conference de presse

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CONFERENCE DE PRESSE
La filière papier carton en mouvement :
Bilan et perspectives
DOSSIER DE PRESSE
Jeudi 5 mars 2015
Centre de conférence EDOUARD VII
23, square Edouard VII
75009 PARIS
CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
ESTIMATION RÉGIONALE DU NOMBRE D’ÉTABLISSEMENTS ET D’EFFECTIFS
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
DES FACTEURS EXOGENES FAVORABLES, MAIS DONT LES EFFETS SONT POUR L’HEURE TRES LIMITES
Les instituts de conjoncture relèvent à juste titre que l’économie mondiale a bénéficié en 2014 d’un
« alignement favorable de planètes », grâce à l’action combinée d’une diminution du coût de
l’énergie, d’une stabilité du coût de matières premières, d’un affaiblissement de l’euro et de taux
d’intérêt historiquement faibles.
Ces différents leviers ont assurément eu un effet positif sur l’économie, mais leur impact direct sur
nos industries doit être relativisé.
Sur les marchés de l’énergie, l’événement marquant de l’année 2014 a été le plongeon du prix du
baril de pétrole, qui a été divisé par deux entre l’été 2014 et le début de l’année 2015. Cette évolution
majeure, qui n’avait pas été anticipée, a provoqué une baisse des coûts d’approvisionnement en
énergie des industriels.
L’impact direct de cette baisse a porté sur la réduction du coût du gazole, car peu d’entreprises de
l’intersecteur papier carton utilisent du fioul. Néanmoins, les sites dont les contrats
d’approvisionnement en gaz sont en partie indexés sur les produits pétroliers ont bénéficié d’une
réduction de leur facture énergétique. Sur les marchés de gros du gaz naturel, les prix spots de 2014,
influencés par des températures supérieures à la moyenne, sont en retrait de 20% par rapport à
2013. Pour les plus gros sites, dont les contrats sont indexés sur ces prix, cela a représenté une
économie substantielle.
Sur les marchés de l’électricité, les prix sont restés stables, dans un marché fortement influencé par
le mécanisme de l’Accès Régulé à l’Electricité Nucléaire Historique (ARENH), dont le prix est fixé à
42 €/MWh depuis 2012. Dans ce domaine, l’écart de compétitivité entre la France et ses partenaires
européens, en particulier l’Allemagne, s’est détérioré.
En ce qui concerne le coût des matières premières, 2014 a été marquée par une assez grande
stabilité des cours des papiers récupérés, mais par une hausse significative du coût du bois, et des
tensions d’approvisionnement marquées de cette matière première au cours du premier semestre. Le
prix de la pâte à papier a été pour sa part globalement stable en devise américaine, mais assez
fortement haussier lorsque les cours sont libellés en euros.
Un autre élément marquant de l’année écoulée a été la dépréciation de l’Euro par rapport au
dollar. Même si cette dépréciation a un effet favorable sur l’économie française dans son ensemble
son impact est très variable sur les entreprises de l’intersecteur papier carton selon qu’elles sont plus
ou moins exposées sur leurs achats en zone USD. Ainsi, les entreprises acheteuses de pâte
marchande en zone USD subissent plutôt un effet négatif, tandis que celles ayant une part de leurs
ventes importante en zone dollar tirent profit de cette évolution de parité.
Enfin, la faiblesse des taux d’intérêt a eu un effet positif sur l’économie, mais un impact réduit
sur la décision des entreprises de l’intersecteur papier carton d’engager de nouveaux
investissements, surtout pour les secteurs qui sont surcapacitaires.
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
UN VIRAGE ECONOMIQUE DE LA POLITIQUE GOUVERNEMENTALE DONT IL FAUT LOUER LES
INTENTIONS, MAIS QUI N’A PAS ENCORE PRODUIT D’EFFET SENSIBLE
Depuis janvier 2014, le Chef de l’Etat et le Premier Ministre affirment avec constance leur souhait de
renouer avec une politique de l’offre. Un des points d’orgue de cette nouvelle ligne de la politique
économique a été le discours de Manuel Valls lors de l’Université du MEDEF, qui reste évidemment
dans nos esprits.
Nous nous réjouissons de cette nouvelle ligne, et saluons les différentes mesures économiques qui
ont été adoptées, que ce soit le CICE ou le Pacte de responsabilité.
Il convient cependant de préciser que ces mesures ont eu un effet très limité en 2014.
Le CICE s’est élevé en 2014 à 4% de la rémunération brute versée au titre de 2013, plafonnée à
2,5 SMIC. Dans la mesure où ce taux s’applique au salaire brut, et non à la masse salariale, et en
raison de l’effet de plafonnement à 2,5 SMIC, ce qui exclut une part non négligeable des salaires
dans l’industrie, le bénéfice réelle du dispositif est limité à 2% de la masse salariale. Pour les
entreprises industrielles, comme celles produisant des papiers et cartons, où le poids de la main
d’œuvre dans la structure des coûts est relativement faible, car de l’ordre de 15% du coût de revient,
le bénéfice du CICE se limite donc à 0,3% de baisse du coût de revient total.
La réduction des cotisations sociales, la suppression de la C3S et la baisse de l’IS introduites dans le
Pacte de Responsabilité vont également dans le bon sens. Toutefois, et sans entrer dans le détail,
l’impact de ces mesures doit également être fortement nuancé. La réduction des cotisations sociales
est limitée par des dispositifs de plafonnement en fonction des niveaux de salaires, de sorte que cette
mesure ne bénéficie que peu aux activités industrielles, dont les niveaux de salaires sont supérieurs à
ce qui se pratique dans beaucoup de secteurs de l’économie. Outre cet effet, rappelons qu’il faudra
attendre plusieurs années avant que ces différentes mesures ne fassent pleinement sentir leurs
effets.
Plus fondamentalement encore, les outils économiques visant à renforcer la politique de l’offre sont
mis en place après un choc fiscal survenu à partir de 2011. En d’autres termes, le CICE et le Pacte
ne permettront que de revenir, à partir de fin 2015, à la situation de 2011.
Signalons également que la Loi Macron aura certainement un effet favorable sur l’économie, mais
que quasiment aucune des dispositions de ce texte de loi ne cible l’industrie, alors même que c’est
cette composante de l’économie nationale qui est la plus sensible à la concurrence internationale.
EN DEPIT D’AVANCEES DANS LE DOMAINE DE L’ENERGIE, DES MESURES LEGISLATIVES ET
REGLEMENTAIRES IMPACTENT NEGATIVEMENT LA COMPETITIVITE DES ENTREPRISES DE NOS
SECTEURS
Au sein du cadre général rappelé ci-dessus, nous déplorons une poursuite de l’augmentation de la
fiscalité frappant les facteurs de production.
Ainsi, les taux des taxes et redevances frappant les déchets et les émissions polluantes ne cessent
de croître. A titre d’illustration, les taxes applicables aux déchets industriels non dangereux mis en
décharge vont augmenter de 33%, ce qui représente pour l’industrie papetière environ 1 200 000 €.
Dans le même temps, la taxe applicable aux installations classées (ICPE), qui avait fait l'objet
d'une tentative de suppression à l'automne par le Gouvernement, a finalement été maintenue et
même augmentée. Enfin, l’introduction de la redevance pour substances dangereuses dans l’eau
représente un surcoût d’environ 300 000 € pour l’industrie papetière.
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
Concernant le soutien de la compétitivité hors coût, nous sommes très attentifs aux décisions qui
seront prises par les pouvoirs publics au sujet des soutiens financiers que l’Etat apporte aux Centres
Techniques Industriels. Pour mémoire, afin de soutenir l’innovation dans notre pays, le ministère en
charge de l’industrie accorde des moyens financiers à plusieurs de ces centres en France. Ces fonds,
qui sont destinés à favoriser la recherche collective sur des sujets qu’une entreprise seule n’aurait
pas la capacité de financer, permettent aux innovations de passer du laboratoire au pilote industriel. A
ce titre, ils sont indispensables pour accroître la capacité des deux centres techniques liés à nos
industries que sont le FCBA et le CTP. Dans ce contexte de volonté publique affichée en faveur de la
défense de la compétitivité de notre industrie, il nous semblerait paradoxale que ces soutiens
publiques soient fortement amputés, où même disparaissent.
Sur le plan des avancés législatives, nous nous félicitons du souhait des pouvoirs publics de mettre
en place des dispositions destinées à protéger les industriels intensifs en énergie. Le projet de loi sur
la transition énergétique acte ainsi le principe d’une réduction des tarifs d’acheminement d’électricité
et de gaz pour certaines catégories d’entreprise. Le projet de loi pour la croissance et l’activité, pour
sa part, vise à de faire bénéficier aux industriels de l’énergie d’origine hydraulique.
L’INITIATIVE PRISE PAR LE DEPUTE BARDY EST TRES POSITIVE, ET DEVRAIT, NOUS L’ESPERONS,
DEBOUCHER EN 2015 SUR DES MESURES NOTABLES
Le rapport du député Bardy, rendu public au deuxième semestre 2014, a été très positivement
accueilli par les fédérations professionnelles membres de l’intersecteur papier carton. Ce rapport
comporte en effet un ensemble de préconisations qui devraient permettre d’améliorer la compétitivité
de l’approvisionnement des papiers à recycler, tout en améliorant l’efficacité des schémas de collecte
et de tri et en gardant « sous-contrôle » les montants des éco-contributions acquittées par les
metteurs en marché des papiers graphiques ou des emballages en papier-carton.
Notre objectif est dans ce contexte de pouvoir donner au nouveau chargé de mission filière,
M. Redding, les éléments permettant de mettre concrètement en œuvre les propositions les plus
intéressantes du rapport Bardy.
Ces travaux permettront de renforcer encore la contribution de l’intersecteur au sein de l’économie
circulaire, et en cela de répondre aux attentes tant des pouvoirs publics français, que de la
Commission européenne, qui dévoilera courant 2015 de nouvelles orientations dans ce domaine.
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
BILAN ET PERSPECTIVES
DE L’ACTIVITÉ PRODUCTION
PÂTES, PAPIERS, CARTONS
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
UNE CONSOMMATION STATIONNAIRE AU GLOBAL, MAIS VARIABLE SELON LES TYPES DE PRODUITS
Après deux années de recul du PIB, la croissance a repris dans la zone Euro en 2014 (+0,8%). Cette
reprise modérée est principalement due à la dépréciation de l’euro et à la forte baisse du prix du
pétrole.
En moyenne annuelle, le taux de croissance du PIB en France devrait être de + 0,4% en 2014, tout
comme en 2013. Les dépenses de consommation des ménages français continuent à soutenir
l’économie en 2014 (+0,3% après +0,3% en 2013) notamment grâce au dynamisme de la
consommation des produits alimentaires et des dépenses en biens d’équipement du logement.
Dans le même temps, l’investissement se replie à nouveau en 2014 (- 1,6%) dû notamment à la
diminution de l’investissement en construction.
Cette amélioration du contexte économique s’est traduite par un maintien de la consommation
apparente de papiers et cartons, qui s’est élevée en France à 8,9 millions de tonnes sur l’année 2014
(+ 0,0%). Cette stabilité intervient après un recul de la consommation des papiers et cartons de 3,1%
en 2013 et de 5% en 2012.
Les différentes sortes de papiers et cartons sont affectées à des degrés divers par cette évolution de
la consommation.
Pour les papiers à usages graphiques, la consommation apparente augmente de 1% après un
recul significatif en 2013 (- 5,5%) mais elle reste en dessous du niveau de 2012.
Quant aux papiers et cartons d’emballages, la consommation apparente diminue par rapport à
2013 (-1%).
En ce qui concerne les papiers d’hygiène, la consommation apparente est en très légère
croissance (+ 0,6%).
UNE ACCELERATION DE LA PRODUCTION
Avec presque 8,2 Mt, le volume de papiers et cartons produit en 2014 enregistre une hausse
de 1,9% par rapport à 2013, année au cours de laquelle la production avait légèrement diminué
de 0,7%.
Au-delà de ce constat général, des situations contrastées peuvent être notées selon les sortes de
papiers et cartons. Les papiers à usages graphiques sont, comme en 2013, les seuls dont la
production s’est contractée en 2014, avec un recul de 7,5%. Ces sortes de papiers sont
également celles qui ont été les plus affectées par les fermetures de sites.
Soutenue par une bonne utilisation de l’outil de production et par le redémarrage de deux usines en
fin d’année 2013, la production des papiers et cartons d’emballage affiche une forte
progression en 2014 (+ 8,8%).
La production de papiers d’hygiène s’inscrit sur la même tendance haussière avec une
augmentation du volume de + 2,0 % par rapport à 2013.
Au niveau européen, la production globale de papiers et cartons avait légèrement diminué en 2014
