Volume 16, numéro 2 marsavril 2013 Une nouvelle année financière qui regorge de projets riches en défis Pierre Paul Milette, directeur général Plusieurs défis importants attendent les établissements du réseau de la santé et des services sociaux au cours des mois à venir. Au Centre de réadaptation Lucie-Bruneau, ceux-ci prendront entre autres la forme de projets stimulants et mettront non seulement à contribution les équipes de direction et de gestion, mais aussi l’ensemble des employés. À commencer par le projet de rapprochements cliniques entre l’établissement et l’Institut de réadaptation Gingras-Lindsay-deMontréal (IRGLM) dans le cadre du continuum de services pour la clientèle blessée médullaire. Je vous invite d’ailleurs à lire le texte de Nicolina Gesualdi qui relate la tenue, le 13 mai prochain, d’une rencontre cruciale qui mènera nos deux organisations sur la voie d’une collaboration des plus dynamisantes. été identifié pour être l’établissement désigné institut universitaire avec ses partenaires du CÉRIU (INLB, IRGLM, HJR, CRCL, IRD). Plusieurs lettres de recommandation, en provenance de différentes instances, soutiennent notre candidature et alimentent déjà notre dossier. Celles-ci sont porteuses d’un message extrêmement positif quant à la pertinence d’obtenir cette désignation pour la région de Montréal. Les travaux vont donc bon train et de récentes rencontres avec les représentants du ministère de la Santé et des Services sociaux, de même qu’avec l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux, encouragent tous les partenaires de cette importante démarche de reconnaissance à entrevoir un dénouement prometteur. Menés en collaboration avec le Bureau facultaire de l’expertise patient partenaire de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, nos travaux sont suivis de près pour leur caractère novateur, mais aussi et surtout parce que la résultante deviendra en quelque sorte un modèle à exporter. Jean-Philippe Cotton, directeur général de l’IRGLM et moi-même avons d’ailleurs été invités, le 16 mai prochain au Congrès de l’AQESSS, à témoigner de cette démarche, notamment le point de vue des usagers dans l’intégration des processus cliniques, une valeur ajoutée pour atteindre l’excellence dans la dispensation Dans le dernier numéro de l’Entredes services. gens, il a été question de la mise en Le dossier de désignation d’ins- place de la ressource De Lorimier titut universitaire franchira pro- dédiée aux personnes ayant un chainement une étape détermi- trouble grave du comportement. Depuis, la ministre nante, puisque l’échéance prévue pour le dépôt de la candidature déléguée aux services sociaux, est fixée au mois de juillet pro- madame Véronique Hivon, a déchain. Rappelons que le Centre a montré, lors du forum des direc- teurs généraux de l’AÉRDPQ, son vif intérêt pour les ressources non institutionnelles et sa volonté d’assurer l’intégration des personnes ayant une déficience physique dans un milieu de vie qui convient à leurs besoins, plutôt que de se retrouver en institution. Des travaux sont en cours avec l’AÉRDPQ et l’AQESSS à ce sujet et à sa demande, nous lui avons fait parvenir un dossier décrivant le modèle distinctif développé par le Centre depuis près de 35 ans. Ces projets, et ceux identifiés à partir des orientations annuelles 2013-2014 de l’établissement (qui seront déposées au conseil d’administration le 7 mai), assurent déjà un agenda bien rempli pour la prochaine année. Leur nature les classe dans la catégorie des défis qui demanderont une collaboration de toutes nos équipes. Je terminerai en vous invitant à lire notre dossier sur la médecine de réadaptation, une pratique peu connue du milieu médical, un secret bien gardé, si je puis m’exprimer ainsi, mais essentielle à la réussite de ce long processus qu’est celui de la réadaptation. Aimez le CRLB sur Facebook 2 ZONE MULTI Pour une utilisation éthique des médias sociaux Suzanne Beauchemin, directrice des ressources financières, informationnelles et services techniques responsable de la sécurité des actifs informationnels À titre d’organisation responsable, et inspiré par le contenu élaboré dans le Guide de référence sur les médias sociaux de l’AÉRDPQ (auquel ont grandement contribué deux anciens collègues : Hélène Bergeron et Luc Roberge), le Centre, avec les recommandations du comité sur la sécurité des actifs informationnels, a réfléchi à la question. Une politique d’utilisation des médias sociaux sera bientôt adoptée De plus en plus de personnes sont interpellées, dans la vie de tous les jours et à différents degrés, par les médias sociaux. Que ce soit par le biais de Twitter, Facebook, LinkedIn, les blogues ou les forums de discussion, pour ne nommer que ceux-ci, leur utilisation est dorénavant intégrée au quotidien personnel et professionnel de bon nombre d’entre vous. Toutefois, êtes-vous toujours conscients que tout ce qui se retrouve sur Internet fait partie du domaine public ? par l’établissement afin de baliser les règles administratives qui entoureront l’usage de ce moyen de communication. Concilier l’utilisation des médias sociaux et les obligations professionnelles, éthiques, déontologiques ET s’en servir adéquatement. À partir de principes directeurs, les responsabilités générales des utilisateurs seront définies en précisant les obligations des personnes autorisées à se servir de cet outil en milieu de travail, et de celles qui interagissent sur ces réseaux à l’extérieur de l’établissement. Ceci, malgré le droit à la liberté d’expression, car tous avons le devoir de respecter la confidentialité de certains renseignements déte- nus par l’établissement et d’agir avec loyauté envers ce dernier. L’adoption d’une telle politique a pour objectif d’apporter des réponses aux employés et de leur permettre de composer avec ce médium de communication en l’utilisant de façon consciencieuse et sécuritaire. Soutenir, informer, développer : le quotidien de l’équipe du soutien résidentiel Claude Gingras, spécialiste en procédés administratifs Programme des ressources sociorésidentielles essentiels à l’atteinte de la mission d’intégration sociale de l’établissement. Supplément au loyer Administré au nom de la Société d’habitation du Québec (SHQ) depuis 1979 pour près de 400 haque jour, l’équipe du sou- unités de logements, le service tien résidentiel du Programme de Supplément au loyer s’adresse des ressources sociorésidentielles aux adultes à faible revenu ayant (PRSR) joue un rôle déterminant moins de 65 ans ou aux parents auprès des locataires et futurs d’un enfant ayant une déficience locataires à la recherche d’un lo- physique âgé entre 2 et 18 ans. La gement accessible. Il est aussi un personne ayant des incapacités acteur pivot pour les propriétaires doit utiliser une aide technique disposant d’appartements acces- à la mobilité fournie par un orgasibles et les partenaires désireux nisme payeur reconnu (RAMQ, CSST, SAAQ) et éprouver des difde développer ce marché. ficultés significatives d’accès et de Que ce soit sur le plan de la ges- circulation dans un logement non tion ou de la promotion, les ser- adapté. En septembre 2012, la vices Supplément