1914-1918, ils ne reviendront pas... Près de dix millions de morts dans le monde et un déluge de feu sans précédent. La France a commémoré, dès le 11 novembre 2013, le centenaire de ce conflit sanglant qui a mobilisé huit millions de Français et coûté la vie à près d'un million et demi d'entre eux. Sans compter les trois millions de blessés dont 600 000 resteront invalides. Nous ne pouvions qu'honorer les 45 soldats de Saint-Jean-de-Chevelu tués au champ d'honneur dont seize, au moins, sont des descendants de Benoît Milllion-Rousseau. Deux autres également s'en rattachent par mariage. Ils sont évoqués page suivante, après quelques rappels chronologiques nécessaires pour se remémorer cette sombre période de notre passé. Les registres des matricules aux Archives départementales de Savoie, établis pour les conscriptions donnent des renseignements précieux sur leurs affectations, leurs parcours militaires, leurs blessures, le jour et le lieu où ils sont tombés face à l'ennemi. Le site internet www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr apporte aussi quelques éléments complémentaires. A cette époque, les grandes puissances européennes sont soudées par des alliances dans deux "camps" principaux : d'un côté, la Triple-Entente (France, Royaume-Uni, Russie) et de l'autre, la Triple-Alliance ou Trip-lice (empire allemand, empire austro-hongrois et Italie). Mais des événements lourds de conséquences vont ébranler ce fragile équilibre politico-économique. 28 juin 1914 : assassinat de l'archiduc François-Ferdinand. Le prince héritier de l'empire austrohongrois est victime d'un attentat à Sarajevo (actuelle Bosnie-Herzégovine) perpétré par un étudiant nationaliste serbe. Après avoir lancé un bref ultimatum, l'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie le 28 juillet. Le jeu des alliances conduira à un embrasement progressif en Europe. 31 juillet 1914 : assassinat de Jean Jaurès. Le tribun socialiste, qui se démène pour empêcher l'éclatement d'une guerre, est tué par balles, à Paris. Le 1er août, la mobilisation générale est décrétée. 3 août 1914 : l'Allemagne déclare la guerre à la France et à la Russie. Suite à l'invasion de la Belgique par l'armée allemande, la GrandeBretagne se range aux côtés de la France et de la Russie. 22 août 1914 : le jour le plus meurtrier de l'histoire de France. 27 000 Français sont tués, un total sans précédent. Les forces franco-britanniques perdent du terrain. Le 2 septembre, le gouvernement quitte Paris pour Bordeaux : les Allemands sont à 45 km de la capitale. 6-11 septembre 1914 : première bataille de la Marne. Elle permet à la France et au Royaume-Uni d'arrêter la progression allemande. C'est à cette occasion que près de 630 taxis parisiens sont réquisitionnés par le général Gallieni afin d'accélérer le transport des troupes. Le gouvernement français revient à Paris le 10 décembre. Les tranchées sont durablement creusées. 22 avril 1915 : première utilisation d'un gaz toxique asphyxiant. Les Allemands le déversent contre des soldats français et canadiens, près d'Ypres en Belgique d'où son nom « Ypérite ». Aussi surnommé « gaz moutarde » en raison de son odeur et des effets qu'il produit sur les muqueuses. 23 mai 1915 : l'Italie déclare la guerre à l'Autriche-Hongrie. Jusque-là, membre neutre de la Triple-Alliance, l'Italie fait volte-face. C'est le début des combats dans les Alpes. 21 février-18 décembre 1916 : bataille de Verdun (Meuse). Les Allemands progressent, mais des poches de résistance se constituent dans les lignes arrière françaises. Au final, 160 000 Français morts ou disparus, 143 000 chez les Allemands. Plus de 60 millions d'obus tirés en dix mois dans « l'enfer de Verdun » mais la plupart des positions perdues ont été réinvesties par l'armée française. -1- 1er juillet-18 novembre 1916 : bataille de la Somme. La plus importante de la guerre. Pour la première fois, des chars d’assaut sont utilisés du côté des alliés anglais. Les combats font environ 300 000 morts britanniques et français et près de 170 000 tués dans l'armée allemande. 6 avril 1917 : les Etats-Unis entrent en guerre. Après avoir essuyé des revers, l'Allemagne réenclenche la guerre sous-marine à outrance dans l'Atlantique. Les attaques visent, entre autres, les navires marchands américains. 