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Une grande
hétérogénéité
morphologique
Méthodes morphologiques d’étude des virus
1- Ombrage métallique (1949)
On dépose sur la grille d'observation un film de carbone puis une goutte de la suspension virale à examiner.
On laisse sécher.
Dans une enceinte on place le spécimen près d'un fil métallique (or , platine). On fait le vide et on chauffe le
fil à l'incandescence : le métal qui s'évapore est projeté en pluie fine sous un certain angle. Les parties
saillantes accumulent le métal et dévient intensément les électrons : les régions correspondantes de l'écran
seront donc sombres. Les régions, que le relief des particules abrite de la vapeur métallique, apparaîtront très
claires.
La technique d'ombrage apporte des renseignements sur les formes et les dimensions des virus (si l'angle
d'ombrage est connu : la longueur de l'ombre permet de calculer l'épaisseur de la particule). Mais elle ne
donne aucune information sur leur structure interne.
2- Coloration négative (1959)
On ajoute à la suspension virale une solution d'un sel de métal lourd opaque aux électrons (le phospho-
tungstate de sodium ou l'acétate d'uranyle, qui se fixent aux acides nucléiques et à certaines protéines). On
laisse sécher.
La solution qui s'est déposée dans les anfractuosités du virus s'évapore. Le sel métallique forme une croûte
solide et homogène qui épouse très exactement les irrégularités de la surface des particules virales, ce qui
permet de distinguer de nombreux détails très fins.
Les zones non "colorées" sont traversées aisément par les électrons et apparaissent en clair sur fond sombre
(d'où le nom de coloration "négative").