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1914-1918, ils ne reviendront pas...
Près de dix millions de morts dans le monde et un déluge de feu sans précédent. La France a
commémoré, dès le 11 novembre 2013, le centenaire de ce conflit sanglant qui a mobilisé huit
millions de Français et coûté la vie à près d'un million et demi d'entre eux. Sans compter les trois
millions de blessés dont 600 000 resteront invalides. Nous ne pouvions qu'honorer les 45 soldats de
Saint-Jean-de-Chevelu tués au champ d'honneur dont seize, au moins, sont des descendants de
Benoît Milllion-Rousseau. Deux autres également s'en rattachent par mariage. Ils sont évoqués page
suivante, après quelques rappels chronologiques nécessaires pour se remémorer cette sombre
période de notre passé. Les registres des matricules aux Archives départementales de Savoie, établis
pour les conscriptions donnent des renseignements précieux sur leurs affectations, leurs parcours
militaires, leurs blessures, le jour et le lieu ils sont tombés face à l'ennemi. Le site internet
www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr apporte aussi quelques éléments complémentaires.
A cette époque, les grandes puissances européennes sont soudées par des alliances dans deux
"camps" principaux : d'un côté, la Triple-Entente (France, Royaume-Uni, Russie) et de l'autre, la
Triple-Alliance ou Trip-lice (empire allemand, empire austro-hongrois et Italie). Mais des
événements lourds de conséquences vont ébranler ce fragile équilibre politico-économique.
28 juin 1914 : assassinat de l'archiduc François-Ferdinand. Le prince héritier de l'empire austro-
hongrois est victime d'un attentat à Sarajevo (actuelle Bosnie-Herzégovine) perpétré par un étudiant
nationaliste serbe. Après avoir lancé un bref ultimatum, l'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la
Serbie le 28 juillet. Le jeu des alliances conduira à un embrasement progressif en Europe.
31 juillet 1914 : assassinat de Jean Jaurès. Le tribun socialiste, qui se
démène pour empêcher l'éclatement d'une guerre, est tué par balles, à
Paris. Le 1er août, la mobilisation générale est décrétée.
3 août 1914 : l'Allemagne déclare la guerre à la France et à la Russie.
Suite à l'invasion de la Belgique par l'armée allemande, la Grande-
Bretagne se range aux côtés de la France et de la Russie.
22 août 1914 : le jour le plus meurtrier de l'histoire de
France. 27 000 Français sont tués, un total sans précédent. Les forces
franco-britanniques perdent du terrain. Le 2 septembre, le gouvernement
quitte Paris pour Bordeaux : les Allemands sont à 45 km de la capitale.
6-11 septembre 1914 : première bataille de la Marne. Elle permet à la France et au Royaume-Uni
d'arrêter la progression allemande. C'est à cette occasion que près de 630 taxis parisiens sont
réquisitionnés par le général Gallieni afin d'accélérer le transport des troupes. Le gouvernement
français revient à Paris le 10 décembre. Les tranchées sont durablement creusées.
22 avril 1915 : première utilisation d'un gaz toxique asphyxiant. Les Allemands le déversent
contre des soldats français et canadiens, près d'Ypres en Belgique d'son nom « Ypérite ». Aussi
surnommé « gaz moutarde » en raison de son odeur et des effets qu'il produit sur les muqueuses.
23 mai 1915 : l'Italie déclare la guerre à l'Autriche-Hongrie. Jusque-là, membre neutre de la
Triple-Alliance, l'Italie fait volte-face. C'est le début des combats dans les Alpes.
21 février-18 décembre 1916 : bataille de Verdun (Meuse). Les Allemands progressent, mais des
poches de résistance se constituent dans les lignes arrière françaises. Au final, 160 000 Français
morts ou disparus, 143 000 chez les Allemands. Plus de 60 millions d'obus tirés en dix mois dans
« l'enfer de Verdun » mais la plupart des positions perdues ont été réinvesties par l'armée française.
