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L’ancolie est cultivée depuis au moins mille ans.
De nombreuses formes horticoles doubles existent
dès la fin du Moyen-Âge, comme en témoignent
par exemple les gravures des Grandes Heures
d’Anne de Bretagne (début XVIe siècle).
L’ ancolie se naturalise bien, mais certaines formes
horticoles ont tendance à dégénérer. Pour éviter cela,
arrachez tous les plants non conformes à la variété
désirée.
Le semis est possible, mais pour bien conserver les
variétés, la reproduction par éclat de pied en autom-
ne est préférable.
Ancolie, Aquilegia vulgaris, et lupins.
C’est la vendangeuse, la marguerite de la Saint-Michel, l’œil-du-Christ, qui
colore les jardins à l’arrière-saison. A Saint-Jean les asters vagabondent le
long des talus, des jardins. Les formes horticoles colorées retournent au type blanc de l’aster
amelle sauvage . Les générations successives forment un camaïeu mauve et blanc entre le cultivé
et le sauvage.
L’aster amelle est une vivace européenne rustique qui a
donné par sélection de nombreuses formes colorées culti-
vées au jardin. Depuis que l’on cultive cet aster indigène,
de nouvelles espèces, arrivées d’Amérique ont permis la
création de nombreuses variétés horticoles de tailles, pé-
riodes de floraison, et de couleurs diverses.
L’ aster aime le soleil et les sols
frais. Hormis quelques formes horti-
coles, il est parfaitement rustique. Si on veut garder la variété, on le reproduit
par éclat de pied, au printemps de préférence.
L’aster amelle,
Aster amellus
Les asters
Aster horticole
Culture et reproduction :
Culture et reproduction :
La fête catholique des Rameaux l’a perpétué dans les villages, et inscrit
dans la mémoire collective.
Le buis
Cet arbuste connu de tous est cultivé dans les jardins depuis l’Antiquité. A tel point qu’il s’est parfois
naturalisé sur sites gallo-romains où il aurait été introduit pour l’ornement ou dans un but cultuel.
On lui connaît des usages médicaux : déjà au XIIe siècle, Sainte Hildegarde lui prêtait des vertus thé-
rapeutiques. La Renaissance y vit un remède contre la calvitie. Mais c’est comme porte-bonheur
qu’il est le plus populaire. Dans les jardins on trouve des formes horticoles. Le buis à bordure, variété
au feuillage très dense, de croissance lente, est adapté à la confec-
tion de bordures taillées.
Culture et reproduction :
L’ancolie :
Ni Ronsard, ni Chateaubriand
n’ont résisté à son charme. Mise à l’honneur dès le
Moyen-Âge, elle fut considérée comme le symbole
de la tristesse et de la folie douce.
Le buis se plait à Saint-Jean Pour le reproduire on casse des petites
branches d’une vingtaine de centimètres sur le pied mère, on enfonce
ces branches d’un tiers de leur longueur dans la terre qui doit rester frai-
che, et elles s’enracineront. La meilleure saison est fin août à septembre,
on peut alors ficher les boutures directement en pleine terre. On peut
aussi bouturer en mars, mais il faudra alors protéger les jeunes buis du
soleil ardent et de la sécheresse de leur premier été.