CONFERENCE DE PRESSE La filière papier carton en mouvement : Bilan et perspectives DOSSIER DE PRESSE Jeudi 5 mars 2015 Centre de conférence EDOUARD VII 23, square Edouard VII 75009 PARIS CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse ESTIMATION RÉGIONALE DU NOMBRE D’ÉTABLISSEMENTS ET D’EFFECTIFS 1 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse DES FACTEURS EXOGENES FAVORABLES, MAIS DONT LES EFFETS SONT POUR L’HEURE TRES LIMITES Les instituts de conjoncture relèvent à juste titre que l’économie mondiale a bénéficié en 2014 d’un « alignement favorable de planètes », grâce à l’action combinée d’une diminution du coût de l’énergie, d’une stabilité du coût de matières premières, d’un affaiblissement de l’euro et de taux d’intérêt historiquement faibles. Ces différents leviers ont assurément eu un effet positif sur l’économie, mais leur impact direct sur nos industries doit être relativisé. Sur les marchés de l’énergie, l’événement marquant de l’année 2014 a été le plongeon du prix du baril de pétrole, qui a été divisé par deux entre l’été 2014 et le début de l’année 2015. Cette évolution majeure, qui n’avait pas été anticipée, a provoqué une baisse des coûts d’approvisionnement en énergie des industriels. L’impact direct de cette baisse a porté sur la réduction du coût du gazole, car peu d’entreprises de l’intersecteur papier carton utilisent du fioul. Néanmoins, les sites dont les contrats d’approvisionnement en gaz sont en partie indexés sur les produits pétroliers ont bénéficié d’une réduction de leur facture énergétique. Sur les marchés de gros du gaz naturel, les prix spots de 2014, influencés par des températures supérieures à la moyenne, sont en retrait de 20% par rapport à 2013. Pour les plus gros sites, dont les contrats sont indexés sur ces prix, cela a représenté une économie substantielle. Sur les marchés de l’électricité, les prix sont restés stables, dans un marché fortement influencé par le mécanisme de l’Accès Régulé à l’Electricité Nucléaire Historique (ARENH), dont le prix est fixé à 42 €/MWh depuis 2012. Dans ce domaine, l’écart de compétitivité entre la France et ses partenaires européens, en particulier l’Allemagne, s’est détérioré. En ce qui concerne le coût des matières premières, 2014 a été marquée par une assez grande stabilité des cours des papiers récupérés, mais par une hausse significative du coût du bois, et des tensions d’approvisionnement marquées de cette matière première au cours du premier semestre. Le prix de la pâte à papier a été pour sa part globalement stable en devise américaine, mais assez fortement haussier lorsque les cours sont libellés en euros. Un autre élément marquant de l’année écoulée a été la dépréciation de l’Euro par rapport au dollar. Même si cette dépréciation a un effet favorable sur l’économie française dans son ensemble son impact est très variable sur les entreprises de l’intersecteur papier carton selon qu’elles sont plus ou moins exposées sur leurs achats en zone USD. Ainsi, les entreprises acheteuses de pâte marchande en zone USD subissent plutôt un effet négatif, tandis que celles ayant une part de leurs ventes importante en zone dollar tirent profit de cette évolution de parité. Enfin, la faiblesse des taux d’intérêt a eu un effet positif sur l’économie, mais un impact réduit sur la décision des entreprises de l’intersecteur papier carton d’engager de nouveaux investissements, surtout pour les secteurs qui sont surcapacitaires. 3 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse UN VIRAGE ECONOMIQUE DE LA POLITIQUE GOUVERNEMENTALE DONT IL FAUT LOUER LES INTENTIONS, MAIS QUI N’A PAS ENCORE PRODUIT D’EFFET SENSIBLE Depuis janvier 2014, le Chef de l’Etat et le Premier Ministre affirment avec constance leur souhait de renouer avec une politique de l’offre. Un des points d’orgue de cette nouvelle ligne de la politique économique a été le discours de Manuel Valls lors de l’Université du MEDEF, qui reste évidemment dans nos esprits. Nous nous réjouissons de cette nouvelle ligne, et saluons les différentes mesures économiques qui ont été adoptées, que ce soit le CICE ou le Pacte de responsabilité. Il convient cependant de préciser que ces mesures ont eu un effet très limité en 2014. Le CICE s’est élevé en 2014 à 4% de la rémunération brute versée au titre de 2013, plafonnée à 2,5 SMIC. Dans la mesure où ce taux s’applique au salaire brut, et non à la masse salariale, et en raison de l’effet de plafonnement à 2,5 SMIC, ce qui exclut une part non négligeable des salaires dans l’industrie, le bénéfice réelle du dispositif est limité à 2% de la masse salariale. Pour les entreprises industrielles, comme celles produisant des papiers et cartons, où le poids de la main d’œuvre dans la structure des coûts est relativement faible, car de l’ordre de 15% du coût de revient, le bénéfice du CICE se limite donc à 0,3% de baisse du coût de revient total. La réduction des cotisations sociales, la suppression de la C3S et la baisse de l’IS introduites dans le Pacte de Responsabilité vont également dans le bon sens. Toutefois, et sans entrer dans le détail, l’impact de ces mesures doit également être fortement nuancé. La réduction des cotisations sociales est limitée par des dispositifs de plafonnement en fonction des niveaux de salaires, de sorte que cette mesure ne bénéficie que peu aux activités industrielles, dont les niveaux de salaires sont supérieurs à ce qui se pratique dans beaucoup de secteurs de l’économie. Outre cet effet, rappelons qu’il faudra attendre plusieurs années avant que ces différentes mesures ne fassent pleinement sentir leurs effets. Plus fondamentalement encore, les outils économiques visant à renforcer la politique de l’offre sont mis en place après un choc fiscal survenu à partir de 2011. En d’autres termes, le CICE et le Pacte ne permettront que de revenir, à partir de fin 2015, à la situation de 2011. Signalons également que la Loi Macron aura certainement un effet favorable sur l’économie, mais que quasiment aucune des dispositions de ce texte de loi ne cible l’industrie, alors même que c’est cette composante de l’économie nationale qui est la plus sensible à la concurrence internationale. EN DEPIT D’AVANCEES DANS LE DOMAINE DE L’ENERGIE, DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES IMPACTENT NEGATIVEMENT LA COMPETITIVITE DES ENTREPRISES DE NOS SECTEURS Au sein du cadre général rappelé ci-dessus, nous déplorons une poursuite de l’augmentation de la fiscalité frappant les facteurs de production. Ainsi, les taux des taxes et redevances frappant les déchets et les émissions polluantes ne cessent de croître. A titre d’illustration, les taxes applicables aux déchets industriels non dangereux mis en décharge vont augmenter de 33%, ce qui représente pour l’industrie papetière environ 1 200 000 €. Dans le même temps, la taxe applicable aux installations classées (ICPE), qui avait fait l'objet d'une tentative de suppression à l'automne par le Gouvernement, a finalement été maintenue et même augmentée. Enfin, l’introduction de la redevance pour substances dangereuses dans l’eau représente un surcoût d’environ 300 000 € pour l’industrie papetière. 4 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse Concernant le soutien de la compétitivité hors coût, nous sommes très attentifs aux décisions qui seront prises par les pouvoirs publics au sujet des soutiens financiers que l’Etat apporte aux Centres Techniques Industriels. Pour mémoire, afin de soutenir l’innovation dans notre pays, le ministère en charge de l’industrie accorde des moyens financiers à plusieurs de ces centres en France. Ces fonds, qui sont destinés à favoriser la recherche collective sur des sujets qu’une entreprise seule n’aurait pas la capacité de financer, permettent aux innovations de passer du laboratoire au pilote industriel. A ce titre, ils sont indispensables pour accroître la capacité des deux centres techniques liés à nos industries que sont le FCBA et le CTP. Dans ce contexte de volonté publique affichée en faveur de la défense de la compétitivité de notre industrie, il nous semblerait paradoxale que ces soutiens publiques soient fortement amputés, où même disparaissent. Sur le plan des avancés législatives, nous nous félicitons du souhait des pouvoirs publics de mettre en place des dispositions destinées à protéger les industriels intensifs en énergie. Le projet de loi sur la transition énergétique acte ainsi le principe d’une réduction des tarifs d’acheminement d’électricité et de gaz pour certaines catégories d’entreprise. Le projet de loi pour la croissance et l’activité, pour sa part, vise à de faire bénéficier aux industriels de l’énergie d’origine hydraulique. L’INITIATIVE PRISE PAR LE DEPUTE BARDY EST TRES POSITIVE, ET DEVRAIT, NOUS L’ESPERONS, DEBOUCHER EN 2015 SUR DES MESURES NOTABLES Le rapport du député Bardy, rendu public au deuxième semestre 2014, a été très positivement accueilli par les fédérations professionnelles membres de l’intersecteur papier carton. Ce rapport comporte en effet un ensemble de préconisations qui devraient permettre d’améliorer la compétitivité de l’approvisionnement des papiers à recycler, tout en améliorant l’efficacité des schémas de collecte et de tri et en gardant « sous-contrôle » les montants des éco-contributions acquittées par les metteurs en marché des papiers graphiques ou des emballages en papier-carton. Notre objectif est dans ce contexte de pouvoir donner au nouveau chargé de mission filière, M. Redding, les éléments permettant de mettre concrètement en œuvre les propositions les plus intéressantes du rapport Bardy. Ces travaux permettront de renforcer encore la contribution de l’intersecteur au sein de l’économie circulaire, et en cela de répondre aux attentes tant des pouvoirs publics français, que de la Commission européenne, qui dévoilera courant 2015 de nouvelles orientations dans ce domaine. 