16 avril 1917 : bataille du chemin des Dames (Aisne) et mutineries. Reportée plusieurs fois, « l'offensive Nivelle » (du nom du général dirigeant les opérations) a lieu à 6 heures du matin par un temps glacial. C'est un échec sanglant. Après une relance le 5 mai, le constat du fiasco est définitif trois jours plus tard. Le 15 mai, Nivelle est remplacé par Pétain à la tête de l’armée française. Cette défaite donne lieu aux premières mutineries. Des unités complètes refusent de monter en ligne, environ 740 soldats français, mutins ou soupçonnés d'espionnage sont exécutés. Juillet 1918 : seconde bataille de la Marne. En Picardie, puis en Champagne, les Allemands cherchent à rompre le front avant l’arrivée des troupes américaines. Les combats qui font rage dans le Nord-Est de la France tournent à l'avantage des alliés, dirigés par Foch. De nombreuses contreoffensives sont lancées. En août, l'aide américaine (1 million d'hommes commandé par le général Pershing) est déterminante : les Allemands ne cessent de perdre du terrain. 11 novembre 1918 : signature de l'armistice. L'empereur allemand Guillaume II abdique le 9 novembre. Ses généraux signent l'armistice le 11 novembre à 6 heures du matin, dans la clairière de Rethondes, en forêt de Compiègne (Oise). A 11 heures, les hostilités sont suspendues. 28 juin 1919 : signature du traité de paix de Versailles. Cet accord, passé dans la Galerie des Glaces du château, définit les sanctions prises à l'encontre de l'Allemagne et de ses alliés. Le choix du lieu n'est pas un hasard : c'est là que l'empire allemand avait été proclamé après la défaite française de 1870. La date non plus n'est pas anodine, puisque le 28 juin commémore le jour de l'assassinat de l'archiduc FrançoisFerdinand. La guerre est alors officiellement terminée. Ils sont morts pour la France Laissant leurs familles, leur travail, ils sont partis avec l'espoir de revenir bien vite. Mais la fureur des combats en a décidé autrement, le monument aux morts et la plaque commémorative à l'intérieur de l'église en témoignent... La majorité de ces hommes ont combattu sur le front de l'Est. Les prénoms soulignés sont ceux inscrits. En rouge foncé, les descendants de notre ancêtre Benoît. Le patronyme paternel n'est pas repris afin d'alléger le texte, chacun le portant par naissance légitime hormis deux, enfants naturels. Tous sont nés à Saint-Jean-de-Chevelu sauf trois. La plupart habitaient au village et pour ceux là, les recensements nominatifs de 1906 et 1911 nous indiquent les lieux-dits où ils vécurent (en italique). D'autres par leur métier ou par mariage s'établirent ailleurs. Les cotes indiquées permettent de retrouver leurs fiches militaires. Les villes énoncées après chaque corps d'armée correspondent aux lieux habituels de garnison en temps de paix. Basset Donat-Claude : 1 R 179 – matricule 1307. Né le 5 octobre 1886. Cocher à Chambéry. Fils de François et de Marie Héritier dit Régalaz - Chevelu. Mobilisé le 2 août 1914 au 23e Régiment d'infanterie de Bourg-en-Bresse (Ain). Blessé et évacué, le 26 août suivant à Méhoncourt. Décédé le 9 septembre 1914 à l'hôpital complémentaire de Bayon (Meurthe-et-Moselle). 28 ans. Bressand Benoît : 1 R 221 – matricule 430. Né le 25 juillet 1894. Boulanger à Lyon. Fils de Balthazard et Claudine Dupraz - La Servagette. Incorporé le 3 septembre 1914 au 97e Régiment -2- d'infanterie de Chambéry puis le 5 février 1915 au 17e RI d'Epinal (Vosges) et le 12 mars au 149e (même ville). Décédé le 19 juin 1915 des suites de ses blessures de guerre en l'ambulance à Sainsen-Gohelle (Pas-de-Calais). Tombe 247 - rang 19 au carré militaire de cette même ville. 21 ans. Bressand Laurent-Louis :1 R 229 – matricule 1147. Né le 17 février 1895. Cultivateur à La Petite Forêt. Fils de Jean-Marie et Péronne Jacquet. Incorporé le 15 décembre 1914 au 28e Régiment de Chasseurs à pied1 de Grenoble. Blessé le 11 juillet 1915 (plaie au dos par éclat d'obus) au Mont Lingekopf (Haut-Rhin). Tué le 21 décembre 1915 au combat de l'Hirnstein (Haut-Rhin). 