www.vd.ch/biodiversite-ville août 2010 2/11
La ruine de Rome (ou cymbalaire),
une petite plante tenace qui s'installe
dans la moindre anfractuosité © C.
Bornand
La nature s'infiltre entre les pavés de
la rue de Bourg à Lausanne © C.
Bornand
Un lambeau de prairie maigre derrière
l'université de Lausanne offre aux
orchidées un espace pour se
développer © C. Bornand
Le paysage urbain est constitué d'une multitude de milieux offrant à la faune et à la flore des
conditions écologiques variées: cimetières, parcs, jardins historiques, jardins familiaux,
vergers, prairies, haies, toits végétalisés, murs de pierres sèches, surfaces rudérales, ballast
des voies ferrées, étangs et petits cours d'eau en sont quelques exemples. La biodiversité
s'immisce dans le moindre espace où la vie est possible. La variété de ces micro-habitats
permet à de nombreuses espèces de trouver un lieu convenant à leurs besoins. La ville offre
également des conditions qui lui sont propres et qui peuvent se révéler favorables à certaines
espèces de plantes ou d'animaux. Ainsi, la température y est généralement supérieure de 2 à
3°C à celle des régions rurales environnantes ce qui permet une période de floraison plus
étendue et favorise les espèces thermophiles. D'autres espèces bénéficieront de la plus faible
présence de prédateurs. Un exemple emblématique de ces conditions urbaines favorables est
celui de l'abeille, qui profite de l'abondance de fleurs et de l'usage plus faible de pesticides
pour s'épanouir. Enfin, certaines espèces ont une écologie étroitement associée à l'homme et
ont fait de l'espace urbain leur habitat privilégié. La cohabitation avec l'homme leur assure
ressources, abris et mode de dispersion.
Un tapis de vipérines dans le parc de
Valency à Lausanne © C. Bornand Cette fougère semble prendre son
envol © C. Bornand La promenade du Mont Blanc à Nyon
© Ville de Nyon
La biodiversité en ville dépend largement des types d'aménagement et d'entretien des
constructions et des possibilités d'échange qui subsistent entre les espaces naturels. Depuis les
années 1990, la préservation et la gestion de la nature en ville font partie intégrante des
politiques d'urbanisme. L'exemple le plus frappant est sans doute la mise en place d'entretien
différencié et extensif pour les espaces verts et les jardins familiaux. Ceux-ci offrent des
espaces privilégiés par la flore et la faune des campagnes environnantes car ils sont
suffisamment grands pour accueillir l'assemblage de plantes et d'animaux qui cohabitent dans
leur habitat d'origine. En considérant chacun de ces espaces séparément et en adaptant leur
gestion aux besoins et aux différents usages, on crée une variété d'habitats propices au cycle
de vie des espèces naturelles. Ce mode de gestion des espaces verts présente plusieurs
avantages: