conseils de culture - Mairie de Saint Jean des Ollières

publicité
Jardiner à Saint–Jean-des-Ollières
La flore ornementale traditionnelle :
Histoire Culture et Reproduction
Le jardinage paysan s’est construit hors des circuits commerciaux, hors de tout
modèle préconçu. C’est un jardinage au jour le jour, qui laisse la place aux
fleurs sauvages et au vagabondage végétal. Un jardinage « à la bonne franquette » où l’on devine mal les limites entre le privé et le public, entre le cultivé et
le sauvage.
Ici comme ailleurs, ce jardinage traditionnel s’essouffle et cède le pas à des pratiques plus individuelles, normalisées par l’offre commerciale. Cette évolution annonce trop souvent la mort des flores vernaculaires.
Ces plantes sont arrivés jusqu’à nous grâce aux échanges au sein d’une société rurale homogène.
Aujourd’hui les habitants viennent de tous les horizons. Pour conserver la flore
vernaculaire, pour conserver les savoirs liés, il faut que se créent des liens au
sein d’une population devenue hétérogène. Ce n’est
pas toujours facile, mais le
jardin est un si beau point de rencontre !
ANNEXE au PROGRAMME D’AMENAGEMENT DE BOURG
1
Réalisation en décembre 2010, par :
Le Jardin de Mémoire
Nathalie BATISSE, Jardinière-ethnobotaniste
Le Bourg
63160 BONGHEAT
04 73 70 82 38
[email protected]
En annexe au document de sensibilisation
du PLAN d’AMENAGEMENT DE BOURG
réalisé par
La Motrice Paysage et Urbanisme
10 rue Carnot
63160 BILLOM
0603503108
[email protected]
© Reproduction des photos et dessins interdite
sans autorisation des auteurs.
( hors reproduction du présent document)
2
Jardiner à Saint–Jean-des-Ollières
Cultiver la flore ornementale traditionnelle, c’est faire vivre un patrimoine vivant, protéger la biodiversité des espace jardinés, freiner l’uniformisation des paysages et des pratiques jardinières, entretenir le lien
social à travers les échanges de plantes et de savoirs.
Cela n’interdit pas d’aimer les nouveautés !
Ce livret propose des conseils de culture et de reproduction pour quelques plantes souvent rencontrées,
il n’empêche que le meilleur moyen de s’initier est
…..de parler à son voisin.
Le déclin des pratiques locales ; une question de transmission
ANNEXE au PROGRAMME D’AMENAGEMENT DE BOURG
3
L’ancolie : Ni Ronsard, ni Chateaubriand Les asters
n’ont résisté à son charme. Mise à l’honneur dès le
Moyen-Âge, elle fut considérée comme le symbole
de la tristesse et de la folie douce.
C’est la vendangeuse, la marguerite de la Saint-Michel, l’œil-du-Christ, qui
colore les jardins à l’arrière-saison. A Saint-Jean les asters vagabondent le
long des talus, des jardins. Les formes horticoles colorées retournent au type blanc de l’aster
amelle sauvage . Les générations successives forment un camaïeu mauve et blanc entre le cultivé
et le sauvage.
L’ancolie est cultivée depuis au moins mille ans.
De nombreuses formes horticoles doubles existent
dès la fin du Moyen-Âge, comme en témoignent
par exemple les gravures des Grandes Heures
d’Anne de Bretagne (début XVIe siècle).
Aster horticole
L’aster amelle est une viv ace européenne rustique qui a
donné par sélection de nombreuses formes colorées cultivées au jardin. Depuis que l’on cultiv e cet aster indigène,
de nouvelles espèces, arrivées d’Amérique ont permis la
création de nombreuses variétés horticoles de tailles, périodes de floraison, et de couleurs diverses.
L’ aster aime le soleil et les sols
frais. Hormis quelques formes horticoles, il est parfaitement rustique. Si on veut garder la variété, on le reproduit
par éclat de pied, au printemps de préférence.
Culture et reproduction :
L’aster amelle,
Aster amellus
Le buis
Ancolie, Aquilegia vulgaris, et lupins.
Culture et reproduction :
L’ ancolie se naturalise bien, mais certaines formes
horticoles ont tendance à dégénérer. Pour éviter cela,
arrachez tous les plants non conformes à la variété
désirée.
Le semis est possible, mais pour bien conserver les
variétés, la reproduction par éclat de pied en automne est préférable.