au loyer, Info- SHQ a émis un nouveau règlement logement et Développement sont d’attribution, ce qui a demandé C une révision des critères spécifiques d’admission (8) du programme, ainsi que des critères de pondération. Des démarches sont présentement en cours avec la Table des directions cliniques de l’AÉRDPQ en vue de rehausser le financement pour augmenter le nombre d’unités de logement, et évaluer le déploiement, à l’échelle provinciale, du logiciel Supplément au loyer développé par l’établissement. sibles dans un réseau spécialisé. En 2012, 76 personnes se sont inscrites et 20 propriétaires ont offert un logement. En tout, 16 jumelages ont été réalisés. La participation du PRSR aux démarches entreprises par la Confédération des organismes de personnes handicapées (COPHAN) soutient l’importance de relancer les discussions sur le fonctionnement et la visibilité de ce service. Info-logement Le service Info-logement facilite la recherche d’un logement accessible pour les personnes présentant des incapacités au niveau de la mobilité. Il centralise et coordonne l’offre et la demande de logements accessibles. Il permet ainsi aux propriétaires de la région de Montréal, Laval et de la Rive-Sud concernés, d’être vi- Développement de RNI Enfin, pour assurer le développement de ressources non institutionnelles dans la communauté, le soussigné siège sur différents conseils d’administration d’organismes tels qu’Habitations Pignon sur roues et Espace Bellechasse, et s’implique, au besoin, dès les premières démarches de développement. 3 ZONE MULTI Le crlb-Virtuel poursuit son développement : un 3e répertoire fait son entrée sur la plateforme interactive Brigitte Fillion, chargée de projets CRLB-Virtuel et coordonnatrice intérimaire à l’enseignement et à la diffusion des connaissances L’ automne dernier, avec le déploiement des répertoires de lieux de santé et loisirs/sports accessibles du CRLB-Virtuel, le Centre de réadaptation Lucie-Bruneau a franchi une étape importante dans l’utilisation des technologies ayant pour but de faciliter l’accès aux services pour la clientèle ayant une déficience physique. Aujourd’hui, c’est avec fierté et enthousiasme que le répertoire des ressources multicatégories fait son entrée sur la plateforme indispensable qu’est devenue le CRLB-Virtuel. Ce dernier est le résultat des besoins exprimés par la clientèle et le fruit d’efforts collectifs d’intervenants, d’usagers, d’étudiants et de personnes bénévoles. Il vise entre autres à centraliser et rendre disponibles, aux professionnels du réseau ainsi qu’au grand public, les informations utiles à la clientèle ayant une déficience physique. La porte d’entrée du CRLB-Virtuel est le site Web du Centre de réadaptation Lucie-Bruneau. Depuis son lancement en octobre 2012, les utilisateurs ont consulté les répertoires de lieux de santé et loisirs/sports accessibles à maintes reprises. Ils ont évalué et commenté l’accessibilité architecturale des lieux en ce qui concerne les déplacements en fauteuil roulant, ainsi que l’accessibilité des services pour les déficiences motrice, visuelle et auditive. Interactive, la plateforme permet de coter et commenter les 234 lieux de santé et 166 lieux de sports/loisirs répertoriés pour l’île de Montréal. Rappelons que ceux-ci ont été développés avec rigueur selon les standards d’accessibilité Web. Valider à domicile l’accessibilité de la clinique médicale, du centre dentaire, de la piscine ou de la bibliothèque qu’ils s’apprêtent à visiter n’aura jamais été aussi facile pour les personnes ayant une déficience physique. La plateforme du CRLB-Virtuel est manifestement une mine d’information bien réelle ET à votre portée ! Tentez vous-mêmes l’expérience et faites-nous part de vos commentaires au [email protected]. Le CRLB-Virtuel : finaliste aux prix OCTAS 2013 C’est dans le cadre d’une soirée Le CRLB-Virtuel se mesurera à tenue à l’Usine C le 10 avril dernier, deux autres finalistes : Baluchon en présence de plus de 300 repré- Alzheimer pour son projet Plasentants du milieu des technolo- teforme d’apprentissage collabogies de l’information (TI), qu’ont été rative au service de l’Alzheimer; dévoilés les noms des 68 finalistes et HEC Montréal pour son projet du concours des OCTAS 2013 EDUlib. Consulter le répertoire de organisé par le Réseau ACTION TI. tous les finalistes de l’édition 2013 Le CRLB-Virtuel, avec ses réper- des OCTAS. toires de santé et loisirs/sports accessibles, a été retenu dans la catégorie Les TI au service de la société. Brigitte Fillion (4e à partir de la gauche) entourée des finalistes de la catégorie Les TI au service de la société et de deux des membres du Conseil général du Réseau ACTION TI. Événement Prendre sa place 2013 : nouvelle stratégie de rayonnement cette opération annuelle de rayonnement conjoint est composé des responsables de communication de Marie-Claude Roussin, conseillère chaque établissement partenaire : aux communications CRCL, CRLB, MAB|Mackay, CRME, HRVM, INLB, IRD et IRGLM. Depuis le début de l’année, celui-ci élabore a formule « salon » de l’événe- une nouvelle stratégie, mais mainment Prendre sa place, qui en est tient l’objectif de promouvoir le mià sa 5e édition en 2013, cède sa lieu de la réadaptation et les défis place à une nouvelle initiative de que ce long processus implique l’Alliance des CRDP montréalais. pour la clientèle en déficience phyRappelons que le comité derrière sique et son entourage. L À cette étape-ci, le concept est développé, mais avant d’en faire une annonce officielle, quelques détails sont encore à ficeler. La date a toutefois été arrêtée, soit le 3 décembre 2013, Journée internationale des personnes handicapées. Autre indice, les actions mises en place se feront en grande partie dans le cadre d’une large campagne sur le Web. L’Alliance des huit CRDP montréalais s’inscrit dans une vision stratégique et commune de communication; dans un esprit de mobilisation; dans le souci de faire rayonner la réadaptation et le potentiel d’intégration sociale de leurs clientèles respectives auprès du grand public. Elle est convaincue que son approche, soit celle d’Agir ensemble et communiquer d’une seule voix dans un intérêt commun, ne peut qu’être favorable à leur initiative. 