20 ans. Burdet Joseph : 1 R 246 – matricule 769. Né le 22 juin 1898. Cultivateur à Saint-Jean. Fils de François et Georgine Champrond. Incorporé le 1er mai 1917 au 114e Régiment d'artillerie lourde de Belfort. Campagne contre l'Allemagne jusqu'à sa réforme par la Commission de Troyes (Aube) en date du 9 avril 1918 pour bacillose pulmonaire avec ramollissement du sommet gauche et expectoration bacillifère (maladie étrangère au service). Réforme maintenue par la Commission de Chambéry. Décédé le 15 août 1918 à Saint-Jean-de-Chevelu. 20 ans. Carron François : 1 R 239 – matricule 275. Né le 24 novembre 1887. Boulanger à Lyon. Fils de Gabriel et Catherine Jacquet - Le Vernatel. Incorporé le 7 janvier 1916 au 28e Régiment de Chasseurs à pied de Grenoble. Passé au 68e Bataillon de réserve, le 15 février 1917. Mort pour la France le 23 octobre 1917 au combat du Panthéon (Aisne). 20 ans. Carron Joseph : 1 R 579 – matricule 579. Né le 30 décembre 1880. Viticulteur-tonnelier à Chevelu. Fils d'Anthelme et Péronne Héritier. Service armé au 97e Régiment d'infanterie de Chambéry de novembre 1901 à septembre 1902 puis dispensé : frère au service. Campagne contre l'Allemagne à partir du 2 août 1914. Tué à l'ennemi le 11 juillet 1915 à Montauville-Bois-le-Prêtre (Meurthe-et-Moselle). Tombe 1269 - carré A - nécropole nationale « Le Pétant ». 35 ans. Carron Louis : 1 R 1421 – matricule 191. Né le 23 février 1888. Cultivateur aux Pingeons. Fils de Mathieu et Louise Héritier-Pingeon. Service armé du 6 octobre 1909 au 20 septembre 1911. Mobilisé le 2 août 1914 au 44e Régiment d'infanterie de Lons-le-Saunier (Jura). Bronchite et fièvre, faiblesse générale le 27 février 1915 dans la région de Compiègne (Oise). Passé au 3 e Bataillon de Chasseurs à pied de Saint-Dié (Vosges), le 6 septembre 1915. Tué à l'ennemi à Douaumont-Vaux (Meuse) le 26 octobre 1916. 26 ans. Carron dit l'Avocat Jean-Marie : 1 R 212 – matricule 1392. Né le 20 juillet 1892. Cultivateur aux Pingeons. Fils de Vincent et Philomène Janin. Incorporé le 8 octobre 1913 au 5e Régiment d'infanterie coloniale à Lyon. Blessé et disparu le 29 septembre 1914 à Apremont-la-Forêt (Meuse). 22 ans. Carron dit l'Avocat Claude « Claudius » : 1 R 221 – matricule 433. Né le 8 janvier 1894. Boulanger à Chambéry. Fils de Vincent et Philomène Janin - Les Pingeons. Incorporé le 4 septembre 1914 au 5e Régiment d'infanterie coloniale à Lyon. Malade, évacué de l'avant le 4 janvier 1915. Rentré à l'effectif le 11 février suivant. Tué à l'ennemi le 14 juillet 1915 au bois de la Gruerie - commune de Vienne-le-Château (Marne). 21 ans. Champrond Jean-Marie : 1 R 229 – matricule 1151. Né le 4 juin 1895. Cultivateur à Champrond. Fils de Joseph et Marie Jacquet. Incorporé le 15 décembre 1914 au 28e Bataillon de Chasseurs à pied de Grenoble puis le 4 mai 1915 au 14e à Embrun (Hautes-Alpes) et le 21 mai suivant au 118e. Décédé entre le 28 et le 30 septembre 1915, tué à l'ennemi dans la tranchée des Tanks à SaintHilaire-le-Grand (Marne). 20 ans. 1 Les Bataillons Alpins de Chasseurs à pied, spécialisés dans le combat en milieu montagnard ont été créés en 1888, suite à la dégradation des relations avec l'Italie qui en 1882, adhère à la Trip-lice. -3- Champrond dit Grivaz Joseph :1 R 125 – matricule 824. Né le 27 janvier 1877. Cultivateur à Verthemex (canton de Yenne). Fils de Jean et Franceline Coudurier - Champrond. Service armé au 22e Bataillon de Chasseurs à pied d'Albertville (Savoie) du 16 novembre 1898 au 21 septembre 1901. Caporal le 20 septembre 1899, cassé de son grade et remis Chasseur de 2 e classe le 26 juin 1900 par décision du général commandeur. Rappelé à l'activité par mobilisation générale le 8 août 1914. Décédé le 13 décembre 1914 des suites de ses blessures par balles, à Renenghelst (Belgique). 37 ans. Un secours de 150 francs a été versé à sa veuve le 10 mars 1915. Marié en 1911 avec Joséphine-Mathilde Million-Rousseau. 2 enfants. Cozlin Aimé-Joseph : 1 R 221 – matricule 442. Né le 1er octobre 1894. Cultivateur à Lyon. Fils de Bernard et Georgine Héritier - Champrovent. Incorporé le 4 septembre 1914 au 2e Régiment d'infanterie de campagne de Grenoble. Passé au 22e RI de Lyon le 19 octobre 1914 puis au 99e RI (même ville) le 3 février 1915. Blessé à la main le 30 août 1915. Evacué malade le 20 novembre 1916. Rentré, venant du Dépôt Divisionnaire le 1er janvier 1917. Tué à l'ennemi le 7 septembre 1917 au combat de la lisière du bois d'Avocourt, commune de Malancourt, canton de Varenne-surArgonne (Meuse). Médaille militaire - Journal officiel du 7 octobre 1919. « Grenadier modèle de sang-froid et de courage. Fait prisonnier le 1er août 1917, a réussi à s'échapper. Grâce à sa décision et à son énergie, est revenu combattre aux côtés de ses camarades. Frappé mortellement le 7 septembre 1917 ». 