Fiche de révision numéro 7– La République et l'Empire romains La République romaine et son expansion territoriale (-509 ; -27) A la fin VIème siècle avant J.-C, Rome est une cité dirigée par un roi. La légende veut que la ville ait été fondée par Romulus et Rémus, deux jumeaux descendants d'un héros troyen nommé Enée. En -509, selon l'historien romain Tite-Live, les Romains chassèrent leur roi et fondèrent la République. Le pouvoir fut exercé dans les premières décennies par les seuls représentants des familles patriciennes, les plus riches et influentes. Les plébéiens – le peuple- imposèrent cependant aux patriciens de partager le pouvoir. Les lois sont votées dans des assemblées appelées comices. Le gouvernement est exercé par des magistrats élus. Les plus puissants, les consuls, sont cependant élus par les plus riches. Par ailleurs, les magistrats doivent gouverner en tenant compte des avis presque impérieux du Sénat. Ce sénat est composé d'anciens magistrats : il est le gardien des traditions et représente plus les patriciens que les plébéiens. Les magistrats sous la République La conquête de l'Italie puis de la Méditerranée Au cours des Vème et IVème siècle, Rome conquiert l'ensemble de la péninsule italienne. Cette expansion conduit Rome à affronter, à partir du IIIème siècle, la puissante cité de Carthage. Cette cité s'était taillé un empire à l'ouest de la Méditerranée (voir la carte ci-contre). Ce conflit débouche sur plusieurs guerres, les Guerres puniques, (-264 ; -146) s'achevèrent sur la victoire de Rome. La cité de Carthage fut rasée et son empire conquis par Rome. Aux IIème et Ier siècle, la République romaine étendit sa domination sur l'est de la Méditerranée : la Grèce et l’Égypte deviennent des provinces romaines. Dans toutes ces régions, Rome construit des villes construites sur le même plan et dans lesquelles sont érigés des bâtiments véhiculant la culture greco-romaine : des thermes, des théâtres, des amphithéâtres où se déroulent les combats de gladiateurs, parfois des stades où ont lieu des courses de char, des arcs de triomphe commémorant d'importantes victoires et des temples permettant aux populations locales de participer aux cultes des dieux romains ou, parfois, des dieux locaux intégrés au panthéon romains. Les arènes de Nîmes, amphithéâtre romain (IIème siècle) La fin de la République et les débuts de l'Empire Les institutions de la République romaine, conçues pour diriger une cité, se révèlent peu adaptées à la direction d'une si vaste empire. Certains romains influents pensent que les pouvoirs doivent être concentrés entre les mains d'un homme. Parmi eux, le sénateur et général Jules César, devenu très populaire après sa conquête de la Gaule suite à la victoire d’Alésia (-52). Il décide en -49 de pénétrer en Italie à la tête de ses armées . Jules César se fait élire consule et dirige Rome en introduisant des réformes qui déplaisent au sénat. En -44, il meurt assassiné par un groupe de sénateurs. L'homme meurt, mais non ses idées. En -27, le consul Octave décide de concentrer entre ses mains les pouvoirs auparavant concentrés entre les mains des différents magistrats et se fait remettre le titre de Princeps et d'Auguste. Octave, resté dans l'histoire sous ce nom d'Auguste, devient le premier empereur romain. L'Empire romain au IIème siècle Auguste L'apogée de l'Empire : la Pax Romana Au IIème siècle, l'Empire romain atteint sont apogée. Au sein de frontières bien protégées par ses légions et ses fortifications, tel le Mur d'Hadrien en Bretagne, la paix et la prospérité règnent sous l'ordre romain. La Mer Méditerranée, que les Romains désignent sous le terme de Mare Nostrum – notre merpermet la circulation des richesses au sein de l'empire. La romanisation des provinces se poursuit avec notamment, par l'édit de Caracalla 212, l'attribution de la citoyenneté romaine à tous les hommes libres de l'Empire : c'est l'édit de Caracalla. Cette période d'apogée de l'Empire (Ier et IIème siècles) est restée dans l'Histoire sous le terme de Pax Romana. L'Empire romain devient un empire chrétien (IVème siècle) Le christianisme, apparu au Ier siècle dans la province romaine de Judée, se répandit progressivement dans l'Empire. La tolérance romaine pour les autres religions fut remise en cause lorsque les chrétiens refusèrent de participer au culte civique des dieux romains qui avait une fonction politique essentielle : s'assurer le soutien des divinités dans la lutte contre les ennemis de Rome. Les persécutions contre les chrétiens atteignirent leur comble sous l'empereur Dioclétien, au IIIème siècle. Tout changea cependant au IVème siècle, suite à la conversion au christianisme de l'empereur Constantin. En 313, il fit adopter l'édit de Milan qui autorisait le culte chrétien. Constantin soutint de ses richesses et de son pouvoir la jeune religion en plein essor : il fit construire la basilique Saint-Pierre de Rome et, à Jérusalem, l'église du Saint-Sépulcre. En 325, il fit réunir à Nicée les évêques de l'Empire afin qu'ils décident d'un texte définissant l'essentiel du dogme chrétien : le credo chrétien fut adopté lors de ce concile de Nicée. A la fin du IVème siècle, l'empereur Théodose fit adopter en 372 l'édit de Thessalonique qui interdisait tout culte païen -celui des anciennes religions polythéistes pratiqués dans l'empire- et qui faisaient des religions monothéistes -judaïsme et surtout christianisme- les seules religions autorisées en terres romaines. Le partage de l'Empire et la longue agonie de l'Empire d'occident En 395, l'empereur Théodose décida de partager l'empire en deux en attribuant la partie occidentale à l'un de ses fils, et la partie orientale à l'autre. L'Empire romain d'occident entra cependant dans les années suivantes dans une période de déclin prononcé, marqué notamment en 410 par le sac de la ville de Rome par les Wisigoths. Rome perdit même son statut de capitale au profit de la ville de Ravenne. En 476, le dernier empereur romain d'Occident, le jeune Romulus Augustule, fut déposé : c'était la fin de l'Empire romain d'Occident, date qui marque traditionnellement la fin de l'Antiquité et le début du Moyen-âge.