Guide des plantes invasives de l’Ain Quelques photos des espèces retenues Ailanthe (Ailanthus altissima): L'ailante est devenu une espèce invasive en raison de sa capacité à coloniser rapidement des zones perturbées et à entraver la croissance et la régénération des espèces indigènes grâce à des substances toxiques qui inhibent le développements des autres espèces. 1 Ambroisie (Ambrosia artemisiifolia): L’ambroisie est une plante invasive dont le pollen émis est particulièrement allergisant. Il suffit de quelques grains de pollen par mètre cube d’air pour que les manifestations allergiques apparaissent chez les sujets sensibles. Les plus courantes sont des rhinites, des conjonctivites, ou des symptômes respiratoires tels que trachéite, toux et parfois urticaire ou eczéma. 2 Asters Américains (Aster lanceolatus): Les asters ont une capacité de colonisation non négligeable. Ils s’installent dans les zones anthropisées (friches, accotement routiers…), mais aussi dans les milieux naturels humides (marias, berges des cours d’eau, prairies fraîches) où ils constituent une menace pour la flore de ces milieux en constituant de vastes peuplements monospécifiques. 3 Buddleia (Buddleja davidii): Le Buddleia a tendance à se propager facilement dans les décombres et à se répandre le long des voies de chemin de fer. Il est devenu une espèce invasive en de nombreux endroits. La première conséquence est que, paradoxalement, il peut contribuer à l'extinction des papillons. 4 Jussies (Ludwigia grandiflora): Les jussies ont la particularité de se disperser facilement par bouturage ce qui facilite leur prolifération. De plus, elles peuvent constituer des herbiers aquatiques très denses en un temps très court après leur implantation. . Elles captent alors la lumière à leur seul profit, consomment les ressources et empêchent tout déplacement de petits animaux (poissons, tortues, oiseaux) par la densité de leur végétation. 5 Raisin d’Amérique (Phytolacca americana): Si la toxicité des baies est en principe avérée (mais faible) en raison de leur teneur en saponines, celle des feuilles est sujet à controverse. La plante est en fait suffisamment toxique pour provoquer la mort chez des gastéropodes, la dinde, le mouton, le porc, la vache, le cheval et l'homme. 6 Renouée de Sakhaline (Reynoutria sachalinensis): Les peuplements monospécifiques de renouées en bordure de cours d’eau ont un impact négatif sur la biodiversité : L’expansion de ces plantes peut menacer des espèces à valeur patrimoniale liées aux cours d’eau ; elles peuvent aussi perturber la régénération naturelle des forêts alluviales. 7 Renouée du Japon (Reynoutria japonica) : La Renouée du Japon est une plante envahissante qui colonise les milieux où elle s’installe comme les abords des canaux et des rivières ainsi que les zones de chantiers et de remblai 8 Sénéçon du Cap (Senicio inaequidens): En occupant rapidement les surfaces où il s’implante par apport de graines, il concurrence et étouffe les espèces indigènes qui ne peuvent persister sous son couvert. Sa capacité à sécréter dans le sol des substances chimiques qui inhiberaient le développement des plantes adjacentes favoriserait du coup son propre démarrage. Une fois implantée dans certains prés cette espèce est toxique pour le bétail par la présence d’alcaloïdes toxiques qui rend ce séneçon non comestible pour les animaux, la plupart des insectes y compris. 9 Solidage géant (Solidago gigantea): Le solidage Géant est particulièrement envahissant dans les marais, les prairies humides ou les roselières, notamment en secteur ayant subi des drainages. Il former des peuplements denses et monospécifiques qui freinent le développement de la flore indigène et diminuent la diversité végétale. Il modifie les propriétés physico-chimiques du sol. 10 Solidage du Canada (Solidago canadensis) : Le solidage du Canada peut former des peuplements denses et monospécifiques qui freinent le développement de la flore indigène et diminuent la diversité végétale. Ils peuvent coloniser des habitats de grand intérêt biologique comme les zones humides et les pelouses sèches. Une fois installés, ils dominent la végétation pour de longues périodes et empêchent souvent l'implantation d'espèces ligneuses. 11 Bident feuillé (Bidens frondosa): La plante s’est en effet installée en bordure des cours d’eau sur les sols sableux et sur le gravier. Annuelle, se multipliant par reproduction sexuée et produisant des fruits qui s’accrochent à tout ce qui les touche, la plante menace déjà la biodiversité est susceptible d'affecter la végétation pionnière par exclusion compétitive, notamment les autres espèces nitrophiles pionnières des rives boueuses. 12 Berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum): Espèce très compétitive, qui par sa croissance rapide et sa grande taille, élimine de nombreuses espèces indigènes et conduit à une dégradation du milieu. La berce du Caucase produit aussi une toxine phototoxique appelée Xanthotoxine (phototoxique signifie qu'elle réagit si on l'expose à la lumière). Cette toxine, présente dans la sève, provoque des inflammations et des brûlures de la peau. 13 Bunias d’orient (Bunia Orientalis): Elle occupe des espaces rudéraux, notamment les routes et les rives des cours d’eau. Dans les exploitations agricoles, elle envahit durablement les prairies où elle devient dominante et concurrence la végétation typique des ces formations. 14 Impatiens de Balfour (Impatiens balfouri): L’impatient de Balfour envahit le lit de cours d'eau asséchés en été et certains fossés, mais il est aussi souvent plantée aux abords des maisons dans les villages. Il forme des peuplements denses qui concurrencent les espèces pionnières indigènes. 15 Balsamine de l’Himalaya (Impatiens glandulifera) : La balsamine de l'Himalaya forme de peuplements denses qui recouvrent entièrement le sol et empêchent le développement de la flore indigène. Cependant, l'impact de cette plante sur la végétation est controversé. Il y a également des impacts sur la faune. Les fleurs de la balsamine sont très attractives pour les insectes, ce qui soulève le problème du détournement des pollinisateurs vis-à-vis de la flore native 16 Robinier (Robinia pseudoacacia): L'arbre contient de la robine (dans l'écorce) et de la robinine (feuilles et graines), des lectines toxiques pour l'homme et les animaux (en particulier le cheval et les poules). Il empêche la croissance des autres plantes notamment par concurrence à la pollinisation et enrichit le milieu en azote, ce qui conduit à une modification et un appauvrissement de la flore et une perte de biodiversité. 17 Sorgho d’Alep (Sorghum halepense): Plante graminée, nuisible pour les cultures 18 Vigne vierge (Parthenocissus inserta): Ces vignes forment des rideaux denses qui peuvent couvrir et même étouffer la végétation indigène. Elles peuvent ainsi recouvrir des arbustes et la canopée des arbres. La plante contient des substances allélopathiques. 19 Erable Negundo (Acer neugondo): L’Erable négundo peut nuire aux activités liées à la sylviculture (notamment en forêt alluviale) en freinant, voir en empêchant la régénération naturelle des ligneux. Cette espèce peut coloniser des milieux de grand intérêt écologique le long des rivières. 20