Giroflée des murailles Erysimum cheiri, Cheiranthus cheiri

Giroflée des murailles
Erysimum cheiri, Cheiranthus cheiri
KUKULSKI Marion
I. Classification
1. Classification classique
Règne : Plantae
Sous-règne : Tracheobionta
Division : Magnoliophyta
Classe : Magnoliopsida
Sous classe : Dilleniidae
Ordre : Capparales
Famille : Brassicaceae
Genre : Erysimum
Espèce : Erysimum cheiri
2. Classification phylogénétique
Règne : Plantae
Clade : Angiospermes
Clade : Dicotylédones vraies
Clade : Rosidées
Clade : Malvidées
Ordre : Capparales
Famille : Brassicaceae
Genre : Erysimum
Espèce : Erysimum cheiri
3. Etymologie
Le nom arabe de la giroflée est kheri et anthos cela veut dire fleur en grec, l’association de
ces deux mots donne cheiranthus. Le genre Cheiranthus, signifie la giroflée, et est aussi appelée
"violier jaune ou ravanelle", aujourd'hui rattachée au genre Erysimum, dont font partie les vélars.
4. Généralités sur la famille
La famille des Brassicacées, autrefois nommées Crucifères est une famille de plantes dicotylédones.
Ce sont des plantes essentiellement herbacées annuelles et bisannuelles que l’on peut retrouver dans
l’hémisphère Nord.
C’est une famille importante constituée de 3200 espèces réparties en 350 genres.
Cette famille se compose de plantes potagères, médicinales et oléagineuses (chou, radis, navet,
moutarde, colza), ainsi que des espèces horticoles tel que la giroflée.
II. Description
L’appareil végétatif
Taille : plante vivace de 20 – 80cm.
Racine : très dure.
Tige : raide, rameuse, se lignifiant souvent à la base.
Feuille : nombreuse et velue à poils appliqués, alterne, brièvement pétiolée, entière, rapprochée,
oblongue, lancéolée, plus étroite en haut. Elle est généralement de couleur vert moyen ou foncé.
Feuille inférieure
Fleur (vue latérale)
Tige
L’appareil reproducteur
Fleur :
jaune en grappe à pétales 1,5-2,5cm, souvent teintée d'orange ou de rouge-brun, petit
fleur odorante ayant un peu le parfum de la girofle (d'où le nom vernaculaire de la plante).
inflorescence
pistil
feuille
tige
Présence d’un calice à quatre sépales étroits enserrant le tube de la corolle à quatre pétales étalés.
Les sépales sont dressés, les latéraux bossus à la base, un peu plus courts que le pédicelle, présence
d’un stigmate à 2 lobes divergents, arrondis.
Inflorescence : racème simple, allongé. C’est une inflorescence simple c’est à dire un ensemble
de fleurs disposées selon un certain ordre sur un axe commun. Celle ci est dite indéfinie car l’axe se
termine par un bourgeon terminal.
Fruit : silique blanchâtre très mince, érigée parfois sinueuse
,
tétragone comprimée contenant de
nombreuses graines.
Graine : ovale, comprimée, étroitement ailée au sommet, sur 1 rang
.
Mode de dissémination : anémochore c’est à dire une dispersion des graines par le vent.
Phénologie : Mars à Juin.
Habitat : vieux mur, rocher, falaise.
Aire de répartition : région méditéranéenne, naturalisé dans une grande partie de l’Europe.
Légende
Zone géographique non renseignée
Présent
Présence à confirmer
Disparu
Présence non signalée
III. Usage en pharmacopée
La giroflée des murailles est une plante médicinale aux multiples usages. Néanmoins, il faut
l’utiliser en faible quantité car elle reste une plante toxique.
Déjà connu au cours de l’Antiquité, le Cheiranthus est un cardiotonique excessif, parmi les
nombreux hétérosides cardiotoniques on a la cheiritinine qui exerce sur le cœur une action
comparable à celle de la digitaline. Par ce fait, c’est une plante dangereuse si l’on ne respecte pas la
posologie.
On utilise essentiellement les sommités fleuries qui ont différentes vertus thérapeutiques notamment
celle d’être antispasmodique, cordiale, diurétique, emménagogue. On la recommandait aussi pour
hâter les accouchements.
La Giroflée des murailles renferme un antibiotique : la chéiroline ; elle aurait également un effet
antiviral contre les agents de l’herpès et la poliomyélite.
On utilise le plus souvent cette plante en tant qu’infusion ou décoction. La dose limite en tant
qu’infusion est de 30g / litre / jour.
La plante renferme un hétéroside sulfuré : glucocheiroline (cheiranthine et chéirinine) et un
hétéroside cardiotonique : - Cheirotoxine Cheiroside A et H
Cheiroside A
-
Cheirotoxoside Strophantidine
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