Le théâtre ferma ses portes le 5 janvier 1963, ne pouvant soutenir la compétition
avec le cinéma et n’intéressant plus personne.
Les thèmes de prédilection
On reconnait des thèmes récurrents dans le genre Grand Guignol.
La peur de l’autre apparaît sous différentes formes : la peur du pauvre, du forain, de
l’errant, des mendiants, la peur de l’inconnu, de l’étranger. Pour comprendre cette
logique, il suffit de voir nos réactions face à l’arrivée de nouveaux voisins ou à un
autre niveau à l’annonce de l’ouverture de centres pour immigrés. On peut aussi voir
le sort réserver aux gens du voyage dans certaines communes.
On trouve aussi la peur de la contagion (Ainsi dans Gardiens de phare, le fils est
atteint part la rage malgré leur isolement). Ces peurs sont, hélas, toujours
d’actualité ; pensons au SIDA ou au Cancer par exemple.
Perte de conscience, perte de contrôle, suite à des drogues ou à l’hypnotisme,
panique, angoisses, tous sentiments dans lesquels le public peut se retrouver et
déjà mis à l’honneur par des auteurs de la fin XIX° siècle comme Maupassant avec
Le Horla, notamment. A l époque la science, les découvertes médicales ainsi que la
psychanalyse sont en plein essor et certains jouent aux apprentis sorciers. Ce sont
ces sujets qui sont traités dans Crime dans une maison de fous et l’Horrible
expérience. L’évolution rapide des recherches fascine autant qu’elle effraie tout
comme aujourd’hui nous craignons les conséquences du clonage, des ondes gsm
etc.
Les catastrophes naturelles, tout comme aujourd’hui font aussi vibrer les
spectateurs.
Bref, il s’agit de peurs universelles auxquelles notre société « rationaliste »
n’échappe pas. Ils tournent autour des peurs sociétales dont
nous sommes encore la proie actuellement.
La Maison des Horreurs : Le lieu
Le lieu est ambigu. On est dans le néo gothique, l’entrée
avec un fronton façon gothique rayonnant et ses deux
anges pendus au-dessus de l’orchestre. Cet édifice fut
d’ailleurs à l’origine une chapelle. On retrouve ici un décor
proche de la sensibilité romantique.
Sensibilités, sources et influences artistiques.
On peut relier le théâtre du Grand Guignol à trois grands
courants artistiques : le romantisme, le naturalisme et
l’expressionnisme.
Le Romantisme