La voie motrice efférente qui peut être divisée en:
Voie motrice somatique ou volontaire qui transite par les nerfs crâniens lorsqu'ils sont issus du tronc cérébral et les
nerfs rachidiens (ou spinaux) lorsqu'ils sont issus de la moelle.
Voie motrice autonome ou végétative (SNA) qui comprend l'ensemble des efférences contrôlant la régulation du
milieu intérieur (homéostasie). Elle est responsable du fonctionnement des neurones moteurs innervant les muscles
lisses des viscères et des vaisseaux sanguins, le coeur et les glandes. La partie préganglionnaire transite avec les
nerfs crâniens ou rachidiens alors que la partie postganglionnaire (pour le système sympathique) transite par un
plexus nerveux qui se distribue dans le corps soit en entourant les branches artérielles, soit en suivant les tronc de
gros nerfs périphériques avant de se distribuer dans les branches terminales.
Le système nerveux somatique moteur et autonome
Le système nerveux autonome (SNA), à l'instar du SNP est également divisé en deux parties:
le système nerveux sympathique. Sommairement le système nerveux sympathique assure la mise en état d'alerte de
l'organisme et la préparation à l'activité physique et intellectuelle. Neurotransmetteurs associés: la noradrénaline et
l'adrénaline (dilatation des bronches, accélération de l'activité cardio-pulmonaire, dilatation des pupilles)
le système nerveux parasympathique. Sommairement le système nerveux parasympathique assure la mise au repos
des organes, stimulation du système digestif. Neurotransmetteur associé: l'acétylcholine.
GENERALITES
La morphogénèse du système nerveux est un phénomène très précoce. Elle débute dès le 19e jour avec la formation de la plaque
neurale et toutes les divisions principales du SNC sont formées à partir de la 12e semaine. La maturation en revanche, se poursuit au-delà
de la naissance.
L'histogénèse du SNC aboutit à la formation de 100 milliards de neurones ! Le potentiel mitotique du neuroépithélium est donc
gigantesque mais limité dans le temps puisqu'il s'épuise progressivement entre la 16e semaine et la naissance. Il est toutefois établi
aujourd'hui, chez les mammifères, que des cellules souches neuronales persistent durant toute la vie essentiellement dans la région de
l'hippocampe et du bulbe olfactif. En outre une deuxième vague de neurogénèse postnatale produit un grand nombre d'interneurones
destinés au cortex cérébelleux, à l'hippocampe et aux bulbes olfactifs.
De nombreux processus fondamentaux de développement sont impliqués dans la formation du SNC. Notamment l'induction, la
prolifération, la communication intercellulaire, la migration et la différenciation cellulaire, ainsi que l'apoptose ou mort cellulaire
programmée. Ces phénomènes seront traités en détail dans ce module. La compréhension de l'anatomie cérébrale très complexe est
facilitée par une bonne connaissance du développement embryonnaire.
NEURULATION PRIMAIRE ET SECONDAIRE
De chaque côté de la plaque neurale, des bourrelets se forment et vont progressivement se rejoindre et se souder à partir du 22e jour, en formant le tube neural ou canal neural. Celui -ci est très large
dans la région céphalique et la soudure, qui a commencé au niveau des cinq premiers somites, se poursuit dans les deux directions. La gouttière communique encore avec la cavité amniotique par deux pores, crânial
et caudal, dont la fermeture marquera la fin de la constitution du tube neural, le 26e jour. C'est la plaque neurale, transformée en tube neural, qui est à l'origine de l'encéphale et de la moelle épinière. On a appelé
neurulation ce phénomène d'invagination puis de soudure de la plaque neurale et de la gouttière neurale. En même temps, l'extrémité céphalique de l'embryon commence à former un angle aigu en direction
ventrale : c'est la plicature céphalocaudale.
L'embryon mesure un peu plus de 2 mm (millimètres). C'est pendant cette 4e semaine que se profilent les grandes zones de l'encéphale et qu'apparaissent les premiers neurones et cellules gliales,
ainsi que les ganglions nerveux qui se mettent progressivement en place. Ces ganglions sont issus d'une structure particulière appelée crêt e neurale, ensemble de cellules qui se détachent de la gouttière neurale et
qui vont aussi se différencier en mélanocytes, en cartilages pharyngiens et en certaines cellules cardiaques.
Les somites continuent aussi à se développer et à se diversifier en :
Sclérotomes qui donneront naissance aux vertèbres,
Dermatomes >une partie du derme
Myotomes >muscles.
Le début de la 4e semaine marque aussi la formation des ébauches du tube digestif. L'endoderme antérieur se replie en une formation en doigt de gant : le pharynx. Ce reploiement est corrélatif d'un
mouvement de bascule, en direction ventrale des matériels ectodermique et mésodermique cardiaque situés en avant de l'embryon. Le 25e jour, le pharynx émet ventralement l'invagination thyroïdienne. Dans la
région moyenne de l'embryon, la lame endodermique se replie en une gouttière et forme l'ébauche de l'intestin, qui rejoint bi entôt celle du pharynx au niveau du futur œsophage. Le 27e jour se dessine l'évagination
pulmonaire. A la fin de la 4e semaine, la membrane buccopharyngienne se rompt et forme la bouche. Quant à la membrane cloacal e qui fermera l'intestin, elle ne s'ouvrira que pendant la 7e semaine, pour former
l'anus et les orifices urogénitaux.
En effet, c'est lors de l'apparition de la notochorde et sous l'influence inductrice du mésoblaste axial sous-jacent (plaque
préchordale et portion crâniale de la plaque notochordale) que se développe la plaque neurale Le processus d'induction neurale est
complexe et serait lié à des substances inductrices sécrétées par les cellules mésoblastiques axiales diffusant vers les cellules ectoblastiques