La fête catholique des Rameaux l’a perpétué dans les villages, et inscrit
dans la mémoire collective.
Cet arbuste connu de tous est cultivé dans les jardins depuis l’Antiquité. A tel point qu’il s’est parfois
naturalisé sur sites gallo-romains où il aurait été introduit pour l’ornement ou dans un but cultuel.
On lui connaît des usages médicaux : déjà au XIIe siècle, Sainte Hildegarde lui prêtait des vertus thérapeutiques. La Renaissance y vit un remède contre la calvitie. Mais c’est comme porte-bonheur
qu’il est le plus populaire. Dans les jardins on trouve des formes horticoles. Le buis à bordure, variété
au feuillage très dense, de croissance lente, est adapté à la confection de bordures taillées.
Culture et reproduction :
Le buis se plait à Saint-Jean Pour le reproduire on casse des petites
branches d’une vingtaine de centimètres sur le pied mère, on enfonce
ces branches d’un tiers de leur longueur dans la terre qui doit rester fraiche, et elles s’enracineront. La meilleure saison est fin août à septembre,
on peut alors ficher les boutures directement en pleine terre. On peut
aussi bouturer en mars, mais il faudra alors protéger les jeunes buis du
4
soleil ardent et de la sécheresse de leur premier été.
La grande camomille
La coquelourde
Originaire d’Asie mineure, elle a été introduite très tôt en Grèce. C’est sans doute l’une des plus
vieilles plantes de la pharmacopée, encore utilisée couramment dans les campagnes. Rien d’étonnant à ce qu’on la trouve dans tous les villages !
On ne sait pas depuis quand la coquelourde est dans les jardins. Le plus souvent elle pousse toute seule à la faveur
d’une vieille graine déterrée, et maraude
autour des maisons.
Culture et reproduction :
La grande camomille,
Tanacetum parthenium
Elle est à la fois calmante,
digestive, fébrifuge Une de
ces plantes bonnes pour ce
qu’on a, toujours distribuée
sous le nom de parténelle.
C’est surtout à usage de collyre qu’elle est encore utilisée. Son infusion tiédie nettoie et soulage les yeux collés
ou irrités.
Il existe des formes horticoles.
Elle aime avoir les pieds au frais et la
tête au soleil. Elle se naturalise facilement : on peut l’introduire chez soi en
prélevant un semis naturel.
Les formes horticoles se marcottent
bien : couchez une branche en maintenant la partie centrale en terre, laissant dépasser l’extrémité. En quelques semaines la tige enterrée émettra
des racines
La consoude
Voilà une plante dont les hommes ont su tirer ressource. A la fois médicinale, alimentaire, fourragère, elle trouve un renouveau comme engrais et traitement phytosanitaire
biologique. Dans le Livradois elle a été cultivée en grand comme complément protéiné d’élevage et utilisée pour ses propriétés médicinales.
Culture et reproduction :
Son nom vient de
« consolider ». Elle fut utilisée pour soigner les fractures et consolider le squelette. Très nutritive, elle
peut être une fourragère
Fleur de consoude
précieuse. On peut
Symphytum officinale
consommer ses feuilles en
beignets salés, ou dans
une soupe. Le paillage de feuilles ou le purin de
consoude sont d’excellents engrais pour fleurs et
La consoude aime les endroits humides.
On en trouve autour du bourg et à Chavarot notamment.
On la multiplie très facilement en prélevant un morceau de sa grosse racine qui,
une fois plantée sous quelques centimètres de terre, émettra vite des bourgeons.
Son nom botanique,
Lychnis coronaria,
évoque un très vieil
usage de la coquelourde : la confection des couronnes
portées lors des ancestrales fêtes printanières. C’est une
drôle de fleur, à la
germination capricieuse : on dit qu’il
suffit de la semer
Coquelourde,
Lychnis coronaria, oeillets de pour qu’elle ne
poète, lupins,et œillets sauva- pousse pas... Il exisges pour une jolie scène de
te des formes hortijardin.
coles.
Culture et reproduction :
La coquelourde demande avant tout une exposition ensoleillée.
C’est une plante qui se naturalise facilement
après qu’on ait réussi à introduire les premiers
plants.
Pour l’inviter chez vous, vous pouvez essayer de
la semer en juillet, mais le mieux est de récupérer
quelques semis spontanés.
