienne les milieux les plus stables possible. De
manière générale, le projet ne sépare pas le Nord et le Sud
du site: l’intérêt est d’obtenir des continuités écologiques
d’échelle territoriale (de la Marouine au nord et à la
Garonne). Les haies et les noues, les jardins du Sud et de
l’Ouest du site jouent aussi ce rôle. » (Toulouse, Projet Les
Izards)
Mise en place de nichoirs
Afin de favoriser la recolonisation du site par les oiseaux dits « anthropophiles », des
nichoirs seront placés au niveau des arbres ou des murs du site. Ils seront posés entre
trois et six mètres du sol ; une densité d’un nichoir par hectare sera respectée du fait de la
territorialité de certaines espèces d’oiseaux. Différents types de nichoirs seront également
posés en fonction des espèces. Par exemple, la Bergeronnette grise affectionne les
nichoirs semi-ouverts tandis que la Mésange charbonnière préfère les nichoirs de type «
boite aux lettre » ou « à balcon ».
Mise en place de murets et de talus pour les reptiles
L’impact dû à la perte d’habitats des reptiles au niveau des bordures de haies et de la zone
rudérale sera réduit par la mise en place de murets en bordure des haies ou (le cas
échéant) de talus de terre et de grosses pierres. Par ailleurs, concernant la voirie au
niveau des zones de talus, le remblaiement sera privilégié pour en limiter l’impact. Des
buses servant de « passages à faune » seront aménagés dans ce remblai.
Mise en place d’abris pour les autres espèces faunistiques
D’autres abris seront mis en place au niveau du site de manière à favoriser le retour de la
faune une fois les travaux terminés. Par exemple, des abris à Hérisson d’Europe peuvent
être placés au niveau des haies. Des abris « prêts à l’emploi » existent et seront dissimulés
dans les haies. Par ailleurs, il serait intéressant de confectionner des abris à Hérisson
d’Europe en collaboration avec les habitants du quartier et leurs enfants. Il suffira d’installer
des rondins de bois sur une petite boîte en bois.
Des milieux favorables aux insectes seront également récréés en plaçant des fagots de
bois dans les branches ou en installant des milieux artificiels dans les arbres ou en bordure
de haies. (Ramonville-Saint-Agne , Projet Maragon, Floralies)
Pipit farlouse
pratensis),
MEDDE
(Anthus
Photo
EXTRAITS DE DOSSIERS
ET ILLUSTRATIONS
Nichoir – Bois mort aménagé pour les insectes volants.
Photos : METL-MEDDE
Moutons de Soay, utilisés à Villeurbanne pour
l'entretien du parc de la Feyssine – Photo Naturama
« La Ville de Brétigny-sur-Orge souhaite assurer la continuité écologique entre la vallée de l’Orge et le centreville à l’est. En conséquence, le projet Clause-Bois Badeau est conçu comme un milieu relais dans la trame
verte communale. (...) Les continuités végétales sont assurées sur tout l’espace public, mais aussi dans les
espaces privatifs, dont les projets d’aménagement répondent au cahier de prescriptions paysagères et
environnementales de l’aménageur. Au centre du dispositif : le grand parc de 7 ha (…) Le document programme
du parc met à la disposition des concepteurs une « boîte à outil de la biodiversité » pour leur apporter une aide
à l’insertion des enjeux biologiques dans le projet de parc. Ces éléments constituent des orientations dans
lesquelles les futurs maîtres d’œuvre pourront puiser pour valoriser au mieux les richesses biologiques
existantes ou potentielles du site en fonction de leur projet d’aménagement.
Le prairie située dans le parc constitue un réel enjeu biologique sur la vallée de l'Orge. Il permettra le maintien
de la majorité des espèces patrimoniales inventoriées sur le site en 2004. Le but est d'établir une communauté
d'espèces herbacées qui, au terme de plusieurs années de gestion adéquate, deviendra une réelle prairie riche
et diversifiée. La mise en place de prairies de fauche dans le parc permettrait au Pipit farlouse [espèce protégée
et inscrite en liste rouge nationale, référencée sur le site en 2004], de trouver les conditions nécessaires à sa
nidification, à condition que cet espace ait une surface suffisante. L’intérêt de cette prairie pourrait être
renforcée par des plantations arborées clairsemées. Bretigny sur Orge, Projet Clause Bois Badeau
QUELQUES CONSEILS
Établir des prescriptions végétales
adaptées à l’existant (sols, climat),
aux usages futures et à la gestion
CETE de Bordeaux ?
Élargir les prescriptions paysagères
aux espaces privés
L’exemple à suivre :
Penser milieu et écosystème
L’exemple à suivre
L’exemple à suivre :
Élargir la question de la biodiversité
à l’échelle du bâtiment
À lire :
Guide LPO
Un choix des espèces plantées adaptées
Près de la moitié des dossiers mentionnent ce type de prescriptions au sein de leur
projet. Les prescriptions en matières d'espèces renvoient le plus souvent à des
exigences en matière d'origine des espèces (adaptées au climat, au sol),
d'impact sur les milieux (interdiction des plantes invasives ou envahissantes,
limitation de l'acidification des sol), de diversité (diversifications des espèces dans
un même espace, notion de strates), de conditions d'entretien, d'esthétique,
d'impact sur la santé (non allergène).
Les spécifications sont le plus souvent inscrits au sein à des cahiers de
prescriptions à l'échelle de l’opération d'aménagement, des cahiers de
prescriptions par lot ou encore à un programme de maîtrise d’œuvre d'espace vert.
Faune dans les EcoQuartiers
Au sein des dossiers il existe peu d’explications sur le lien entre le type d’espèce
existant sur site ou à proximité et les milieux qui vont être créer ou modifier.
Quelques dossiers proposent la création de milieu spécifique (milieu humide
principalement) et parfois adaptés à certaines espèces emblématiques (hérisson
par exemple).
De même les équipements intégrés au bâti ou non sont très peu évoqués dans les
dossiers. On recense quelques initiatives (une vingtaine) d'installations de ruches,
hôtels à insecte ou nichoirs (dans l'ordre de fréquence).
Enfin, peu de dossier mentionne l'utilisation d’animaux par la collectivité en terme
de gestion par exemple. On note quelques exemples intéressants même si leur
« degré d'opérationnalité » n'est pas toujours garantie excepté pour l’utilisation
d’auxiliaire.
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