4 ZONE MULTI Plan d’amélioration de l’agrément 2012-2013 : le fruit d’une démarche collective ! Jacques Drolet, coordonnateur de la démarche d’agrément 2013 DSPQAU Le 10 avril dernier, les principaux acteurs impliqués dans l’actuelle démarche d’agrément ont participé à l’exercice de validation du plan d’amélioration de l’établissement pour les quatre prochaines années. Ce travail a permis d’identifier 19 objectifs étroitement liés à la planification stratégique 2013-2015 de l’organisation et au projet de rapprochements avec l’IRGLM. La pertinence et le potentiel de réalisation de ces objectifs furent aussi des facteurs déterminants au moment de la prise de décision. La démarche ayant mené à l’identification des 19 objectifs a été réalisée grâce à un processus rigoureux, soit la mise en commun des informations recueillies auprès des responsables des 27 processus organisationnels et des trois équipes d’auto-évaluation, lesquelles ont été entérinées par les comités d’opération et d’agrément. Les quelque 80 personnes rassemblées le 10 avril ont ainsi participé à l’élaboration de stratégies de mise en œuvre dans le but d’indiquer les moyens d’action les plus susceptibles de contribuer de façon optimale à l’actualisation du plan d’amélioration. Par la même occasion, les participants ont été invités à juger de leur capacité de réalisation. Le fruit de leur travail a par la suite été traité par l’équipe de coordination de la démarche. Micheline Deboisbriand, Le plan d’amélioration a été entériné par le conseil d’administration de l’établissement lors d’une assemblée spéciale le 16 avril dernier. Le 29 avril, le dossier complet a été acheminé au Conseil québécois d’agrément (CQA). La visite de l’équipe d’évaluation du CQA, qui constitue le point culminant de la démarche, est prévue au cours de la semaine du 3 au 7 juin 2013. Encore merci à tous d’avoir si pertinemment contribué à cette vaste démarche d’évaluation organisationnelle. On passe à l’action ! Projet de rapprochements cliniques CRLB-IRGLM pour les personnes blessées médullaires Nicolina Gesualdi, directrice des programmes clientèles C’est le 13 mai prochain que le projet de rapprochements cliniques pour la clientèle blessée médullaire du Centre de réadaptation Lucie-Bruneau (CRLB) et de l’Institut de réadaptation Gingras-Lindsay-de-Montréal (IRGLM) prendra tout son sens. Les équipes des deux établissements et les usagers du comité tactique seront en effet réunis pour une journée de travail axée sur la collaboration, la cohérence et la continuité. Pour les intervenants comme pour les usagers, il s’agira de porter un regard nouveau sur les façons de faire et d’y déceler les possibilités de collaboration plus étroite, voire d’intégration des deux programmes, et ainsi de déterminer le processus optimal pour répondre aux besoins de cette clientèle. Des représentants d’usagers et de leurs familles, des cliniciens et les directions des établissements ont déjà échangé en septembre 2012 lors d’un groupe de discussion piloté par M. Vincent Dumez et Mme Audrey-Maude Mercier du Bureau facultaire de l’expertise patient partenaire de l’Université de Montréal. Les pistes de réflexion identifiées à ce moment-là (par exemple : améliorer le processus Plus de 7000 heures à faire une différence auprès des usagers de transfert de la clientèle entre le CRLB et l’IRGLM, mieux connaître les programmes, développer une approche commune) seront au cœur de la journée clinique du 13 mai, tout comme le modèle de partenariat de soins préconisé par le Bureau et adopté par les deux établissements. Cette initiative correspond à la volonté mutuelle des deux organisations d’examiner ensemble les occasions de rapprochements, en réponse à la demande du ministère de la Santé et des Services sociaux. Tous sont confiants que cette démarche impliquant les équipes cliniques permettra aux deux organisations de paver le chemin pour les autres projets de rapprochements à venir. chef de service à la DRH et responsable du bénévolat La Semaine québécoise de l’action bénévole (21 au 27 avril) est l’occasion de rendre hommage à ces personnes qui, toujours fidèles au poste, participent à la vie quotidienne du Centre. Que ce soit au bistro l’Entredeux, au poste d’assistancebénévole, aux activités de la Fondation, pour aider à préparer un déménagement, accompagner un usager à une visite médicale et plus encore, la contribution des bénévoles est complémentaire aux activités de réadaptation de l’établissement et contribue à humaniser le milieu. Bien qu’une semaine leur soit consacrée chaque année, c’est au quotidien que les bénévoles doivent ressentir l’appréciation de leur participation à la vie du Centre. N’hésitez pas à leur faire valoir leur importance! À tous les bénévoles, un inestimable et infini MERCI! 5 ZONE CLINIQUE De projet clinique à projet de recherche : la thérapie par la danse génère des retombées étonnantes ! saillant et significatif (p=0.0039) : les participants étant évalués physiothérapeute à risque de chute à 100 % ne le Programme pour les personnes présentant sont plus (à 75 %) au terme des une pathologie du ateliers. Avec de tels résultats, le système locomoteur projet de recherche se poursuit dans une perspective d’offrir à la rès de 200 participants ont fois des interventions novatrices pris part aux ateliers de thérapie auprès d’un plus grand nombre par la danse (TPD) depuis leur d’usagers et d’en mesurer les mise sur pied en 2009. Accueillant effets. L’équipe responsable du des usagers de tous les pro- projet souhaite aussi diffuser ces grammes de l’établissement, ils résultats auprès des autres CRDP ont vite suscité l’intérêt pour leur qui pourraient s’en servir pour une potentiel sur le plan scientifique. meilleure intégration sociale de Les ateliers ont rapidement fait leur clientèle. l’objet d’un projet de recherche. Les résultats compilés à ce jour Les nombreux avantages associés reflètent une amélioration signifi- à la thérapie par la danse cative de la mobilité fonctionnelle Parmi les avantages associés à la (Timed Up and Go Test) chez les danse, viennent rapidement les participants et l’implication dans possibilités de rencontres, bouune activité qui prédit la probabi- ger le corps, avoir du plaisir, faire lité qu’un individu poursuive l’acti- une activité sociale, ou augmenter vité (Flow State Scale). Autre fait l’équilibre et la coordination. Mais Brigitte Lachance, P le groupe TPD vise également d’autres volets tels que : faire sortir de leur domicile les participants qui n’en ont pas envie, qui sont apathiques, déprimés ou qui n’ont tout simplement pas envie de bouger et ce, peu importe leur déficience physique. Plusieurs moyens sont proposés. L’atelier est d’abord basé sur des exercices qui laissent énormément de place à l’adaptation, avec plusieurs options ou solutions. Pendant la session d’une durée de 12 semaines, deux danseuses professionnelles ayant des incapacités physiques viennent témoigner de leur parcours personnel, notamment celui en réadaptation, et offrir un cours de danse. Des sorties de groupe sont aussi prévues pour assister à des spectacles mettant en vedette des artistes handicapés. Outre les améliorations notables observées et rapportées, les commentaires recueillis auprès des participants demeurent le point d’ancrage de l’équipe dans ce projet : J’ai moins peur d’aller dans le métro ou dans les foules ou J’ai repris goût d’écouter de la musique. Sur le plan de l’intégration sociale, il s’agit là, pour la clientèle, de pas de géants dans leur réadaptation. La cuvée printanière des Bons coups du conseil multidisciplinaire Éric Foster, technicien en orthèseprothèse, membre du comité exécutif du conseil multidisciplinaire conseil multidisciplinaire souligne le caractère spécial du travail de ses collègues. Cuvée printanière 2013 Doris Duguay, pour l’élaboration et la mise en place de l’activité e conseil multidisciplinaire a, de groupe « ÉDUC-ACTION VERS entre autres, pour mission de favo- L’INTÉGRATION » qui favorise riser l’appréciation et l’amélioration l’émergence de la motivation de de la qualité de la