5
L’égopode panaché
Sous cette forme au feuillage panaché de vert et
de blanc, l’égopode est un excellent couvre-sol. Il
fut largement employé dans les parcs du XIXe s.
et du début du XXe s. Il est omniprésent dans le
bourg de Saint-Jean.
La forme panachée n’est qu’une version virosée de l’égopode podaigre
sauvage. Cette
mauvaise herbe
des jardins partiL égopode podaigre panaché :
culièrement teAegopodium podagria « varietaga »
nace, fut largement employée
sous le nom d’ « herbe à la goutte » pour soulager les douleur de cette affection. Est-ce pour
cela qu’on le trouve très souvent dans les jardins de château ? On l’emploie aussi pour
apaiser les douleurs rhumatismales
Culture et reproduction : L’égopode est
une plante particulièrement résistante qui se révèle invasive si on lui
en donne l’occasion. Son système racinaire très dense ne laisse pas les autres végétaux s’installer. Il ne
nécessite de désherbage que les tous premiers temps
après sa plantation. Le semis ne reproduit pas les
feuilles vertes et blanches, mais le type de l’espèce,
entièrement vert. On le reproduit donc en replantant
des éclats de touffes très faciles à se procurer chez le
voisin. On veillera à couper les fleurs pour que ne se
répandent pas les graines de cet envahisseur dont on
ne se débarrasse pas facilement.
Les hémérocalles
Ils sont dans tous les villages, ces « lys d’un jour », tenaces et résistants. Il est vrai que chacune
des fleurs ne dure qu’un jour, mais elles s’ouvrent les unes après les autres pour offrir un bon
mois de floraison ininterrompue.
Originaire des régions tempérées d’Extrême-Orient, l’hémérocalle fauve est
cultivée depuis des siècles en Europe. Ses boutons floraux sont vendus comme nourriture en Chine et au Japon. Aujourd’hui, plusieurs espèces d’hémérocalles ont donné une multitude de formes horticoles.
L’hémérocalle fauve, hemerocallis fulva : une fleur familière
L’hémérocalle se tourne vers le sud : trouvez lui un endroit
où elle pourra le faire. Elle apprécie le soleil mais tolère la
mi-ombre. Le sol doit être bien drainé. Reproduction par division de touffe, si possible en automne.
Culture et reproduction :
Les iris
Les iris : les médecins de l’Antiquité y voyaient un remède contre les morsures de
serpents. Dans la mémoire populaire, cette prescription est devenue la croyance
que les iris protègent des serpents. IIs sont omniprésents, surtout au pied des
murs de pierre.
L'emploi du nom Iris germanica - iris d'Allemagne
- remonte au moins à la
Renaissance, même si sa
culture est beaucoup plus
ancienne.
On a depuis des temps immémoriaux cultivé
les iris pour leur beauté peut-être, mais aussi
pour leur rhizome parfumé. Iris germanica et
Iris pallida sont les plus anciens. De très nombreuses formes horticoles ont été créées depuis le XVIIIe s. Certaines ne sont plus distribuées mais survivent dans de vieux jardins.
Culture et reproduction :
Iris pallida
Les iris exigent un emplacement ensoleillé et un
sol bien drainé. C’est en été qu’on multiplie les
iris, lorsque le sol sec ne risque pas de faire pourrir
les rhizomes. On plantera les rhizomes à plat, les
6
laissant dépasser de moitié du sol.
La joubarbe
La joubarbe,
Sempervivum tectorum
La croyance en les pouvoirs magiques de la joubarbe —
étymologiquement « barbe de Jupiter » — nous vient du fond des
âges.
La joubarbe « toile d’araignée » en fleur,
Sempervivum tectorum « arachno¨des »
Cette plante indigène, déclinée
en nombreuse variantes locales,
à la réputation de protéger de
la foudre, c’est pourquoi elle
était plantée sur les toits ou sur le
faîte des murs. On ne sait si c’est
un bon paratonnerre, mais sa
végétation dense et persistante
protège les murs de pierre des
infiltrations.
La monnaie du pape
La monnaie du pape fait partie de ces fugitives qui
s’affranchissent facilement du jardinier pour vagabonder joliment dans les villages, participant de la
beauté sauvageonne des territoires ruraux
Culture et reproduction :
Particulièrement frugale, la joubarbe n’a pas besoin d’arrosage et quelques grammes de terre lui suffisent, cela permet de
la cultiver sur des murs de pierre ou des colonnes d’entrée.