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1er juillet-18 novembre 1916 : bataille de la Somme. La plus importante de la guerre. Pour la
première fois, des chars d’assaut sont utilisés du côté des alliés anglais. Les combats font environ
300 000 morts britanniques et français et près de 170 000 tués dans l'armée allemande.
6 avril 1917 : les Etats-Unis entrent en guerre. Après avoir essuyé des revers, l'Allemagne ré-
enclenche la guerre sous-marine à outrance dans l'Atlantique. Les attaques visent, entre autres, les
navires marchands américains.
16 avril 1917 : bataille du chemin des Dames (Aisne) et mutineries. Reportée plusieurs fois,
« l'offensive Nivelle » (du nom du général dirigeant les opérations) a lieu à 6 heures du matin par un
temps glacial. C'est un échec sanglant. Après une relance le 5 mai, le constat du fiasco est définitif
trois jours plus tard. Le 15 mai, Nivelle est remplacé par Pétain à la tête de l’armée française. Cette
défaite donne lieu aux premières mutineries. Des unités complètes refusent de monter en ligne,
environ 740 soldats français, mutins ou soupçonnés d'espionnage sont exécutés.
Juillet 1918 : seconde bataille de la Marne. En Picardie, puis en Champagne, les Allemands
cherchent à rompre le front avant l’arrivée des troupes américaines. Les combats qui font rage dans
le Nord-Est de la France tournent à l'avantage des alliés, dirigés par Foch. De nombreuses contre-
offensives sont lancées. En août, l'aide américaine (1 million d'hommes commandé par le général
Pershing) est déterminante : les Allemands ne cessent de perdre du terrain.
11 novembre 1918 : signature de l'armistice. L'empereur
allemand Guillaume II abdique le 9 novembre. Ses généraux
signent l'armistice le 11 novembre à 6 heures du matin, dans la
clairière de Rethondes, en forêt de Compiègne (Oise). A 11
heures, les hostilités sont suspendues.
28 juin 1919 : signature du traité de paix de Versailles. Cet
accord, passé dans la Galerie des Glaces du château, définit les
sanctions prises à l'encontre de l'Allemagne et de ses alliés. Le choix du lieu n'est pas un hasard :
c'est là que l'empire allemand avait été proclamé après la défaite française de 1870. La date non plus
n'est pas anodine, puisque le 28 juin commémore le jour de l'assassinat de l'archiduc François-
Ferdinand. La guerre est alors officiellement terminée.
Ils sont morts pour la France
Laissant leurs familles, leur travail, ils sont partis avec l'espoir de revenir bien vite. Mais la
fureur des combats en a décidé autrement, le monument aux morts et la plaque commémorative à
l'intérieur de l'église en témoignent... La majorité de ces hommes ont combattu sur le front de l'Est.
Les prénoms soulignés sont ceux inscrits. En rouge foncé, les descendants de notre ancêtre Benoît.
Le patronyme paternel n'est pas repris afin d'alléger le texte, chacun le portant par naissance
légitime hormis deux, enfants naturels. Tous sont nés à Saint-Jean-de-Chevelu sauf trois. La plupart
habitaient au village et pour ceux là, les recensements nominatifs de 1906 et 1911 nous indiquent
les lieux-dits ils vécurent (en italique). D'autres par leur métier ou par mariage s'établirent
ailleurs. Les cotes indiquées permettent de retrouver leurs fiches militaires. Les villes énoncées
après chaque corps d'armée correspondent aux lieux habituels de garnison en temps de paix.
Basset Donat-Claude : 1 R 179 matricule 1307. le 5 octobre 1886. Cocher à Chambéry. Fils
de François et de Marie Héritier dit Régalaz - Chevelu. Mobilisé le 2 août 1914 au 23e Régiment
d'infanterie de Bourg-en-Bresse (Ain). Blessé et évacué, le 26 août suivant à Méhoncourt. Décédé le
9 septembre 1914 à l'hôpital complémentaire de Bayon (Meurthe-et-Moselle). 28 ans.