(- 0,2%). L’augmentation de la production en France n’a pas été suivie par l’ensemble de ses voisins
de l’Europe de l’Ouest mais cette tendance était néanmoins visible en Allemagne (+ 0,6%) et en
Belgique (+ 3,2%).
Sous l’impulsion de la demande croissante, la consommation des papiers et cartons à recycler
s’établit à plus de 5,4 Mt en 2014, ce qui correspond à une hausse de + 4,9% par rapport à l’année
précédente.
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
En ce qui concerne la pâte à papier, le volume produit continue à diminuer en 2014 (- 2,6%) et
avoisine les 1,65 Mt. Cette situation résulte essentiellement de la fermeture d’un site de production.
LEGERE AMELIORATION DE LA BALANCE COMMERCIALE
En 2014, dans un contexte de renforcement de la production interne, les importations ont
continué à diminuer (- 2,8% après - 5,6% en 2013) pour atteindre 5,1 Mt. La structure des
importations ne connaît pas de changement significatif. La part des importations françaises de
papiers et cartons en provenance des membres de l’UE s’établit à environ 95%. Elle est comparable
à celle des années antérieures. Le poids relatif des différents pays européens exportant vers la
France n’a pas subi de modification importante puisque les trois principaux partenaires en 2014
restent l’Allemagne (22%), l’Italie (11%) et l’Espagne (10%).
Les exportations françaises de papiers et cartons restent stables sur l’année 2014 (+ 0,2%),
après un recul de 1,9% en 2013. Cela est dû au renforcement de la demande européenne, dans un
environnement économique plus favorable. Dans ce contexte, la part de l’UE dans le total des
exportations françaises se renforce en 2014 atteignant 84%. L’Allemagne reste le principal partenaire
(26%), suivie par l’Espagne (15%) et l’Italie (11%).
En 2014, la balance commerciale française reste déficitaire, avoisinant 0,7 Mt.
Toutefois, elle s’améliore nettement, puisque le déficit diminue de 18% par rapport à 2013.
EVOLUTION DIFFERENCIEE DE L’INDICE MOYEN DES PRIX DES PAPIERS ET CARTONS
L’indice de prix de production pour le marché français des papiers et cartons, déterminé par l’INSEE
(indice base 100 en 2010), avait atteint un point haut en septembre 2011 à 109,3, puis il s’était
ensuite érodé, passant à 103,6 en février 2012. Durant 2012 et 2013, l’indice de prix s’était stabilisé
mais début 2014 il avait commencé à glisser pour atteindre 101,2 en juillet 2014, soit le point le plus
bas de l’année. En août, l’indice de prix est reparti à la hausse atteignant en fin d’année des niveaux
comparables à ceux du début 2014 (103,2).
En moyenne, l’indice de prix des papiers et cartons en 2014 est néanmoins légèrement
inférieur à celui de 2013 (- 0,6%).
Indice base 100 en 2010
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EVOLUTION CONTRASTEE DES COUTS DES MATIERES PREMIERES
En ce qui concerne le coût des matières premières, l’année 2014 a été marquée par une hausse
significative du coût du bois, rompant ainsi une quasi-stagnation observée depuis quelques années.
Des tensions d’approvisionnement se sont également fait sentir surtout au cours du premier semestre
2014.
Source : AGRESTE Prix de vente moyen bord de route
Le plus important changement sur le marché de la pâte en fin d’année 2014 a été probablement
l’affaiblissement rapide de l’euro par rapport au dollar.
Le prix de la pâte de fibres longues (NBSK), dans la mesure où il est déterminé par la
confrontation d’une offre et d’une demande mondiale, est resté assez stable en USD durant l’année
2014. Néanmoins, en fin 2014 et début 2015 a été observée une légère inflexion des prix en USD.
Ce n’est pas le cas lorsque le prix de la pâte NBSK est exprimé en euros où l’on note un mouvement
haussier depuis mi 2014 pour atteindre 785 euros en janvier 2015.
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
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Les cours de la pâte de fibres courtes (exprimés en USD) ont continué leur érosion durant les trois
premiers trimestres 2014 en raison de la mise en production de nouvelles lignes, principalement en
Amérique Latine. Cette érosion a été légèrement gommée en fin d’année 2014 sous l’impulsion des
livraisons plus soutenues en novembre. En euros, cette hausse des prix après l’été a été beaucoup
plus marquée, du fait des changements dans la parité Euro/Dollar. Ainsi, sur les 12 derniers mois, les
prix en dollar avaient baissé de 24 USD/tonne tandis qu’en euro, le cours avait augmenté d’environ
100 EUR/tonne.
Les variations de parité Euro/Dollar modifient bien évidemment le prix de la pâte achetée et vendue
par les entreprises françaises.
Source : RISI
Sur le marché des papiers et cartons à recycler (PCR), les prix sont restés relativement stables
durant l’année 2014, avec un léger rebond en début 2015. En moyenne, pour l’année 2014, les
prix sont, selon les sortes de PCR, stables ou légèrement inférieures à celle de 2013 (surtout pour les
sortes ordinaires).
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Dossier de Presse
BILAN ET PERSPECTIVES
DE L’ACTIVITÉ GRAPHIQUE
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
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EVOLUTION DE L’ACTIVITE DES FABRICANTS DE PAPIERS GRAPHIQUES
Synthèse
La consommation des papiers graphiques est structurellement décroissante en Europe.
Cette réduction de consommation affecte principalement les papiers de presse (journal, magazine…).
Les marchés des papiers bureautiques (non couchés sans bois) sont en revanche plus résilients, car
moins affectés par la baisse de la lecture et l’impact des outils informatiques (tablettes, liseuses,….).
Dans ce contexte, l’industrie papetière n'est pas passive, et a pris en main sa restructuration, ceci afin
de s'adapter de façon accélérée à l'évolution de la demande tout en poursuivant ses efforts de
diversification et d’innovation.
Parallèlement à ces réductions de capacité, destinées à retrouver un meilleur équilibre entre l’offre et
la demande, on observe un mécanisme de restriction de certains marchés extra-communautaires par
augmentation des droits de douanes.
Papiers d’impression-écriture sans bois
La consommation européenne (Ouest + Est) de papiers couchés sans bois a enregistré un nouveau
recul en 2014 (-2,4%) mais moins marqué qu’en 2013 (-7%). La production européenne était elle
aussi en baisse par rapport à 2013 (environ -1,3%).
La même tendance a été enregistrée en France sauf pour la production qui a été plus soutenue en
2014 (+1,8%) du fait d’un meilleur taux d’utilisation des capacités.
La demande européenne, un peu meilleure qu’en 2013, s’est traduite par un accroissement du
volume des exportations françaises (+4,6%).
La consommation européenne (Ouest + Est) de papiers non couchés sans bois augmente
légèrement en 2014 (+1,1%). Il est d’ailleurs le seul segment, parmi tous les papiers graphiques, pour
lequel la demande européenne avait augmenté en 2014. La production européenne est elle aussi
attendue en hausse (environ +1,2%).
En France, ce segment a été marqué par l’arrêt d’un site de production début 2014, situation
contrebalancée par le redémarrage d’une usine mi-2013, ce qui a contribué à une hausse de la
production de +3,6%.
Du fait de la réorientation des acteurs français sur le marché interne, les importations sont en recul
(-5,8%) en 2014 et, en parallèle, les exportations françaises de papiers non couchés sans bois ont
légèrement diminué en 2014 (-1.4%).
Dans ce contexte, les prix des papiers d’impression-écriture sans bois ont continué à glisser en 2014
ou se sont stabilisés mais à des niveaux inférieurs à 2013.
Autres papiers à usages graphiques
Ce segment regroupe le papier journal, les papiers couchés avec bois et les papiers non couchés
avec bois.
La consommation européenne (Ouest + Est) des autres papiers à usages graphiques a reculé de
4,9% en 2014. La demande européenne de papier journal, toujours impactée par les difficultés de la
presse éditoriale et le développement de la presse en ligne, a été la plus touchée en 2014 (-6,3% par
rapport à 2013).
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
La concurrence avec les nouvelles technologies, n’explique pas, seule, la baisse de la
consommation. D’autres causes, telle que la réduction du nombre de lecteurs (quel que soit le
support), sont également à mettre en avant.
Le réajustement des capacités européennes s’est poursuivi en 2014. Une des conséquences a été la
diminution de la production européenne des autres papiers à usages graphiques de plus de 5%.
En France, suite à la baisse de la consommation et à l’arrêt d’un site de production en début d’année,
la production des autres papiers à usages graphiques s’est repliée de 20,8% en 2014.
Afin de pallier à la diminution de l’outil de production français, les importations ont légèrement
augmenté en 2014 (+1%).
La réduction de l’offre française des autres papiers à usages graphiques a également affecté les
exportations, qui baissent en 2014 de 17%.
Dans ce contexte, l’année 2014 a été marquée par un recul généralisé des prix des autres papiers à
usages graphiques.
Une augmentation des barrières tarifaires et des enquêtes sur des pratiques supposées de
dumping
La réduction tendancielle de la consommation de papiers graphiques et l’érosion des prix qui
l’accompagne ont conduit plusieurs pays à mettre en place des barrières tarifaires destinées à
protéger leur marché intérieur. C’est le cas par exemple de la Russie, dont les droits de douane
applicables aux papiers couchés avec bois (et au carton plat) sont passés de 5% à 15%, en violation
des accords OMC.
D’autres pays, comme la Turquie, ont entamé des enquêtes destinées à établir si leurs fabricants
étrangers de papiers non couchés sans bois ont des prix de vente inférieurs à leurs prix de
production, ceci afin de prendre des mesures de rétorsions éventuelles.
Notons que ces entraves au commerce international ont des conséquences sur le marché européen
dans son ensemble. En effet, dès lors qu’un fabricant européen ne peut plus que difficilement
accéder à tel ou tel marché extra-communautaire, l’inadéquation entre l’offre et la demande ne peut
aller que croissante.
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
BILAN ET PERSPECTIVES
DE L’ACTIVITÉ IMPRIMERIE
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
Le secteur des Industries graphiques au sens des nomenclatures INSEE se caractérise par une forte
proportion de TPE qui représentent plus de 70% du tissu graphique. Ce secteur est en phase de
transition culturelle, générationnelle et technologique.
L’activité de production de l’offre nationale qui a atteint son pic en 2000 s’érode depuis 2008. La perte
de substance est supérieure à celle enregistrée sur la période antérieure mais semble s’être
stabilisée en 2014.
Cette culture territoriale et ce cadrage sont une force mais aussi un handicap qui se traduit par une
absence de culture à l’international.
Cette atomisation doit faire face, en revanche, à une concentration de la demande en érosion
constante en valeur et en volume, notamment sur les marchés phare que sont ceux du livre, de la
presse magazine et de la communication dont une partie de ce dernier domaine est touchée par la
dématérialisation.
La banalisation des techniques d’achat avec la recherche constante d’une logique non fondée sur le
coût global de la prestation et l’efficacité du message imprimé aboutit à une redistribution des cartes
entre la massification d’une part, et le fléchage sur des approches prémium innovantes.
Cela conduit à l’émergence d’écosystèmes d’innovation partagée portés par des réseaux
d’entreprises qui développent un nouveau marketing de l’offre transversale à l’heure du cross-média
publishing.
TISSU GRAPHIQUE
Nombre d'établissements
Variation Variation
2013/2007 2013/2012
en %
en %
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
TOTAL
5 384
5 100
4 874
4 619
4 377
4 234
4 024
-25,3%
-5,0%
dont
Imprimerie
4 698
4 446
4 237
4 006
3 789
3 652
3 474
-26,1%
-4,9%
Effectifs salariés
Variation Variation
2013/2007 2013/2012
en %
en %
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
TOTAL
74 798
69 338
63 176
58 769
55 194
53 722
49 826 -33,4%
-7,3%
dont
Imprimerie
67 918
63 076
56 849
53 118
49 745
48 173
44 555 -34,4%
-7,5%
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
Les ruptures sociétales sur les nouveaux modes de consommation de l'information, de lecture par les
agents économiques et d'organisation des entreprises ainsi que les ruptures technologiques ont
bouleversé tous les segments de la chaîne graphique.
Le secteur de l'imprimerie n'échappe pas à la règle d'autant qu'il n'a pas encore accompli pleinement
sa restructuration interne.
Il reste encore trop atomisé :


