leur persistance chez les chats vaccinés (variants échappant à la réponse immunitaire
générée par
la vaccination) et parfois la circulation simultanée de plusieurs variants dans un
effectif de chats.
A température ambiante, le calicivirus peut résister plus d'une semaine dans le
milieu extérieur, surtout si ce dernier est humide.
Epidémiologie
Malgré l'isolement possible de souches proches chez le chien, le chat doit être
considéré comme le réservoir du calicivirus félin. Ce rôle de réservoir est favorisé par la
fréquence élevée de portage chronique (cf. Pathogénie), y compris chez les animaux
vaccinés.
Le virus est principalement excrété par la salive et les sécrétions nasales et
oculaires. Les urines et les féces peuvent aussi être contaminantes.
Le mode de transmission classique du calicivirus est un contact direct, de nez à nez.
Cependant, comme le virus peut persister dans l'environnement, une transmission
indirecte est possible par l'intermédiaire des locaux, du matériel (gamelles...) et des
personnes manipulant les animaux.
Pathogénie
La période d'incubation est variable et semble dépendre des souches de calicivirus.
Elle est en général de 3 à 4 jours mais peut atteindre 15 jours.
Après contamination oro-nasale, une première réplication virale a lieu au niveau de
l'épithélium des amygdales, de l'oropharynx et du tractus respiratoire supérieur. Une
virémie transitoire est ensuite observée. Les sites secondaires de réplication sont
constitués essentiellement par les cellules épithéliales de la conjonctive, de la langue, du
palais et des muqueuses nasales, mais le virus peut être aussi isolé dans des tissus variés
(poumons, reins, articulations, cervelet... ). Les lésions épithéliales (vésicules, ulcères)
sont liées à son action nécrotique.
Selon la souche virale, l'infection peut demeurer inapparente ou provoquer une
maladie plus ou moins grave. Des mutants hypervirulents (souche FCV-Ari) capables de
provoquer une maladie systémique grave ont été isolés.
Après infection, les chats peuvent excréter le virus pendant 4 à 10 semaines. Une
partie d'entre eux (15-20%) deviennent porteurs asymptomatiques, le virus continuant à
se multiplier dans l'épithélium des amygdales. Ces porteurs chroniques peuvent excréter
le virus durant toute leur vie. Les mécanismes permettant au virus de se maintenir dans
l'organisme à long terme, bien que méconnus, semblent liés au degré élevé de variations
antigéniques et à une action de sélection sur les régions immuno-dominantes de la
protéine de capside.
L'infection endémique d'une colonie de chats peut ainsi favoriser la diversité
antigénique et même parfois l'émergence de nouvelles souches plus agressives.