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nes accèderont plus tard à la noblesse :
Guigues Rossi, Amédée Bartholomé,
Pierre et Henri
de
Choudieu. La meil-
Jeure façon
pour
une famille
au
XVe s.
d'améliorer
sa
situation était souvent
d'avoir un prêtre parmi ses membres,
prêtre qui serait en rapport avec les châ-
teaux, comme leurs frères, devenus
notaires, parviendraient à devenir offi-
ciers des châteaux et obtenir quelquefois
des contrats d'arrière fief. En
1481
la
paroisse compte 70 feux et le prieur,
Louis
du
Clos, fait élever dans l'église
de Chindrieux une chapelle consacrée à
Saint André, qui sera encore annexée au
fief de la sacristie en 1516. A cette date,
l'église possède également une chapelle
de construction récente dédiée à Saint
Sébastien, appartenant aux seigneurs de
Chautagne, et une autre, sous le vocable
de Saint Antoine et Saint Blaise, qui a
pour patrons des parents
du
recteur,
Robert Terrier de Champfleury et
Ludovicus et Petrimandus Joguoz.
La
quatrième, consacrée à Saint Côme et
Saint Damien, saints très en vogue
au
début du XVIe s. car
il
s étaient l
es
patrons des Médicis, et que le
Pape
Léon X appartenait à cette famille, est
aux frères Alexandre et Jean du Clos.
Dès
1581
cette chapelle avait cessé
d'exister, remplacée
par
celle de Saint
Maurice apparte
nant
aux seigneurs de
Saint Maurice, les
du
Four de Valérieu,
successeurs des
du
Clos.
Le
23
novembre 1605 le futur Saint
François de Sales visite le prieuré rural
de Nostre Dame et Saint Laurent, tou-
jours dépendant de Nantua, le couvert
du prieuré
et
le plancher des chambres
demandent des réparations, ainsi que le
couvert de la nef, ses murs et ceux
du
clocher.
Il
y a 4 chapelles intérieures :
Saint André, unie
au
maitre autel, Saint
Maurice, Saint Antoine, et Saint Sébas-
tien, de la présentation
du
marquis
d'Aix,
c'e
st-à-dire des Seyssel. On
admet 5 personnes à la
to
nsure et 7 aux
ordres mineurs. En 1607,
par
contre, la
visite porte surtout sur la conduite scan-
daleuse des moines : le prieur est accusé
d'entretenir chez lui une chambrière et
de
"vaque
r plus à la chasse
qu'au
ser-
vice
divin",
d'avoir chez lui des chiens,
des oiseaux, de fort rarement célébrer la
messe et de ne pas faire les aumônes
qu'il devrait.
Quant
au sacristain,
il
ne
célèbre aucune messe mais aurait des
enfants naturels et débaucherait les filles
de la paroisse ...
Les désordres
se
poursuivent à
un
plus
haut
niveau, et, en 1630, le prieuré
est cédé, dans des conditions irrégulières
aux Bénédictins de Talloires. Talloires,
dépendant de l'abbaye de Savigny, était
1
'un
des monastères où les moines
étaient le plus corrompus. Saint Fran-
çois de Sales voulut tenter
sa
réforme
avec le consentement
du
duc de Savoie
et
de
l'abbé
de Savigny. Les religieux
réformés de Talloires furent alors sous-
traits à Savigny et autorisés à former
une nouvelle congrégation : les
"béné-
dictins allobroges de 1 'Observance"
(Bref du pape Urbain VIII en 1624), à
condition de réunir 5 communautés en
Savoie.
Or
Chindrieux,
dont
le prieur
commendataire était désigné
par
la
Cour
de Savoie, était 1
'un
des plus
riches prieurés bénédictins de la région.
L'abbé
Louis de Gerbaix prenait l'habit
bénédictin à Talloires. En 1650, la
régente Christine
de
France fit nommer
comme prieur commendataire le célèbre
François Bertrand de La Pérouse, doc-
teur en Sorbonne, Doyen de la Sainte
chapelle de Chambéry,
l'un
des plus élo-
quents prédicateurs de son siècle.
Les visites pastorales de 1666 et 1679
sont interessantes : elles signalent 1 'exis-
tence des trois chapelles précédentes,
Saint Sébastien, Saint Antoine et Saint
André, et
d'une
quatrième consacrée à
Sainte Anne, créée
par
les seigneurs de
la
Tour.
L'évêque adresse une injonc-
tion
au
curé
pour
qu'il fasse régulière-
ment le cathéchisme aux enfants, mais
aussi, conformément aux instructions
synodales de Madame Royale (Jeanne
Baptiste de Savoie Nemours, alors
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