Les espèces et variétés de lys cultivées en Europe sont longtemps restées peu
nombreuses. Actuellement les hybrideurs en produisent de nouvelles chaque
année. Belles fleurs, bien adaptées au climat et au terrain , elles sont dans tous
les jardins. C’est pourtant le lys blanc que l’on trouve le plus souvent, encore cultivé récemment
pour son usage médicinal.
Les Lys
Quand on parle de lys,
on pense au fameux lys
blanc, le lys de la Madone. Ce sont les pétales
de ce lys, macérés dans
l’huile, dont on fait des
pansements cicatrisants.
Il existe pourtant des
centaines d’espèces ou
Le lys de la madone,
hybrides horticoles.
Lilium candidum
Les lys sont parfois lents à
s’installer, mais ils peuvent ensuite rester des années
en place.
Culture et reproduction :
Les lys sont remarquablement rustiques. Comme tous les bulbes, ils préfèrent un sol bien drainé. Ils demandent une exposition ensoleillée.
Contrairement aux autres, les bulbes
des lys n’ont pas de tunique protectrice, ils ne peuvent pas séjourner longtemps à l’air libre. On doit les planter
très vite après l’arrachage, à plus de
dix centimètres de profondeur..
La monnaie du pape
Lunaria annua
Cette plante originaire
du Sud-Est de l’Europe est de culture très ancienne. Elle peut être rose ou blanche.
Culture et reproduction :
Une fois installée au jardin, elle se reproduit d’elle
-même pour peu qu’on laisse mûrir des graines.
On peut facilement récupérer de la semence sur
les plants ensauvagés. On la sème sans façon en
répandant fruits et graines au dessus d’un sol un
peu meuble. Si on n’a pas le temps, on jette simplement le bouquet de fruits dans le jardin ou autour de la maison, elle se débrouillera !
7
Une rusticité remarquable, un
beau feuillage persistant, des fleurs délicates fêtant
la fin de l’hiver, la pervenche sait se faire aimer. Il
en existe deux espèces : la grande et la petite pervenche. De ces espèces
sont nées de nombreuses
formes cultivées.
Les pervenches
Pour les amateurs, la pivoine est la reine des fleurs, que la rose n’aurait jamais du détrôner. C’est vrai qu’elle a un charme fou. Sa floraison
ne déçoit jamais. Mais ne vous fiez pas à son apparence fragile : si l’endroit lui convient elle peut
vivre des siècles en se passant presque totalement de jardinier. Sa résistance au froid est à toute
épreuve. C’est une plante sans souci.
Les pivoines
Paeonia officinalis « Rubra
plena », pivoine rouge des
Joli méli-mélo de grande pervenche, Vinca major, et d’iris.
Un exemple de ce jardinage
qui s’affranchit facilement de Vinca major « varietaga »,
la limite privé-public.
au feuillage panaché.
La grande pervenche
pousse toujours près
des hommes. Il est parfois difficile de savoir si
elle est cultivée ou
non. La petite pervenche est très liée à la
société médiévale.
Plante médicinale ,
La petite pervenche
plante magique, elle
Vinca minor
entrait dans la composition des philtres d’amour.
Culture et reproduction : Les pervenches
acceptent tout sol
ne se desséchant pas trop. . Pour les reproduire, arrachez un éclat de pied avec quelques racines, arrosez
bien à la plantation et pendant quelques semaines.
La pivoine officinale est
connue depuis l’Antiquité.
médicinales. Le XIXe s. vit la
création de plus de 3000 hybrides horticoles de Paeonia
lactiflora
Festiva Maxima du XIXe s .
Il est une seule chose que les pivoines détestent : c’est
avoir les pieds dans l’eau. Il leur faut un sol bien drainé.
Pour multiplier les pivoines il suffit d’un morceau de
racine charnue muni d’un bourgeon que vous laisserez affleurer à la plantation (d’octobre à
mars de préférence..
Culture et reproduction :
Paeonia
officinalis,
Le ruban de bergère
Si « ruban de bergère » est son nom le plus répandu, on l’appelle parfois ruban de la vierge ou ruban
d’amour .
Ruban de bergère,
Phalaris arundinacea « Picta »
Culture et reproduction :
Cette gaminée rustique est omniprésente à Saint-Jean, en particulier
dans le bourg ou elle souligne les bas
de murs. Si elle est d’un bel effet en
massif, c’est avant tout comme bouquetière qu’elle fut cultivée. Ici comme ailleurs on l’a beaucoup vue orner les églises.