20 ans. Dupraz Claude : 1 R 155 – matricule 1157. Né le 4 février 1882. Boulanger à Genève. Fils de François et Philomène Rosset - Monthoux. Bon pour le service, incorporé au 2e Régiment d'artillerie (batteries alpines) de Grenoble le 16 novembre 1903 en tant que 2e canonnier puis 1er canonnier- serveur le 11 mars 1904. Mis en disponibilité le 18 septembre 1906. Rappelé par mobilisation générale le 5 août 1914 au Régiment divisionnaire de Grenoble. Passé au 2e RA de campagne (même ville) le 9 décembre 1916 puis au 15 e RA à Suippes (Marne) le 20 août 1918. Mort pour la France par Ypérite (gaz asphyxiant) le 20 septembre 1918 à l'hôpital d'étape 52 B - secteur postal 102 de Coincy (Moselle). Tombe n° 58 à la nécropole de Neuilly-SaintFront (Aisne). 36 ans. Dupraz Constant : 1 R 234 – matricule 555. Né le 8 mars 1896. Cultivateur à Monthoux. Fils de Pierre et Anthelmette Evrard. Incorporé au 97e Régiment d'infanterie de Chambéry le 8 avril 1915. Passé au 111e RI d'Antibes (Alpes-Maritimes) le 16 juin 1916, puis au 321e de Montluçon (Allier) le 4 juillet 1916. Disparu à Plessiers-Rozanvillers (Somme) le 28 mars 1918. Cité à l'ordre du régiment le 5 novembre 1916 « Bon soldat ayant fait son devoir pendant l'attaque du 24 octobre, a été blessé pendant le violent bombardement du 26 octobre 1916 ». Croix de guerre avec étoile de bronze . 22 ans. Ferrier2 Charles : 1 R 207 – matricule 1409. Né le 29 avril 1891 à Chambéry. Clerc d'avoué dans cette même ville. Fils de feu Jules-Honoré et Marie-Jeanne Plattier. Soutien de famille. Incorporé le 10 octobre 1912 au 97e Régiment d'infanterie de Chambéry. Caporal le 13 février 1913. Sergent le 11 octobre de la même année. Rengagé pour un an le 3 février 1914. Sergent fourrier 3 le 2 juin. Sergent major le 28 septembre. Disparu le 2 octobre 1914 à Wancourt (Pas-de-Calais). 23 ans. Héritier Jean-Baptiste-Louis : 1 R 202 - matricule 1322. Né le 7 mai 1891. Garçon épicier à Chambéry. Fils de Claude et Etiennette Menoud - La Servagette. Incorporé au 158e Régiment d'infanterie de Modane (Savoie) le 10 octobre 1912 puis au 97 e RI de Chambéry le 7 octobre 1913. Caporal le 9 novembre 1913. Sergent le 2 août 1914. Tué le 22 août suivant à Flachslanden (HautRhin) (Alsace allemande à cette époque). 23 ans. 2 3 Cette famille ne figure pas dans les recensements d'avant et après guerre. Ce nom est originaire de SaintMartin-d'Arc, canton de Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie). Comment expliquer cette inscription sur le monument aux morts de Saint-Jean-de-Chevelu ? La mère de ce soldat serait-elle native du village ? Le sergent fourrier est un sous-officier chargé de l'intendance. -4- Héritier Jean-Anthelme : 1 R 217 – matricule 1073. Né le 17 octobre 1893. Garçon épicier à Chambéry. Fils de Claude et Etiennette Menoud - La Servagette. Incorporé au 97e Régiment d'infanterie de Chambéry le 26 novembre 1913. Réformé temporairement le 7 juillet 1914 pour adhérences pleurales, suite de pleurésie gauche. Rappelé au 133e Régiment d'infanterie de Belley le 5 novembre 1914. Passé au 6e Régiment de tirailleurs indigènes4 le 10 janvier 1915. Caporal le 12 juin 1915. Décédé le 25 septembre de la même année, ambulance 7 du 7e corps sur le champ de bataille de Saint-Hilaire-le-Grand (Marne). 22 ans. Héritier Jean-Marie : 1 R 217 – matricule 1074. Né le 26 juin 1893. Négociant en bestiaux à Chevelu. Fils de Joseph et Michelle Teppaz. Incorporé à la 14e section des Commis et Ouvriers d'Administration de Lyon, le 27 novembre 1913. Classé dans le service armé par décision du général commandant la subdivision de Chambéry en date du 5 mars 1914. Passé à la 1ere section des C.O.A de Lille (Nord) le 4 juillet 1915 puis au 165e Régiment d'infanterie de Verdun (Meuse) le 29 mai 1916. Blessé le 16 décembre suivant à Berny-en-Santerre (Somme) : contusion du genou gauche par chute. Décédé le 20 janvier 1917 à l'hôpital complémentaire n°17 de Dinan (Côtes d'Armor) suite de méningite tuberculeuse. Mort pour la France. 