pratique profes- l’usager face à la pratique de l’actisionnelle. C’est dans ce contexte que vité physique. En stimulant l’autole comité exécutif a pris la décision responsabilisation et la reproducde décerner, deux fois par année, les tion des acquis dans son milieu, il est souhaité que l’usager soit en BONS COUPS de ses membres. mesure d’exploiter son potentiel, Qu’il s’agisse d’une action nova- de posséder les compétences et trice, une nouveauté au plan de la de connaître les ressources pour pratique professionnelle ou d’une intégrer la communauté. action bénéfique pour un groupe d’usagers ou d’intervenants, le L Allan Bond, pour la conception du BruneauMobile, une plateforme motorisée qui permet le transport de fauteuils roulants manuels ou de bases roulantes en minimisant l’effort physique des intervenants et ce, de façon sécuritaire. Cette réalisation est un bel encouragement à utiliser la créativité des équipes internes pour résoudre des difficultés ou trouver les moyens de faciliter le travail. ture. En plus d’offrir un plus grand éventail d’orthèses à la clientèle, le Programme peut dorénavant traiter lui-même les demandes jusqu’alors confiées à l’externe. Chloé Proulx-Goulet et Brigitte Lachance, pour la qualité et la créativité de leur présentation au Rendez-vous de la réadaptation du 4 décembre 2012 sur la Thérapie par la danse. Celle-ci a permis de sensibiliser les professionnels Marilou Lemire, Véronique Locas, du Centre et ses partenaires à Marie-Ève Lambert et Éric Foster, une modalité thérapeutique propour leur implication accrue dans metteuse et de mettre en valeur le développement des services d’or- une riche collaboration entre le thèses et les impacts concrets res- secteur clinique et celui de la sentis auprès de la clientèle et l’offre recherche. de services du Programme des aides techniques à la mobilité et à la pos- 6 ZONE CLINIQUE Stages d’été pour la clientèle TÉVA : quatre semaines déterminantes pour évaluer le potentiel en milieu réel de travail sieurs avantages : apprentissage de bonnes habitudes de travail Johanne Manseau, (ponctualité, respect des consignes, éducatrice spécialisée engagement); prise de maturité Programme de réadaptation car, souvent, les jeunes se meau travail/TÉVA surent à un nouvel univers qu’ils doivent apprivoiser; et développement des compétences sociales e our une 3 année consécutive, (contact avec la réalité du marché le Programme de réadaptation du travail). Quand, jusque-là, les au travail (PRT)/Transition école jeunes ont souvent reçu le soutien vie active (TÉVA), en collabora- continu de leurs parents dans leurs tion avec le Centre de réadapta- activités en dehors de l’école, ils se tion Marie-Enfant (CRME), offre retrouvent tout d’un coup exposés aux jeunes âgés de 15 à 18 ans à l’inconnu… un défi que vivent la possibilité de vivre une expé- aussi les parents, dont une prérience de stage non rémunéré sence minimale est requise dans en milieu réel de travail. Vivant le cadre de ce projet. L’équipe TÉVA souvent avec une déficience phy- implique et accompagne les parsique depuis leur enfance, ces ticipants dans la préparation du jeunes poursuivent leur chemi- stage et ce, dès janvier afin d’exnement scolaire, parfois avec dif- plorer leur intérêt et la connaisficulté en raison de leur condi- sance qu’ils ont de leurs forces et tion, et se questionnent sur leur faiblesses. Une journée d’évaluaavenir professionnel en rêvant tion permet aussi à l’équipe d’avoir un aperçu de leur autonomie et de de s’accomplir dans la société. leur participation sociale. Le modèle de stage, offert à compter du mois de juillet, dure Outre l’objectif de faire connaître quatre semaines et comporte plu- les ressources disponibles, le souci P de bonifier l’offre de services destinée à cette clientèle est constant au sein de l’équipe qui transmet, entre autres, ses recommandations à l’école des jeunes de sorte à leur permettre de poursuivre le développement de leurs habiletés. Critères d’admission •Être âgé entre 15 à 18 ans (21 ans si le jeune fréquente l’école Joseph-Charbonneau) •Être inscrit au CRME •Être autonome au niveau des habitudes de vie requises au travail Stage d’été •Avoir l’endurance minimale requise (20 heures/semaine) •10 places disponibles •S’engager à respecter les termes • Durée : 4 semaines en juillet du projet par la signature • 20 à 32 heures/semaine d’un contrat 10 et 11 mai 2013 Les jeunes du cirque social du Programme TÉVA en spectacle L a 2e cohorte de jeunes inscrits au Programme transition école vie active (TÉVA) en cirque social préparent, depuis plusieurs mois avec l’équipe du Centre et les artistes professionnels en cirque social, les numéros qu’ils présenteront les 10 et 11 mai prochain à la Caserne 18-30 du CCSE Maisonneuve à l’occasion de la 13e édition du Cirqua Zerna intitulé STANDBY. Pour la 2e année consécutive, ces jeunes adultes (18-25 ans) ayant une déficience physique relèveront le défi d’assu- rer la première partie de ce grand événement annuel qui se déroule dans le quartier HochelagaMaisonneuve. Cirqua Zerna compte parmi les rendez-vous incontournables pour les amateurs des arts du cirque à Montréal. Une sortie de qualité pour toute la famille, à un prix abordable pour tous! Achetez vos billets dès maintenant! 7 ZONE CLINIQUE Alexander Moreno, CRIR-CRLB, est publié dans la revue internationale NeuroRehabilitation Le Centre de réadaptation Lucie-Bruneau est très heureux de souligner la publication d’un de ses chercheurs dans la revue internationale NeuroRehabilitation. Sexuality after Traumatic Brain Injury (Alexander Moreno1,4, Juan Carlos Arango Lasprilla2, Garon Gan3 et Michelle McKerral1) présente les résultats d’une importante revue de littérature ayant pour but d’identifier et comprendre les effets cognitifs, comportementaux et physiques de la 1.Centre de recherche interdisciplinaire en réadaptation-Centre de réadaptation Lucie-Bruneau (CRIR-CRLB), et Centre de Recherche en Neuropsychologie et Cognition (CERNEC), Département de psychologie, Université de Montréal, Montréal, QC, Canada sexualité et la fonction sexuelle suite à un traumatisme craniocérébral. Quatorze études représentant un échantillon de près de 1500 patients, partenaires, conjoints, et professionnels de la réadaptation ont été analysées. Alexander Moreno présentait d’ailleurs les résultats de ses travaux à la session d’affichage du Carrefour des connaissances 2013. 