5 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse BILAN ET PERSPECTIVES DE L’ACTIVITÉ PRODUCTION PÂTES, PAPIERS, CARTONS 7 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse UNE CONSOMMATION STATIONNAIRE AU GLOBAL, MAIS VARIABLE SELON LES TYPES DE PRODUITS Après deux années de recul du PIB, la croissance a repris dans la zone Euro en 2014 (+0,8%). Cette reprise modérée est principalement due à la dépréciation de l’euro et à la forte baisse du prix du pétrole. En moyenne annuelle, le taux de croissance du PIB en France devrait être de + 0,4% en 2014, tout comme en 2013. Les dépenses de consommation des ménages français continuent à soutenir l’économie en 2014 (+0,3% après +0,3% en 2013) notamment grâce au dynamisme de la consommation des produits alimentaires et des dépenses en biens d’équipement du logement. Dans le même temps, l’investissement se replie à nouveau en 2014 (- 1,6%) dû notamment à la diminution de l’investissement en construction. Cette amélioration du contexte économique s’est traduite par un maintien de la consommation apparente de papiers et cartons, qui s’est élevée en France à 8,9 millions de tonnes sur l’année 2014 (+ 0,0%). Cette stabilité intervient après un recul de la consommation des papiers et cartons de 3,1% en 2013 et de 5% en 2012. Les différentes sortes de papiers et cartons sont affectées à des degrés divers par cette évolution de la consommation. Pour les papiers à usages graphiques, la consommation apparente augmente de 1% après un recul significatif en 2013 (- 5,5%) mais elle reste en dessous du niveau de 2012. Quant aux papiers et cartons d’emballages, la consommation apparente diminue par rapport à 2013 (-1%). En ce qui concerne les papiers d’hygiène, la consommation apparente est en très légère croissance (+ 0,6%). UNE ACCELERATION DE LA PRODUCTION Avec presque 8,2 Mt, le volume de papiers et cartons produit en 2014 enregistre une hausse de 1,9% par rapport à 2013, année au cours de laquelle la production avait légèrement diminué de 0,7%. Au-delà de ce constat général, des situations contrastées peuvent être notées selon les sortes de papiers et cartons. Les papiers à usages graphiques sont, comme en 2013, les seuls dont la production s’est contractée en 2014, avec un recul de 7,5%. Ces sortes de papiers sont également celles qui ont été les plus affectées par les fermetures de sites. Soutenue par une bonne utilisation de l’outil de production et par le redémarrage de deux usines en fin d’année 2013, la production des papiers et cartons d’emballage affiche une forte progression en 2014 (+ 8,8%). La production de papiers d’hygiène s’inscrit sur la même tendance haussière avec une augmentation du volume de + 2,0 % par rapport à 2013. Au niveau européen, la production globale de papiers et cartons avait légèrement diminué en 2014 (- 0,2%). L’augmentation de la production en France n’a pas été suivie par l’ensemble de ses voisins de l’Europe de l’Ouest mais cette tendance était néanmoins visible en Allemagne (+ 0,6%) et en Belgique (+ 3,2%). Sous l’impulsion de la demande croissante, la consommation des papiers et cartons à recycler s’établit à plus de 5,4 Mt en 2014, ce qui correspond à une hausse de + 4,9% par rapport à l’année précédente. 9 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse En ce qui concerne la pâte à papier, le volume produit continue à diminuer en 2014 (- 2,6%) et avoisine les 1,65 Mt. Cette situation résulte essentiellement de la fermeture d’un site de production. LEGERE AMELIORATION DE LA BALANCE COMMERCIALE En 2014, dans un contexte de renforcement de la production interne, les importations ont continué à diminuer (- 2,8% après - 5,6% en 2013) pour atteindre 5,1 Mt. La structure des importations ne connaît pas de changement significatif. La part des importations françaises de papiers et cartons en provenance des membres de l’UE s’établit à environ 95%. Elle est comparable à celle des années antérieures. Le poids relatif des différents pays européens exportant vers la France n’a pas subi de modification importante puisque les trois principaux partenaires en 2014 restent l’Allemagne (22%), l’Italie (11%) et l’Espagne (10%). Les exportations françaises de papiers et cartons restent stables sur l’année 2014 (+ 0,2%), après un recul de 1,9% en 2013. Cela est dû au renforcement de la demande européenne, dans un environnement économique plus favorable. Dans ce contexte, la part de l’UE dans le total des exportations françaises se renforce en 2014 atteignant 84%. L’Allemagne reste le principal partenaire (26%), suivie par l’Espagne (15%) et l’Italie (11%). En 2014, la balance commerciale française reste déficitaire, avoisinant 0,7 Mt. Toutefois, elle s’améliore nettement, puisque le déficit diminue de 18% par rapport à 2013. EVOLUTION DIFFERENCIEE DE L’INDICE MOYEN DES PRIX DES PAPIERS ET CARTONS L’indice de prix de production pour le marché français des papiers et cartons, déterminé par l’INSEE (indice base 100 en 2010), avait atteint un point haut en septembre 2011 à 109,3, puis il s’était ensuite érodé, passant à 103,6 en février 2012. Durant 2012 et 2013, l’indice de prix s’était stabilisé mais début 2014 il avait commencé à glisser pour atteindre 101,2 en juillet 2014, soit le point le plus bas de l’année. En août, l’indice de prix est reparti à la hausse atteignant en fin d’année des niveaux comparables à ceux du début 2014 (103,2). En moyenne, l’indice de prix des papiers et cartons en 2014 est néanmoins légèrement inférieur à celui de 2013 (- 0,6%). Indice base 100 en 2010 10 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse EVOLUTION CONTRASTEE DES COUTS DES MATIERES PREMIERES En ce qui concerne le coût des matières premières, l’année 2014 a été marquée par une hausse significative du coût du bois, rompant ainsi une quasi-stagnation observée depuis quelques années. Des tensions d’approvisionnement se sont également fait sentir surtout au cours du premier semestre 2014. Source : AGRESTE Prix de vente moyen bord de route Le plus important changement sur le marché de la pâte en fin d’année 2014 a été probablement l’affaiblissement rapide de l’euro par rapport au dollar. Le prix de la pâte de fibres longues (NBSK), dans la mesure où il est déterminé par la confrontation d’une offre et d’une demande mondiale, est resté assez stable en USD durant l’année 2014. Néanmoins, en fin 2014 et début 2015 a été observée une légère inflexion des prix en USD. Ce n’est pas le cas lorsque le prix de la pâte NBSK est exprimé en euros où l’on note un mouvement haussier depuis mi 2014 pour atteindre 785 euros en janvier 2015. 11 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse Les cours de la pâte de fibres courtes (exprimés en USD) ont continué leur érosion durant les trois premiers trimestres 2014 en raison de la mise en production de nouvelles lignes, principalement en Amérique Latine. Cette érosion a été légèrement gommée en fin d’année 2014 sous l’impulsion des livraisons plus soutenues en novembre. En euros, cette hausse des prix après l’été a été beaucoup plus marquée, du fait des changements dans la parité Euro/Dollar. Ainsi, sur les 12 derniers mois, les prix en dollar avaient baissé de 24 USD/tonne tandis qu’en euro, le cours avait augmenté d’environ 100 EUR/tonne. Les variations de parité Euro/Dollar modifient bien évidemment le prix de la pâte achetée et vendue par les entreprises françaises. Source : RISI Sur le marché des papiers et cartons à recycler (PCR), les prix sont restés relativement stables durant l’année 2014, avec un léger rebond en début 2015. En moyenne, pour l’année 2014, les prix sont, selon les sortes de PCR, stables ou légèrement inférieures à celle de 2013 (surtout pour les sortes ordinaires). E 12 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse BILAN ET PERSPECTIVES DE L’ACTIVITÉ GRAPHIQUE 13 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse EVOLUTION DE L’ACTIVITE DES FABRICANTS DE PAPIERS GRAPHIQUES Synthèse La consommation des papiers graphiques est structurellement décroissante en Europe. Cette réduction de consommation affecte principalement les papiers de presse (journal, magazine…). Les marchés des papiers bureautiques (non couchés sans bois) sont en revanche plus résilients, car moins affectés par la baisse de la lecture et l’impact des outils informatiques (tablettes, liseuses,….). Dans ce contexte, l’industrie papetière n'est pas passive, et a pris en main sa restructuration, ceci afin de s'adapter de façon accélérée à l'évolution de la demande tout en poursuivant ses efforts de diversification et d’innovation. Parallèlement à ces réductions de capacité, destinées à retrouver un meilleur équilibre entre l’offre et la demande, on observe un mécanisme de restriction de certains marchés extra-communautaires par augmentation des droits de douanes. Papiers d’impression-écriture sans bois La consommation européenne (Ouest + Est) de papiers couchés sans bois a enregistré un nouveau recul en 2014 (-2,4%) mais moins marqué qu’en 2013 (-7%). La production européenne était elle aussi en baisse par rapport à 2013 (environ -1,3%). La même tendance a été enregistrée en France sauf pour la production qui a été plus soutenue en 2014 (+1,8%) du fait d’un meilleur taux d’utilisation des capacités. La demande européenne, un peu meilleure qu’en 2013, s’est traduite par un accroissement du volume des exportations françaises (+4,6%). La consommation européenne (Ouest + Est) de papiers non couchés sans bois augmente légèrement en 2014 (+1,1%). Il est d’ailleurs le seul segment, parmi tous les papiers graphiques, pour lequel la demande européenne avait augmenté en 2014. La production européenne est elle aussi attendue en hausse (environ +1,2%). En France, ce segment a été marqué par l’arrêt d’un site de production début 2014, situation contrebalancée par le redémarrage d’une usine mi-2013, ce qui a contribué à une hausse de la production de +3,6%. Du fait de la réorientation des acteurs français sur le marché interne, les importations sont en recul (-5,8%) en 2014 et, en parallèle, les exportations françaises de papiers non couchés sans bois ont légèrement diminué en 2014 (-1.4%). Dans ce contexte, les prix des papiers d’impression-écriture sans bois ont continué à glisser en 2014 ou se sont stabilisés mais à des niveaux inférieurs à 2013. Autres papiers à usages graphiques Ce segment regroupe le papier journal, les papiers couchés avec bois et les papiers non couchés avec bois. La consommation européenne (Ouest + Est) des autres papiers à usages graphiques a reculé de 4,9% en 2014. La demande européenne de papier journal, toujours impactée par les difficultés de la presse éditoriale et le développement de la presse en ligne, a été la plus touchée en 2014 (-6,3% par rapport à 2013). 