Hépatites virales
Virus de l'hépatite B
Les particules virales
Les particules virales identifiées dans le sérum d'un sujet infecté sont
schématiquement de deux types
:
particules infectieuses sphériques de 42
nanometres (particules de Dane) qui constituent le virion complet
(109
ou
plus particules/ml) (Figure 3) et des enveloppes vides de 22 nanometres
non infectieuses (utilisées pour la préparation des vaccins) et largement
en excès par rapport aux particules de Dane (IO13 ou plus particules/ml).
La particule de Dane comprend une enveloppe lipoprotéique portant les
déterminants de l'antigène de surface
:
Ag HBs qui entoure une
nucléocapside (core de 27 nanometres). Deux antigènes sont trouvés dans
la nucléocapside : l'antigène HBc et l'antigène HBe. Ces deux
déterminants sont codés par la même région du génome viral (PreC/C)
mais seul l'antigène HBe est sécrété sous forme soluble dans le plasma.
Dans la capside se trouve l'ADN du virus de l'hépatite B. On peut
également détecter par un test in vitro une activité ADN polymérase.
Enfin une activité kinase a été également décrite associée au virion dont
la signification n'est pas bien connue
:
elle pourrait phosphoryler le
polypeptide principal de la capside.
Les mécanismes de la nécrose hépatocytaire liée à une
infection par le virus de l'hépatite B
II est généralement admis que le virus de l'hépatite B n'a pas d'effet
cytotoxique. Ce dogme est basé essentiellement sur l'absence de
corrélation directe entre l'intensité de multiplication du virus et le degré
de cytolyse. Par exemple, chez des sujets immunosupprimés, on peut
observer des taux forts de virémie qui coexistent avec une nécrose
hépatocytaire faible. In vitro, la transfection de l'ADN du virus de
l'hépatite B dans des lignées d'hépatocarcinome bien différenciées
permet d'obtenir une replication virale complète et la production de
particules infectieuses sans effet cytotoxique dans la majorité des
expériences rapportées. L'ensemble des résultats suggère que c'est la
réponse immunitaire et en particulier la réponse immunitaire cellulaire
(lymphocytes T cytotoxiques : CTL) qui entraine la nécrose
hépatocytaire. Les antigènes "cibles" sont les antigènes viraux exprimés
sur la membrane des hépatocytes dans le contexte des molécules du
complexe majeur d'histocompatibilité (HLA).