24 ans. Héritier Lucien : Recrutement à Lyon (Rhône central) – matricule 728. Pourtant né à Saint-Jeande-Chevelu le 22 janvier 1887, fils naturel d'Eléonore Héritier (1865 - 22 ans), elle même fille d'Alexandre et Louise Maréchal - Chevelu. Le recensement de 1891 le situe chez ses grandsparents. En 1896, il n'y est plus... est-il chez sa mère qui le reconnaît seulement le 24 décembre 1907 par acte reçu à la mairie de Lyon 1er ? Il a alors 20 ans... c'est l'âge de sa conscription au 5e Régiment d'infanterie coloniale de Lyon. Blessures de guerre à Fismes (Marne) le 5 mars 1917 et mort pour la France le même jour en l'ambulance 1/38 à Paissy (Aisne). 20 ans . Héritier Pierre : 1 R 229 – matricule 1163. Né le 5 décembre 1895. Tonnelier à La Servagette. Fils de Benoît et Françoise Janin. Incorporé au 11e Régiment de Chasseurs à pied d'Annecy (Haute-Savoie) le 15 décembre 1914. Atteint de bronchite aiguë le 4 juillet 1915 à Baerenkopf (Territoire de Belfort). Cité à l'ordre du bataillon le 2 mai 1916 : « Excellent chasseur, brave et plein d'entrain. Chargé du tir des engins de tranchée dans un secteur violemment bombardé. A toujours riposté énergiquement au feu ennemi malgré les projectiles tombant sur les emplacements et qui ont détruits deux de ses pièces ». Croix de guerre5 avec étoile de bronze. Caporal le 19 septembre 1916. Tué à l'ennemi le 10 octobre 1916 au combat de Cléry (Somme). Tombe n° 542 à la nécropole « Bois-des-Ouvrages » (même ville). 21 ans. Héritier dit Padélaz Jean-François (dit Francisque) : 1 R 234 – matricule 568. Né le 25 avril 1896. Elève en pharmacie à Belley (Ain). Fils de Jean et Marie Plattier dit Rosset - La Servagette. Incorporé à la 14e section des infirmiers de Lyon le 8 avril 1915. Passé le 29 juillet 1915 au 30e Régiment d'infanterie d'Annecy puis au 97e RI de Chambéry le 4 décembre 1915. Parti en renfort au 297e RI de réserve le 25 juillet 1916. Cité à l'ordre du bataillon le 21 février 1917. Décédé le 8 juillet 1917 par blessures de guerre à l'Epine de Chevregny - Chemin des Dames (Aisne). Tombe n°350 à la nécropole de Vailly-sur-Aisne. 21 ans. Héritier-Pingeon Joseph : 1 R 207 – matricule 1323. Né le 5 février 1891. Cultivateur aux Pingeons. Fils de Janus-Alexandre et Françoise Héritier-Pingeon. Incorporé au 2e Régiment de Dragons de Lyon, le 1er octobre 1912. Passé au 156e Régiment d'infanterie de Metz (Moselle) le 9 janvier 1916. Cité à l'ordre du régiment le 24 janvier 1918 « Très bon soldat, a pris part aux principaux combats livrés par le régiment depuis le début de la campagne et a fait preuve en toute 4 Régiment basé probablement à Tlemcem en Algérie, appartenant à l'armée d'Afrique qui dépendait alors de l'armée de terre française. 5 La croix de guerre attribuée est en bronze à quatre branches et deux épées croisées. Le centre représente une tête de république au bonnet phrygien orné d'une couronne de laurier avec en exergue « République française ». Ruban vert avec liseré rouge à chaque bord et cinq rayures verticales de 1,5 mm. -5- circonstance de bravoure au feu ». Croix de guerre avec étoile de bronze. Intoxiqué le 13 mars 1918 à Verdun (Meuse) par Ypérite : conjonctivite, troubles gastriques et pulmonaires. Disparu le 31 mai 1918 à Chouy (Aisne) présumé prisonnier. 27 ans. Héritier-Pingeon Marcel : 1 R 246 – matricule 783. Né le 21 octobre 1898. Charpentier à Chevelu. Fils de Jean-Pierre et Antoinette Mollard. Incorporé au 4e Régiment d'infanterie d'Auxerre (Yonne) le 1er mai 1917. Passé au 10e RI d'Auxonne (Côte d'Or) le 30 mai 1919 puis à la 1ere section des Ouvriers d'Administration à Dugny (Meuse) le 12 février 1920. Hospitalisé depuis son passage dans la réserve de l'armée active jusqu'au 31 juillet 1920, date de sa réforme définitive. Proposé pour une pension temporaire de 40 % par la Commission du Bureau central de la Seine du 31 juillet 1920 pour induration du sommet droit avec matité obscurité respiratoire. Décédé le 10 août 1921 à SaintJean-de-Chevelu. 23 ans. Jacquet Joseph : 1 R 246 – matricule 785. Né le 27 avril 1898. Cultivateur à Ambérieu-d'Azergues (Rhône). Fils de Joseph et Louise Bressand - Le Vernatel. Incorporé au 30e Régiment d'infanterie d'Annecy le 1er mai 1917. Passé au 97e RI de Chambéry le 15 octobre 1917 puis au 132e de Montdidier (Somme) le 25 février 1918. Evacué, blessé à la ferme Lafay (Aisne) et décédé le 15 octobre 1918 en l'ambulance 12/8 - secteur postal 46. Tombe n° 2042 - Nécropole nationale de Saint-Quentin (Aisne). 