15 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse La concurrence avec les nouvelles technologies, n’explique pas, seule, la baisse de la consommation. D’autres causes, telle que la réduction du nombre de lecteurs (quel que soit le support), sont également à mettre en avant. Le réajustement des capacités européennes s’est poursuivi en 2014. Une des conséquences a été la diminution de la production européenne des autres papiers à usages graphiques de plus de 5%. En France, suite à la baisse de la consommation et à l’arrêt d’un site de production en début d’année, la production des autres papiers à usages graphiques s’est repliée de 20,8% en 2014. Afin de pallier à la diminution de l’outil de production français, les importations ont légèrement augmenté en 2014 (+1%). La réduction de l’offre française des autres papiers à usages graphiques a également affecté les exportations, qui baissent en 2014 de 17%. Dans ce contexte, l’année 2014 a été marquée par un recul généralisé des prix des autres papiers à usages graphiques. Une augmentation des barrières tarifaires et des enquêtes sur des pratiques supposées de dumping La réduction tendancielle de la consommation de papiers graphiques et l’érosion des prix qui l’accompagne ont conduit plusieurs pays à mettre en place des barrières tarifaires destinées à protéger leur marché intérieur. C’est le cas par exemple de la Russie, dont les droits de douane applicables aux papiers couchés avec bois (et au carton plat) sont passés de 5% à 15%, en violation des accords OMC. D’autres pays, comme la Turquie, ont entamé des enquêtes destinées à établir si leurs fabricants étrangers de papiers non couchés sans bois ont des prix de vente inférieurs à leurs prix de production, ceci afin de prendre des mesures de rétorsions éventuelles. Notons que ces entraves au commerce international ont des conséquences sur le marché européen dans son ensemble. En effet, dès lors qu’un fabricant européen ne peut plus que difficilement accéder à tel ou tel marché extra-communautaire, l’inadéquation entre l’offre et la demande ne peut aller que croissante. 16 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse BILAN ET PERSPECTIVES DE L’ACTIVITÉ IMPRIMERIE 17 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse Le secteur des Industries graphiques au sens des nomenclatures INSEE se caractérise par une forte proportion de TPE qui représentent plus de 70% du tissu graphique. Ce secteur est en phase de transition culturelle, générationnelle et technologique. L’activité de production de l’offre nationale qui a atteint son pic en 2000 s’érode depuis 2008. La perte de substance est supérieure à celle enregistrée sur la période antérieure mais semble s’être stabilisée en 2014. Cette culture territoriale et ce cadrage sont une force mais aussi un handicap qui se traduit par une absence de culture à l’international. Cette atomisation doit faire face, en revanche, à une concentration de la demande en érosion constante en valeur et en volume, notamment sur les marchés phare que sont ceux du livre, de la presse magazine et de la communication dont une partie de ce dernier domaine est touchée par la dématérialisation. La banalisation des techniques d’achat avec la recherche constante d’une logique non fondée sur le coût global de la prestation et l’efficacité du message imprimé aboutit à une redistribution des cartes entre la massification d’une part, et le fléchage sur des approches prémium innovantes. Cela conduit à l’émergence d’écosystèmes d’innovation partagée portés par des réseaux d’entreprises qui développent un nouveau marketing de l’offre transversale à l’heure du cross-média publishing. TISSU GRAPHIQUE Nombre d'établissements Variation Variation 2013/2007 2013/2012 en % en % 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 TOTAL 5 384 5 100 4 874 4 619 4 377 4 234 4 024 -25,3% -5,0% dont Imprimerie 4 698 4 446 4 237 4 006 3 789 3 652 3 474 -26,1% -4,9% Effectifs salariés Variation Variation 2013/2007 2013/2012 en % en % 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 TOTAL 74 798 69 338 63 176 58 769 55 194 53 722 49 826 -33,4% -7,3% dont Imprimerie 67 918 63 076 56 849 53 118 49 745 48 173 44 555 -34,4% -7,5% 19 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse Les ruptures sociétales sur les nouveaux modes de consommation de l'information, de lecture par les agents économiques et d'organisation des entreprises ainsi que les ruptures technologiques ont bouleversé tous les segments de la chaîne graphique. Le secteur de l'imprimerie n'échappe pas à la règle d'autant qu'il n'a pas encore accompli pleinement sa restructuration interne. Il reste encore trop atomisé : 70% des entreprises sont des TPE. La taille moyenne est de 15 salariés pour un chiffre d’affaires de 1,5 million €. Mais nous observons une pépinière de petites structures pleinement ouvertes sur l'ère du numérique qui peuvent préfigurer le nouveau profil du secteur. Nous sommes dans une phase de transition où les défis sont nombreux face aux divers chocs : Choc de culture - (outil/services à valeur ajoutée) Choc générationnel des dirigeants - la relève de demain Choc organisationnel - complexité des nouveaux process et des modes de production associés... Choc de compétences et des cursus de formation associés aux technologies de demain. ECHANGES COMMERCIAUX - MEDIA IMPRIME TOUS MARCHES Source : UNIIC / Douanes Absence de culture à l'international : Moins de 10% de son chiffre d'affaires direct à l'export. Performance inférieure d'au moins 5 points par rapport aux principales puissances graphiques concurrentes : Allemagne, Italie, Espagne. Des règles du jeu communautaire inégales d'un pays à un autre. Une culture de l’industrie plus forte dans certains Etats européens qu'en France Un manque de civisme des donneurs d'ordre à savoir faire équivalent. La concurrence intra-communautaire est féroce : plus de 90% des importations directes viennent de l’UE 15. De fait, la balance commerciale est structurellement déficitaire. 20 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse ECHANGES COMMERCIAUX - MEDIA IMPRIME TOUS MARCHES Hypothèses Source : UNIIC / INSEE L'activité de production de l'offre nationale a atteint son pic en 2000. Depuis, elle ne cesse de s'éroder avec une accélération depuis la crise de 2008 avec, a priori, une mise en palier en 2014. La contraction de l'offre de production supérieure à 1 million de tonnes produites sur la période récente. La perte de substance depuis 2008 est légèrement supérieure à celle enregistrée sur la période antérieure. Donc, un sensible phénomène d'accélération. La demande finale n'a pas subi la même perte : - 24% sur 14 ans. Donc un double constat : l'un positif, le média imprimé par ses valeurs intrinsèques fait preuve de résistance et trouve sa place dans les stratégies de la communication globale ; l'autre négatif, cette place est "sourcée" par le poids croissant des importations dans la demande finale en hausse de 6 points sur la période observée. 21 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse ANNEXES : DONNEES CHIFFREES SUR LES MARCHES DU LIVRE, DE LA PRESSE MAGAZINE, DE LA COMMUNICATION PUBLICITAIRE ET DU CATALOGUE La demande finale : Média imprimé Livres Hypothèses Source : UNIIC / INSEE La demande finale : Média imprimé Magazines Hypothèses Source : UNIIC / INSEE 22 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse La demande finale : Média imprimé Communications Publicitaires Hypothèses Source : UNIIC / INSEE La demande finale : Média imprimé Catalogues Hypothèses Source : UNIIC / INSEE 23 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse BILAN ET PERSPECTIVES DE L’ACTIVITÉ EMBALLAGE 25 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse L’industrie de l'emballage papier-carton regroupe les activités de production et de transformation pour trois types d’emballages : les emballages en carton ondulé, les cartonnages et les emballages souples (tels que les sacs, les étiquettes, et les papiers de pliage). Elle rassemble près de 700 entreprises et réalise un chiffre d'affaires consolidé de 8,3 milliards d'euros. Comme indiqué ci-dessus, cette industrie est leader du monde de l’emballage : avec 5 millions de tonnes d'emballages papier-carton transformés, elle représente plus d'un tiers des emballages mis sur le marché en France (en tonnage). L'industrie de l'emballage est partagée en trois pôles d’activité : les emballages en carton ondulé qui représentent près des trois quarts de la production en tonnage, et qui se composent d'emballages "logistiques" (caisses, palettes, plateaux fruits, PLV, prêt à vendre) et d'emballages commerciaux (caisses-outres, boites, plateaux, calage) 27 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse les cartonnages fabriqués principalement à partir de carton plat (ou compact) pour près de 20% de la production : Étuis, coffrets, tubes, boites composites, cavaliers, barquettes, gobelets, calage, PLV, prêt à vendre, … et les emballages souples qui recouvrent un vaste panel d'emballages : des sacs industriels aux petits sacs (type boulangerie) en passant par les sacs boutique, les complexes à base de papier, les étiquettes utilisées comme éléments d'emballages, les papiers de pliage et d'enveloppage Les emballages de transport, ou industriels constituent 80% de la production de notre industrie. Ce pourcentage élevé est dû principalement à l'allongement des circuits logistiques résultant de l'accélération des échanges de biens entre les pays et à l'évolution des modes de distribution des produits. Le solde soit 20% sont les emballages dits "ménagers", c'est-à-dire essentiellement à destination des consommateurs, Les secteurs utilisateurs des produits de la filière sont extrêmement diversifiés du fait de l’universalité d'usage de l'emballage papier-carton. Ainsi nous le retrouvons tout autant pour conditionner les liquides (brique, caisse outre) et les produits alimentaires secs que pour emballer des biens industriels lourds (moteurs, pièces automobile) et des produits technologiques sophistiqués. Retenons que le secteur de l’agro-alimentaire reste le débouché principal de notre secteur avec 55% au minimum de la production d'emballages utilisée. CELLULOSE MOULEE La production française d’emballages en cellulose moulée est en progression de 3,5% en 2014, atteignant 110 000 tonnes. Cette évolution est essentiellement due à une activité exportatrice dynamique. La perspective d’une reprise de la production industrielle agroalimentaire en France, client très majoritaire du secteur, laisse présager une bonne tenue de la production en 2015. 