Horticulture
Méthode de recueil des données dans le réseau
Ce BSV est alimenté par 162 observations réalisées sur 20 visites d’entreprises
horticoles du Sud-Ouest de la semaine 13 à la semaine 19 2015. Les observations
concernent les cultures touchées par un bio - agresseur. Les cultures saines ne sont pas
notées.
Pour chaque catégorie de bio-agresseur et pour chaque observation :
un niveau d’attaque est relevé (I : faible, II : moyen, III : attaque fort).
une moyenne pondérée est calculée avec les coefficients 1, 2, 3 suivant
l’effectif des observations par niveau d’attaque.
un % d’observations est calculé par bio-agresseur, relativement à un total
d’observations de ravageurs ou de maladies.
un % d’entreprises touchées est calculé par bio-agresseur.
les cultures touchées sont listées et le nombre d’observations réalisées est
précisé entre parenthèses.
Quelques observations sont relevées sur plants maraîchers.
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ANIMATEURS FILIERE
LEMMET Sylvie, Catherine Sapin et
DROUI Anthony
GIE Fleurs et Plantes Sud Ouest
email : sylvie.lemmet@astredhor.fr
catherine.sapin@astredhor.fr
Directeur de publication :
Dominique Graciet,
Président de la Chambre régionale
d'agriculture d'Aquitaine
Cité mondiale
6, Parvis des Chartrons
33075 Bordeaux cedex
Tél. 05 56 01 33 33
Fax 05 57 85 40 40
http://www.aquitainagri.org/
Supervision :
DRAAF / Service Régional de
l'Alimentation Aquitaine
51, rue Kièser
33077 Bordeaux cedex
Tél. 05 56 00 42 03
http://draaf.aquitaine.agriculture.
gouv.fr/
Vigilance et rappel réglementaire
Les organismes nuisibles réglementés sont définis dans l’arrêté national de lutte du
31 juillet 2000 et dans l’arrêté du 24 mai 2006 qui traduit en droit français la directive
2000/29/CE concernant les mesures de protection contre l’introduction dans la
communauté d’organismes nuisibles aux végétaux et aux produits végétaux et contre
leur propagation à l’intérieur de la communauté et liste les organismes nuisibles de
lutte obligatoire sur notre territoire.
L’arrêté du 15 décembre 2014 abroge l’arrêté national du 24 mars 2006. Il définit une
nouvelle classification des organismes nuisibles en 3 catégories de dangers, selon la
gravité du risque qu’ils présentent, et la plus ou moins grande nécessité, de ce fait,
d’une intervention de l’Etat ou d’une action collective. Il précise la liste des dangers
sanitaires de première et deuxième catégorie pour les espèces végétales et définit les
nouvelles bases des actions de surveillance, de prévention et de lutte contre les
dangers sanitaires auxquels sont exposés les végétaux. Il s’agit ainsi de mieux mettre
en adéquation les moyens et ressources mobilisés par l’Etat ou par les organisations
professionnelles avec la gravité du risque correspondant.
Textes r é glementaires :
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?
cidTexte=JORFTEXT000029958875&dateTexte=&categorieLien=id
http://agriculture.gouv.fr/Categorisation-des-dangers-sanitaires
La notion d’organisme nuisible réglementé englobe la notion d’organismes de
quarantaine. Un organisme de quarantaine est défini par la Convention Internationale
pour la Protection des Végétaux comme suit : « organisme nuisible qui a une
importance potentielle pour l’économie de la zone menacée et qui n’est pas encore
présent dans cette zone ou bien qui y est présent mais n’y est pas largement disséminé
et fait l’objet d’une lutte officielle »
Toute personne qui constate sur un végétal la présence d’un organisme nuisible
réglementé a l’obligation d’en faire déclaration auprès de la Direction Régionale
de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF) (Service Régional de
l’alimentation- SRAL)
N°5 – 22 mai 2015
Le niveau d’attaque pondéré est une indication d’intensité d’attaque (échelle 1 à 3).
Le nombre d’observations est une indication de fréquence d’attaque.
Légende :
1 < niveau d'attaque < 1,5 < 10% d'entreprises touchées
1,5 < niveau d'attaque < 2 10% < % entreprises touchées < 30%
2 < niveau d'attaque < 2,5 30% < % entreprises touchées < 50%
niveau d'attaque > 2,5 % entreprises touchées > 50%
Repères des cultures en cours
Les cultures pour la vente de printemps sont en cours, quelques cultures de potées sont en cours pour la
Fête de Mères (Hortensia ...).
Des cultures pour des ventes estivales sont en cours (Pervenches, Solanum, Piments d’ornement...).
Les premières séries de cyclamen sont empotées.
Ravageurs
104 observations (64% des observations) ont été réalisées sur des cultures touchées par des ravageurs.