70% des entreprises sont des TPE.
La taille moyenne est de 15 salariés pour
un chiffre d’affaires de 1,5 million €.
Mais nous observons une pépinière de petites structures pleinement ouvertes sur l'ère du numérique
qui peuvent préfigurer le nouveau profil du secteur.
Nous sommes dans une phase de transition où les défis sont nombreux face aux divers chocs :




Choc de culture - (outil/services à valeur ajoutée)
Choc générationnel des dirigeants - la relève de demain
Choc organisationnel - complexité des nouveaux process et des modes de production
associés...
Choc de compétences et des cursus de formation associés aux technologies de demain.
ECHANGES COMMERCIAUX - MEDIA IMPRIME TOUS MARCHES
Source : UNIIC / Douanes
Absence de culture à l'international : Moins de 10% de son chiffre d'affaires direct à
l'export. Performance inférieure d'au moins 5 points par rapport aux principales puissances
graphiques concurrentes : Allemagne, Italie, Espagne.
Des règles du jeu communautaire inégales d'un pays à un autre.




Une culture de l’industrie plus forte dans certains Etats européens qu'en France
Un manque de civisme des donneurs d'ordre à savoir faire équivalent.
La concurrence intra-communautaire est féroce : plus de 90% des importations directes
viennent de l’UE 15.
De fait, la balance commerciale est structurellement déficitaire.
20
CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
ECHANGES COMMERCIAUX - MEDIA IMPRIME TOUS MARCHES
Hypothèses
Source : UNIIC / INSEE
L'activité de production de l'offre nationale a atteint son pic en 2000.
Depuis, elle ne cesse de s'éroder avec une accélération depuis la crise de 2008 avec, a priori, une
mise en palier en 2014.
La contraction de l'offre de production supérieure à 1 million de tonnes produites sur la période
récente. La perte de substance depuis 2008 est légèrement supérieure à celle enregistrée sur la
période antérieure.
Donc, un sensible phénomène d'accélération.
La demande finale n'a pas subi la même perte : - 24% sur 14 ans.
Donc un double constat :


l'un positif, le média imprimé par ses valeurs intrinsèques fait preuve de résistance et trouve
sa place dans les stratégies de la communication globale ;
l'autre négatif, cette place est "sourcée" par le poids croissant des importations dans la
demande finale en hausse de 6 points sur la période observée.
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
ANNEXES : DONNEES CHIFFREES SUR LES MARCHES DU LIVRE, DE LA PRESSE MAGAZINE, DE LA
COMMUNICATION PUBLICITAIRE ET DU CATALOGUE
La demande finale : Média imprimé Livres
Hypothèses
Source : UNIIC / INSEE
La demande finale : Média imprimé Magazines
Hypothèses
Source : UNIIC / INSEE
22
CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
La demande finale : Média imprimé Communications Publicitaires
Hypothèses
Source : UNIIC / INSEE
La demande finale : Média imprimé Catalogues
Hypothèses
Source : UNIIC / INSEE
23
CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
BILAN ET PERSPECTIVES
DE L’ACTIVITÉ EMBALLAGE
25
CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
L’industrie de l'emballage papier-carton regroupe les activités de production et de transformation pour
trois types d’emballages : les emballages en carton ondulé, les cartonnages et les emballages
souples (tels que les sacs, les étiquettes, et les papiers de pliage).
Elle rassemble près de 700 entreprises et réalise un chiffre d'affaires consolidé de 8,3 milliards
d'euros.
Comme indiqué ci-dessus, cette industrie est leader du monde de l’emballage : avec 5 millions de
tonnes d'emballages papier-carton transformés, elle représente plus d'un tiers des emballages mis
sur le marché en France (en tonnage).
L'industrie de l'emballage est partagée en trois pôles d’activité :
 les emballages en carton ondulé qui représentent près des trois quarts de la production en
tonnage, et qui se composent d'emballages "logistiques" (caisses, palettes, plateaux fruits,
PLV, prêt à vendre) et d'emballages commerciaux (caisses-outres, boites, plateaux, calage)
27
CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse


les cartonnages fabriqués principalement à partir de carton plat (ou compact) pour près de
20% de la production : Étuis, coffrets, tubes, boites composites, cavaliers, barquettes,
gobelets, calage, PLV, prêt à vendre, …
et les emballages souples qui recouvrent un vaste panel d'emballages : des sacs industriels
aux petits sacs (type boulangerie) en passant par les sacs boutique, les complexes à base de
papier, les étiquettes utilisées comme éléments d'emballages, les papiers de pliage et
d'enveloppage
Les emballages de transport, ou industriels constituent 80% de la production de notre industrie. Ce
pourcentage élevé est dû principalement à l'allongement des circuits logistiques résultant de
l'accélération des échanges de biens entre les pays et à l'évolution des modes de distribution des
produits.
Le solde soit 20% sont les emballages dits "ménagers", c'est-à-dire essentiellement à destination des
consommateurs, Les secteurs utilisateurs des produits de la filière sont extrêmement diversifiés du
fait de l’universalité d'usage de l'emballage papier-carton.
Ainsi nous le retrouvons tout autant pour conditionner les liquides (brique, caisse outre) et les
produits alimentaires secs que pour emballer des biens industriels lourds (moteurs, pièces
automobile) et des produits technologiques sophistiqués.
Retenons que le secteur de l’agro-alimentaire reste le débouché principal de notre secteur avec 55%
au minimum de la production d'emballages utilisée.
CELLULOSE MOULEE
La production française d’emballages en cellulose moulée est en progression de 3,5% en 2014,
atteignant 110 000 tonnes. Cette évolution est essentiellement due à une activité exportatrice
dynamique. La perspective d’une reprise de la production industrielle agroalimentaire en France,
client très majoritaire du secteur, laisse présager une bonne tenue de la production en 2015.
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
EMBALLAGES SOUPLES
Papiers d’emballage souple
Après une année 2013 où la demande dans le secteur des papiers d’emballage souple avait
fortement reculé (–5,7%), l’année 2014 marque un rattrapage (+1,5%) mais reste en dessous des
niveaux de 2012. Des taux d’utilisation des capacités plus soutenus qu’en 2013 ont conduit à une
augmentation de la production en 2014 de 2,5%.
Cette offre plus fournie, conjuguée à un euro plus faible sur la fin de l’année, a profité aux acteurs
français qui ont renforcé leurs exportations (+4,1%). Les importations enregistrent également une
hausse (+2,1%) en 2014 par rapport à l’année 2013.
Sacs papier
Sacs industriels et commerciaux (grande contenance)
La consommation de sacs industriels et commerciaux est orientée à la hausse en 2014 (+4,4%). Ils
ont d’abord profité d’une réorientation à la hausse des marchés liés à la construction et au bâtiment,
principaux marchés du sac grande contenance. Plus diversifié en France que dans la plupart des
autres pays européens, le marché global a surtout largement bénéficié de cette diversification et de la
très bonne orientation des marchés de l'alimentation humaine et animale.
Petite et moyenne sacherie
La consommation est restée stable, les sacs papier résistant bien sur leurs marchés traditionnels. La
tendance pour l’année 2015 est orientée favorablement, portée par la perspective d’interdiction au
1er Janvier 2016 des sacs de caisse en matière plastique à usage unique.
Papiers de pliage et alimentaires
La production 2014 atteint un niveau de 50 000 tonnes pour les papiers de pliage et d’enveloppage
alimentaires, y compris les papiers enduits paraffinés.
Etiquettes adhésives
L’année 2014 s’est terminée sur une hausse de 3,19% des consommations de complexes adhésifs
tous supports. Cette hausse est moins importante pour les supports papiers : 2,28%. Les supports
papiers les plus dynamiques sont les complexes comportant un frontal thermique, les frontaux
couchés et les spécialités (étiquettes vinicoles notamment). En revanche, les catégories bureautique
et couché sur chrome sont en régression.
Cette consommation annuelle est tirée vers le haut par un mois de décembre très actif. Ce pic
s’explique principalement par les renouvellements d’étiquettes induits par différentes réglementations
d’affichage d’information produits ; particulièrement l’INCO pour le domaine de l’agroalimentaire,
secteur de marché n°1 pour l’étiquette (environ 40%).
Ces hausses de volumes se retrouvent globalement dans la progression du chiffre d’affaires des
fabricants d’étiquettes, même si les évolutions sont très disparates selon les entreprises. Les
changements de positions se font essentiellement par prise de parts de marché sur un marché
mature, sur lequel l’investissement reste soutenu notamment dans les technologies d’impression
numérique. La consolidation des acteurs n’a toujours pas vraiment eu lieu, malgré quelques rachats
ici et là. Le secteur compte encore plus de 300 acteurs, pour plus de 400 sites de production. La taille
médiane reste aux alentours des 2 millions d’euros de chiffre d’affaires. Le CA cumulé est environ
d’1 milliard d’euros.
29
CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
Concernant les perspectives pour 2015, les prévisions arguant d’une reprise de la croissance de la
consommation des ménages sont de bon augure. En effet, la tendance de fond de la demande en
étiquettes adhésives est bien souvent corrélée à cet indice.
CARTON PLAT & CARTONNAGE
Carton Plat
L’année 2014 s’est caractérisée par un maintien de la reprise de l’activité débutée en 2013. Ainsi, en
Europe, la demande était globalement en hausse (de l’ordre de +2%) tandis qu’en France, la
demande est restée stable sur l’année 2014.
Dans un contexte de hausse des dépenses de consommation des ménages français, notamment en
produits alimentaires, la production française de carton plat a maintenu (+2,5% en 2014) le
mouvement haussier observé en 2013 gommant ainsi le fort recul enregistré en 2012.
Grâce à la spécialisation des outils de production et à la structure européenne des entreprises, les
producteurs français ont augmenté leurs exportations (+1,9% sur la période). En ce qui concerne les
importations, celles-ci ont enregistré une légère contraction (-1,3%) au profit des producteurs
français.
Cartonnages
2014
Production
1380 Kt
Ev olution
2014/2013
0,00%
Dans le sillage du marché domestique, déterminant traditionnel de l’activité du cartonnage, le secteur
est stable en 2014, avec une tendance annuelle de +0,5% en valeur et +0 % en tonnage.
Cette évolution est à contraster au regard des différentes spécialités de notre industrie :

Le Pliant se trouve en léger ralentissement. Après un 1er semestre orienté positivement, le
marché a été impacté au second semestre par le repli de la consommation des ménages et la
stagnation du secteur agroalimentaire (hors boissons). La tendance annuelle est à la baisse,
avec une production en retrait de 0,5% et un C.A atone (0%).

L’Ondulé connaît une année à deux vitesses. L’accélération de la production au 1er trimestre,
a été freinée par plusieurs mois de reculs significatifs, résultant de la contraction de la
production industrielle et du marché domestique. Le bilan annuel reste de ce fait négatif
(-0,5% en terme de volume et de C.A).

Le Tube demeure en baisse constante. Le marché subit un recul, résultant de la dégradation
structurelle des demandes des principaux secteurs clients. La tendance annuelle est
de -2,5% en volume et -2% en C.A.

Le Recouvert est en dents de scie tout au long de l’année, alternant des phases de
contraction et de rebond. En conséquence, la production est en retrait de 0,5% et le chiffre
d’affaires est étal.
En 2015, le climat conjoncturel, porté par la légère accélération de l’activité des secteurs clients et la
reprise de la consommation des ménages, permet d’espérer un nouvel élan pour l’industrie du
Cartonnage. Les prévisions sont encourageantes et devraient se rapprocher de celles estimées pour
le PIB à savoir 1%.
30
CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
LE SECTEUR DE L’ONDULE
Papiers pour ondulé
Le marché d’Europe de l’Ouest a connu une amélioration durant l’année 2014, notamment en
Espagne, Pays-Bas, Allemagne et au Royaume Uni. La France n’a pas pleinement profité de
l’amélioration du contexte économique et a connu une contraction du marché de l’ondulé.
Cette demande en hausse en Europe, ainsi que le redémarrage de deux sites de production fin 2013,
couplé à une meilleure utilisation des capacités, ont profité à la production nationale qui a fortement
augmenté en 2014 (+10,6%). De plus, les stocks se sont maintenus à des niveaux inférieurs à ceux
de 2013.
Soutenu par le bon niveau de la production, le volume des exportations de papiers pour ondulé a
fortement augmenté en 2014 (+27,1%), malgré un retour sur le marché interne des producteurs
français. Dans ce contexte, les importations étaient en baisse sur l’année 2014 (- 9,8%).
Dans les tous prochains mois, grâce à l’amélioration de l’activité économique générale, la demande
européenne et française devrait se renforcer. Toutefois, la hausse des prix de certains intrants
continuera à créer des pressions sur les coûts de revient, lesquelles préoccupent les acteurs de la
filière sur l’évolution de leur rentabilité à moyen terme.
Carton Ondulé
2014
Production
2700 kt
5,4 mrd m2
Chiffre d'affaires 2,87 mrd d'euros
Ev olution
2014/2013
-0,40%
-0,10%
1,54%
Pour la troisième année consécutive, l’année 2014 s’est terminée sur une contraction du volume de
production de -0,4% ; Ce mouvement baissier en volume, quasi stagnant en surface avec -0,1%, est
pour la deuxième année consécutive inverse à celui relevé dans la majorité des pays limitrophes :
Allemagne (+1,4%), Espagne (+4,1%), Royaume-Uni (+0,5%), Italie (+2,3%) qui bénéficient d’un
début de reprise de l’activité économique.
La production française a été pénalisée par la baisse de la production des industries agricoles et
alimentaires durant les deuxième et troisième trimestres de cette année. La production
agroalimentaire hors boisson reste effectivement atone en 2014. Le secteur subit également la forte
baisse de la production manufacturière, grands utilisateurs avec l’agro-alimentaire de carton ondulé.
Ces baisses ne sauraient encore être compensées par l’essor des nouveaux marchés que sont l’ecommerce et ses différents développements.
Dans un contexte économique qui reste compliqué, les industriels du carton ondulé sont toujours pris
en étau entre fournisseurs et clients : les donneurs d’ordre continuent de bloquer les demandes de
hausse du fait de la crise, tandis que le prix de la matière première, élément déterminant comptant
pour plus de 50% du prix de revient, n’a connu qu’une compensation partielle des hausses subies en
2013.
De ce fait, le chiffre d’affaires de la profession est en hausse modérée de 1,54% sur l’année.
Depuis 10 ans, l’évolution comparée des prix de la cannelure recyclée et de la caisse carton (Source :
Pap’Argus) montre un décalage croissant et une inévitable dégradation des marges du secteur de la
transformation.
31
CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
Evolution comparée des prix de la caisse carton et des papiers
(base 100 = 2005)
180
160
140
120
100
prix de la caisse carton
cannelure recyclee
testliner 2
kraftliner 150 g
janv.-15
oct.-14
juil.-14
avr.-14
janv.-14
oct.-13
juil.-13
avr.-13
janv.-13
oct.-12
juil.-12
avr.-12
janv.-12
oct.-11
juil.-11
avr.-11
janv.-11
oct.-10
juil.-10
avr.-10
janv.-10
80
Dans ce contexte, couplé à la désindustrialisation de la France, on observe depuis quelques années
diverses restructurations du secteur, notamment via des rachats d’entreprise. Les capacités de
production industrielle restent cependant stables, malgré un projet de fermeture de site annoncé en
2014.
Indice INSEE de la Production Industrielle nationale (IPI) - Industrie Manufacturière*
Indice Carton Ondulé de France de la Production (tonnes)
CVS-CJO
* Indice CVS-CJO de la production industrielle (base 100 en 2010) - Industrie manufacturière (NAF rév. 2, niveau section, poste C)
Tout en rationalisant ses moyens de production, l’industrie du carton ondulé reste très présente dans
la totalité du territoire français, proche de ses clients industriels. Accueillant avec espoir les
déclarations du gouvernement de vouloir à nouveau développer une industrie française florissante et
compétitive, l’industrie du carton ondulé reste prête à accompagner ce développement, qu’elle
appelle de ses vœux, et à répondre aux besoins d’emballages que nécessiteraient de nouvelles
productions industrielles hexagonales.
Elle continue d’investir fortement dans des outils industriels efficaces et innovants pour proposer à
ses clients des emballages toujours plus fiables, économiques et respectueux de l’environnement
mais également capables d’optimiser la mécanisation de leurs chaines d’emballage, d’augmenter leur
visibilité en rayon, de mettre en valeur leurs politiques marketing, ou d’aider à la traçabilité de leurs
produits…
32
CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
La demande des secteurs utilisateurs est attendue en hausse pour 2015, faisant espérer une
réorientation à la hausse de la production. Si le secteur reste particulièrement inquiet de l’évolution
des coûts des matières premières et des charges d’exploitation mettant une forte pression sur
l’équilibre fragile de la structure des prix / coût de son industrie, il espère que la reprise de l’activité
économique attendue pour 2015 saura donner une impulsion positive à la production de carton
ondulé, ainsi qu’au redressement de ses marges.
L’EMBALLAGE PAPIER CARTON, ILLUSTRATION D’UNE ECONOMIE CIRCULAIRE
Les qualités exceptionnelles de son biomatériau - la fibre de cellulose - ont permis au secteur de
l'emballage papier-carton de créer un schéma industriel global particulièrement vertueux, où le produit
usagé devient une ressource.
Avec 9 emballages sur 10 recyclés, il présente aujourd'hui l'exemple le plus achevé d'économie
circulaire.
Le schéma ci-dessus illustre la vie des emballages papier-carton et permet de
fonctionnement du système d’économie circulaire.
comprendre le
Au Point de départ, il y a un prélèvement de ressources naturelles, pour fabriquer la matière. Notons
au passage que cette ressource est renouvelable et issue de forêts gérées durablement. Elle va :
 alimenter la boucle en Matière « vierge »
 la maintenir et la développer
Nous pouvons ensuite distinguer 3 grandes étapes :
1. La matière va subir des transformations, prendre des formes diverses, papier ou carton, pour
s’incarner facilement en de multiples emballages.
2. Ces emballages vont :
 vivre leur vie utile : remplissage, transport, stockage, vente, déballage
33
CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse

rendre les services attendus : protection, sécurité, facilité de manutention, présentation à
la vente, facilité de consommation du produit avant de terminer leur vie utile en devenant
des emballages usagés.
3. Les Emballages usagés rentrent ensuite dans le dispositif « déchet ». Ils connaissent des
destinées différentes :
 le recyclage, pour plus de 90% d’entre eux, qui va permettre la réutilisation de la matière
préservée. Cette matière sera utilisée pour fabriquer à 95% de nouveaux emballages.
 la destruction, avec valorisation énergétique ou organique.
Cette dernière voie n’est à l’évidence pas celle de l’économie circulaire.
Le recyclage consiste à produire une matière recyclée : c'est un matériau industriel à part entière qui
permet la fabrication de produits neufs. Grâce à cette opération, la matière contenue dans les
produits usagés entame alors une nouvelle vie utile au lieu d'être détruite : c'est la boucle matière.
Dans le secteur de l’Emballage papier-carton, la fibre est réutilisée plus de 8 fois en moyenne.
34
CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
BILAN ET PERSPECTIVES
DE L’ACTIVITÉ HYGIENE
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
LES PRODUITS CONSIDERES
Le secteur hygiène est représenté par deux grandes catégories de produits :
-
-
les articles d’hygiène à base de ouate de cellulose, également dénommés produits «
tissue » : papier-toilette, essuie-tout, mouchoirs, essuie-mains, articles d’essuyage
industriel, draps d’examen ;
les articles d’hygiène « portés » dont le matelas absorbant est constitué de pâte de bois
défibrée dite « pâte fluff ». Les couches-bébés, protections féminines, protections pour
incontinents, représentent la catégorie des articles d’hygiène portés.
FACTEURS CONJONCTURELS
La consommation des ménages
La consommation des ménages a légèrement ralenti au troisième trimestre 2014
(+0,2% après +0,3%) du fait d’un léger repli des ventes de produits alimentaires.
Au quatrième trimestre 2014, les dépenses des ménages ont continué de ralentir
(+0,1%) sous l’effet de la baisse de consommation d’énergie liée à des températures
clémentes.
Au total, la consommation des ménages français augmenterait légèrement de +0,3% en
2014, nettement moins toutefois que leur pouvoir d’achat (+1,1%), de sorte que
le taux d’épargne des Français augmenterait de 15,1% en 2013 à 15,8% en 2014 en
moyenne annuelle.
Cette hausse traduit principalement une épargne de précaution qu’entraînent les niveaux
dégradés du marché du travail et de la confiance des ménages. Cela étant, du fait de leur
utilisation quotidienne, les produits de la consommation courante, dont font partie les articles
d’hygiène à usage unique, restent moins sensibles à ces phénomènes que la consommation
globale.
Evolution de la consommation des ménages
Source Insee
37
CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
L’évolution démographique
Au 1er janvier 2015, la France métropolitaine compte 64,2 millions d’habitants, soit +0,3% par
rapport à 2013.
Le nombre de naissances a progressé également de +0,3% avec 783 000 naissances
estimées. Alors qu’il reculait depuis 2010, l’indicateur conjoncturel de fécondité remonte en
2014 au niveau du taux de renouvellement avec 2,00 enfants par femme (contre 1,99 en
2013). On fait plus d’enfants en France mais toujours plus tard : l’âge moyen des mères est
de 30,3 ans en 2014 (tous rangs de naissance confondus), soit 1 mois de plus qu’en 2013.
La tranche d’âge des femmes de 15 à 50 ans diminue de -0,5% en 2014 (14,5 millions).
La population âgée de 65 ans et plus poursuit sa progression avec +2,2% en 2014
et représente près de 12 millions d’habitants.
L’OFFRE AU CONSOMMATEUR
Circuit principal de vente des articles d’hygiène à usage unique, la grande distribution
évolue : les Français continuent de fréquenter les grandes surfaces mais la part du drive
augmente en 2014 (+4%) pour franchir le cap des 3 000 drives.
Evènement marquant de l’année 2014, les regroupements successifs de centrales d’achat
d’enseignes de la grande distribution (Auchan & Système U, Casino & Intermarché, Cora &
Carrefour) viennent modifier en profondeur les relations entre la grande distribution et ses
fournisseurs, faisant passer de 7 à 4 le nombre des centrales d’achat. Ces rapprochements
concernent les marques nationales, majoritaires pour les produits fluff, alors que les marques
distributeurs restent prépondérantes au niveau des produits tissue.
LE MARCHE DES PRODUITS TISSUE
En 2014, la consommation apparente en France progresse de +2,1% à 849 200 tonnes.
La répartition du marché entre les différentes catégories de produits reste stable d’une
année sur l’autre. Le papier-toilette est le produit le plus consommé en France (48,1% du
volume total) suivi par les articles d’essuyage (essuie-tout, essuie-mains, essuyage
industriel) pour 35,9% du volume. Viennent ensuite les mouchoirs (9%) et la gamme table
(7%).
La consommation per capita s’élève à 13,2 kg en 2014.
La consommation des produits tissue reste majoritairement alimentée par la production
française (68,5% en 2014) ; les chiffres douaniers montrent que la France importe
principalement du papier-toilette (37,2% des volumes 2014). Celui-ci reste également le
premier produit exporté (50 % des volumes 2014).
38
CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
Exportation des produits tissue 2014
Importation des produits tissue 2014
Source : douanes
La production d’articles transformés en 2014 en France métropolitaine a progressé de +2,0%
à 814 100 tonnes. On constate que la répartition entre les catégories de produits rejoint celle
de la consommation apparente. Le papier-toilette reste toujours le produit le plus fabriqué en
France avec 52,2% des volumes produits en 2014.
La matière première papetière
La fabrication des produits tissue est largement alimentée par la production domestique de
bobines-mères tissue. En 2014, celle-ci a progressé de +2,0% à 819 900 tonnes. La
consommation de PCR progresse de +2,5%. Le taux d’utilisation des PCR (Papiers Cartons
Recyclés) entrant dans la fabrication de la ouate de cellulose s’élève ainsi à 36,5% en 2014.
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
LE MARCHE DES ARTICLES D’HYGIENE PORTES
En 2014, les ventes de couches-bébés (en incluant les ventes en drive) ont reculé
de -2,0% en unités, en lien avec la baisse de nombre de bébés utilisateurs (0 à 2,5 ans en
moyenne), soit - 0,4% en 2014, et le recul des ventes sous promotion (-12,5%) en hyper- et
supermarchés.
Les ventes des produits d’hygiène féminine restent globalement stables en 2014
en unités. Par segment, les tampons périodiques continuent de reculer le plus fortement
(-3% en 2014).
Le marché des protections pour incontinents progresse de +2,3% en 2014, tous circuits
confondus. Au 1er janvier 2015, la France compte 18,4% d’habitants de plus de 65 ans ;
c’est 0,5 point de plus qu’au 1er janvier 2014 et 2,1 points de plus qu’il y a dix ans. Toutefois,
du fait d’un taux de natalité plus élevé, le vieillissement de la population française progresse
à un rythme moins marqué qu’ailleurs en Europe.
La matière première issue du bois
La consommation de pâte de bois défibrée nécessaire à la fabrication des produits d’hygiène
portés recule en 2014 de -2,2% à 94 900 tonnes, en lien avec la chute de
-5,2% du nombre d’unités fabriquées en France.
LES PERSPECTIVES 2015
Côté production, une nouvelle machine papier, attendue au second semestre, va venir
compléter l’activité de production tissue en France.
Côté consommation, celle des ménages s’accélèrerait au premier trimestre 2015
(+0,4%) selon l’Insee, principalement du fait des dépenses d’énergie, pour ensuite ralentir au
deuxième trimestre 2015 et revenir à un rythme de croissance plus tendanciel.
Le moral des consommateurs s'améliorait également en 2015 et avec lui,
les perspectives d’achat, à commencer par les produits de consommation courante. La crise
a cependant fortement marqué les consommateurs et a fait évoluer la façon de consommer :
moins d'achats d'impulsion, plus de repérage, de transactions sur Internet ou d'occasion. La
situation financière tendue des ménages laisse par ailleurs peu de marge de manœuvre
dans leur budget.
La consommation est à mettre aussi en perspective avec l'évolution de la société. Bien que
les Français considèrent consacrer plus de temps à la famille, près de la moitié d’entre eux
se déclarent favorables à l’ouverture des magasins le dimanche.
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
BILAN ET PERSPECTIVES
DE L’ACTIVITÉ
DISTRIBUTION
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
LES DISTRIBUTEURS, DE QUOI PARLE-T-ON ?
Les distributeurs sont le trait d’union entre plusieurs dizaines de fabricants et environ
100 000 clients sur tout le territoire français : imprimeurs, reprographes, collectivités locales,
éditeurs, agences de publicité, sociétés de vente par correspondance, entreprises,
annonceurs, etc.
La distribution tient dans les principales zones consommatrices des tonnages prêts à être
expédiés concernant jusqu’à 3000 références, représentant un à trois mois de vente.
Papiers de création, bristol, papiers couchés, papiers offset et affiches, autocopiant, copieurs
blanc et couleur, enveloppes et pochettes, cartes et cartons, auto-adhésifs et étiquettes,
impression numérique grand format, adhésifs, sérigraphie, DAO, synthétiques et plaques,
accessoires et consommables, mais aussi tous types de produits et solutions d’emballage et
de stockage....
La distribution mène un travail de prescription auprès des annonceurs / décideurs tant en ce
qui regarde la qualité des produits que les performances techniques et/ou
environnementales. Son métier est de rechercher les meilleurs produits disponibles sur le
marché, et de les mettre à disposition de ses clients dans des conditions et délais
irréprochables. Mais aussi, de développer une large palette de services afin d’accompagner
ses clients dans leurs recherches de performances, d’efficacité contribuant ainsi à leur
développement. Pour ce faire, elle s’appuie sur des femmes et des hommes de qualité,
formés à l’ensemble des produits et évolutions du marché et sur des organisations
logistiques d’une extrême flexibilité.
Il existe en France de l’ordre d’une dizaine de distributeurs de dimension nationale, allant de
la PME de taille raisonnable aux filiales de groupes européens, auxquels s’ajoutent plusieurs
distributeurs régionaux.
Les distributeurs d’emballage, dont l’activité progresse, fournissent pour leur part des milliers
de références diversifiées de papiers d'emballage, sacs papier, calages et protection en
papier-carton, tous types de cartonnages, solutions d’emballages, machines etc.
UNE CONJONCTURE A L’IMAGE DES AUTRES ACTIVITES
Sans surprise, les distributeurs en France souffrent depuis quelques années de la
combinaison des trois facteurs :