Bressand Benoît : 1 R 221 matricule 430. Né le 25 juillet 1894. Boulanger à Lyon. Fils de
Balthazard et Claudine Dupraz - La Servagette. Incorporé le 3 septembre 1914 au 97e giment
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d'infanterie de Chambéry puis le 5 février 1915 au 17e RI d'Epinal (Vosges) et le 12 mars au 149e
(même ville). Décédé le 19 juin 1915 des suites de ses blessures de guerre en l'ambulance à Sains-
en-Gohelle (Pas-de-Calais). Tombe 247 - rang 19 au carré militaire de cette même ville. 21 ans.
Bressand Laurent-Louis :1 R 229 matricule 1147. le 17 février 1895. Cultivateur à La Petite
Forêt. Fils de Jean-Marie et Péronne Jacquet. Incorporé le 15 décembre 1914 au 28e giment de
Chasseurs à pied1 de Grenoble. Blessé le 11 juillet 1915 (plaie au dos par éclat d'obus) au Mont
Lingekopf (Haut-Rhin). Tué le 21 décembre 1915 au combat de l'Hirnstein (Haut-Rhin). 20 ans.
Burdet Joseph : 1 R 246 matricule 769. le 22 juin 1898. Cultivateur à Saint-Jean. Fils de
François et Georgine Champrond. Incorporé le 1er mai 1917 au 114e Régiment d'artillerie lourde de
Belfort. Campagne contre l'Allemagne jusqusa réforme par la Commission de Troyes (Aube) en
date du 9 avril 1918 pour bacillose pulmonaire avec ramollissement du sommet gauche et
expectoration bacillifère (maladie étrangère au service). Réforme maintenue par la Commission de
Chambéry. Décédé le 15 août 1918 à Saint-Jean-de-Chevelu. 20 ans.
Carron François : 1 R 239 matricule 275. le 24 novembre 1887. Boulanger à Lyon. Fils de
Gabriel et Catherine Jacquet - Le Vernatel. Incorporé le 7 janvier 1916 au 28e Régiment de
Chasseurs à pied de Grenoble. Passé au 68e Bataillon de réserve, le 15 février 1917. Mort pour la
France le 23 octobre 1917 au combat du Panthéon (Aisne). 20 ans.
Carron Joseph : 1 R 579 matricule 579. le 30 décembre 1880. Viticulteur-tonnelier à
Chevelu. Fils d'Anthelme et Péronne Héritier. Service armé au 97e Régiment d'infanterie de
Chambéry de novembre 1901 à septembre 1902 puis dispensé : frère au service. Campagne contre
l'Allemagne à partir du 2 août 1914. Tà l'ennemi le 11 juillet 1915 à Montauville-Bois-le-Prêtre
(Meurthe-et-Moselle). Tombe 1269 - carré A - nécropole nationale « Le Pétant ». 35 ans.
Carron Louis : 1 R 1421 matricule 191. le 23 février 1888. Cultivateur aux Pingeons. Fils de
Mathieu et Louise Héritier-Pingeon. Service armé du 6 octobre 1909 au 20 septembre 1911.
Mobilisé le 2 août 1914 au 44e Régiment d'infanterie de Lons-le-Saunier (Jura). Bronchite et fièvre,
faiblesse générale le 27 février 1915 dans la région de Compiègne (Oise). Passé au 3e Bataillon de
Chasseurs à pied de Saint-Dié (Vosges), le 6 septembre 1915. Tà l'ennemi à Douaumont-Vaux
(Meuse) le 26 octobre 1916. 26 ans.
Carron dit l'Avocat Jean-Marie : 1 R 212 matricule 1392.
le 20 juillet 1892. Cultivateur aux Pingeons. Fils de Vincent et
Philomène Janin. Incorporé le 8 octobre 1913 au 5e Régiment
d'infanterie coloniale à Lyon. Blessé et disparu le 29 septembre
1914 à Apremont-la-Forêt (Meuse). 22 ans.
