La fin de la République et les débuts de l'Empire
Les institutions de la République romaine, conçues pour diriger une cité, se
révèlent peu adaptées à la direction d'une si vaste empire. Certains romains
influents pensent que les pouvoirs doivent être concentrés entre les mains d'un
homme. Parmi eux, le sénateur et général Jules César, devenu très populaire
après sa conquête de la Gaule suite à la victoire d’Alésia (-52). Il décide en
-49 de pénétrer en Italie à la tête de ses armées . Jules César se fait élire
consule et dirige Rome en introduisant des réformes qui déplaisent au sénat.
En -44, il meurt assassiné par un groupe de sénateurs. L'homme meurt, mais
non ses idées. En -27, le consul Octave décide de concentrer entre ses mains
les pouvoirs auparavant concentrés entre les mains des différents magistrats et
se fait remettre le titre de Princeps et d'Auguste. Octave, resté dans l'histoire
sous ce nom d'Auguste, devient le premier empereur romain. Auguste
L'Empire romain au IIème siècle
L'apogée de l'Empire : la Pax
Romana
Au IIème siècle, l'Empire romain
atteint sont apogée. Au sein de
frontières bien protégées par ses
légions et ses fortifications, tel le
Mur d'Hadrien en Bretagne, la paix
et la prospérité règnent sous l'ordre
romain. La Mer Méditerranée, que
les Romains désignent sous le terme
de Mare Nostrum – notre mer-
permet la circulation des richesses au
sein de l'empire. La romanisation des
provinces se poursuit avec
notamment, par l'édit de Caracalla
212, l'attribution de la citoyenneté
romaine à tous les hommes libres de
l'Empire : c'est l'édit de Caracalla.
Cette période d'apogée de l'Empire
(Ier et IIème siècles) est restée dans
l'Histoire sous le terme de Pax
Romana.
L'Empire romain devient un empire chrétien (IVème siècle)
Le christianisme, apparu au Ier siècle dans la province romaine de Judée, se répandit
progressivement dans l'Empire. La tolérance romaine pour les autres religions fut remise en
cause lorsque les chrétiens refusèrent de participer au culte civique des dieux romains qui
avait une fonction politique essentielle : s'assurer le soutien des divinités dans la lutte contre les
ennemis de Rome. Les persécutions contre les chrétiens atteignirent leur comble sous
l'empereur Dioclétien, au IIIème siècle.
Tout changea cependant au IVème siècle, suite à la conversion au christianisme de l'empereur
Constantin. En 313, il fit adopter l'édit de Milan qui autorisait le culte chrétien. Constantin
soutint de ses richesses et de son pouvoir la jeune religion en plein essor : il fit construire la
basilique Saint-Pierre de Rome et, à Jérusalem, l'église du Saint-Sépulcre. En 325, il fit
réunir à Nicée les évêques de l'Empire afin qu'ils décident d'un texte définissant l'essentiel du
dogme chrétien : le credo chrétien fut adopté lors de ce concile de Nicée. A la fin du IVème
siècle, l'empereur Théodose fit adopter en 372 l'édit de Thessalonique qui interdisait tout
culte païen -celui des anciennes religions polythéistes pratiqués dans l'empire- et qui faisaient
des religions monothéistes -judaïsme et surtout christianisme- les seules religions autorisées
en terres romaines.
Le partage de l'Empire et la longue agonie de l'Empire d'occident
En 395, l'empereur Théodose décida de partager l'empire en deux en
attribuant la partie occidentale à l'un de ses fils, et la partie orientale à
l'autre. L'Empire romain d'occident entra cependant dans les années
suivantes dans une période de déclin prononcé, marqué notamment en 410
par le sac de la ville de Rome par les Wisigoths. Rome perdit même son
statut de capitale au profit de la ville de Ravenne. En 476, le dernier
empereur romain d'Occident, le jeune Romulus Augustule, fut déposé :
c'était la fin de l'Empire romain d'Occident, date qui marque
traditionnellement la fin de l'Antiquité et le début du Moyen-âge.