DOCUMENT CADRE : engagements
Département de l’Isère
STRATEGIE DEPARTEMENTALE
POUR LA BIODIVERSITE
(partie I)
Département de l'Isère Stratégie départementale biodiversité
Document d’engagement et d’objectifs
1
PRESENTATION
La stratégie départementale biodiversité est le document cadre qui fixe l’action du
Département dans le domaine du maintien et si possible de l’accroissement de la
biodiversité sur le territoire isérois.
La présente stratégie ne constitue pas une nouvelle politique de notre collectivité,
mais un engagement à intégrer la biodiversité dans l’ensemble des interventions
du Département. Elle ne fixe pas de nouveaux moyens, mais vise à une amélioration
de l’ensemble sur l’ensemble des politiques existantes en partant de leur contexte et
de leurs spécificités.
La stratégie départementale pour la biodiversité se décline en deux parties :
Une partie d’engagements (partie I) : elle regroupe les grands objectifs et les
engagements pérennes du Département: participer au maintien de la biodiversité
existante, participer à sa restauration, accroître les connaissances départementales
en matière de biodiversité.
Un plan d’actions (partie II) sur cinq ans. Le plan d’actions décline les
engagements départementaux en fonction des politiques et des moyens disponibles.
Il propose à chaque direction les objectifs opérationnels et les dates de réalisation
estimées. Il fait l’objet d’un document joint au présent document d’engagements.
La partie d’engagements, objet du présent document, est constituée :
1. D’un préambule qui identifie les enjeux fondamentaux en matière d’action
départementale pour la biodiversité iséroise,
2. De la description des engagements du Département par grands objectifs,
3. Des mesures d’accompagnement : facilitant la réalisation des engagements,
telles que l’évaluation, la communication/sensibilisation et l’implication des
services opérationnels du Département.
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PREAMBULE
La biodiversité réside dans l’hétérogénéité. où les milieux et les conditions de vie sont
divers, multiples et connectées, alors les espèces, les combinaisons d’espèces et
d’habitats se différencient et se multiplient. La biodiversité s’exprime dans le « chaos »
naturel.
A contrario, la biodiversité se réduit sur les supports de vie homogènes, banalisés ou
isolés. En Isère, la cause en est principalement l’activi humaine, lorsqu’elle
artificialise et fragmente les milieux, banalise les ressources, détermine soumets
l’organisation spatiale par les infrastructures et les constructions et modifie à terme le
climat.
Or, l’activité humaine peut aussi être facteur de développement de la biodiversi :
celle-ci représente un patrimoine à gérer et à transmettre, mais aussi une source de
services rendus aux hommes. Promouvoir la biodiversité est à la fois un devoir moral (si
nous ne voulons pas léguer de dette financière à nos enfants, nous ne souhaitons pas
léguer une dette écologique non plus) mais c’est aussi et avant tout un intérêt bien
compris de notre société.
La responsabilité du Département est donc de préserver, et si possible de restaurer
cette biodiversité. S’il ne le peut pas, il doit réduire ou compenser l’impact de son
activité. Cette responsabilité est proportionnelle aux compétences de la collectivien la
matière, et à la richesse en biodiversité du territoire isérois, conséquence de sa
topographie accidentée et de la diversité de ses aires bioclimatiques (13 districts naturels
ont ainsi été identifiés sur le territoire).
Sur quoi agir ? Comment agir pour le Département ? On distinguera trois types
d’espaces, avec trois niveaux d’intervention :
Agir sur les espaces naturels ou semi-naturels : l’objectif est de maintenir la
biodiversité patrimoniale (espèces rares et leurs écosystèmes) ou remarquable : sites
naturels rares, prairies extensives semi-naturelles, réseau hydrographique et ripisylves,
zones humides, pelouses sèches… Le Département dans ce domaine est déjà un
acteur important notamment grâce à sa politique des Espaces naturels sensibles.
Agir sur la nature dite « banale » : par sa proximité, celle la plus directement
accessible au citoyen. Elle abrite notamment une biodiversité d’interstices (bord de
parcelles agricoles, bord de routes, délaissés, friches, continuités naturelles en milieu
périurbains…). Le Département, en tant qu’aménageur, financeur et exploitant
d’infrastructures, agit quotidiennement sur cette forme de biodiversi de proximité.
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A l’inverse, ne pas s’investir sur les espaces urbains et artificialisés (tissu urbain
dense, site de production industriel, parcelles agricoles intensive…). Si la biodiversité
n’en est pas absente, elle y est fortement contrainte, et comparativement plus pauvre.
De par ses compétences, le Département n’a pas vocation à s’investir pour une
biodiversité de type « intra-urbaine » ou sur le cœur des espaces de production.
Si le département est déterminé sur les objectifs à poursuivre, il promeut une
approche pragmatique quant aux moyens. Il est persuadé que les actions qui durent sont
celles portées par ceux qui sont confrontés aux enjeux sur le terrain. Expliquer, convaincre,
susciter l’adhésion, sont donc les fondements de la stratégie départementale.
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La biodiversité remarquable
(sites exceptionnels) constitue le
patrimoine naturel de l’Isère : il doit être
au minimum maintenu dans son état de
fonctionnement écologique actuel. Le
Département s’y emploie activement au
travers de sa politique ENS. La création
de corridors écologiques structurants,
permettant de relier les principaux
« réservoirs » de biodiversité,
participent de cette logique.
A l’intérieur des espaces
urbanisés ou dédiés à la
production industrielle, la
biodiversité est fortement contrainte :
elle est d’un niveau relativement
faible comparativement aux autres
espaces. Le Département possède
peu de compétences pour agir
directement sur ce tissu.
En revanche, sur les franges de
ces espaces son action peut être
importante sur la biodiversité
ordinaire, qu’il agisse
directement et au quotidien
(bord de routes, espaces verts
départementaux, délaissés…) ou
indirectement, par des politiques
incitatives (bords de parcelles
agricoles, espaces périurbains…). Les
enjeux sont autant biologiques (ex :
maintien de continuités écologiques…)
que sociaux et éducatifs (ex :
sensibiliser à l’abandon des
phytosanitaires)
Photo : Jungers
Photo : Gilles Leblais
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