le ralentissement de l’activité économique,
la dématérialisation,
et la puissance encore palpable des contre-vérités sur l’image du papier.
Le volume des ventes réalisées au cours des derniers mois est inférieur aux mêmes mois de
l’année passée.
Dans ce contexte, les prix de vente baissent, réduisant d’autant les marges.
Les situations de trésorerie restent toutefois à leurs niveaux attendus, gage de stabilité.
En termes chiffrés, un peu moins de 700 000 tonnes (estimation) de papiers à usages
graphiques et bureautiques ont été vendues par les distributeurs en 2014, soit un recul des
ventes en volume d’environ 3 à 5% (suivant les qualités) par rapport à 2013, pour un chiffre
d’affaires de l’ordre de 750 millions d’euros (estimation).
43
CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
La distribution d’emballages connaît pour sa part de grandes variations selon les types
considérés : si les caisses carton ondulé progressent nettement (de l’ordre de +6,5% en
chiffre d’affaires sur l’année), de même que les calages et protection (+3,5%), les films
étirables, les adhésifs et les feuillards connaissent pour leur part une relative stagnation.
Les perspectives de croissance pour les distributeurs d’emballage concernent des secteurs
clients tels que la grande distribution, le commerce, la logistique et le e-commerce.
Le classement des secteurs clients à plus forte probabilité de croissance confirme également
la prégnance de la cosmétique, de l’hygiène-beauté, de la santé-pharmacie et de l’agroalimentaire.
À titre de comparaison, la tendance annuelle de l’ensemble des produits de consommation
courante dans le commerce interentreprises s’inscrit dans une baisse en 2014, à hauteur de
-1,5% (après -3,5% en 2013).
4 ELEMENTS SUR LESQUELS NOTRE VIGILANCE SERA PORTEE EN 2015
1. Une attractivité vers nos métiers à accentuer
Les distributeurs soulignent les difficultés à attirer les jeunes : une double difficulté, puisque
l’Intersecteur Papier Carton souffre d’un manque de notoriété sur la réalité de ses
débouchés, tout comme l’activité de distribution/commerce de gros en général.
2. Des coûts de transport à surveiller
Parmi les postes majeurs de dépenses, les coûts de transport peuvent compter pour plus de
40% des coûts enregistrés par les distributeurs. Les prix du transport routier de
marchandises ont continué leur hausse au cours de l’année 2014, malgré la baisse récente
des cours du pétrole. Le rail est encore trop peu compétitif, tandis que les prix du transport
fluvial ont pour leur part connu une relative stabilité en 2014, après une série de fortes
hausses depuis 2010.
Les alternatives compétitives à la route manquent. Les distributeurs limitent les coûts par
une présence régionale forte, ce qui raccourcit les distances et se traduit par un impact
favorable sur l’environnement. Sur la route, ils optent pour des mécanismes de tournées,
réduisant les déplacements à vide.
3. Un montant de contribution Ecofolio en inadéquation avec le faible taux de
recyclage dans les flux municipaux
L'éco-contribution versée par les metteurs sur le marché continue de s’accroitre, passant de
39 à 52 euros/tonne mise sur le marché entre 2012 et 2014.
Les prévisions jusqu’à 2016 marquent également une augmentation continue. Un effetciseau joue actuellement : le montant de l’éco-contribution augmente, tandis que les tonnes
de papier mises sur le marché diminuent.
La disparité et la vétusté des schémas de collecte en France se traduisent par des coûts
élevés et des résultats parmi les plus mauvais d’Europe. La collecte et le tri doivent être
drastiquement rationalisés pour constituer davantage de matière prête à être recyclée, pour
développer une économie circulaire. Plus compétitive, la boucle du recyclage n’aura alors
pas à reposer sur une hausse structurelle de l’éco-contribution, mais sur une approche
vertueuse et responsable de l’ensemble des parties.
44
CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
4. Une santé financière encore fragile pour l’ensemble de la chaîne
La santé financière des clients de la distribution a continué à se dégrader en 2014,
entrainant un nombre de cessations d’activité encore important.
La tendance haussière des délais de paiement dans la commande publique, surtout des
collectivités, est également une réalité regrettable.
ET « APRES-DEMAIN » ?
Par nature, la distribution a pour mission de faciliter le rapprochement de l’offre et de la
demande, par la mise en relation d’acteurs ayant des intérêts complémentaires.
Dans le cadre du commerce de gros, elle revêt tout à la fois une dimension transactionnelle
(marchande) et logistique (gestion des flux physiques et informationnels), et c’est cette
double dimension qui est aujourd’hui l’objet de profondes transformations dans des
économies à la fois de plus en plus globalisées et dématérialisées.
Ces profondes transformations, et les nouvelles dynamiques qui en résultent, sont visibles à
différents niveaux, qu’il s’agisse de la nature des emplois et des qualifications, de la gestion
des opérations logistiques et commerciales, ou encore du développement de nouveaux
services à la clientèle.
Bien conscients des mutations en cours dans les activités papiers-cartons, les distributeurs
continueront d’enrichir leur offre par des produits évolutifs et des prestations de services
complémentaires. Ils exploiteront les marchés naissants ou en développement.
La capacité d’adaptation des distributeurs est ainsi une force réelle : en tant
qu’intermédiaires, les distributeurs occupent une position privilégiée pour appréhender les
évolutions de leurs marchés et nourrir leur réflexion stratégique. Ce rôle est une véritable
valeur ajoutée tant pour ses clients que pour ses partenaires fournisseurs.
45
CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
BILAN CONVENTIONNEL
INTERSECTEUR
PAPIER CARTON
47
CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
Les partenaires sociaux l’Intersecteur Papier Carton (IPC) ont fait preuve de responsabilité
en maintenant un dialogue social soutenu dans un contexte économique jugé par tous
comme difficile et préoccupant. Ils ont œuvré pour la préservation et le développement de la
compétitivité sociale en agissant directement sur les leviers dialogue social, développement
ressources humaines / formation professionnelle et santé, sécurité au travail.
Les partenaires sociaux ont poursuivi leurs travaux sur la formation professionnelle en 2014
et début 2015, un accord collectif ayant été ouvert à signature le 19 février 2015 sur l’égalité
professionnelle et sur la prévention des risques professionnels et la pénibilité du travail.
Par ailleurs, l’Intersecteur Papier Carton a conduit une démarche pionnière depuis plusieurs
années en regroupant certaines négociations de branche et en partageant également
certaines actions Ressources Humaines pour plusieurs conventions collectives de l’IPC. Ce
sont ces sujets qui sont présentés dans le bilan 2014 et les orientations 2015.
BILAN 2014 : DES SIGNAUX FORTS, UN DIALOGUE SOCIAL RESPONSABLE, DES
ACTIONS RH DYNAMIQUES
Les faits les plus marquants en 2014 :
 Une revalorisation des minima conventionnels entre 1,2% et 1,5% dans
tous les secteurs des industries du Papier Carton
Le contexte économique peu favorable et incertain depuis maintenant plusieurs années
contraint les branches de l’IPC à la prudence en matière d’évolutions salariales.
Pourtant, les partenaires sociaux de l’IPC ont revalorisé les minima conventionnels en 2014
entre 1,2 et 1,5% selon les branches, alors que l’inflation était de 1,3% en 2013. Ces
augmentations des minima conventionnels sont supérieures également à celle de l’indice
des prix à la consommation, qui a progressé de 0,8% cette année là.
Ces revalorisations des salaires minima de branches dans une telle conjoncture économique
constituent un signe fort, qui témoigne d’une volonté d’améliorer la qualité de vie des salariés
tout en maintenant les conditions de la compétitivité des entreprises.
Rappel : signature d’un accord collectif de revalorisation des minima conventionnels dans
chacun des secteurs :
o
o
o
Production / Transformation des papiers et cartons : 6 février 2014
Distribution des papiers et cartons : 14 mars 2014
Cartonnage et articles de papeterie : 23 juin 2014
49
CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
 Prévoyance conventionnelle : une couverture pour l’ensemble des
salariés de l’Intersecteur Papier Carton
Les partenaires sociaux, bien en amont des obligations légales sur le sujet, ont souhaité faire
preuve de responsabilité en assurant à l’ensemble des salariés une couverture prévoyance,
un premier accord ayant été signé dès 2004 dans le champ conventionnel « cartonnage »
et en 2011 dans la production et transformation.
Les évolutions législatives ont conduit les partenaires sociaux à se remettre autour de la
table des négociations en 2013. Un accord a été signé le 7 février 2013 dans les secteurs de
la production et transformation des papiers et cartons et a été étendu le 29 décembre 2014.
Il permet à tous les salariés de l’IPC et leurs ayant droit de bénéficier de garanties en cas de
décès (garantie double effet, frais obsèques, rente éducation), d’invalidité et d’indemnisation
en cas d’incapacité temporaire de travail.
Par ailleurs, les partenaires sociaux de l’IPC considèrent que la formation professionnelle est
un axe stratégique clé, pour renforcer le dynamisme des entreprises ainsi que les
compétences des salariés. Elle est à ce titre un élément très structurant des politiques
conventionnelles IPC et du dialogue social.
2 chiffres illustrent bien l’importance de la formation professionnelle :
 Des actions de qualification du personnel de production en hausse de
19% en 1 an dans l’IPC, via les CQP (Certificats de Qualification
Professionnelle)
L’Intersecteur Papier Carton a connu une forte augmentation, + 19% en 2014, du nombre de
salariés ayant obtenu un CQP (Certificat de Qualification Professionnelle), démarches de
certification favorisées par des financements très incitatifs en 2014.
Le CQP permet le renforcement de la qualification des individus, la sécurisation des
parcours professionnels et participe à la performance des entreprises.
A noter qu’en 2014, nous avons inscrit 4 de nos CQP « cœur de métier » (sur 12 en tout) au
Répertoire National des Certifications Professionnelles (conducteur de machine papier
carton, conducteur d‘équipement de transformation du papier carton, opérateur de
fabrication de pâte de cellulose, agent de production papier carton).
 Une augmentation de près de 15% des contrats en alternance en 2014,
dans un contexte de baisse nationale de près de 3%
Le nombre de contrats de professionnalisation a augmenté de 16,8%, et celui des contrats
d’apprentissage de 10,3% en 2014 dans l’IPC, alors qu’il enregistrait une baisse
respectivement de -2,76% et -2,94% au niveau national.
L’IPC mène en effet une politique volontariste depuis plusieurs années pour attirer les jeunes
et les former à nos métiers, à la fois par des dispositions conventionnelles favorables
(rémunérations supérieures aux standards légaux en matière d’apprentissage et de contrat
de professionnalisation adulte par exemple), par une animation du réseau des CFA des
branches et par des actions concrètes menées sur le terrain afin de développer et valoriser
ce mode de formation (campagnes de sensibilisation, participation à des salons métiers…).
50
CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
 Une politique de formation initiale volontariste : coordonner les centres
de formation et constituer les viviers de recrutement pour demain
Une association a été créée en 2013, l’AFIFOR, afin de décliner la politique de branche en
plans d’action opérationnels au service des jeunes et des entreprises de l’Intersecteur Papier
Carton et de fédérer l’ensemble des acteurs de la formation initiale dans cet intersecteur.
La mission de l’association AFIFOR est de créer et d’animer un réseau de formation
cohérent avec les CFA, efficace, de proximité, reconnu par les filières de l’Intersecteur
Papier Carton et par les bassins d’emploi dans chaque territoire régional. L’association réunit
les établissements, écoles ou CFA, qui forment aux métiers de l’Intersecteur Papier Carton,
du niveau BAC au niveau INGENIEUR, par la voie scolaire ou apprentissage. Ces centres
œuvrent pour la professionnalisation des jeunes autour des métiers de la production (papier
et biomatériaux base fibre), dès la transformation (du papier au produit) et du plurimedia
(impression et traitement des flux numériques)..
L’animation de ce réseau des CFA de l’Intersecteur Papier Carton permet une coordination
nationale de l’offre de formation en apprentissage pour nos cœurs de métiers, le
développement d’une offre de formation innovante, adaptée à l’évolution des besoins en
compétences des industriels et le soutien aux CFA par un financement optimisé, sur les
fonds libres de la taxe d’apprentissage et via l’OPCA 3+.
A noter que le nombre de contrats en alternance a augmenté de près de 15% dans l’IPC en
2014, dans un contexte de baisse nationale de près de 3%.
Bilan 2014 :