28 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse EMBALLAGES SOUPLES Papiers d’emballage souple Après une année 2013 où la demande dans le secteur des papiers d’emballage souple avait fortement reculé (–5,7%), l’année 2014 marque un rattrapage (+1,5%) mais reste en dessous des niveaux de 2012. Des taux d’utilisation des capacités plus soutenus qu’en 2013 ont conduit à une augmentation de la production en 2014 de 2,5%. Cette offre plus fournie, conjuguée à un euro plus faible sur la fin de l’année, a profité aux acteurs français qui ont renforcé leurs exportations (+4,1%). Les importations enregistrent également une hausse (+2,1%) en 2014 par rapport à l’année 2013. Sacs papier Sacs industriels et commerciaux (grande contenance) La consommation de sacs industriels et commerciaux est orientée à la hausse en 2014 (+4,4%). Ils ont d’abord profité d’une réorientation à la hausse des marchés liés à la construction et au bâtiment, principaux marchés du sac grande contenance. Plus diversifié en France que dans la plupart des autres pays européens, le marché global a surtout largement bénéficié de cette diversification et de la très bonne orientation des marchés de l'alimentation humaine et animale. Petite et moyenne sacherie La consommation est restée stable, les sacs papier résistant bien sur leurs marchés traditionnels. La tendance pour l’année 2015 est orientée favorablement, portée par la perspective d’interdiction au 1er Janvier 2016 des sacs de caisse en matière plastique à usage unique. Papiers de pliage et alimentaires La production 2014 atteint un niveau de 50 000 tonnes pour les papiers de pliage et d’enveloppage alimentaires, y compris les papiers enduits paraffinés. Etiquettes adhésives L’année 2014 s’est terminée sur une hausse de 3,19% des consommations de complexes adhésifs tous supports. Cette hausse est moins importante pour les supports papiers : 2,28%. Les supports papiers les plus dynamiques sont les complexes comportant un frontal thermique, les frontaux couchés et les spécialités (étiquettes vinicoles notamment). En revanche, les catégories bureautique et couché sur chrome sont en régression. Cette consommation annuelle est tirée vers le haut par un mois de décembre très actif. Ce pic s’explique principalement par les renouvellements d’étiquettes induits par différentes réglementations d’affichage d’information produits ; particulièrement l’INCO pour le domaine de l’agroalimentaire, secteur de marché n°1 pour l’étiquette (environ 40%). Ces hausses de volumes se retrouvent globalement dans la progression du chiffre d’affaires des fabricants d’étiquettes, même si les évolutions sont très disparates selon les entreprises. Les changements de positions se font essentiellement par prise de parts de marché sur un marché mature, sur lequel l’investissement reste soutenu notamment dans les technologies d’impression numérique. La consolidation des acteurs n’a toujours pas vraiment eu lieu, malgré quelques rachats ici et là. Le secteur compte encore plus de 300 acteurs, pour plus de 400 sites de production. La taille médiane reste aux alentours des 2 millions d’euros de chiffre d’affaires. Le CA cumulé est environ d’1 milliard d’euros. 29 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse Concernant les perspectives pour 2015, les prévisions arguant d’une reprise de la croissance de la consommation des ménages sont de bon augure. En effet, la tendance de fond de la demande en étiquettes adhésives est bien souvent corrélée à cet indice. CARTON PLAT & CARTONNAGE Carton Plat L’année 2014 s’est caractérisée par un maintien de la reprise de l’activité débutée en 2013. Ainsi, en Europe, la demande était globalement en hausse (de l’ordre de +2%) tandis qu’en France, la demande est restée stable sur l’année 2014. Dans un contexte de hausse des dépenses de consommation des ménages français, notamment en produits alimentaires, la production française de carton plat a maintenu (+2,5% en 2014) le mouvement haussier observé en 2013 gommant ainsi le fort recul enregistré en 2012. Grâce à la spécialisation des outils de production et à la structure européenne des entreprises, les producteurs français ont augmenté leurs exportations (+1,9% sur la période). En ce qui concerne les importations, celles-ci ont enregistré une légère contraction (-1,3%) au profit des producteurs français. Cartonnages 2014 Production 1380 Kt Ev olution 2014/2013 0,00% Dans le sillage du marché domestique, déterminant traditionnel de l’activité du cartonnage, le secteur est stable en 2014, avec une tendance annuelle de +0,5% en valeur et +0 % en tonnage. Cette évolution est à contraster au regard des différentes spécialités de notre industrie : Le Pliant se trouve en léger ralentissement. Après un 1er semestre orienté positivement, le marché a été impacté au second semestre par le repli de la consommation des ménages et la stagnation du secteur agroalimentaire (hors boissons). La tendance annuelle est à la baisse, avec une production en retrait de 0,5% et un C.A atone (0%). L’Ondulé connaît une année à deux vitesses. L’accélération de la production au 1er trimestre, a été freinée par plusieurs mois de reculs significatifs, résultant de la contraction de la production industrielle et du marché domestique. Le bilan annuel reste de ce fait négatif (-0,5% en terme de volume et de C.A). Le Tube demeure en baisse constante. Le marché subit un recul, résultant de la dégradation structurelle des demandes des principaux secteurs clients. La tendance annuelle est de -2,5% en volume et -2% en C.A. Le Recouvert est en dents de scie tout au long de l’année, alternant des phases de contraction et de rebond. En conséquence, la production est en retrait de 0,5% et le chiffre d’affaires est étal. En 2015, le climat conjoncturel, porté par la légère accélération de l’activité des secteurs clients et la reprise de la consommation des ménages, permet d’espérer un nouvel élan pour l’industrie du Cartonnage. Les prévisions sont encourageantes et devraient se rapprocher de celles estimées pour le PIB à savoir 1%. 30 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse LE SECTEUR DE L’ONDULE Papiers pour ondulé Le marché d’Europe de l’Ouest a connu une amélioration durant l’année 2014, notamment en Espagne, Pays-Bas, Allemagne et au Royaume Uni. La France n’a pas pleinement profité de l’amélioration du contexte économique et a connu une contraction du marché de l’ondulé. Cette demande en hausse en Europe, ainsi que le redémarrage de deux sites de production fin 2013, couplé à une meilleure utilisation des capacités, ont profité à la production nationale qui a fortement augmenté en 2014 (+10,6%). De plus, les stocks se sont maintenus à des niveaux inférieurs à ceux de 2013. Soutenu par le bon niveau de la production, le volume des exportations de papiers pour ondulé a fortement augmenté en 2014 (+27,1%), malgré un retour sur le marché interne des producteurs français. Dans ce contexte, les importations étaient en baisse sur l’année 2014 (- 9,8%). Dans les tous prochains mois, grâce à l’amélioration de l’activité économique générale, la demande européenne et française devrait se renforcer. Toutefois, la hausse des prix de certains intrants continuera à créer des pressions sur les coûts de revient, lesquelles préoccupent les acteurs de la filière sur l’évolution de leur rentabilité à moyen terme. Carton Ondulé 2014 Production 2700 kt 5,4 mrd m2 Chiffre d'affaires 2,87 mrd d'euros Ev olution 2014/2013 -0,40% -0,10% 1,54% Pour la troisième année consécutive, l’année 2014 s’est terminée sur une contraction du volume de production de -0,4% ; Ce mouvement baissier en volume, quasi stagnant en surface avec -0,1%, est pour la deuxième année consécutive inverse à celui relevé dans la majorité des pays limitrophes : Allemagne (+1,4%), Espagne (+4,1%), Royaume-Uni (+0,5%), Italie (+2,3%) qui bénéficient d’un début de reprise de l’activité économique. La production française a été pénalisée par la baisse de la production des industries agricoles et alimentaires durant les deuxième et troisième trimestres de cette année. La production agroalimentaire hors boisson reste effectivement atone en 2014. Le secteur subit également la forte baisse de la production manufacturière, grands utilisateurs avec l’agro-alimentaire de carton ondulé. Ces baisses ne sauraient encore être compensées par l’essor des nouveaux marchés que sont l’ecommerce et ses différents développements. Dans un contexte économique qui reste compliqué, les industriels du carton ondulé sont toujours pris en étau entre fournisseurs et clients : les donneurs d’ordre continuent de bloquer les demandes de hausse du fait de la crise, tandis que le prix de la matière première, élément déterminant comptant pour plus de 50% du prix de revient, n’a connu qu’une compensation partielle des hausses subies en 2013. De ce fait, le chiffre d’affaires de la profession est en hausse modérée de 1,54% sur l’année. Depuis 10 ans, l’évolution comparée des prix de la cannelure recyclée et de la caisse carton (Source : Pap’Argus) montre un décalage croissant et une inévitable dégradation des marges du secteur de la transformation. 31 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse Evolution comparée des prix de la caisse carton et des papiers (base 100 = 2005) 180 160 140 120 100 prix de la caisse carton cannelure recyclee testliner 2 kraftliner 150 g janv.-15 oct.-14 juil.-14 avr.-14 janv.-14 oct.-13 juil.-13 avr.-13 janv.-13 oct.-12 juil.-12 avr.-12 janv.-12 oct.-11 juil.-11 avr.-11 janv.-11 oct.-10 juil.-10 avr.-10 janv.