20 ans. Janin Jean-Joseph : 1 R 221 – matricule 461. Né le 18 janvier 1894. Cultivateur à La Plattière. Fils de Jean et Marie Carron dit l'avocat. Incorporé au 140e Régiment d'infanterie de Grenoble le 15 décembre 1914 puis au 175e RI (même ville de garnison) le 5 mars 1915. Disparu le 20 septembre 1916 à Pétorack (Grèce). 22 ans. Larochette Pierre-François : 1 R 207 – matricule 1326. Né le 20 mars 1891. Cultivateur à La Plattière. Fils de Claude et Henriette Héritier. Incorporé le 10 octobre 1912 au 158e Régiment d'infanterie de Moutiers (Savoie). Caporal le 16 septembre 1914. Tué à l'ennemi le 10 novembre 1914 à Woormenzelle (Belgique). 23 ans. Larochette Eugène : 1R 234 – matricule 574. Né le 1er mars 1896. Cultivateur à La Plattière. Fils de Claude et Henriette Héritier. Incorporé au 23e Régiment d'infanterie de Bourg-en-Bresse (Ain) le 8 avril 1915. Passé au 60e RI de Besançon (Doubs) le 16 juillet 1916. Disparu le 16 avril 1917 à l'attaque de Bernicourt (Marne). 21 ans. Machet Claude (Claudius) :1 R 185 – matricule 1403. Né le 26 février 1887. Cultivateur à La Plattière. Fils de Joseph et Marie-Louise Clocher. Appelé bon pour le service armé le 6 octobre 1908 au 99e Régiment d'infanterie de Lyon. Passé au 97e RI de Chambéry le 2 décembre 1908. Clairon le 29 septembre 1909. Envoyé dans la disponibilité le 25 septembre 1910. Rappelé à l'activité par mobilisation générale le 3 août 1914. Décédé accidentellement le 4 juillet 1916 et inhumé au carré militaire du cimetière de Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle) - 6e section - 15e rangée - plan 11 - tombe n° 152. 29 ans. Machet Charles : 1 R 212 – matricule 1414. Né lé 17 janvier 1892. Voiturier à La Plattière. Fils de Joseph et Marie-Louise Clocher. Engagé volontaire pour 3 ans le 25 mars 1913 à la mairie de Chambéry au titre du 18e Régiment de Chasseurs à cheval à Lunéville (Meurthe-et-Moselle). Arrivé au corps 3 jours plus tard le 28 mars. Brigadier6 le 19 octobre 1913. Maréchal des logis le 25 décembre 1915. Passsé au 13e Bataillon de Chasseurs de Chambéry le 1er janvier 1916. Disparu le 16 mai 1917 dans le combat en avant-poste de la côte 1047 à Monastir (Yougoslavie). 25 ans. Machet Louis : 1 R 212 – matricule 1416. Né le 30 mai 1892. Cultivateur à Chevelu. Fils de François et Antoinette Machet. Incorporé au 140e Régiment d'infanterie de Grenoble, le 8 octobre 6 Dans les troupes montées, Brigadier est l'équivalent de Caporal. Maréchal de Logis est l'équivalent de Sergent. -6- 1913. Décédé le 25 août 1914 par blessures de guerre à Senones (Vosges). Tombe n° 61 - Nécropole nationale « Le Donon » à Grandfontaine (Bas-Rhin). 22 ans. Masson Marc : 1 R 229 – matricule 1174. Né le 13 novembre 1895. Cultivateur à La Servagette. Fils de Sébastien et Gabrielle Héritier dit Pothion. Incorporé au 22 e Bataillon de Chasseurs à pied d'Albertville le 15 décembre 1914 puis au 32e Bataillon de Chambéry le 27 février 1915. Citation du 2 novembre 1916 : « Très brave chasseur, belle attitude au feu, particulièrement aux combats du 24 au 28 octobre 1916. Seconde citation du 25 décembre 1916. « Téléphoniste chasseur très dévoué, n'a pas hésité à partir malgré un violent bombardement pour rétablir les communications téléphoniques ». Troisième citation du 23 mai 1917 « S'est porté spontanément en avant pour réparer un boyau obstrué par un violent bombardement pour rétablir les communications et a été blessé mortellement pendant ce travail ». Tué à l 'ennemi le 5 mai 1917 à 14 heures - 100 mètres à l'ouest de Cerny (Aisne) - par balles de mitrailleuses. Croix de guerre 3 étoiles de bronze. 