Nous présentons les bio- agresseurs par ordre décroissant du nombre d’observations. Les cultures sont listées et
le nombre d’attaques observées est précisé entre parenthèse. Les ravageurs les plus observés (plus de 10% des
observations de ravageurs) sont dans l’ordre : Thrips, Pucerons, Mineuses (Diptères), Aleurodes, Acariens
(tétranyques). Les Mineuses et les Altises ont fait leur apparition.
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1. Thrips
Observations I II III
Nb
observations
sur 104
Nb entreprises Fréquence
d'attaque
% entreprises
sur 20
Intensité
d'attaque
Thrips 19 8 4 31 13 30% 65% 1,5
31 diagnostics (30% des observations) ont été réalisés sur 14 cultures différentes avec des attaques
majoritairement faibles sur 65% des entreprises. Les attaques sont faibles à fortes. Sauf exception, il s’agit du
thrips californien, Frankliniella occidentalis.
Géranium lierre (10),
Gerbera (4), Verveine (4),
Lantana (2), Piment (2),
Ageratum (1), Aubergine (1), Bacopa (1), Dalhia (1), Euphorbe (1), Fuchsia (1), Impatiens NG (1),
Lysimachia (1) Pétunia (1).
Ce ravageur est toujours au premier rang.
Dégâts- biologie : voir BSV N°3.
Géranium lierre (10) : les formations œdémateuses sur jeunes feuilles peuvent aller jusqu’à des blocages
de croissance, pour les attaques les plus fortes. Les fleurs des lierres doubles sont appétantes ; le
feuillage est moins sensible que celui des Lierre simple. Les Mini Lierre sont les plus sensibles aux
dégâts.
Verveine (4) : les feuilles blanchissent en cas de forte attaque et souvent les larves sont visibles sur les
feuilles.
Gerbera (3) : les attaques de larves dans le cœur des plantes provoquent des cicatrices foliaires sur les
feuilles en croissance. Les attaques d’adultes dans les fleurs provoquent des déformations et des
décolorations.
Lantana (2) : les fleurs surtout sont très appétantes pour les adultes polliniphages. Le frappage est utile
pour prendre la mesure de la présence de thrips dans une serre. Les plantes peuvent héberger une forte
population sans dégâts. Cependant des dégâts sont possibles sur feuilles avec des taches claires
ponctuées des déjections, situation observée sur un site fortement touché par le thrips sur de nombreuses
cultures.
Piments (2) : les plants maraîchers comme les piments d'ornements sont sensibles aux piqûres de larves
sur apex qui provoquent des déformations et des cicatrices foliaires.
Ageratum (1), Aubergine (1), Bacopa (1), Dalhia (1), Euphorbe (1), Fuchsia (1), Lysimachia (1),
Pétunia (1) : les Euphorbes de type 'Diamond Frost' sont très attractives pour les adultes, mais ne
présentent pas de dégâts. Les Agératum, Aubergines, Bacopa, Dalhia, Pétunia présentent en cas
d’attaques, des petites taches claires sur la face supérieure des feuilles, ponctuées de déjections noires
excrétées par les larves face inférieure. Les Dalhia, Lysimachia nummularia présentent plutôt des
cicatrices foliaires provoquées par les piqûres des larves dans les bourgeons.
Risque d’entrées extérieures et développement plus rapide
avec températures élevées
Evaluation des risques : les fleurs attirent les adultes. Pour évaluer les populations, il faut frapper régulièrement
les composées (Anthémis, Brachycome....), les plantes pollinifères (Euphorbes...). Les larves sévissent dans les
apex ou sous les feuilles ! En fin de saison, du fait de la présence de nombreuses fleurs attirant les adultes
polliniphages dans les serres, les niveaux de populations peuvent nécessiter une intervention, souvent conseillée
pour protéger les nouvelles cultures si elles sont installées dans les mêmes compartiments (cyclamens,
chrysanthèmes...).
Gerbera (1), Impatiens NG (1) : un site est touché par une problématique récurrente d'Echinothrips
americanus.
Biologie et dégâts: il s’agit d’un « thrips de feuillage » provoquant une grisette grave en cas de forte attaque. Il est
de plus grande taille que Frankliniella, les adultes sont noirs avec 2 zones blanches aux points d’insertion des
ailes, les larves et les nymphes sont blanches et présentes sous les feuilles. Le cycle est moins rapide et les
générations se suivent en général sans se télescoper.
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine – Horticulture - N°5 – 22 mai 2015 3 / 16
Evaluation des risques : il n’est pas contrôlé par les acariens prédateurs et n’est pas piégé sur panneaux
chromatiques car il vole peu. Il peut être conservé sur les adventices. Il est conseillé d’éliminer le ravageur. Les
attaques sont en général rares et ponctuelles.
2. Pucerons
Observations I II III
Nb
observations
sur 104
Nb entreprises Fréquence
d'attaque
% entreprises
sur 20
Intensité
d'attaque
Pucerons 15 8 4 27 14 26% 70% 1,6
27 diagnostics (26% des observations) ont été réalisés sur 16 cultures différentes avec des attaques
majoritairement faibles sur 70% des entreprises. Les attaques sont faibles à fortes.