2.University of Deusto, IKERBASQUE, Basque Foundation for Science, Bilbao, Spain 3.Holland Bloorview Kids Rehabilitation Hospital, Toronto, ON, Canada 4.Clinique universitaire de psychologie, Université de Montréal, Montréal, QC, Canada 11e Carrefour des connaissances : un événement en constante évolution Simon Laliberté, Ph.D., coordonnateur de la recherche par intérim Le 9 avril avait lieu, au Centre de réadaptation Lucie-Bruneau (CRLB), le 11e Carrefour des connaissances. Cette année encore, l’événement où la réadaptation s’affiche, a permis aux participants de se réunir autour du thème de la journée : Rencontres | Échanges | Réseautage. Les participants et visiteurs, pro- venant de divers établissements, ont profité de cette occasion pour échanger autour de thèmes touchant les secteurs clinique et de la recherche en réadaptation en déficience physique. Les 41 présentations affichées, un nombre record pour le Carrefour des connaissances, ont permis aux cliniciens, gestionnaires, usagers, étudiants et professionnels de la recherche présents d’en apprendre davantage sur les derniers développements en recherche clinique (consulter le recueil complet des affiches). Trois prix ont été décernés par les organisateurs de l’événement. Félicitations aux gagnants! Affiche coup de cœur (vote des visiteurs) : Donner un sens à l’inacceptable - Le processus d’adaptation à la sclérose en plaques, Christiane Couture, CRLB, Audrey Brassard, Ph.D. et Anne Brault-Labbé, Ph.D., professeures, Université de Sherbrooke. Choix de l’équipe de gestion (jury composé de gestionnaires du CRLB) : L’hémianopsie vue par un centre de réadaptation spécialisé en déficience visuelle – Optimisation de notre offre de services, Julie Lemay, Roger Dufour, Mathieu Carignan, Hélène Sauvageau, Vincent Moore, Andréanne Mailhot, Réal Perreault, Linda Forgues, Maxime Sawyer, Institut Nazareth et Louis-Braille. Meilleure vulgarisation scientifique selon le comité des usagers du CRLB : La parentalité à part entière : donner la vie et exercer son rôle parental au-delà du handicap, MarieFrance Marcil, CRLB et Marjorie Aunos, parent. Face à l’enthousiasme qui se maintient autour de cet événement, le CRLB s’engage à le poursuivre afin de promouvoir la diffusion des connaissances et favoriser la colla- Consulter le Carrefour des connaisboration des milieux scientifiques sances 2013 en images et cliniques. 8 ZONE CLINIQUE Atelier sur la gestion du stress basé sur la méthode Mindfulness Based Stress Reduction Diane Martineau, psychologue, Programme encéphalopathie L’équipe du Programme encéphalopathie s’intéresse à la prévention secondaire de l’accident vasculaire cérébral (AVC), principal diagnostic rencontré chez la clientèle qui a recours aux services du programme. D epuis quelques années, la méthode Mindfulness Based Stress Reduction (MBSR) ou Programme de réduction du stress basé sur la pleine conscience est explorée et, depuis qu’émergent les appuis provenant de la littérature scientifique, l’équipe a initié son application auprès de sa clientèle. ventionnée par la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC tente d’évaluer dans quelle mesure le MBSR peut se révéler efficace pour réduire l’hypertension. Enfin, une étude toute aussi récente5 sur l’impact de la méthode en regard de la fatigue mentale, symptôme souvent éprouvé et invalidant chez les usagers victimes d’AVC et de traumatisme, a été réalisée. Des améliorations statistiquement significatives ont été observées sur cette variable, ainsi que sur les mesures neuropsychologiques suite à l’application de la méthode. Le MSBR a aussi été étudié dans d’autres contextes que les maladies cardiovasculaires, notamment en oncologie. À Montréal, il est utilisé aux Programs in Whole Person Care (équipe Dr Tom Hutchinson). L’Université McGill l’offre aussi aux étudiants de médecine et autres professionnels de la santé. Élaboré par Jon Kabat-Zinn, le MBSR se déroule pendant huit semaines à raison de deux heures hebdomadairement. Les principes de gestion du stress y sont abordés, de même que différents exercices de méditation formels et informels pouvant être intégrés aux habitudes de vie. Les stresseurs rencontrés par les membres du groupe sont abordés, spécifiquement pendant leur réadaptation. Ces échanges constituent un moyen de support concret et apprécié des participants. L’équipe du Programme encéphalopathie a donc adapté la méthode MSBR et l’a administrée pendant deux sessions, tant auprès des personnes ayant subi un AVC qu’à d’autres clientèles, notamment les personnes présentant un déficit moteur cérébral, pour qui, la gesDonnées probantes Le MSBR au Programme tion du stress représente aussi issues de la littérature encéphalopathie Le stress constitue un facteur de À Montréal, le MSBR a été intégré un enjeu. Les usagers invités au risque important des maladies car- il y a plusieurs années au Centre groupe sont sélectionnés suite à diovasculaires1. Une méta-étude Épic par le Dr Robert Béliveau6. une évaluation en psychologie, récente portant spécifiquement Son approche, soutenue par le essentielle chez cette clientèle sur les personnes ayant subi Dr Martin Juneau, cardiologue et souvent vulnérable à ce niveau. Le un AVC2 confirme que le stress directeur de la prévention à l’Ins- groupe est complémentaire, s’il y psychosocial est un facteur de titut de cardiologie de Montréal, a lieu, aux traitements individuels risque significatif, même si l’hy- était à ce moment tout à fait no- en psychologie qui portent, le plus pertension demeure la dimension vatrice. Il a d’ailleurs fait preuve souvent, sur les difficultés adaptad’une très grande générosité en tives de la personne. la plus prédominante. me fournissant le matériel qu’il Également, les résultats d’une a développé et qui complète la À ce stade-ci de l’utilisation du étude de chercheurs de l’Univer- méthode de base. Le soutien du MSBR, l’équipe explore sa pertisité John Hopkins3 portant sur Dre Chu, médecin au Centre de réa- nence auprès de la clientèle. Les l’application de la méthode MBSR daptation Lucie-Bruneau et attitrée données recueillies jusqu’à mainauprès de personnes âgées souf- au Programme, a été inestimable et tenant sont toutefois encourafrant d’hypertension se sont avé- ce, dès le début de l’application du geantes. Cette méthode continuerés probants. Plus près de nous, MBSR. Encore aujourd’hui, elle se ra donc à être appliquée, tout en adaptant son contenu aux défis en Ontario, une recherche4 sub- joint à certaines séances. que rencontre les usagers au plan de la santé physique et mentale, ainsi qu’en ce qui a trait à leur condition cognitive. 1.Yusuf, S. et al. (2004). Effect of potentially modifiable risk factors associated with myocardial infarction in 52 countries (the INTERHEART study): case-control study. Lancet: 364; 937-952. 2.O’Donnel, M.J. et al. (2010). Risk factors for ischaemic and intracerebral haemorrhagic stroke in 22 countries (the INTERSTROKE study): a case-control study. Lancet: 376; 112–123. 3.Palta, P, et al. (2012). Evaluation of a Mindfulness-Based Intervention Program to Decrease Blood Pressure in Low-Income African-American Older Adults. Journal of Urban Health: Bulletin of the New York Academy of Medicine. Vol 89, No 2, pp 308-316. 4.Blom, K. et al. (2012). Hypertension analysis of stress reduction using mindfulness meditation and yoga (The HARMONY Study): study protocol of a randomised control trial. BMJ open. 5.Johansson, B. et al. (2012). Mindfulness-based stress reduction (MBSR) improves long-term mental fatigue after stroke or traumatic brain injury. Brain injury. 1-8. Early online. 6. Béliveau, R., Lafleur, J. (2008). Les quatre clés de l’équilibre personnel. Quand il faut soigner sa vie. Éditions logiques. 