22 ans. Meinard Gabriel : 1 R 234 – matricule 581. Né le 4 décembre 1896. Cultivateur à Monthoux. Fils de Joseph et Thérèse Brodaz. Incorporé au 11e Régiment de Chasseurs à pied de Vesoul (HauteSaône) le 8 avril 1915. Réformé temporairement avec gratification par la commission de réforme de Bourg (en Bresse ?) du 21 mai 1917 pour lésion bacillaire synoviale du genou droit. Passé au 114 e Bataillon de Chasseurs de Pérouges (Ain) le 24 juillet 1916. Atteint d'hydarthrose du genou droit le 8 novembre 1916 à Chaudenay (Saône-et-Loire). Réforme maintenue par la commission de Chambéry du 22 septembre 1917. Admis à la gratification par décision ministérielle du 19 décembre 1917. Réformé temporairement le 24 août 1918. Décédé le 23 octobre 1918 de bronchopneumonie grippale à l'hôpital de la Charité - Lyon 2e. 22 ans. Million-Rousseau Jean-Marie : 1 R 113 – matricule 931. Né le 13 juillet 1875. Cultivateur à La Grande Forêt. Fils de Jean-Jacques et Joséphine-Matilde Demeure. Incorporé le 16 avril 1896 au 30e Régiment d'infanterie de Rumilly (Haute-Savoie). Envoyé dans le disponibilité le 20 septembre 1899. Rappelé à l'activité par mobilisation générale le 3 août 1914. Disparu le 7 janvier 1915 à Thann (Haut-Rhin). 39 ans. Marié en 1900. Divorcé en 1909. 2 enfants. Million-Rousseau Joseph-Marie : 1 R 172 – matricule 661. Né le 20 septembre 1885. Cultivateur à Bourdeau (Savoie). Fils de Jean-Marie et Françoise Maillet - La Grande Forêt. Bon pour le service du 16 octobre 1906 au 25 septembre 1908 au 97e Régiment d'infanterie de Chambéry. Rappelé à l'activité par mobilisation générale le 4 août 1914. Décédé le 8 décembre 1916 de blessures de guerre en l'ambulance 104 (lieu non mentionné). 31 ans. Million-Rousseau Marius-François : 1 R 207 – matricule 1314. Né le 5 avril 1891. Cultivateur à Monthoux. Fils de François-Marie et Françoise Million-Rousseau. Incorporé le 8 octobre 1912 au 140e Régiment d'infanterie de Grenoble. Tué à l'ennemi entre le 25 et le 27 août 1914 aux combats de Moyenmoutier. Inhumé dans la vallée de la Rabodeau (Vosges). 23 ans. Sa tombe n°109 au cimetière militaire de Senones (Vosges) Mollard Anthelme-Francisque : 1 R 165 – matricule 18. Né le 24 février 1884. Employé d'hôtel à Nice. Fils de François et Jeanne-Marie Gerbaux - Chevelu. Incorporé le 10 octobre 1905 au 12e Régiment de Hussards de Gray (Haute-Saône). Envoyé dans la disponibilité le 12 octobre 1907. Rappelé à l'activité par mobilisation générale le 1er août 1914. Arrivé au corps le 3 août suivant. -7- Passé au 157e Régiment d'infanterie de Gap (Hautes-Alpes) le 28 octobre 1914. Atteint de fièvre typhoïde (maladie contractée en service) le 4 février 1915 dans la région de Nancy. Décédé le 14 février 1915 à l'hôpital de Manaz (Meurthe-et-Moselle). 31 ans. Plattier dit Beauné François : 1 R 217 – matricule 1096. Né le 19 décembre 1893 à Yenne. Boulanger dans cette commune. Fils de Joseph et Antoinette Touvier - Yenne - Les Couleurs. Incorporé au 133e Régiment d'infanterie de Belley le 28 novembre 1913. Réformé temporairement le 7 mai 1914 pour faiblesse générale de constitution. Reconnu bon pour le service armé et incorporé au 140e RI de Grenoble le 6 novembre 1914. Blessé le 1er février puis le 10 juin 1915 à Hébuterne (Pas-de-Calais). Plaie en séton7 de la cuisse droite par éclat d'obus, commotion cérébrale et audition perturbée. Seconde réforme le 25 novembre 1916 par la Commission spéciale du Rhônesud: 50 % d'incapacité pour troubles névropathiques, attitude en flexion du membre inférieur droit, surdité presque complète à gauche. Admis à la gratification par décision ministérielle du 20 février 1917. Troisième réforme le 21 décembre 1918. Décédé le 1er septembre 1919 à Yenne. 26 ans. Plattier dit Goddard Anthelme : 1 R 234 – matricule 594. Né le 20 juin 1896. Cultivateur à Saint Jean. Fils de Maxime et Marie-Louise Gonnet. Incorporé au 133e Régiment d'infanterie de Belley (Ain) le 8 avril 1915. Passé au 23e RI de Bourg-en-Bresse le 2 décembre 1915. Tué à l'ennemi le 16 avril 1917 à Loivre (Marne). 21 ans. Plattier dit Goddard François : 1 R 179 – matricule 1296. Né le 2 juillet 1886. Boucher à Aix-lesBains. Fils de Jean-Baptiste et Catherine Héritier - Saint Jean. Bon pour le service le 8 octobre 1907 au 99e Régiment d'infanterie de Lyon. Caporal le 25 septembre 1908. Envoyé en disponibilité le 25 septembre 1909. Passé au 97e RI (fort Lamothe de Lyon) le 1er février 1913 puis au 6e Régiment d'infanterie coloniale (même ville) le 22 octobre 1914. Blessé et évacué le 15 juillet 1915 à Fey-enHaye (Meurthe-et-Moselle). Décédé le lendemain 16 juillet à l'hôpital de Pont-à-Mousson. 29 ans. Pravaz dit Vertu Anthelme : 1 R 185 – matricule 1398. Né le 25 janvier 1887. Cultivateur au Vernatel. Fils de François et Marie Guiguard. Appelé bon pour le service le 7 octobre 1908 au 2e Régiment d'artillerie (batteries alpines) de Grenoble. 