Carron dit l'Avocat Claude « Claudius » : 1 R 221 matricule
433. le 8 janvier 1894. Boulanger à Chambéry. Fils de Vincent
et Philomène Janin - Les Pingeons. Incorporé le 4 septembre 1914
au 5e giment d'infanterie coloniale à Lyon. Malade, évacué de
l'avant le 4 janvier 1915. Rentré à l'effectif le 11 février suivant. T à l'ennemi le 14 juillet 1915 au
bois de la Gruerie - commune de Vienne-le-Château (Marne). 21 ans.
Champrond Jean-Marie : 1 R 229 matricule 1151. le 4 juin 1895. Cultivateur à Champrond.
Fils de Joseph et Marie Jacquet. Incorporé le 15 décembre 1914 au 28e Bataillon de Chasseurs à
pied de Grenoble puis le 4 mai 1915 au 14e à Embrun (Hautes-Alpes) et le 21 mai suivant au 118e.
Décédé entre le 28 et le 30 septembre 1915, tué à l'ennemi dans la tranchée des Tanks à Saint-
Hilaire-le-Grand (Marne). 20 ans.
1 Les Bataillons Alpins de Chasseurs à pied, spécialisés dans le combat en milieu montagnard ont été créés en
1888, suite à la dégradation des relations avec l'Italie qui en 1882, adhère à la Trip-lice.
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Champrond dit Grivaz Joseph :1 R 125 matricule 824. le 27 janvier 1877. Cultivateur à
Verthemex (canton de Yenne). Fils de Jean et Franceline Coudurier - Champrond. Service armé au
22e Bataillon de Chasseurs à pied d'Albertville (Savoie) du 16 novembre 1898 au 21 septembre
1901. Caporal le 20 septembre 1899, cassé de son grade et remis Chasseur de 2e classe le 26 juin
1900 par décision du général commandeur. Rappelé à l'activité par mobilisation générale le 8 août
1914. Décédé le 13 décembre 1914 des suites de ses blessures par balles, à Renenghelst (Belgique).
37 ans. Un secours de 150 francs a été versé à sa veuve le 10 mars 1915. Marié en 1911 avec
Joséphine-Mathilde Million-Rousseau. 2 enfants.
Cozlin Aimé-Joseph : 1 R 221 matricule 442. le 1er octobre 1894. Cultivateur à Lyon. Fils de
Bernard et Georgine Héritier - Champrovent. Incorporé le 4 septembre 1914 au 2e Régiment
d'infanterie de campagne de Grenoble. Passé au 22e RI de Lyon le 19 octobre 1914 puis au 99e RI
(même ville) le 3 février 1915. Blessé à la main le 30 août 1915. Evacué malade le 20 novembre
1916. Rentré, venant du Dépôt Divisionnaire le 1er janvier 1917.
T à l'ennemi le 7 septembre 1917 au combat de la lisière du
bois d'Avocourt, commune de Malancourt, canton de Varenne-sur-
Argonne (Meuse). Médaille militaire - Journal officiel du 7
octobre 1919. « Grenadier modèle de sang-froid et de courage.
Fait prisonnier le 1er août 1917, a réussi à s'échapper. Grâce à sa
décision et à son énergie, est revenu combattre aux côtés de ses
camarades. Frappé mortellement le 7 septembre 1917 ». 20 ans.
Dupraz Claude : 1 R 155 matricule 1157. Né le 4 février 1882.
Boulanger à Genève. Fils de François et Philomène Rosset - Monthoux. Bon pour le service,
incorporé au 2e Régiment d'artillerie (batteries alpines) de Grenoble le 16 novembre 1903 en tant
que 2e canonnier puis 1er canonnier- serveur le 11 mars 1904. Mis en disponibilité le 18 septembre
1906. Rappelé par mobilisation générale le 5 août 1914 au Régiment divisionnaire de Grenoble.
Passé au 2e RA de campagne (même ville) le 9 décembre 1916 puis au 15e RA à Suippes (Marne) le
20 août 1918. Mort pour la France par Ypérite (gaz asphyxiant) le 20 septembre 1918 à l'hôpital
d'étape 52 B - secteur postal 102 de Coincy (Moselle). Tombe n° 58 à la nécropole de Neuilly-Saint-
Front (Aisne). 36 ans.