9 DOSSIER La médecine de réadaptation : le secret le mieux gardé de la pratique médicale Dr Virgil Luca, chef du Service de médecine, adjoint aux affaires médicales C e dossier sur la médecine de réadaptation a pour but de faire rayonner la pratique, sensibiliser les médecins à la mission « réadaptation », et les amener à considérer le travail en centre de réadaptation en déficience physique. Et, pourquoi pas, à y postuler, puisque le Centre de réadaptation LucieBruneau (CRLB) est actuellement à la recherche de nouveaux médecins. Diversité des pathologies rencontrées en réadaptation Mes collègues Dre Brière et Dr Provencher abordent plusieurs aspects de la pratique médicale dans ce dossier, dont la diversité des pathologies rencontrées. Au Centre, cinq programmes clientèle accueillent des patients selon leur diagnostic. Bien que la liste qui suit ne soit pas exhaustive, voici tout de même un aperçu des pathologies le plus souvent rencontrées par les médecins du CRLB : lésions ou traumatismes au cerveau tels que l’accident vasculaire cérébral et les traumatismes craniocérébraux (TCC léger et modéré-grave); maladies comme la sclérose en plaques, la sclérose latérale amyotrophique, le Parkinson et plusieurs formes de maladies neurologiques ou neuromusculaires évolutives; les lésions à la moelle épinière, et les blessures orthopédiques graves. Cinq autres programmes multiclientèle, de nature spécialisée et surspécialisée, sont offerts pour ré- Peu de médecins connaissent le milieu de la réadaptation. Il s’agit pourtant, selon l’avis de ceux qui y travaillent, d’un secret bien gardé. Les défis sont nombreux étant donné la spécificité des pathologies rencontrées et la fragilité psychique et physique des patients. Avant l’accident, le traumatisme ou la maladie, la plupart d’entre eux menaient une vie sans obstacle, et du jour au lendemain, rien n’est plus pareil. Par ailleurs, les avantages sont d’une richesse inestimable sur le plan professionnel et humain. pondre aux besoins spécifiques des patients reliés à leur intégration et leur participation dans la communauté. On pense au Programme des aides techniques à la mobilité et à la posture, où le médecin participe entre autres aux cliniques de mobilité; au Programme de réadaptation au travail/Transition école vie active; et au Programme des ressources sociorésidentielles pour le suivi des locataires qui habitent dans les ressources d’assistance continue. Le CRLB : partenaire de la 1ère ligne Le partenariat caractérise l’intervention en réadaptation. Le CRLB collabore avec des partenaires du milieu communautaire, qui assurent une continuité sur le plan de l’intégration, pour les patients qui en ressentent le besoin. Le Centre est aussi un important partenaire de la première ligne, entre autres dans le Consortium régional de Montréal pour les TCC modéré-grave. Il est aussi Centre d’expertise pour les personnes blessées médullaires de l’Ouest du Québec, Centre d’expertise en gestion de la douleur chronique et Centre d’expertise pour les aides à la communication. les patients présentent des complications ou des ennuis liés spécifiquement à leur pathologie. Les relations de travail sont basées sur l’entraide et le respect mutuel. La formation médicale à l’entrée en poste, et celle offerte en continue, avec crédits FMC, s’ajoute aux avantages d’un milieu de travail dynamique et stimulant. De plus, l’environnement physique du Service de médecine est adapté aux besoins des médecins et de la clientèle à mobilité réduite (locaux spacieux et fonctionnels). La pratique en réadaptation a l’avantage de pouvoir offrir un horaire flexible, à temps plein ou à temps partiel, et un support clérical efficace et constant. Elle permet aussi aux médecins d’effectuer des activités médicales particulières (AMP). Sur une note praticoUn environnement de travail à la pratique, les hauteur des attentes installations La présence de médecins spécia- du Centre de listes (psychiatre, physiatre, neuro- réadaptation logue, cardiologue, anesthésiste) est Lucie-Bruneau un atout important dans la conti- se trouvent nuité des traitements ou lorsque sur le Plateau Mont-Royal, une situation géographique avantageuse à plusieurs niveaux (proximité des ponts et accès au transport en commun, stationnement 75 % moins coûteux qu’au centre-ville, salle de conditionnement physique sur place, garderie sur le terrain du Centre (priorité sur la liste d’attente), etc. Et que dire de la vie de quartier pour ses restos, bistros et commerces… Le Centre de réadaptation Lucie-Bruenau est actuellement en recrutement. Ne hesitez pas à communiquer avec le soussigné pour plus de détails sur notre pratique. Tél. : 514 527-4527, poste 2404 * [email protected] 10 DOSSIER Entretien avec Dre Nicole Brière sur la pratique en médecine de réadaptation L’essayer, c’est l’adopter Marie-Claude Roussin, conseillère aux communications La médecine de réadaptation est une pratique peu connue dans le réseau de la santé et des services sociaux. Elle est pourtant stimulante et passionnante pour le médecin à la recherche de défis, et elle offre une gamme d’avantages sur le plan de la créativité et l’innovation. L’Entregens vous présente un entretien captivant avec Dre Nicole Brière, spécialiste en médecine familiale, qui a évolué dans plusieurs types d’établissements mais qui, à deux reprises, est revenue en réadaptation, et a décidé d’y rester. MCR : Qu’est-ce qui vous a amené à exercer en réadaptation? NB : Mon père était physiatre. J’ai donc été sensibilisée très tôt au fait que les personnes handicapées étaient des individus à part entière, épanouis et qu’ils pouvaient vivre «normalement» si on leur en donnait les moyens. Mais, comme tout bon élève qui étudie en médecine, j’ai été attirée par l’aspect énergisant de la pratique en urgence, en centre hospitalier, parce que ma formation m’y avait préparée. J’avais envie d’exercer dans un environnement où l’action et l’adrénaline sont omniprésentes car, encore une fois, c’est dans cette optique que j’ai été formée. Mais je me suis toujours rappelée les échanges avec mon père sur sa pratique et ses patients. Il m’a légué un héritage qui a fait qu’un jour, j’ai fait le saut au Centre de réadaptation Lucie-Bruneau. MCR : Plus précisément, quel a été le signal qui vous a fait faire le saut en réadaptation? NB : J’en suis aujourd’hui à mon deuxième séjour en réadaptation. J’ai fait le saut la première fois après plusieurs années à l’urgence, années que j’ai adorées pour le travail bien sûr, mais aussi pour les équipes, toutes plus motivées les unes que les autres par le même désir de sauver des vies, et alimentées par cette énergie survoltée que requiert la vie en urgence. C’est étourdissant, dans le bon sens du terme, mais après un certain temps, j’ai eu envie de régulariser mon horaire de travail et diversifier mes dossiers patients, en ce sens qu’en réadaptation, notre intervention a un début, ses défis et une fin. Impossible que la routine s’installe! Chacun des patients ayant une situation spécifique, il n’y a pas de solution préfaite. Ce qui m’a permis d’exploiter mon côté créatif et de m’ouvrir De g. à d. : Dre Nicole Brière, Josée Arbour, travailleuse sociale et Dany Lenfesty, infirmière sur d’autres connaissances. Cet équilibre, et le besoin de combler ma curiosité intellectuelle et de vie, je