Le ruban de bergère s’accommode de tout et peut se monter
envahissant. Reproduction par éclat de touffe, en automne
de préférence
8
Les roses
Comment parler des fleurs sans penser aux roses. Leur présence marquée sur le territoire, l’intérêt qu’on leur porte
et leur diversité exigent un peu plus de places que les autres.
Les plus anciennes : résistantes et prolifiques
La plupart de ces roses ne fleurissent qu’une fois au début de l’été,
mais c’est alors une véritable explosion de couleur et de parfum qui
récompense la patience du jardinier.
Rosa gallica
Rosa gallica « officinalis
Les ancestrales roses médiévales et
leurs descendantes Culture et reproduction :
habitent encore les friches et les jarRosa alba « semi-plena »
dins du bourg et des hameaux,
ils ont pour nom rosiers galliques, alba,
centfeuille, de Damas
ou pimprenelle. Plus que chez les rosiéristes spécialisés, c’est dans les
vieux jardins
Rosa centifolia
Les rosiers
anciens sont
peu exigeants sur la qualité du sol, à condition qu’il
soit drainé. Ils aiment les expositions ensoleillées à miombragées. Pour le jardinier qui s’attarde peu sur les
classements officiels, ces rosiers ont un point commun : ils ne se bouturent pas mais drageonnent abondamment, pour les reproduire il suffit de prélever un
rejet
Rosa alba,
qui a donné
de nombreuses variétés
blanches ou
roses
Rosa centifolia : on la
pense née au
XVIIe siècle .
Culture et reproduction :
Drageon de rosier
Il est impossible de compter les variétés de roses
créées par l’homme ou par la nature, au cours
des siècles. Les rosiers sont de rusticité variable, mais beaucoup
peuvent réussir à Saint-Jean. N’hésitez pas à bouturer : hormis les
plus anciens, ils s’y prêtent facilement.
Et les autres
Créé aux Etas-Unis
Le rosiers lianes : un air de jaren 1901, il a rapidedin anglais. Obtenus au début
ment fait le tour du
monde.
du XXe siècle, ces rosiers très
Dorothy Perkins
rustiques sont bien représentés
à Saint-Jean. Leur unique floraison est spectaculaire.
L’altitude atténue leur sensibilité à l’oïdium, qui est leur point
faible. Tous se bouturent facilement.
Depuis 1930, New Dawn,
grimpant à toute épreuve, n’a pas déçu.
Culture et reproduction
New Dawn
Bouturer les rosiers qui font leur preuve
chez les voisins : une bonne façon de ne
pas se tromper. Ils se bouturent d’autant
plus facilement qu’ils sont vigoureux. On
peut bouturer de fin juillet à mi-octobre,
même si le mois d’août est le plus favorable.
On utilise une branche ayant déjà porté
des fleurs, dont on prélève une portion de
15 cm, en coupant le bas sous un œil, et le
haut au-dessus d’un œil. On enfonce ces
tiges au 2/3 dans une terre meuble et fraîche.
Coupe en biseau
Les yeux
Coupe droite
9
Mais aussi
La mélisse
Les primevères des jardins
Les gaillardes
Les perce-neige
La julienne des dames
Les pois vivaces
La marguerite des jardins
L’oxalis rose
Etc.....
À chacun de les débusquer !
10
Murs fruitiers dans le bourg, treilles aux façades des hameaux sont une
des particularités du Bas-Livradois bien représentées à Saint-Jean.
Ne nous y trompons pas, ces éléments forts du paysage n’ont pas été mis là pour faire joli : les murs servent de radiateurs et permettent une production
fruitière sous un climat difficile. Oui mais voilà, profiter de ces fruits demande une maitrise minimum de la taille et du palissage à la mode de Saint-Jean,
qui n’est pas forcément orthodoxe. Les traitements phytosanitaires sont limités par le climat et la position abritée des arbres ou vignes. Cultiver des
fruits pallissés à Saint-Jean ne peut se faire qu’en puisant dans le savoir empirique des anciens qui souvent ne demanderaient pas mieux que de vous initier : pourquoi ne pas leur demander, par exemple , si vous pouvez assister à la taille ?
Cultiver des fruitiers
palissés ne peut se
passer du savoir
empirique des
« anciens habitants »
Echange autour du palissage des arbres à Saillant (63)
11
Le maire et le conseil municipal
vous souhaitent un bon jardinage !
12
Téléchargement