-10 80 Dans ce contexte, couplé à la désindustrialisation de la France, on observe depuis quelques années diverses restructurations du secteur, notamment via des rachats d’entreprise. Les capacités de production industrielle restent cependant stables, malgré un projet de fermeture de site annoncé en 2014. Indice INSEE de la Production Industrielle nationale (IPI) - Industrie Manufacturière* Indice Carton Ondulé de France de la Production (tonnes) CVS-CJO * Indice CVS-CJO de la production industrielle (base 100 en 2010) - Industrie manufacturière (NAF rév. 2, niveau section, poste C) Tout en rationalisant ses moyens de production, l’industrie du carton ondulé reste très présente dans la totalité du territoire français, proche de ses clients industriels. Accueillant avec espoir les déclarations du gouvernement de vouloir à nouveau développer une industrie française florissante et compétitive, l’industrie du carton ondulé reste prête à accompagner ce développement, qu’elle appelle de ses vœux, et à répondre aux besoins d’emballages que nécessiteraient de nouvelles productions industrielles hexagonales. Elle continue d’investir fortement dans des outils industriels efficaces et innovants pour proposer à ses clients des emballages toujours plus fiables, économiques et respectueux de l’environnement mais également capables d’optimiser la mécanisation de leurs chaines d’emballage, d’augmenter leur visibilité en rayon, de mettre en valeur leurs politiques marketing, ou d’aider à la traçabilité de leurs produits… 32 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse La demande des secteurs utilisateurs est attendue en hausse pour 2015, faisant espérer une réorientation à la hausse de la production. Si le secteur reste particulièrement inquiet de l’évolution des coûts des matières premières et des charges d’exploitation mettant une forte pression sur l’équilibre fragile de la structure des prix / coût de son industrie, il espère que la reprise de l’activité économique attendue pour 2015 saura donner une impulsion positive à la production de carton ondulé, ainsi qu’au redressement de ses marges. L’EMBALLAGE PAPIER CARTON, ILLUSTRATION D’UNE ECONOMIE CIRCULAIRE Les qualités exceptionnelles de son biomatériau - la fibre de cellulose - ont permis au secteur de l'emballage papier-carton de créer un schéma industriel global particulièrement vertueux, où le produit usagé devient une ressource. Avec 9 emballages sur 10 recyclés, il présente aujourd'hui l'exemple le plus achevé d'économie circulaire. Le schéma ci-dessus illustre la vie des emballages papier-carton et permet de fonctionnement du système d’économie circulaire. comprendre le Au Point de départ, il y a un prélèvement de ressources naturelles, pour fabriquer la matière. Notons au passage que cette ressource est renouvelable et issue de forêts gérées durablement. Elle va : alimenter la boucle en Matière « vierge » la maintenir et la développer Nous pouvons ensuite distinguer 3 grandes étapes : 1. La matière va subir des transformations, prendre des formes diverses, papier ou carton, pour s’incarner facilement en de multiples emballages. 2. Ces emballages vont : vivre leur vie utile : remplissage, transport, stockage, vente, déballage 33 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse rendre les services attendus : protection, sécurité, facilité de manutention, présentation à la vente, facilité de consommation du produit avant de terminer leur vie utile en devenant des emballages usagés. 3. Les Emballages usagés rentrent ensuite dans le dispositif « déchet ». Ils connaissent des destinées différentes : le recyclage, pour plus de 90% d’entre eux, qui va permettre la réutilisation de la matière préservée. Cette matière sera utilisée pour fabriquer à 95% de nouveaux emballages. la destruction, avec valorisation énergétique ou organique. Cette dernière voie n’est à l’évidence pas celle de l’économie circulaire. Le recyclage consiste à produire une matière recyclée : c'est un matériau industriel à part entière qui permet la fabrication de produits neufs. Grâce à cette opération, la matière contenue dans les produits usagés entame alors une nouvelle vie utile au lieu d'être détruite : c'est la boucle matière. Dans le secteur de l’Emballage papier-carton, la fibre est réutilisée plus de 8 fois en moyenne. 34 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse BILAN ET PERSPECTIVES DE L’ACTIVITÉ HYGIENE 35 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse LES PRODUITS CONSIDERES Le secteur hygiène est représenté par deux grandes catégories de produits : - - les articles d’hygiène à base de ouate de cellulose, également dénommés produits « tissue » : papier-toilette, essuie-tout, mouchoirs, essuie-mains, articles d’essuyage industriel, draps d’examen ; les articles d’hygiène « portés » dont le matelas absorbant est constitué de pâte de bois défibrée dite « pâte fluff ». Les couches-bébés, protections féminines, protections pour incontinents, représentent la catégorie des articles d’hygiène portés. FACTEURS CONJONCTURELS La consommation des ménages La consommation des ménages a légèrement ralenti au troisième trimestre 2014 (+0,2% après +0,3%) du fait d’un léger repli des ventes de produits alimentaires. Au quatrième trimestre 2014, les dépenses des ménages ont continué de ralentir (+0,1%) sous l’effet de la baisse de consommation d’énergie liée à des températures clémentes. Au total, la consommation des ménages français augmenterait légèrement de +0,3% en 2014, nettement moins toutefois que leur pouvoir d’achat (+1,1%), de sorte que le taux d’épargne des Français augmenterait de 15,1% en 2013 à 15,8% en 2014 en moyenne annuelle. Cette hausse traduit principalement une épargne de précaution qu’entraînent les niveaux dégradés du marché du travail et de la confiance des ménages. Cela étant, du fait de leur utilisation quotidienne, les produits de la consommation courante, dont font partie les articles d’hygiène à usage unique, restent moins sensibles à ces phénomènes que la consommation globale. Evolution de la consommation des ménages Source Insee 37 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse L’évolution démographique Au 1er janvier 2015, la France métropolitaine compte 64,2 millions d’habitants, soit +0,3% par rapport à 2013. Le nombre de naissances a progressé également de +0,3% avec 783 000 naissances estimées. Alors qu’il reculait depuis 2010, l’indicateur conjoncturel de fécondité remonte en 2014 au niveau du taux de renouvellement avec 2,00 enfants par femme (contre 1,99 en 2013). On fait plus d’enfants en France mais toujours plus tard : l’âge moyen des mères est de 30,3 ans en 2014 (tous rangs de naissance confondus), soit 1 mois de plus qu’en 2013. La tranche d’âge des femmes de 15 à 50 ans diminue de -0,5% en 2014 (14,5 millions). La population âgée de 65 ans et plus poursuit sa progression avec +2,2% en 2014 et représente près de 12 millions d’habitants. L’OFFRE AU CONSOMMATEUR Circuit principal de vente des articles d’hygiène à usage unique, la grande distribution évolue : les Français continuent de fréquenter les grandes surfaces mais la part du drive augmente en 2014 (+4%) pour franchir le cap des 3 000 drives. Evènement marquant de l’année 2014, les regroupements successifs de centrales d’achat d’enseignes de la grande distribution (Auchan & Système U, Casino & Intermarché, Cora & Carrefour) viennent modifier en profondeur les relations entre la grande distribution et ses fournisseurs, faisant passer de 7 à 4 le nombre des centrales d’achat. Ces rapprochements concernent les marques nationales, majoritaires pour les produits fluff, alors que les marques distributeurs restent prépondérantes au niveau des produits tissue. LE MARCHE DES PRODUITS TISSUE En 2014, la consommation apparente en France progresse de +2,1% à 849 200 tonnes. La répartition du marché entre les différentes catégories de produits reste stable d’une année sur l’autre. Le papier-toilette est le produit le plus consommé en France (48,1% du volume total) suivi par les articles d’essuyage (essuie-tout, essuie-mains, essuyage industriel) pour 35,9% du volume. Viennent ensuite les mouchoirs (9%) et la gamme table (7%). La consommation per capita s’élève à 13,2 kg en 2014. La consommation des produits tissue reste majoritairement alimentée par la production française (68,5% en 2014) ; les chiffres douaniers montrent que la France importe principalement du papier-toilette (37,2% des volumes 2014). Celui-ci reste également le premier produit exporté (50 % des volumes 2014). 38 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse Exportation des produits tissue 2014 Importation des produits tissue 2014 Source : douanes La production d’articles transformés en 2014 en France métropolitaine a progressé de +2,0% à 814 100 tonnes. On constate que la répartition entre les catégories de produits rejoint celle de la consommation apparente. Le papier-toilette reste toujours le produit le plus fabriqué en France avec 52,2% des volumes produits en 2014. La matière première papetière La fabrication des produits tissue est largement alimentée par la production domestique de bobines-mères tissue. En 2014, celle-ci a progressé de +2,0% à 819 900 tonnes. La consommation de PCR progresse de +2,5%. Le taux d’utilisation des PCR (Papiers Cartons Recyclés) entrant dans la fabrication de la ouate de cellulose s’élève ainsi à 36,5% en 2014. 39 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse LE MARCHE DES ARTICLES D’HYGIENE PORTES En 2014, les ventes de couches-bébés (en incluant les ventes en drive) ont reculé de -2,0% en unités, en lien avec la baisse de nombre de bébés utilisateurs (0 à 2,5 ans en moyenne), soit - 0,4% en 2014, et le recul des ventes sous promotion (-12,5%) en hyper- et supermarchés. Les ventes des produits d’hygiène féminine restent globalement stables en 2014 en unités. Par segment, les tampons périodiques continuent de reculer le plus fortement (-3% en 2014). Le marché des protections pour incontinents progresse de +2,3% en 2014, tous circuits confondus. Au 1er janvier 2015, la France compte 18,4% d’habitants de plus de 65 ans ; c’est 0,5 point de plus qu’au 1er janvier 2014 et 2,1 points de plus qu’il y a dix ans. Toutefois, du fait d’un taux de natalité plus élevé, le vieillissement de la population française progresse à un rythme moins marqué qu’ailleurs en Europe. La matière première issue du bois La consommation de pâte de bois défibrée nécessaire à la fabrication des produits d’hygiène portés recule en 2014 de -2,2% à 94 900 tonnes, en lien avec la chute de -5,2% du nombre d’unités fabriquées en France. LES PERSPECTIVES 2015 Côté production, une nouvelle machine papier, attendue au second semestre, va venir compléter l’activité de production tissue en France. Côté consommation, celle des ménages s’accélèrerait au premier trimestre 2015 (+0,4%) selon l’Insee, principalement du fait des dépenses d’énergie, pour ensuite ralentir au deuxième trimestre 2015 et revenir à un rythme de croissance plus tendanciel. Le moral des consommateurs s'améliorait également en 2015 et avec lui, les perspectives d’achat, à commencer par les produits de consommation courante. La crise a cependant fortement marqué les consommateurs et a fait évoluer la façon de consommer : moins d'achats d'impulsion, plus de repérage, de transactions sur Internet ou d'occasion. La situation financière tendue des ménages laisse par ailleurs peu de marge de manœuvre dans leur budget. La consommation est à mettre aussi en perspective avec l'évolution de la société. Bien que les Français considèrent consacrer plus de temps à la famille, près de la moitié d’entre eux se déclarent favorables à l’ouverture des magasins le dimanche. 