les ai donc trouvés en réadaptation. J’ai alors scindé ma pratique en travaillant à la fois en milieu hospitalier et en réadaptation. Il m’est même arrivé de suivre, en réadaptation, certains de mes patients vus en milieu hospitalier. MCR : Qu’est-ce qui caractérise la pratique en médecine de réadaptation? NB : La liste des avantages est assez nombreuse. Mais voici ceux, qui, selon moi, devraient faire réfléchir un médecin qui ne connaît pas ou qui hésite à venir pratiquer en réadaptation. Premièrement, la médecine de réadaptation est probablement celle qui se rapproche le plus du celle en milieu hospitaliser. Quand il arrive au Centre, le patient est stabilisé mais les séquelles de l’accident, du traumatisme ou de la maladie sont importantes et, pour la majorité, significatives et persistantes. Il est donc vu dans une approche globale, ce qui signifie que l’intervention tiendra compte de son milieu de vie, de son entourage, de ses désirs de réalisation sur le plan professionnel, scolaire, résidentiel ou sociétal. L’approche patient-partenaire est aussi un facteur stimulant dans ma pratique. Le patient participe en effet à son plan d’intervention en y fixant ses objectifs personnels. Mon travail, et celui de l’équipe interdisciplinaire, est entre autres d’évaluer si ses attentes sont réalistes. Sinon, nous devons les réorienter, en prenant le temps de bien expliquer pourquoi. C’est une tâche délicate car certaines aspirations de nos patients sont élevées, et notre 11 DOSSIER pas «retourner sur les bancs d’école», si je puis m’exprimer ainsi, pour parfaire ses connaissances. En réadaptation, je le rappelle, on ne sauve pas de vies, du moins pas sur le plan physique, cela a été fait en centre hospitalier. Notre intervention psychosociale joue néanmoins un rôle tout aussi important auprès du patient. Car son état de santé a beau être stabilisé et ses membres réparés, pour prendre cet exemple, soigner les blessures invisibles, celles de son âme, devient le plus grand défi. C’est à cet instant que la pratique en réadaptation prend, selon moi, tout son sens. connaissances 2011, re Brière au Carrefour des tation Participation de D le milieu de la réadap s dan rue cou age une session d’affich devoir est de le ramener à sa condition et aux deuils qu’il aura à faire. Il ne faut pas oublier que nos patients en réadaptation risquent de vivre pour le reste de leur vie avec des séquelles permanentes. Notre rôle est de les amener vers des solutions qui leur permettront de mener une vie qui se rapprochera le plus près de leurs aspirations. Nous devons, à cette étape cruciale, faire preuve d’une grande écoute et d’un humanisme exemplaire. Le travail avec l’équipe d’intervention joue aussi un rôle important dans ma pratique. L’expertise, l’expérience et les échanges avec les ergothérapeutes, physiothérapeutes, psychologues, travailleurs sociaux, kinésiologues, pour ne nommer que ceux-ci, sont riches sur le plan professionnel et humain. Miser sur les forces du patient, sur sa capacité de résilience, ainsi que l’expertise des professionnels impliqués dans le dossier m’inspirent dans ma pratique que je décris comme étant une pratique par approche collaborative. La pratique au Centre de réadaptation Lucie-Bruneau (CRLB), et c’est ce qui m’a convaincue d’y revenir une deuxième fois (celle-ci étant définitive), m’a aussi permis de parfaire mes connaissances sur le traumatisme craniocérébral (TCC). J’en ai d’ailleurs fait une spécialité. Il faut dire que le développement et le transfert des connaissances sont au coeur de la mission de mon établissement. Le médecin qui débute au CRLB reçoit d’ailleurs une formation initiale pour se familiariser avec la pratique et les différents diagnostics rencontrés. La formation médicale en continue offerte par le Service de médecine permet aussi à l’équipe de médecins de se tenir régulièrement à jour. Personnellement, et parce que je m’intéresse au TCC depuis plusieurs années, je m’implique dans des projets spéciaux à caractère de recherche, je participe à des congrès-colloque sur le sujet, et je suis aussi un vecteur de diffusion en présentant des conférences avec les professionnels de l’équipe TCC. MCR : Est-ce vrai de dire qu’un médecin qui décide de pratiquer en réadaptation repart à zéro? NB : On peut avoir cette impression. Mettez-vous à la place d’un finissant au bout de huit ans d’étude. Ce dont il a le plus envie, et ce, le plus rapidement possible, c’est de plonger tête première dans l’action, mettre en pratique tout ce qu’il a appris et sauver des vies… et non On peut donc dire qu’un médecin qui commence en réadaptation repart à zéro… mais ce qui est rassurant, c’est justement cette possibilité que nous avons d’élargir notre champ d’expertise par la formation (à l’arrivée et en continue), et de collaborer avec des équipes interdisciplinaires exceptionnelles qui partagent des valeurs communes, et qui sont dotées d’une créativité qui font que le patient rayonne dans des sphères qu’il n’aurait lui-même pas pu imaginer à son arrivée! MCR : En terminant, selon vous, y a-t-il un moment au cours de la carrière d’un médecin pour considérer la pratique en réadaptation? NB : Instinctivement et avec l’expérience que j’ai aujourd’hui, je dirais que la pratique en réadaptation devrait être considérée à tout moment dans la carrière du médecin. Cependant, les médecins qui arrivent en réadaptation sont souvent ceux et celles qui désirent, comme je l’ai fait, stabiliser leur pratique (ex. : horaire régulier de 9 @5), découvrir une autre approche de la médecine, et relever, avec les patients, les défis de la réadaptation avec un horaire à temps partiel. Ils peuvent aussi conserver leurs heures en clinique ou en centre hospitalier. Ce qui me ravit, et que je constate également, c’est qu’on commence à voir des cohortes de nouveaux médecins s’intéresser au modèle d’intervention axée sur l’approche bio-psycho-sociale. Si les propos de cette entrevue peuvent les convaincre, ne serait-ce que venir visiter le Centre de réadaptation Lucie-Bruneau, je pourrai dire que j’aurai contribué au recrutement possible de nouveaux médecins en réadaptation car, les besoins sont nombreux, et peu d’élus franchissent le pas. Mais ceux et celles qui, comme moi l’ont fait, sont enchantés. On pourrait même dire qu’essayer la médecine de réadaptation, c’est l’adopter! Conférence sur le TCC léger présentée De g. à d. : Franço en 2009 is Crépeau, Miche re lle Mcker D Nicole Brière me et M Gauthier, alo ral, Geneviève Léveillé, rs patiente au Ce ntre. 12 DOSSIER Opter pour la médecine de réadaptation : c’est choisir de travailler auprès de patients inspirants Dr Yves Provencher, président du CMDP du Centre de réadaptation Lucie-Bruneau L Bon nombre de patients au Centre de réadaptation Lucie-Bruneau passent soudainement d’une situation de bonne santé à un handicap physique sévère, ou encore sont placés devant un fait, c’est-à-dire une maladie qui implique des pertes à répétition. Chaque nouveau patient est, pour le médecin de réadaptation, un appel renouvelé à l’humanisme, au désir de rendre service et à l’humilité. Et chaque patient, par sa personnalité ou les défis