Dupraz Constant : 1 R 234 matricule 555. le 8 mars 1896. Cultivateur à Monthoux. Fils de
Pierre et Anthelmette Evrard. Incorporé au 97e Régiment d'infanterie de Chambéry le 8 avril 1915.
Passé au 111e RI d'Antibes (Alpes-Maritimes) le 16 juin 1916, puis au 321e de Montluçon (Allier) le
4 juillet 1916. Disparu à Plessiers-Rozanvillers (Somme) le 28 mars 1918. Cité à l'ordre du
régiment le 5 novembre 1916 « Bon soldat ayant fait son devoir pendant l'attaque du 24 octobre, a
été blessé pendant le violent bombardement du 26 octobre 1916 ». Croix de guerre avec étoile de
bronze . 22 ans.
Ferrier2 Charles : 1 R 207 matricule 1409. le 29 avril 1891 à Chambéry. Clerc d'avoué dans
cette même ville. Fils de feu Jules-Honoré et Marie-Jeanne Plattier. Soutien de famille. Incorporé
le 10 octobre 1912 au 97e Régiment d'infanterie de Chambéry. Caporal le 13 février 1913. Sergent
le 11 octobre de la même année. Rengapour un an le 3 février 1914. Sergent fourrier3 le 2 juin.
Sergent major le 28 septembre. Disparu le 2 octobre 1914 à Wancourt (Pas-de-Calais). 23 ans.
Héritier Jean-Baptiste-Louis : 1 R 202 - matricule 1322. le 7 mai 1891. Garçon épicier à
Chambéry. Fils de Claude et Etiennette Menoud - La Servagette. Incorporé au 158e Régiment
d'infanterie de Modane (Savoie) le 10 octobre 1912 puis au 97e RI de Chambéry le 7 octobre 1913.
Caporal le 9 novembre 1913. Sergent le 2 août 1914. Tle 22 août suivant à Flachslanden (Haut-
Rhin) (Alsace allemande à cette époque). 23 ans.
2 Cette famille ne figure pas dans les recensements d'avant et après guerre. Ce nom est originaire de Saint-
Martin-d'Arc, canton de Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie). Comment expliquer cette inscription sur le
monument aux morts de Saint-Jean-de-Chevelu ? La mère de ce soldat serait-elle native du village ?
3 Le sergent fourrier est un sous-officier chargé de l'intendance.
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Héritier Jean-Anthelme : 1 R 217 matricule 1073. le 17 octobre 1893. Garçon épicier à
Chambéry. Fils de Claude et Etiennette Menoud - La Servagette. Incorporé au 97e Régiment
d'infanterie de Chambéry le 26 novembre 1913. Réformé temporairement le 7 juillet 1914 pour
adhérences pleurales, suite de pleurésie gauche. Rappelé au 133e giment d'infanterie de Belley le
5 novembre 1914. Passé au 6e Régiment de tirailleurs indigènes4 le 10 janvier 1915. Caporal le 12
juin 1915. Décédé le 25 septembre de la même année, ambulance 7 du 7e corps sur le champ de
bataille de Saint-Hilaire-le-Grand (Marne). 22 ans.
Héritier Jean-Marie : 1 R 217 matricule 1074. le 26 juin 1893. Négociant en bestiaux à
Chevelu. Fils de Joseph et Michelle Teppaz. Incorporé à la 14e section des Commis et Ouvriers
d'Administration de Lyon, le 27 novembre 1913. Classé dans le service armé par décision du
général commandant la subdivision de Chambéry en date du 5 mars 1914. Passé à la 1ere section des
C.O.A de Lille (Nord) le 4 juillet 1915 puis au 165e Régiment d'infanterie de Verdun (Meuse) le 29
mai 1916. Blessé le 16 décembre suivant à Berny-en-Santerre (Somme) : contusion du genou
gauche par chute. Décédé le 20 janvier 1917 à l'hôpital complémentaire n°17 de Dinan (Côtes
d'Armor) suite de méningite tuberculeuse. Mort pour la France. 24 ans.