40 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse BILAN ET PERSPECTIVES DE L’ACTIVITÉ DISTRIBUTION 41 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse LES DISTRIBUTEURS, DE QUOI PARLE-T-ON ? Les distributeurs sont le trait d’union entre plusieurs dizaines de fabricants et environ 100 000 clients sur tout le territoire français : imprimeurs, reprographes, collectivités locales, éditeurs, agences de publicité, sociétés de vente par correspondance, entreprises, annonceurs, etc. La distribution tient dans les principales zones consommatrices des tonnages prêts à être expédiés concernant jusqu’à 3000 références, représentant un à trois mois de vente. Papiers de création, bristol, papiers couchés, papiers offset et affiches, autocopiant, copieurs blanc et couleur, enveloppes et pochettes, cartes et cartons, auto-adhésifs et étiquettes, impression numérique grand format, adhésifs, sérigraphie, DAO, synthétiques et plaques, accessoires et consommables, mais aussi tous types de produits et solutions d’emballage et de stockage.... La distribution mène un travail de prescription auprès des annonceurs / décideurs tant en ce qui regarde la qualité des produits que les performances techniques et/ou environnementales. Son métier est de rechercher les meilleurs produits disponibles sur le marché, et de les mettre à disposition de ses clients dans des conditions et délais irréprochables. Mais aussi, de développer une large palette de services afin d’accompagner ses clients dans leurs recherches de performances, d’efficacité contribuant ainsi à leur développement. Pour ce faire, elle s’appuie sur des femmes et des hommes de qualité, formés à l’ensemble des produits et évolutions du marché et sur des organisations logistiques d’une extrême flexibilité. Il existe en France de l’ordre d’une dizaine de distributeurs de dimension nationale, allant de la PME de taille raisonnable aux filiales de groupes européens, auxquels s’ajoutent plusieurs distributeurs régionaux. Les distributeurs d’emballage, dont l’activité progresse, fournissent pour leur part des milliers de références diversifiées de papiers d'emballage, sacs papier, calages et protection en papier-carton, tous types de cartonnages, solutions d’emballages, machines etc. UNE CONJONCTURE A L’IMAGE DES AUTRES ACTIVITES Sans surprise, les distributeurs en France souffrent depuis quelques années de la combinaison des trois facteurs : le ralentissement de l’activité économique, la dématérialisation, et la puissance encore palpable des contre-vérités sur l’image du papier. Le volume des ventes réalisées au cours des derniers mois est inférieur aux mêmes mois de l’année passée. Dans ce contexte, les prix de vente baissent, réduisant d’autant les marges. Les situations de trésorerie restent toutefois à leurs niveaux attendus, gage de stabilité. En termes chiffrés, un peu moins de 700 000 tonnes (estimation) de papiers à usages graphiques et bureautiques ont été vendues par les distributeurs en 2014, soit un recul des ventes en volume d’environ 3 à 5% (suivant les qualités) par rapport à 2013, pour un chiffre d’affaires de l’ordre de 750 millions d’euros (estimation). 43 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse La distribution d’emballages connaît pour sa part de grandes variations selon les types considérés : si les caisses carton ondulé progressent nettement (de l’ordre de +6,5% en chiffre d’affaires sur l’année), de même que les calages et protection (+3,5%), les films étirables, les adhésifs et les feuillards connaissent pour leur part une relative stagnation. Les perspectives de croissance pour les distributeurs d’emballage concernent des secteurs clients tels que la grande distribution, le commerce, la logistique et le e-commerce. Le classement des secteurs clients à plus forte probabilité de croissance confirme également la prégnance de la cosmétique, de l’hygiène-beauté, de la santé-pharmacie et de l’agroalimentaire. À titre de comparaison, la tendance annuelle de l’ensemble des produits de consommation courante dans le commerce interentreprises s’inscrit dans une baisse en 2014, à hauteur de -1,5% (après -3,5% en 2013). 4 ELEMENTS SUR LESQUELS NOTRE VIGILANCE SERA PORTEE EN 2015 1. Une attractivité vers nos métiers à accentuer Les distributeurs soulignent les difficultés à attirer les jeunes : une double difficulté, puisque l’Intersecteur Papier Carton souffre d’un manque de notoriété sur la réalité de ses débouchés, tout comme l’activité de distribution/commerce de gros en général. 2. Des coûts de transport à surveiller Parmi les postes majeurs de dépenses, les coûts de transport peuvent compter pour plus de 40% des coûts enregistrés par les distributeurs. Les prix du transport routier de marchandises ont continué leur hausse au cours de l’année 2014, malgré la baisse récente des cours du pétrole. Le rail est encore trop peu compétitif, tandis que les prix du transport fluvial ont pour leur part connu une relative stabilité en 2014, après une série de fortes hausses depuis 2010. Les alternatives compétitives à la route manquent. Les distributeurs limitent les coûts par une présence régionale forte, ce qui raccourcit les distances et se traduit par un impact favorable sur l’environnement. Sur la route, ils optent pour des mécanismes de tournées, réduisant les déplacements à vide. 3. Un montant de contribution Ecofolio en inadéquation avec le faible taux de recyclage dans les flux municipaux L'éco-contribution versée par les metteurs sur le marché continue de s’accroitre, passant de 39 à 52 euros/tonne mise sur le marché entre 2012 et 2014. Les prévisions jusqu’à 2016 marquent également une augmentation continue. Un effetciseau joue actuellement : le montant de l’éco-contribution augmente, tandis que les tonnes de papier mises sur le marché diminuent. La disparité et la vétusté des schémas de collecte en France se traduisent par des coûts élevés et des résultats parmi les plus mauvais d’Europe. La collecte et le tri doivent être drastiquement rationalisés pour constituer davantage de matière prête à être recyclée, pour développer une économie circulaire. Plus compétitive, la boucle du recyclage n’aura alors pas à reposer sur une hausse structurelle de l’éco-contribution, mais sur une approche vertueuse et responsable de l’ensemble des parties. 44 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse 4. Une santé financière encore fragile pour l’ensemble de la chaîne La santé financière des clients de la distribution a continué à se dégrader en 2014, entrainant un nombre de cessations d’activité encore important. La tendance haussière des délais de paiement dans la commande publique, surtout des collectivités, est également une réalité regrettable. ET « APRES-DEMAIN » ? Par nature, la distribution a pour mission de faciliter le rapprochement de l’offre et de la demande, par la mise en relation d’acteurs ayant des intérêts complémentaires. Dans le cadre du commerce de gros, elle revêt tout à la fois une dimension transactionnelle (marchande) et logistique (gestion des flux physiques et informationnels), et c’est cette double dimension qui est aujourd’hui l’objet de profondes transformations dans des économies à la fois de plus en plus globalisées et dématérialisées. Ces profondes transformations, et les nouvelles dynamiques qui en résultent, sont visibles à différents niveaux, qu’il s’agisse de la nature des emplois et des qualifications, de la gestion des opérations logistiques et commerciales, ou encore du développement de nouveaux services à la clientèle. Bien conscients des mutations en cours dans les activités papiers-cartons, les distributeurs continueront d’enrichir leur offre par des produits évolutifs et des prestations de services complémentaires. Ils exploiteront les marchés naissants ou en développement. La capacité d’adaptation des distributeurs est ainsi une force réelle : en tant qu’intermédiaires, les distributeurs occupent une position privilégiée pour appréhender les évolutions de leurs marchés et nourrir leur réflexion stratégique. Ce rôle est une véritable valeur ajoutée tant pour ses clients que pour ses partenaires fournisseurs. 45 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse BILAN CONVENTIONNEL INTERSECTEUR PAPIER CARTON 47 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse Les partenaires sociaux l’Intersecteur Papier Carton (IPC) ont fait preuve de responsabilité en maintenant un dialogue social soutenu dans un contexte économique jugé par tous comme difficile et préoccupant. Ils ont œuvré pour la préservation et le développement de la compétitivité sociale en agissant directement sur les leviers dialogue social, développement ressources humaines / formation professionnelle et santé, sécurité au travail. Les partenaires sociaux ont poursuivi leurs travaux sur la formation professionnelle en 2014 et début 2015, un accord collectif ayant été ouvert à signature le 19 février 2015 sur l’égalité professionnelle et sur la prévention des risques professionnels et la pénibilité du travail. Par ailleurs, l’Intersecteur Papier Carton a conduit une démarche pionnière depuis plusieurs années en regroupant certaines négociations de branche et en partageant également certaines actions Ressources Humaines pour plusieurs conventions collectives de l’IPC. Ce sont ces sujets qui sont présentés dans le bilan 2014 et les orientations 2015. BILAN 2014 : DES SIGNAUX FORTS, UN DIALOGUE SOCIAL RESPONSABLE, DES ACTIONS RH DYNAMIQUES Les faits les plus marquants en 2014 : Une revalorisation des minima conventionnels entre 1,2% et 1,5% dans tous les secteurs des industries du Papier Carton Le contexte économique peu favorable et incertain depuis maintenant plusieurs années contraint les branches de l’IPC à la prudence en matière d’évolutions salariales. Pourtant, les partenaires sociaux de l’IPC ont revalorisé les minima conventionnels en 2014 entre 1,2 et 1,5% selon les branches, alors