qui se présentent à lui, devient une personne inspirante à plusieurs niveaux. e médecin qui choisit de travailler en réadaptation rencontre en effet des pathologies peu fréquentes, mais à la fois très intéressantes parce qu’elles rendent la pratique très stimulante sur le plan intellectuel et humain. Ces pathologies mettent, dans la majorité des cas, le patient devant des traumatismes physiques et psychologiques où l’image de soi est transformée et de là, doit s’amorcer le processus des reconstructions identitaires. Il vivra souvent des périodes de déni, de pensées magiques, de deuil et de dépression. Grâce au soutien des médecins spécialistes et des professionnels expérimentés en réadaptation, la pratique prend la forme d’une véritable collaboration. Rendre possible le processus de réadaptation En plus d’avoir à traiter certains problèmes physiques, le médecin de réadaptation doit aborder et traiter les différentes difficultés d’ordre psychique, faute de quoi, le processus de réadaptation risque d’être ralenti, voire d’échouer. Au terme de sa réadaptation, le patient comprendra que malgré sa perte d’autonomie, il sera en mesure de relever des défis, de prendre sa place en société et d’y jouer un rôle actif. Mais avant d’y arriver, la route sera parfois longue, sinueuse et parsemée de toutes sortes d’obstacles. Dès le début, pour pouvoir répondre aux aspirations du patient, le médecin devra expliquer et vulgariser la pathologie pour s’assurer qu’il comprend ce qui lui arrive, et le renseigner à propos des solutions qui s’offrent à lui. L’évaluation médicale initiale sera déterminante avant de débuter le travail, à savoir quelles sont ses forces et ses traits de personnalité, quels sont les deuils auxquels il devra faire face, quel est son mode de vie? Ce sont là des exemples de questions importantes qui permettront de moduler l’intervention et l’intensité des traitements. Un rôle qui va au-delà de la relation médecin-patient La pratique du médecin en réadaptation exige de lui une écoute attentive mais aussi une capacité d’empathie. Il doit être capable de communiquer aisément avec tous les intervenants impliqués. Et par intervenants, il y a bien entendu les professionnels des équipes multidisciplinaires mais aussi, et à ne pas négliger, les proches qui sont aussi touchés par la condition de leur conjoint, frère, sœur, enfant ou ami. Eux aussi ont besoin d’explications et de comprendre, parce que leur lien avec le patient fait d’eux des membres à part entière de l’équipe et de la réussite de la démarche de réadaptation. Au terme de leur réadaptation, la plupart des patients retourneront auprès de leur médecin traitant dans la communauté. Les besoins étant nombreux en réadaptation, ces départs seront vite comblés avec l’arrivée de nouveaux patients. Et la beauté de la pratique dans ce milieu spécialisé, outre le fait de voir continuellement de nouveaux patients, est que même s’ils présentent la même pathologie que le précédent, il est plutôt rare que l’intervention sera la même. Chaque individu étant unique, tout comme sa réaction devant un traumatisme ou la maladie, chaque nouveau patient représente un nouveau défi stimulant et inspirant pour le médecin de réadaptation. 13 DES NOUVelles de la fonDation Un calendrier bien garni Qui dit printemps dit retour du golf Dave Morisse tte Enrico Ciccone La Fondation du CRLB et Parasports Québec ont le plaisir de s’associer pour présenter la 2e édition de leur tournoi de golf qui se tiendra le jeudi 30 mai prochain au Club de Golf de l’Île de Montréal. Pour cette occasion, l’ancien joueur du Canadien de Montréal et animateur de l’émission Le Match à TVA Sports Dave Morissette a accepté la pré- sidence d’honneur. De plus, l’événement comptera sur la présence d’une autre personnalité du hockey et de la télévision, soit l’invité d’honneur Enrico Ciccone, ancien défenseur de la LNH et aussi collaborateur à l’émission Le Match et à la diffusion des parties des Sénateurs d’Ottawa, à TVA Sports. Plus de détails sur le tournoi Pour vous inscrire ou commanditer le tournoi Renseignements : Alexandre Poce, PDG Fondation du CRLB Tél. : 514 527-4527, poste 2535 * [email protected] Un appui de plus pour la Fondation Marc-Antoine Ducharme, DG Parasports Québec Tél. : 514 252–3108, poste 3464 * maducharme@ parasportsquebec.com Changement de saison pour le défi Rouler c’est du sport La 3e édition du défi Rouler c’est du sport sera de retour l’automne prochain. En attendant l’hiver… Retour, en novembre, de l’événement bénéfice annuel, et début de la vente des 2222 lumières en prévision de l’illumination du sapin du 2222, avenue Laurier Est. le 4 avril, la Fondation est heureuse de compter sur le soutien de madame Josée Monette, adjointe administrative. Avec un horaire de deux jours/semaine, la Fondation s’assure d’une présence inestimable pour le suivi de dossiers et pour les employés. L’Entregens est publié électroniquement aux deux mois. La tombée des articles se fait deux semaines avant la parution. Rédactrice en chef Marie-Claude Roussin Adjointe à la rédaction Ginette Proulx Mentions spéciales pour des initiatives remarquables Les étudiants en communication de l’UQÀM redonnent une fois de plus à la Fondation Le 4 avril dernier, un groupe d’étudiants de l’UQÀM organisait l’événement Découvrez vos accords, une collecte de fonds au profit de la Fondation. Cette activité s’inscrivait dans le cadre d’un travail d’équipe du cours Organisation d’événements culturels et communication. Plus de 130 personnes étaient présentes pour savourer de petites bouchées, de bons vins, un Depuis bar à bonbons et ce, dans une ambiance Swing Jazz. Au cours de cette soirée, les invités ont apprécié la prestation d’artistes de la compagnie Corpuscule Danse, dont la fondatrice et directrice artistique est France Geoffroy, aussi porte-parole de la Fondation du CRLB, et participer à un encan silencieux. Cette activité a permis d’amasser une somme de 5700 $. Un merci spécial aux partenaires et commanditaires suivants : Galerie 203, Corinne et Compagnie, C-traiteur/ Caffiti, L’Assommoir, A. Lassonde inc., Bob, Céramique Café, Le lunetier. Classique hivernale de hockey à Blainville L e 16 janvier dernier, MM. Stephan René et Bertrand Ross lançaient la 1ère édition de la Classique hivernale de hockey sur patinoire extérieure à Blainville, présidée par Éric Desjardins, ex-joueur du Canadien de Montréal. Pour l’occasion, une vente de tuques fut organisée et une part des profits a été remise à la Fondation, soit un montant de 1571 $. Conception graphique Gabriela Carrillo Collaboration Suzanne Beauchemin, Micheline Deboisbriand, Jacques Drolet, Brigitte Fillion, Éric Foster, Nicolina Gesualdi, Claude Gingras, Brigitte Lachance, Simon Laliberté, Diane Martineau, Pierre Paul Milette, Johanne Manseau et Alexandre Poce Prochaine parution Juin 2013 Un beau geste de la part de deux cégépiens L e 2 février dernier, Jason RoyGuillotte et son ami Gary, tous deux étudiants en techniques d’intervention en loisirs au CÉGEP Saint-Laurent, organisaient un tournoi de hockey cosom au complexe Henri-Bourassa. Une activité qui a permis d’amasser 200 $ pour la Fondation.