Régionalisation des offres de formation,

Évolution des montants de la taxe d’apprentissage 2014 par rapport à 2013,

Nouvelle formation Cet'pack de l'école des métiers graphiques et plurimédia
Grafipolis,
Axes de travail 2015 :

Renforcer les mutualisations inter CFA et/ou inter Branches

Poursuivre l’augmentation du nombre de recrutements d’apprentis à la rentrée 2015

Déployer le projet de formation à distance par des expérimentations concrètes avec
les CFA, sur des modules de formation « cœur de métier »

Participer à l’image d’une filière développement durable, communiquer sur les
métiers vers les jeunes et les enseignants collège-lycées-IUT.
51
CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
ORIENTATIONS 2015 : L’INTERSECTEUR PAPIER CARTON SE MOBILISE POUR
PRÉPARER L’AVENIR
1/ Préparer les compétences stratégiques de demain
 Une politique sectorielle incitative en matière de santé et sécurité au
travail, mais de fortes craintes des entreprises sur la compétitivité liées
au compte pénibilité
1/ Une démarche sectorielle proactive en matière de santé et sécurité au travail
L’IPC s’est positionné dès 2010 en faveur de la santé et sécurité au travail et de la
prévention et la réduction de la pénibilité des parcours professionnels, par la signature d’un
accord collectif du 29 avril 2010.
La démarche de prévention des risques professionnels, le développement de la santé et du
bien-être au travail, l’amélioration des conditions de travail sont des enjeux forts pour la
politique sociale de l’Intersecteur Papier Carton. Ces enjeux permettent en effet de garantir
une qualité de vie au travail tout en assurant un gage de performances sociales et
économiques en aidant les entreprises à simplifier la maitrise globale des risques tout en la
rendant plus efficace et moins coûteuse
Le plan d’actions à 3 ans dans lequel le secteur s’est engagé en 2012, et qui sera évalué fin
2015, comporte 3 grandes priorités :
1. Améliorer la santé et le bien-être au travail
(Lutte contre l’apparition des TMS ; prise en compte des RPS…)
2. Prévenir les risques professionnels
(appui à la mise en œuvre des plans d’action découlant des diagnostics pénibilité́ ;
partage des bonnes pratiques liées à la prise en compte des situations dites de pénibilité́
au sein de l’IPC ; prévention des effets du travail de nuit sur la santé des salariés…)
3. Prévenir la pénibilité et faciliter le parcours professionnel inscrit dans la durée
(Gestion des âges et des 2ndes parties de carrière, partage de bonnes pratiques des
entreprises, aménagements des postes de travail…)
En 2014, des ateliers « pénibilité » ont été mis en place pour accompagner les entreprises
dans leur politique santé/sécurité au travail et diffuser la culture « prévention ». Ils sont
également un espace privilégié d’échanges et de partage de pratiques, et ont permis d’aider
les entreprises dans la mise en place du compte pénibilité. Ces ateliers ont rencontré un vif
succès, puisqu’ils ont réuni en 2014 plus de 150 participants issus de plus de 100
entreprises.
2/ Mais la politique volontariste des entreprises de l’IPC en matière de santé et sécurité au
travail est percutée par les modalités du compte pénibilité définies par décret en octobre
2014, applicables dès 2015.
Le dispositif légal sur le compte pénibilité1 constitue un frein supplémentaire à la
compétitivité des entreprises françaises et à l’emploi, et ce pour plusieurs raisons :

il est très complexe à mettre en œuvre dans les entreprises, et inapplicable dans les
PME
Rappel : Depuis le 1er janvier 2015, les salariés régulièrement exposés à des facteurs de pénibilité reçoivent des points qu’ils
pourront convertir, en fin de carrière, en retraite anticipée, en formation ou en temps partiel payé à temps plein. 4 facteurs de
risque sont pris en compte en 2015, 10 facteurs dès 2016
1
52
CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse


il est très coûteux et crée une charge administrative lourde et inutile pour les
entreprises
il met les entreprises dans une insécurité juridique
Nous attendons beaucoup des résultats de la mission confiée début 2015 par le Premier
Ministre au député Christophe Sirugue et au chef d’entreprise Gérard Huot, visant à évaluer
le dispositif pénibilité et proposer de nouvelles modalités de mise en œuvre, simples et
sécurisées juridiquement.
Il est crucial de prendre en compte la pénibilité de certaines situations professionnelles tout
en préservant la compétitivité des entreprises, et en leur évitant toute charge administrative
nouvelle par une solution simple et sécurisée juridiquement.
 La mise en place d’une offre de formations certifiantes ciblées, pour la
sécurisation des parcours des salariés et la compétitivité des
entreprises
La loi du 5 mars 2014 sur la formation professionnelle renforce la place des certifications
professionnelles, afin de sécuriser les parcours professionnels et renforcer la compétitivité
des entreprises.
Dans ce cadre, l’IPC poursuit en 2015 sa stratégie de développement des certifications utiles
à ses métiers et aux compétences stratégiques de l’Intersecteur :