que l’inflation était de 1,3% en 2013. Ces augmentations des minima conventionnels sont supérieures également à celle de l’indice des prix à la consommation, qui a progressé de 0,8% cette année là. Ces revalorisations des salaires minima de branches dans une telle conjoncture économique constituent un signe fort, qui témoigne d’une volonté d’améliorer la qualité de vie des salariés tout en maintenant les conditions de la compétitivité des entreprises. Rappel : signature d’un accord collectif de revalorisation des minima conventionnels dans chacun des secteurs : o o o Production / Transformation des papiers et cartons : 6 février 2014 Distribution des papiers et cartons : 14 mars 2014 Cartonnage et articles de papeterie : 23 juin 2014 49 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse Prévoyance conventionnelle : une couverture pour l’ensemble des salariés de l’Intersecteur Papier Carton Les partenaires sociaux, bien en amont des obligations légales sur le sujet, ont souhaité faire preuve de responsabilité en assurant à l’ensemble des salariés une couverture prévoyance, un premier accord ayant été signé dès 2004 dans le champ conventionnel « cartonnage » et en 2011 dans la production et transformation. Les évolutions législatives ont conduit les partenaires sociaux à se remettre autour de la table des négociations en 2013. Un accord a été signé le 7 février 2013 dans les secteurs de la production et transformation des papiers et cartons et a été étendu le 29 décembre 2014. Il permet à tous les salariés de l’IPC et leurs ayant droit de bénéficier de garanties en cas de décès (garantie double effet, frais obsèques, rente éducation), d’invalidité et d’indemnisation en cas d’incapacité temporaire de travail. Par ailleurs, les partenaires sociaux de l’IPC considèrent que la formation professionnelle est un axe stratégique clé, pour renforcer le dynamisme des entreprises ainsi que les compétences des salariés. Elle est à ce titre un élément très structurant des politiques conventionnelles IPC et du dialogue social. 2 chiffres illustrent bien l’importance de la formation professionnelle : Des actions de qualification du personnel de production en hausse de 19% en 1 an dans l’IPC, via les CQP (Certificats de Qualification Professionnelle) L’Intersecteur Papier Carton a connu une forte augmentation, + 19% en 2014, du nombre de salariés ayant obtenu un CQP (Certificat de Qualification Professionnelle), démarches de certification favorisées par des financements très incitatifs en 2014. Le CQP permet le renforcement de la qualification des individus, la sécurisation des parcours professionnels et participe à la performance des entreprises. A noter qu’en 2014, nous avons inscrit 4 de nos CQP « cœur de métier » (sur 12 en tout) au Répertoire National des Certifications Professionnelles (conducteur de machine papier carton, conducteur d‘équipement de transformation du papier carton, opérateur de fabrication de pâte de cellulose, agent de production papier carton). Une augmentation de près de 15% des contrats en alternance en 2014, dans un contexte de baisse nationale de près de 3% Le nombre de contrats de professionnalisation a augmenté de 16,8%, et celui des contrats d’apprentissage de 10,3% en 2014 dans l’IPC, alors qu’il enregistrait une baisse respectivement de -2,76% et -2,94% au niveau national. L’IPC mène en effet une politique volontariste depuis plusieurs années pour attirer les jeunes et les former à nos métiers, à la fois par des dispositions conventionnelles favorables (rémunérations supérieures aux standards légaux en matière d’apprentissage et de contrat de professionnalisation adulte par exemple), par une animation du réseau des CFA des branches et par des actions concrètes menées sur le terrain afin de développer et valoriser ce mode de formation (campagnes de sensibilisation, participation à des salons métiers…). 50 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse Une politique de formation initiale volontariste : coordonner les centres de formation et constituer les viviers de recrutement pour demain Une association a été créée en 2013, l’AFIFOR, afin de décliner la politique de branche en plans d’action opérationnels au service des jeunes et des entreprises de l’Intersecteur Papier Carton et de fédérer l’ensemble des acteurs de la formation initiale dans cet intersecteur. La mission de l’association AFIFOR est de créer et d’animer un réseau de formation cohérent avec les CFA, efficace, de proximité, reconnu par les filières de l’Intersecteur Papier Carton et par les bassins d’emploi dans chaque territoire régional. L’association réunit les établissements, écoles ou CFA, qui forment aux métiers de l’Intersecteur Papier Carton, du niveau BAC au niveau INGENIEUR, par la voie scolaire ou apprentissage. Ces centres œuvrent pour la professionnalisation des jeunes autour des métiers de la production (papier et biomatériaux base fibre), dès la transformation (du papier au produit) et du plurimedia (impression et traitement des flux numériques).. L’animation de ce réseau des CFA de l’Intersecteur Papier Carton permet une coordination nationale de l’offre de formation en apprentissage pour nos cœurs de métiers, le développement d’une offre de formation innovante, adaptée à l’évolution des besoins en compétences des industriels et le soutien aux CFA par un financement optimisé, sur les fonds libres de la taxe d’apprentissage et via l’OPCA 3+. A noter que le nombre de contrats en alternance a augmenté de près de 15% dans l’IPC en 2014, dans un contexte de baisse nationale de près de 3%. Bilan 2014 : Régionalisation des offres de formation, Évolution des montants de la taxe d’apprentissage 2014 par rapport à 2013, Nouvelle formation Cet'pack de l'école des métiers graphiques et plurimédia Grafipolis, Axes de travail 2015 : Renforcer les mutualisations inter CFA et/ou inter Branches Poursuivre l’augmentation du nombre de recrutements d’apprentis à la rentrée 2015 Déployer le projet de formation à distance par des expérimentations concrètes avec les CFA, sur des modules de formation « cœur de métier » Participer à l’image d’une filière développement durable, communiquer sur les métiers vers les jeunes et les enseignants collège-lycées-IUT. 51 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse ORIENTATIONS 2015 : L’INTERSECTEUR PAPIER CARTON SE MOBILISE POUR PRÉPARER L’AVENIR 1/ Préparer les compétences stratégiques de demain Une politique sectorielle incitative en matière de santé et sécurité au travail, mais de fortes craintes des entreprises sur la compétitivité liées au compte pénibilité 1/ Une démarche sectorielle proactive en matière de santé et sécurité au travail L’IPC s’est positionné dès 2010 en faveur de la santé et sécurité au travail et de la prévention et la réduction de la pénibilité des parcours professionnels, par la signature d’un accord collectif du 29 avril 2010. La démarche de prévention des risques professionnels, le développement de la santé et du bien-être au travail, l’amélioration des conditions de travail sont des enjeux forts pour la politique sociale de l’Intersecteur Papier Carton. Ces enjeux permettent en effet de garantir une qualité de vie au travail tout en assurant un gage de performances sociales et économiques en aidant les entreprises à simplifier la maitrise globale des risques tout en la rendant plus efficace et moins coûteuse Le plan d’actions à 3 ans dans lequel le secteur s’est engagé en 2012, et qui sera évalué fin 2015, comporte 3 grandes priorités : 1. Améliorer la santé et le bien-être au travail (Lutte contre l’apparition des TMS ; prise en compte des RPS…) 2. Prévenir les risques professionnels (appui à la mise en œuvre des plans d’action découlant des diagnostics pénibilité́ ; partage des bonnes pratiques liées à la prise en compte des situations dites de pénibilité́ au sein de l’IPC ; prévention des effets du travail de nuit sur la santé des salariés…) 3. Prévenir la pénibilité et faciliter le parcours professionnel inscrit dans la durée (Gestion des âges et des 2ndes parties de carrière, partage de bonnes pratiques des entreprises, aménagements des postes de travail…) En 2014, des ateliers « pénibilité » ont été mis en place pour accompagner les entreprises dans leur politique santé/sécurité au travail et diffuser la culture « prévention ». Ils sont également un espace privilégié d’échanges et de partage de pratiques, et ont permis d’aider les entreprises dans la mise en place du compte pénibilité. Ces ateliers ont rencontré un vif succès, puisqu’ils ont réuni en 2014 plus de 150 participants issus de plus de 100 entreprises. 2/ Mais la politique volontariste des entreprises de l’IPC en matière de santé et sécurité au travail est percutée par les modalités du compte pénibilité définies par décret en octobre 2014, applicables dès 2015. Le dispositif légal sur le compte pénibilité1 constitue un frein supplémentaire à la compétitivité des entreprises françaises et à l’emploi, et ce pour plusieurs raisons : il est très complexe à mettre en œuvre dans les entreprises, et inapplicable dans les PME Rappel : Depuis le 1er janvier 2015, les salariés régulièrement exposés à des facteurs de pénibilité reçoivent des points qu’ils pourront convertir, en fin de carrière, en retraite anticipée, en formation ou en temps partiel payé à temps plein. 