Héritier Lucien : Recrutement à Lyon (Rhône central) matricule 728. Pourtant à Saint-Jean-
de-Chevelu le 22 janvier 1887, fils naturel d'Eléonore Héritier (1865 - 22 ans), elle même fille
d'Alexandre et Louise Maréchal - Chevelu. Le recensement de 1891 le situe chez ses grands-
parents. En 1896, il n'y est plus... est-il chez sa mère qui le reconnaît seulement le 24 décembre
1907 par acte reçu à la mairie de Lyon 1er ? Il a alors 20 ans... c'est l'âge de sa conscription au 5e
Régiment d'infanterie coloniale de Lyon. Blessures de guerre à Fismes (Marne) le 5 mars 1917 et
mort pour la France le même jour en l'ambulance 1/38 à Paissy (Aisne). 20 ans .
Héritier Pierre : 1 R 229 matricule 1163. le 5 décembre 1895. Tonnelier à La
Servagette. Fils de Benoît et Françoise Janin. Incorporé au 11e Régiment de
Chasseurs à pied d'Annecy (Haute-Savoie) le 15 décembre 1914. Atteint de
bronchite aiguë le 4 juillet 1915 à Baerenkopf (Territoire de Belfort). Cité à l'ordre
du bataillon le 2 mai 1916 : « Excellent chasseur, brave et plein d'entrain. Chargé du
tir des engins de tranchée dans un secteur violemment bombardé. A toujours riposté
énergiquement au feu ennemi malgré les projectiles tombant sur les emplacements et
qui ont détruits deux de ses pièces ». Croix de guerre5 avec étoile de bronze. Caporal
le 19 septembre 1916. Tué à l'ennemi le 10 octobre 1916 au combat de Cléry
(Somme). Tombe n° 542 à la nécropole « Bois-des-Ouvrages » (même ville). 21 ans.
Héritier dit Padélaz Jean-François (dit Francisque) : 1 R 234 matricule 568. Né
le 25 avril 1896. Elève en pharmacie à Belley (Ain). Fils de Jean et Marie Plattier dit Rosset - La
Servagette. Incorporé à la 14e section des infirmiers de Lyon le 8 avril 1915. Passé le 29 juillet 1915
au 30e Régiment d'infanterie d'Annecy puis au 97e RI de Chambéry le 4 décembre 1915. Parti en
renfort au 297e RI de réserve le 25 juillet 1916. Cité à l'ordre du bataillon le 21 février 1917. Décédé
le 8 juillet 1917 par blessures de guerre à l'Epine de Chevregny - Chemin des Dames (Aisne).
Tombe n°350 à la nécropole de Vailly-sur-Aisne. 21 ans.
Héritier-Pingeon Joseph : 1 R 207 matricule 1323. Né le 5 février 1891. Cultivateur aux
Pingeons. Fils de Janus-Alexandre et Françoise Héritier-Pingeon. Incorporé au 2e Régiment de
Dragons de Lyon, le 1er octobre 1912. Passé au 156e Régiment d'infanterie de Metz (Moselle) le 9
janvier 1916. Cité à l'ordre du régiment le 24 janvier 1918 « Très bon soldat, a pris part aux
principaux combats livrés par le régiment depuis le début de la campagne et a fait preuve en toute
4 Régiment basé probablement à Tlemcem en Algérie, appartenant à l'armée d'Afrique qui dépendait
alors de l'armée de terre française.
5 La croix de guerre attribuée est en bronze à quatre branches et deux épées croisées. Le centre
représente une tête de république au bonnet phrygien orné d'une couronne de laurier avec en exergue « République
française ». Ruban vert avec liseré rouge à chaque bord et cinq rayures verticales de 1,5 mm.
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