Nous travaillons activement à la mise en place de CQPI en collaboration avec
d’autres branches professionnelles, dans une logique de mobilité intersectorielle
(déjà 11 qui concernent l’IPC et qui trouvent leur équivalence en CQP de branche, et
2 nouveaux projets en 2015 : le CQPI de Technico-commercial et celui de
Secrétaire/Assistante).
Nous allons demander l’inscription de 7 nouveaux CQP au RNCP (Répertoire
National des Certifications Professionnelles).
Nous lançons une étude des besoins prioritaires des entreprises de l’IPC en matière
de formation continue et certification des compétences afin notamment de soutenir
l’inscription à l’inventaire de la CNCP (Commission Nationale de la Certification
Professionnelle) de certifications nécessaires à nos compétences stratégiques et
ainsi favoriser le démarrage du CPF (Compte Personnel de Formation).
 Des actions pour favoriser les mobilités intersectorielles sur les territoires
et la GPEC
Notre contexte économique et réglementaire, ainsi que nos process industriels et
technologiques, sont en pleine mutation. Par ailleurs, le marché de l’emploi évolue, les
trajectoires professionnelles ne sont plus linéaires comme auparavant.
La mobilité professionnelle est ainsi devenue essentielle et s’intègre dans la logique de
parcours professionnel interbranches tout au long de la vie.
Dans ce cadre, l’IPC participe à des expérimentations régionales sur les mobilités
intersectorielles, qui devraient prendre de l’ampleur en 2015.
On peut citer l’exemple du contrat d’objectifs en Région Nord Pas de
Calais/Picardie/Champagne-Ardenne où l’IPC s’est associé à une démarche de l’imprimerie
53
CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
dans une logique filière, des difficultés partagées existant au niveau de l’emploi dans cette
grande région Nord.
L’objectif est de mettre en relation les personnes en recherche d’emploi, les jeunes ou les
salariés en mobilité professionnelle avec les entreprises de la filière graphique et de
l’Intersecteur Papier Carton qui recrutent, et d’orienter vers une offre de formation si besoin.
A cette fin, un dispositif innovant de Bourse de l’emploi intersectorielle dédié a été créé « Pro
Connexion » (www.proconnexion.fr) et va être déployé sur le terrain.





Mai 2014 : signature d’un contrat d’objectifs sectoriels (COS) avec la région NPC,
initié par le secteur de l’imprimerie.
La conclusion de ce COS résulte essentiellement de 2 facteurs :
o Approche filière autour d’actions concrètes
o Des difficultés partagées au niveau de l’emploi, dans un contexte où les
parcours professionnels sont marqués par une discontinuité des trajectoires
professionnelles
Ainsi, ce contrat nous permet notamment de travailler sur la mobilité professionnelle
et de faire tomber les barrières conventionnelles au bénéfice de l’emploi.
Concrètement cela s’est traduit en 2014 par la création d’un outil numérique, bourse
de l’emploi et des mobilités professionnelles appelée « proconnexion ».
Cet outil permet aux salariés et demandeurs d’emploi de connaitre les offres d’emploi
de leur région mais aussi d’identifier les passerelles métiers qui leur sont accessibles
et offre aux entreprises un vivier de candidatures.
2/ Les temps forts 2015 du dialogue social
L’année 2015 sera marquée par des négociations collectives et des discussions paritaires
sur les minima conventionnels, le financement des moyens du dialogue social et le
rapprochement d’OPCA notamment.
Un accord ambitieux sur la formation professionnelle a été ouvert à signature le 19/02/2015,
et de nombreuses actions seront déployées pour optimiser sa mise en œuvre.
Un autre temps fort en 2015 sera le lancement d'une réflexion prospective sur l'évolution des
champs conventionnels et les nouvelles formes du dialogue social.
 Signature d’un accord ambitieux sur la formation professionnelle
Nous avons ouvert à signature le 19 février 2015 un accord sur la formation professionnelle,
l’alternance et la gestion prévisionnelle des compétences dans l’Intersecteur Papier Carton
révisant notre précédent accord du 30 novembre 2011. Trois organisations syndicales de
salariés se sont déclarées favorables à une signature.
Les ambitions de cet accord collectif sont bien de considérer la formation professionnelle
comme un investissement, de développer la certification de la formation et la sécurisation
des parcours professionnels, d’améliorer la réponse aux besoins en compétences des
entreprises et l’accès à la formation pour tous et de responsabiliser les personnes, sans
distinction de statut.
54
CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
Les deux avancées les plus emblématiques sont des dispositions destinées à
favoriser la mise en place du CPF, notamment pour ceux qui en ont le plus besoin, et
de faciliter la formation et l’insertion professionnelle des jeunes par l’alternance :
 Des abondements incitatifs pour lancer le compte personnel de
formation :
. Abondements à 100 % des formations listées par la CPNEF de l’IPC pour des
publics prioritaires :
 salariés à temps partiel
 salariés âgés de 45 ans et plus
 les salariés exposés à des facteurs de risques professionnels
 les salariés occupant des emplois menacés par des évolutions économiques ou
technologiques
 les salariés en mobilité externe
 les salariés ayant un niveau de qualification inférieur ou égal au baccalauréat, avec
une priorité donnée aux jeunes afin d’encourager leur évolution professionnelle.
. Abondements à hauteur des heures manquantes, dans un plafond de 350 heures,
quand la formation vise un CQP/CQPI de l’IPC.
 Des dispositions très favorables au développement de l’alternance :
Rémunération des apprentis et des contrats de professionnalisation adultes
supérieure au légal, financement incitatif, développement des formations par
apprentissage pour les métiers de l’IPC…
 Engagement d’une démarche prospective sur l’évolution de nos
secteurs : quelle convention collective demain ?
Le second temps fort en 2015 sera le lancement d'une réflexion prospective sur l'évolution
des champs conventionnels et les nouvelles formes du dialogue social. Notre rôle en tant
que branches professionnelles est notamment d’anticiper les évolutions à venir pour ne pas
les subir et se doter de clés de lecture qui orienteront les choix stratégiques de nos
entreprises.
 Un événement fondateur : Symposium le 20 mars 2015 « Dialogue
social et réindustrialisation », première étape de réflexion sur le
rapprochement des conventions collectives
La première étape de cette réflexion est l’organisation d’un Symposium national le 20 mars
« Dialogue social et réindustrialisation. Le modèle social français à l’épreuve du
changement », organisé en partenariat avec l’imprimerie (Uniic), la plasturgie et Elipso
(emballages plastiques et souples). Cette réflexion prospective sur l’évolution des champs
conventionnels, du dialogue social ainsi que sur la notion de filière professionnelle est au
cœur de l’actualité, et s’inscrit dans la continuité des travaux lancés par le Ministre du Travail
sur le rapprochement des champs conventionnels et des préconisations de la mission du
Député Serge Bardy « France, terre d’avenir de l’industrie papetière ».
Au travers d’interventions de personnalités de haut niveau, de différents horizons
professionnels et géographiques, cet évènement social, permettra de s’interroger sur
l’évolution possible de la régulation sociale de branche, les axes de simplification pour les
55
CONFÉRENCE DE PRESSE DU 5 mars 2015
Dossier de Presse
entreprises dans le contexte de mutation actuel, la recomposition des champs
conventionnels, ainsi que sur la notion de filière professionnelle.
Lors de cette journée exceptionnelle nous aurons notamment l’ambition de répondre
à plusieurs questions dont les réponses dessineront nos contours de demain :
- comment s’inscrit le social dans les équilibres économiques des entreprises ?
- nos modes de régulation conventionnels sont-ils encore pertinents pour s’attaquer
positivement à ces faiblesses structurelles et apporter des solutions efficientes ?
- comment repenser le mode de régulation pour demain ?
- quelles nouvelles formes de dialogue envisager ?
- quel avenir pour la régulation conventionnelle de branche ?
En effet, à l’heure où les frontières de l’économie deviennent de plus en plus perméables, où
les temporalités des marchés s’accélèrent, il convient de s’interroger sur la pertinence des
champs conventionnels et l’évolution de nos secteurs au travers de l’analyse de « l’outil »
convention collective.
 Mise en place d’un laboratoire social du rapprochement des champs
conventionnels en faveur d’une approche filière
Une des suites envisagées est la mise en place d’un « Laboratoire social » du
rapprochement des champs conventionnels en faveur d’une approche filière, réunissant des
professionnels de l’Intersecteur Papier Carton, ainsi que des experts extérieurs de la
négociation sociale et de l’économie.
Dans ce contexte, le dialogue social intégrera davantage la dimension économique dans une
logique de filière. Il ne s’agit plus simplement de mettre en valeur les hommes et les
compétences. Il s’agit désormais de décloisonner les aspects économiques et sociaux en
plaçant le travail au cœur du débat sur la performance et la compétitivité de l’entreprise.
Cette dimension économique sera de plus en plus présente dans le dialogue social et dans
l’ensemble de notre politique emploi/formation dans les années à venir.
 Modernisation du dialogue social en entreprise : attentes de
simplification de la consultation des Instances Représentatives
du Personnel
Enfin, nous attendons beaucoup de la loi annoncée par le Gouvernement pour l’été sur la
modernisation du dialogue social en entreprise, à la suite de l’échec des négociations
interprofessionnelles sur ce thème.
En effet, la simplification de la consultation des Instances représentatives du personnel, et
notamment la création d’un conseil d’entreprise, instance unique, tout en élargissant la
consultation sur les orientations stratégiques de l’entreprise, est une nécessité pour
permettre aux entreprises françaises de revenir à une bonne place dans la compétitivité
mondiale.
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