
DIGESTIF – Physiologie de la flore intestinale 
Techniques culture-dépendantes : elle dépendent de l'atmosphère (aérobies et anaérobies), et elles combinent :
•Une identification traditionnelle enzymatique où on va détecter les enzymes de chaque bactérie pour 
l'identifier
•Une identification de nouvelle génération beaucoup plus rapide et précise qui est la spectrométrie de 
masse où on met une de ces colonies sur une plaque en métal, un laser explose la colonie, et on identifie 
la bactérie selon son rapport masse sur charge (m/z).
A l'opposé on a le séquençage moléculaire : indépendant de la culture. Une séquence d'ADN bactérien 
correspond à un phylotype (et non un espèce) c'est-à-dire une espèce bactérienne qui n'a pas été cultivée. Avec 
cette technique, on ne pourra pas savoir si la bactérie est résistante aux antibiotiques ou pas, quelles enzymes 
elle possède, on va juste détecter l'ADN. On va avoir beaucoup plus de phylotypes dans le microbiote d'un 
individu que d'espèces (puisque toutes les bactéries ne sont pas cultivées). Les techniques moléculaires sont 
indépendantes de la culture : PCR à large échelle (pyroséquençage). 
Phyla ou embranchements bactériens :
•Bacteroidetes, avec Bacteroidetes fragilis
•Firmicutes, avec Staphylococcus, Clostridium, et Lactobacillus
•Actinobacteria, avec Bifidobacterium (avec lactobacillus, ce sont les deux genres présents et utilisés 
dans les probiotiques, qui sont par exemple retrouvés dans Activia et Actimel)
•Proteobacteria (<10%) avec Escherichia coli et Klebsiella pneumoniae (ce phylum est certes 
minoritaire en quantité, mais est très important en pathologie, car il contient beaucoup d'espèces 
pathogènes, souvent GRAM -) 
Dans le tube digestif, ces 4 phylum représentent 90% du microbiote !!!
Richesse = nombre de phylotypes ou d'espèces différentes. Pour l'ensemble des humains il y a plus de 15000 
phylotypes et plus de 500 espèces cultivées différentes. 
Ce qu'il faut retenir : pour un seul individu il y a plus de 400 phylotypes différents et plus de 250 espèces 
cultivées différentes ! La flore autochtone est stable au cours du temps pour un individu donné, quasiment 
toute sa vie (quoiqu'il mange, un ensemble de phylotypes va rester), à l'opposé d'une flore de passage, qui 
dépend de l'alimentation.
À la naissance, le tube digestif est stérile et dépourvu de bactéries. La colonisation microbienne débute dès les 
premiers instants de vie (que ce soit par césarienne ou par accouchement eutocique) et est modifiable selon :
•allaitement (vs biberon). Des études ont montré que la flore digestive n'était pas la même chez des bébés 
allaités et chez des bébés non-allaités.
•contacts humains (mère)
•alimentation (un régime asiatique et un régime américain par exemple ne vont pas aboutir à la même 
flore digestive)
•environnement
•facteurs de l'hôte (génétique?)
L'allaitement est une véritable transplantation de flore digestive puisqu'on va retrouver les mêmes bactéries 
dans le lait de la mère et dans le tube digestif du bébé ! A retenir : le lait maternel n'est pas stérile !
Le lait maternel est composé d'une flore bactérienne abondante et très diverse et notamment de Lactobacillus et 
Bifidobacterium. C'est vers l'âge de 2 ans que le microbiote devient stable sur le plan structurel et fonctionnel. 
Les premiers laits artificiels commercialisés étaient stériles, mais les bébés qui en consommaient grossissaient 
moins. Maintenant on peut observer sur les laits en poudre la mention « ferments lactiques » : ce sont des 
bactéries (Lactobacillus et Bifidobacterium), et quand celles-ci sont rajoutées au lait de base, les nouveaux-nés 
regagnaient pratiquement le poids normal d'un bébé allaité.
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