Géranium lierre (5),
Piment (3), Verveine (3),
Aubergine (2), Dalhia (2), Dipladénia (2),
Alstromère (1), Artichaut (1), Aubriette (1), Basilic (1), Callibrachoa (1), Euryops (1), Ipomée (1), Muflier
(1), Œillet (1), Rhubarbe (1).
Ce ravageur est toujours au deuxième rang.
Il s’agit d’attaques de plusieurs espèces, en particulier le puceron de la pomme de terre qui se développe en
automne-hiver et au début du printemps, relayé par le puceron du pêcher. Quelques attaques sont provoquées par
le puceron de la tomate.
Repérage des espèces principales polyphages :
puceron de la pomme de terre (Aulacorthum solani) : puceron vert clair, avec des taches vert foncé à
la base des cornicules. Il injecte une salive toxique qui provoque rapidement des déformations et des
taches jaunes sur certains feuillages. Il se développe plutôt en conditions froides.
puceron du cher (Myzus persicae) : puceron vert clair à rosé suivant les cultures touchées. Il se
développe au printemps.
puceron de la tomate (Macrosiphum euphorbiae): puceron de grande taille, très allongé, vert avec une
ligne dorsale plus foncée sur les formes âgées. Il peut aussi être rose (par exemple, sur tomate). Il
provoque peu de fumagine et peu de déformations, tant que les populations sont faibles à moyennes.
Puceron du melon (Aphis gossypii) : petit puceron vert à gris-noir, avec les cornicules toujours noirs. Il se
développe en fin de printemps et en été. Les attaques sont souvent explosives et graves sous abris.
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Dégâts et biologie : voir BSV N°3.
Géranium lierre (5) : il s’agit dans tous les cas d’attaques du puceron de la pomme de terre
(Aulacorthum solani), qui provoque des taches jaunes sur le dessus et rapidement des déformations
foliaires.
Piment (3), Dipladénia (2), Callibrachoa (1), Ipomée (1), Œillet (1) : il s’agit dans tous les cas
d’attaques du puceron vert du pêcher (Myzus persicae), qui d’ailleurs est souvent rosé sur ces cultures
toujours sensibles au printemps.
Verveine (3), Dalhia (2) : il s’agit du puceron vert du pêcher ou du puceron de la pomme de terre suivant
les sites. Sur site les Dalhia étaient touchés par le puceron du melon (Aphis gossypii), qui habituellement
sévit plutôt en fin de printemps et en été.
Aubergine (2), Alstromère (1) : ces cultures sont particulièrement sensibles aux attaques du puceron de
la tomate (Macrosiphum euphorbiae). Une forte attaque peut provoquer des jaunissements sur
alstromères cultivées en pot, touchées dans le cœur dense des plantes.
Artichaut (1), Basilic (1), Euryops (1), Muflier (1), Rhubarbe (1).
Aubriette (1) : il s’agit toujours de l’attaque de pucerons racinaires Pemphigus sp signalée sur le BSV
N° 3, toujours actifs malgré l’intervention du producteur.
Risque augmenté en fin de printemps
Evaluation des risques : le développement des pucerons est à surveiller en fin de printemps et en été sous abris.
Le risque de dispersion par les formes ailées augmente avec les températures croissantes.
3. Mineuses (diptères)
Observations I II III
Nb
observations
sur 104
Nb entreprises Fréquence
d'attaque
% entreprises
sur 20
Intensité
d'attaque
Tétranyques 7 5 12 4 12% 20% 1,4
12 diagnostics (12% des observations) ont été réalisés sur 10 cultures différentes avec des attaques
majoritairement faibles sur 20% des entreprises. Les attaques sont faibles à moyennes.
Cèleri (2), Dahlia (2),
Brachycome (1), Chou (1), Helichrysum (1), Muflier (1), Œillet (1), Pétunia (1), Torenia (1), Verveine (1).
Ce ravageur a fait son apparition et est toujours au troisième rang.
Céleri (2) : des débuts d'attaque de la mouche mineuse du céleri (Philophylla heraclei) ont été observés
sur des plants.
Dégâts : il ne faut pas confondre avec des brûlures. Les mines se développent en bout de feuilles. Plusieurs
minent la même feuille ; parfois, il y a même plusieurs larves dans la même mine. Lors d'attaques importantes,
elles creusent leurs galeries dans les pétioles.
Biologie : les adultes sont des mouches de 5-6 mm de longueur. Ils peuvent être repérés et piégés sur panneaux
jaunes. Les individus de la génération d'été sont relativement clairs, rouge jaune, avec la tête claire. Ceux de la
génération d'hiver sont noirs brillants. Tous ont des ailes sombres et rayées. Les œufs sont pondus par petits
groupes sur les feuilles (150 œufs/femelle), ce qui explique la présence de plusieurs larves dans une même
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