à l'aide de table
d'inverses pour les divisions. Ce système de
numération
sera le seul système performant disponible dans
l'antiquité.
Son utilisation perdurera jusqu'au Moyen Age; hors de son pays d'origine
il
sera utilisé par les astronomes grecs puis arabes (en Espagne
partiellement
reconquise sur les arabes : les tables alphonsines -1252- sont
probablement
les dernières éphémérides utilisant la numération
en base 60; c'est une
commande de Alphonse X dit le Savant ou le Sage, roi de Castille et du Léon).
L'usage
du système sexagésimal ne restera pas cantonné aux calculs
de
salaires, de gains, de pertes, et de rendements de l'époque
sumérienne; une mathématique numérique assez élaborée
se
développera en Mésopotamie dès l'époque
du royaume d'Hammourabi
soit à partir du 18
e
sc. et jusqu'aux années 1500 avant J.-C.
On y trouve une table de chiffres qui traduisent la relation existant
entre
le carré des cotés d'un triangle rectangle (cf.
théorème de Pythagore), une
approximation du nombre
, des procédés d'extraction de
racines carrées et
bicarrées ....
Ensuite nous n'avons
plus de documents. On la retrouvera presqu'un
millénaire
plus tard dans les textes d'astronomie mathématique "sans
qu'elle ait perdu une
plume", bien au contraire mais nous ne savons
rien sur les circonstances de son retour en force.
L'Astronomie en tant que telle s'est donc développée
assez tard
(du 4
e
sc. av. J.-C. au début de notre ère) au cours de la
longue histoire
de la civilisation babylonienne. L'étude des cieux
par contre,
intimement liée à
la pratique de la religion, est certainement aussi
ancienne que
cette dernière mais les premiers textes (
index
)
4
dont
nous disposons datent seulement de la
période babylonienne ancienne
soit entre le 18
e
et le 15
e
sc. av. J.-C. Les
documents dont le contenu
relève partiellement de l'astronomie restent assez rares jusqu'à la
fin
du 2
e
millénaire
(1000 av. J.-C.); leur nombre croit vers le 7
e
sc. Vers
cette époque un
texte "somme" fournit une vision d'ensemble des
connaissances
en astronomie; les différentes versions de ce même
texte
peuvent être des copies de textes plus anciens -ce qui était une
pratique courante- et on peut fixer aux années -1000
l'époque du
début de connaissances structurées
en astronomie : elles incluent déjà
quelques règles de calcul.
Les textes d'astronomie qui ont été juqu'à présent étudiés
proviennent
essentiellement de deux villes : Babylone et Uruk plus au
sud; les
tablettes sont parfois signées mais il n'est pas
toujours facile
d'identifier leur auteur;
on pense que pour l'essentiel, c'est dans le
milieu religieux que ces textes ont vu le jour.
Le
calendrier, première manifestation d'une gestion du temps, sera
aussi le fait des
religieux; ceux-ci ont à l'époque sumérienne un
pouvoir administratif
important de gestion des possessions collectives
au sein des cités-états; on constate la constitution de calendriers
vers
3200 peu après les débuts de l'écriture (vers 3300
av. J.-C.) ; ces
4
Texte sur la découpe en 3 veilles égales de
la nuit et en 3 veilles égales du jour
selon les saisons -mesurée en poids d'eau- (cf. mesure de temps partie V).
Texte donnant pendant les dix années du règne d'Ammizadouga (
1580. av.
J.
-
C.) les moments d'apparition et de disparition de la
planète Venus -on constate
qu'elle est reconnue
comme unique aussi bien quand elle est visible le matin
("étoile" du Berger) que quand elle est visible le soir-.