4 facteurs de risque sont pris en compte en 2015, 10 facteurs dès 2016 1 52 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse il est très coûteux et crée une charge administrative lourde et inutile pour les entreprises il met les entreprises dans une insécurité juridique Nous attendons beaucoup des résultats de la mission confiée début 2015 par le Premier Ministre au député Christophe Sirugue et au chef d’entreprise Gérard Huot, visant à évaluer le dispositif pénibilité et proposer de nouvelles modalités de mise en œuvre, simples et sécurisées juridiquement. Il est crucial de prendre en compte la pénibilité de certaines situations professionnelles tout en préservant la compétitivité des entreprises, et en leur évitant toute charge administrative nouvelle par une solution simple et sécurisée juridiquement. La mise en place d’une offre de formations certifiantes ciblées, pour la sécurisation des parcours des salariés et la compétitivité des entreprises La loi du 5 mars 2014 sur la formation professionnelle renforce la place des certifications professionnelles, afin de sécuriser les parcours professionnels et renforcer la compétitivité des entreprises. Dans ce cadre, l’IPC poursuit en 2015 sa stratégie de développement des certifications utiles à ses métiers et aux compétences stratégiques de l’Intersecteur : Nous travaillons activement à la mise en place de CQPI en collaboration avec d’autres branches professionnelles, dans une logique de mobilité intersectorielle (déjà 11 qui concernent l’IPC et qui trouvent leur équivalence en CQP de branche, et 2 nouveaux projets en 2015 : le CQPI de Technico-commercial et celui de Secrétaire/Assistante). Nous allons demander l’inscription de 7 nouveaux CQP au RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles). Nous lançons une étude des besoins prioritaires des entreprises de l’IPC en matière de formation continue et certification des compétences afin notamment de soutenir l’inscription à l’inventaire de la CNCP (Commission Nationale de la Certification Professionnelle) de certifications nécessaires à nos compétences stratégiques et ainsi favoriser le démarrage du CPF (Compte Personnel de Formation). Des actions pour favoriser les mobilités intersectorielles sur les territoires et la GPEC Notre contexte économique et réglementaire, ainsi que nos process industriels et technologiques, sont en pleine mutation. Par ailleurs, le marché de l’emploi évolue, les trajectoires professionnelles ne sont plus linéaires comme auparavant. La mobilité professionnelle est ainsi devenue essentielle et s’intègre dans la logique de parcours professionnel interbranches tout au long de la vie. Dans ce cadre, l’IPC participe à des expérimentations régionales sur les mobilités intersectorielles, qui devraient prendre de l’ampleur en 2015. On peut citer l’exemple du contrat d’objectifs en Région Nord Pas de Calais/Picardie/Champagne-Ardenne où l’IPC s’est associé à une démarche de l’imprimerie 53 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse dans une logique filière, des difficultés partagées existant au niveau de l’emploi dans cette grande région Nord. L’objectif est de mettre en relation les personnes en recherche d’emploi, les jeunes ou les salariés en mobilité professionnelle avec les entreprises de la filière graphique et de l’Intersecteur Papier Carton qui recrutent, et d’orienter vers une offre de formation si besoin. A cette fin, un dispositif innovant de Bourse de l’emploi intersectorielle dédié a été créé « Pro Connexion » (www.proconnexion.fr) et va être déployé sur le terrain. Mai 2014 : signature d’un contrat d’objectifs sectoriels (COS) avec la région NPC, initié par le secteur de l’imprimerie. La conclusion de ce COS résulte essentiellement de 2 facteurs : o Approche filière autour d’actions concrètes o Des difficultés partagées au niveau de l’emploi, dans un contexte où les parcours professionnels sont marqués par une discontinuité des trajectoires professionnelles Ainsi, ce contrat nous permet notamment de travailler sur la mobilité professionnelle et de faire tomber les barrières conventionnelles au bénéfice de l’emploi. Concrètement cela s’est traduit en 2014 par la création d’un outil numérique, bourse de l’emploi et des mobilités professionnelles appelée « proconnexion ». Cet outil permet aux salariés et demandeurs d’emploi de connaitre les offres d’emploi de leur région mais aussi d’identifier les passerelles métiers qui leur sont accessibles et offre aux entreprises un vivier de candidatures. 2/ Les temps forts 2015 du dialogue social L’année 2015 sera marquée par des négociations collectives et des discussions paritaires sur les minima conventionnels, le financement des moyens du dialogue social et le rapprochement d’OPCA notamment. Un accord ambitieux sur la formation professionnelle a été ouvert à signature le 19/02/2015, et de nombreuses actions seront déployées pour optimiser sa mise en œuvre. Un autre temps fort en 2015 sera le lancement d'une réflexion prospective sur l'évolution des champs conventionnels et les nouvelles formes du dialogue social. Signature d’un accord ambitieux sur la formation professionnelle Nous avons ouvert à signature le 19 février 2015 un accord sur la formation professionnelle, l’alternance et la gestion prévisionnelle des compétences dans l’Intersecteur Papier Carton révisant notre précédent accord du 30 novembre 2011. Trois organisations syndicales de salariés se sont déclarées favorables à une signature. Les ambitions de cet accord collectif sont bien de considérer la formation professionnelle comme un investissement, de développer la certification de la formation et la sécurisation des parcours professionnels, d’améliorer la réponse aux besoins en compétences des entreprises et l’accès à la formation pour tous et de responsabiliser les personnes, sans distinction de statut. 54 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse Les deux avancées les plus emblématiques sont des dispositions destinées à favoriser la mise en place du CPF, notamment pour ceux qui en ont le plus besoin, et de faciliter la formation et l’insertion professionnelle des jeunes par l’alternance : Des abondements incitatifs pour lancer le compte personnel de formation : . Abondements à 100 % des formations listées par la CPNEF de l’IPC pour des publics prioritaires : salariés à temps partiel salariés âgés de 45 ans et plus les salariés exposés à des facteurs de risques professionnels les salariés occupant des emplois menacés par des évolutions économiques ou technologiques les salariés en mobilité externe les salariés ayant un niveau de qualification inférieur ou égal au baccalauréat, avec une priorité donnée aux jeunes afin d’encourager leur évolution professionnelle. . Abondements à hauteur des heures manquantes, dans un plafond de 350 heures, quand la formation vise un CQP/CQPI de l’IPC. Des dispositions très favorables au développement de l’alternance : Rémunération des apprentis et des contrats de professionnalisation adultes supérieure au légal, financement incitatif, développement des formations par apprentissage pour les métiers de l’IPC… Engagement d’une démarche prospective sur l’évolution de nos secteurs : quelle convention collective demain ? Le second temps fort en 2015 sera le lancement d'une réflexion prospective sur l'évolution des champs conventionnels et les nouvelles formes du dialogue social. Notre rôle en tant que branches professionnelles est notamment d’anticiper les évolutions à venir pour ne pas les subir et se doter de clés de lecture qui orienteront les choix stratégiques de nos entreprises. Un événement fondateur : Symposium le 20 mars 2015 « Dialogue social et réindustrialisation », première étape de réflexion sur le rapprochement des conventions collectives La première étape de cette réflexion est l’organisation d’un Symposium national le 20 mars « Dialogue social et réindustrialisation. Le modèle social français à l’épreuve du changement », organisé en partenariat avec l’imprimerie (Uniic), la plasturgie et Elipso (emballages plastiques et souples). Cette réflexion prospective sur l’évolution des champs conventionnels, du dialogue social ainsi que sur la notion de filière professionnelle est au cœur de l’actualité, et s’inscrit dans la continuité des travaux lancés par le Ministre du Travail sur le rapprochement des champs conventionnels et des préconisations de la mission du Député Serge Bardy « France, terre d’avenir de l’industrie papetière ». Au travers d’interventions de personnalités de haut niveau, de différents horizons professionnels et géographiques, cet évènement social, permettra de s’interroger sur l’évolution possible de la régulation sociale de branche, les axes de simplification pour les 55 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015 Dossier de Presse entreprises dans le contexte de mutation actuel, la recomposition des champs conventionnels, ainsi que sur la notion de filière professionnelle. Lors de cette journée exceptionnelle nous aurons notamment l’ambition de répondre à plusieurs questions dont les réponses dessineront nos contours de demain : - comment s’inscrit le social dans les équilibres économiques des entreprises ? - nos modes de régulation conventionnels sont-ils encore pertinents pour s’attaquer positivement à ces faiblesses structurelles et apporter des solutions efficientes ? - comment repenser le mode de régulation pour demain ? - quelles nouvelles formes de dialogue envisager ? - quel avenir pour la régulation conventionnelle de branche ? En effet, à l’heure où les frontières de l’économie deviennent de plus en plus perméables, où les temporalités des marchés s’accélèrent, il convient de s’interroger sur la pertinence des champs conventionnels et l’évolution de nos secteurs au travers de l’analyse de « l’outil » convention collective. Mise en place d’un laboratoire social du rapprochement des champs conventionnels en faveur d’une approche filière Une des suites envisagées est la mise en place d’un « Laboratoire social » du rapprochement des champs conventionnels en faveur d’une approche filière, réunissant des professionnels de l’Intersecteur Papier Carton, ainsi que des experts extérieurs de la négociation sociale et de l’économie. Dans ce contexte, le dialogue social intégrera davantage la dimension économique dans une logique de filière. Il ne s’agit plus simplement de mettre en valeur les hommes et les compétences. Il s’agit désormais de décloisonner les aspects économiques et sociaux en plaçant le travail au cœur du débat sur la performance et la compétitivité de l’entreprise. Cette dimension économique sera de plus en plus présente dans le dialogue social et dans l’ensemble de notre politique emploi/formation dans les années à venir. Modernisation du dialogue social en entreprise : attentes de simplification de la consultation des Instances Représentatives du Personnel Enfin, nous attendons beaucoup de la loi annoncée par le Gouvernement pour l’été sur la modernisation du dialogue social en entreprise, à la suite de l’échec des négociations interprofessionnelles sur ce thème. En effet, la simplification de la consultation des Instances représentatives du personnel, et notamment la création d’un conseil d’entreprise, instance unique, tout en élargissant la consultation sur les orientations stratégiques de l’entreprise, est une nécessité pour permettre aux entreprises françaises de revenir à une bonne place dans la compétitivité mondiale. 56