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1er juillet-18 novembre 1916 : bataille de la Somme. La plus importante de la guerre. Pour la
première fois, des chars d’assaut sont utilisés du côté des alliés anglais. Les combats font environ
300 000 morts britanniques et français et près de 170 000 tués dans l'armée allemande.
6 avril 1917 : les Etats-Unis entrent en guerre. Après avoir essuyé des revers, l'Allemagne ré-
enclenche la guerre sous-marine à outrance dans l'Atlantique. Les attaques visent, entre autres, les
navires marchands américains.
16 avril 1917 : bataille du chemin des Dames (Aisne) et mutineries. Reportée plusieurs fois,
« l'offensive Nivelle » (du nom du général dirigeant les opérations) a lieu à 6 heures du matin par un
temps glacial. C'est un échec sanglant. Après une relance le 5 mai, le constat du fiasco est définitif
trois jours plus tard. Le 15 mai, Nivelle est remplacé par Pétain à la tête de l’armée française. Cette
défaite donne lieu aux premières mutineries. Des unités complètes refusent de monter en ligne,
environ 740 soldats français, mutins ou soupçonnés d'espionnage sont exécutés.
Juillet 1918 : seconde bataille de la Marne. En Picardie, puis en Champagne, les Allemands
cherchent à rompre le front avant l’arrivée des troupes américaines. Les combats qui font rage dans
le Nord-Est de la France tournent à l'avantage des alliés, dirigés par Foch. De nombreuses contre-
offensives sont lancées. En août, l'aide américaine (1 million d'hommes commandé par le général
Pershing) est déterminante : les Allemands ne cessent de perdre du terrain.
11 novembre 1918 : signature de l'armistice. L'empereur
allemand Guillaume II abdique le 9 novembre. Ses généraux
signent l'armistice le 11 novembre à 6 heures du matin, dans la
clairière de Rethondes, en forêt de Compiègne (Oise). A 11
heures, les hostilités sont suspendues.
28 juin 1919 : signature du traité de paix de Versailles. Cet
accord, passé dans la Galerie des Glaces du château, définit les
sanctions prises à l'encontre de l'Allemagne et de ses alliés. Le choix du lieu n'est pas un hasard :
c'est là que l'empire allemand avait été proclamé après la défaite française de 1870. La date non plus
n'est pas anodine, puisque le 28 juin commémore le jour de l'assassinat de l'archiduc François-
Ferdinand. La guerre est alors officiellement terminée.
Ils sont morts pour la France
Laissant leurs familles, leur travail, ils sont partis avec l'espoir de revenir bien vite. Mais la
fureur des combats en a décidé autrement, le monument aux morts et la plaque commémorative à
l'intérieur de l'église en témoignent... La majorité de ces hommes ont combattu sur le front de l'Est.
Les prénoms soulignés sont ceux inscrits. En rouge foncé, les descendants de notre ancêtre Benoît.
Le patronyme paternel n'est pas repris afin d'alléger le texte, chacun le portant par naissance
légitime hormis deux, enfants naturels. Tous sont nés à Saint-Jean-de-Chevelu sauf trois. La plupart
habitaient au village et pour ceux là, les recensements nominatifs de 1906 et 1911 nous indiquent
les lieux-dits où ils vécurent (en italique). D'autres par leur métier ou par mariage s'établirent
ailleurs. Les cotes indiquées permettent de retrouver leurs fiches militaires. Les villes énoncées
après chaque corps d'armée correspondent aux lieux habituels de garnison en temps de paix.
Basset Donat-Claude : 1 R 179 – matricule 1307. Né le 5 octobre 1886. Cocher à Chambéry. Fils
de François et de Marie Héritier dit Régalaz - Chevelu. Mobilisé le 2 août 1914 au 23e Régiment
d'infanterie de Bourg-en-Bresse (Ain). Blessé et évacué, le 26 août suivant à Méhoncourt. Décédé le
9 septembre 1914 à l'hôpital complémentaire de Bayon (Meurthe-et-Moselle). 28 ans.
Bressand Benoît : 1 R 221 – matricule 430. Né le 25 juillet 1894. Boulanger à Lyon. Fils de
Balthazard et Claudine Dupraz - La Servagette. Incorporé le 3 septembre 1914 au 97e Régiment