2e canonnier conducteur le dit jour. Passé au 1er Régiment d'artillerie de montagne (même ville) le 1er mars 1910 par décret de réorganisation. Envoyé dans la disponibilité le 25 septembre 1910. Rappelé à l'activité par mobilisation générale le 3 août 1914. Atteint de fièvre typhoïde le 15 février 1915 dans la Meuse, de bronchite chronique, sommet gauche suspect le 2 avril 1915 à Chaumont (Haute-Marne). Blessé sur le champ de bataille. Décédé à Flórina (Grèce) le 23 octobre 1916 pendant son transport - ambulance 1157. 29 ans. Pravaz Laurent : 1 R 207 – matricule 1351. Né le 6 juillet 1891. Cultivateur à Lyon. Fils de Claude et Eléonore Cozlin - Le Vernatel. Incorporé le 10 octobre 1912 au 30e Régiment d'infanterie de Rumilly (Haute-Savoie). Passé au 140e RI de Grenoble le 2 novembre 1914. Décédé des suites de ses blessures de guerre le 11 juin 1915 à Hébuterne (Pas-de-Calais). 24 ans. Reverdy François : 1 R 234 – matricule 601. Né le 16 octobre 1996. Cultivateur à Champrond. Fils de Claude et Marie Champrond. Incorporé au 133e Régiment d'infanterie de Belley (Ain) le 2 décembre 1915. Passé au 35e RI de Belfort le 14 mai 1916 et au front le 13 juin suivant. Disparu le 16 avril 1917 à Berméricourt (Marne). Avis de transfert de corps du 26 novembre 1920. Médaille militaire par décret du 30 mai 1921 avec citation « Brave soldat, mort glorieusement pour la France le 16 avril 1917 à Berméricourt en faisant vaillamment son travail ». Croix de guerre avec étoile de bronze. 21 ans. 7 Une plaie en séton est une plaie à deux orifices causés par un projectile ou une arme blanche qui entre et sort en passant sous la peau. -8- Reverdy Joseph : 1 R 196 – matricule 867. Né le 5 avril 1889. Boulanger à Saint-Pierre-d'Albigny (Savoie). Fils de Joseph et Marie Reverdy - Les Pingeons. Appelé bon pour le service armé le 1er octobre 1910. Soldat de 1ere classe le 30 septembre 1911 à la 14e Section de Commis Ouvriers Militaires d'administration de Lyon. Envoyé dans la disponibilité le 25 septembre 1912. Rappelé à l'activité par mobilisation générale le 3 août 1914. Caporal le 21 décembre suivant. Passé au 85e Régiment d'infanterie de Cosnes-Court-sur-Loire (Nièvre) le 15 juillet 1916. Tué à l'ennemi le 26 août de la même année aux Eparges (Meuse). Tombe n°230 au cimetière de Sommedieue (même département). 27 ans. 100 ans après, cratères laissés par les obus dans la région de Verdun. Roche Antoine-Ferdinand : 1 R 119 – matricule 861. Né le 30 mai 1876 à Lyon 3e, fils naturel de Marie-Sylvie Roche, élève aux Hospices de Lyon. Cultivateur résidant à Billième lors du Conseil de révision en 1896 puis à Monthoux en 1909 par mariage avec Philomène Million-Rousseau. Bon pour le service, incorporé au 140e Régiment d'infanterie de Grenoble le 15 novembre 1897. Envoyé dans la disponibilité le 22 septembre 1900. Rappelé par mobilisation générale le 3 août 1914 au 108e RI territorial de Chambéry. Tué à l'ennemi au bois de la Gruerie - commune de Vienne-leChâteau (Marne) le 26 janvier 1915. 39 ans. Deux enfants. Tournier François : 1 R 137 – matricule 759. Né le 12 juillet 1879. Cultivateur à Yenne puis à Lyon. Fils de François et Anne Michaud - Chevelu. Classé dans les services auxiliaires pour cicatrice étendue de la face par le conseil de révision en 1899. Rappelé par mobilisation générale dans les ateliers de construction de Lyon le 25 août 1914. Passé dans le service armé le 29 janvier 1916 par décision du général commandant le département du Rhône. Puis au 97e Régiment d'infanterie de Chambéry le 3 septembre 1917 et au 15e RI d'Albi (Tarn) le 22 mars 1918. Tué le 11 mai 1918 au combat de la Clytte - Mont Kemmel (Belgique) sous les yeux de son cousin, Gabriel Michaud qui fut gravement blessé. 39 ans. Marié, deux enfants. « ...Nous fumes des héros. Il faut le dire très simplement car je crois bien qu'on ne le dira pas pour nous... » Charles Péguy (1873-1914). Ecrivain, poète Notre jeunesse. Les cahiers de la quinzaine. Paris – 1910 Adjudant, Mort pour la France dans la bataille de la Marne. Cet extrait écrit dans un autre contexte devient ici un simple hommage rendu à ces hommes. Colette MR Badet Monument aux morts de Saint-Jean-de-Chevelu et plaque commémorative à l'intérieur de l'église -9-