le sol du satellite Europa
Le sol de Europe ressemble à des morceaux de puzzle qui
auraient glissé les uns par rapport aux autres. Une
explication possible est que le sol de glace recouvre un
océan d'eau liquide.
Crédit : NASA / GFSC
Bilan des connaissances actuelles
Le nombre d'étoiles dans la Galaxie se situe
entre 100 et 200 milliards. L'âge de la Galaxie
est de l'ordre de 10 milliards d'années. On
estime donc le taux de formation des étoiles
Fét à 10-20 par an (les estimations récentes
donnent moins de 10). Il est quasi-constant
depuis environ 5 milliards d'années. Ce taux de
formation des étoiles était le seul terme de
l'équation assez bien connu jusqu'en
1995.
La probabilité qu'une étoile possède des
planètes, Ppla, commence à être bien estimé,
avec les observations récentes de planètes
extrasolaires. De plus, 15% seulement des
étoiles sont isolées (c'est-à-dire
n'appartiennent pas à un système multiple,
défavorable à la stabilité d'orbites planétaires).
On a observé que certaines étoiles isolées
n'avaient pas de planète. On obtient
finalement pour des étoiles de la
"séquence principale" (qui sont dans une phase stable de leur vie). Il s'agit là d'un résultat récent
majeur de la découverte des exoplanètes. Malheureusement, Fét et Ppla sont les deux seuls
termes de l'équation qui sont assez bien connus.
Les étoiles peuvent se répartir en fonction de leur masse. Les plus massives deviennent très
brillantes mais ne vivent pas longtemps. Les moins massives ne sont pas très chaudes ni lumineuses,
et peuvent en plus avoir une forte activité éruptive. Les étoiles de type solaire représentent environ
1% du total, mais on peut élargir la gamme d'étoiles acceptables (ni trop massives, ni trop peu) à
environ 10%.
Les contraintes sur les planètes (masse et distance à l'étoile) dépendent des conditions requises pour
l'apparition de la vie, et donc de la définition du concept de "vie". On peut cependant limiter la
masse ainsi : les planètes les plus massives sont des géantes gazeuses et n'ont pas de surface
(Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune), alors que Mercure et les planètes naines comme Pluton n'ont
pas d'atmosphère (elles ne sont pas assez massives pour retenir une atmosphère). Dans notre système
solaire, la probabilité que la masse de la planète soit correcte est donc de 1/3.
La distance de la planète à l'étoile est contrainte par ce qu'on appelle la zone habitable, où la
présence d'eau liquide est possible. Dans notre système solaire, la gamme de distances adéquates
représente environ 2% de la gamme des distances des planètes au Soleil. On conçoit au maximum une
distance de 0.5 - 2.5 UA soit 4%. Au niveau des observations, rares sont les planètes que l'on a
découvertes dans la zone habitable de leur étoile, et la moitié d'entre elles ont des orbites très
elliptiques, défavorables car causant de grandes variations annuelles de température.
Globalement, on manque encore de données (en particulier sur les planètes peu massives) pour
pouvoir donner une bonne estimation du nombre de planètes habitables par étoile. Mais il ne faut
pas oublier que la vie pourrait aussi apparaître sur des satellites de planètes géantes : même s'il ne
s'agit pas de "planètes", on devrait inclure ces possibilités dans le terme Npla (peut-être que Frank
Drake n'avait pas pensé à cette possibilité en écrivant l'équation). Dans le système solaire, on pense
notamment à Europe (satellite de Jupiter, qui pourrait avoir de l'eau liquide sous la glace).
Les probabilités que la vie et l'intelligence apparaissent sont beaucoup moins bien connues. Selon un
point de vue optimiste, la vie et l'intelligence pourraient apparaître à coup sûr dès que les conditions
physico-chimiques sont "bonnes" à la surface de la planète ( ).
Plusieurs indices font penser aux astronomes que la vie peut se former facilement sur une planète :
- La présence de molécules pré-biotiques est détectée dans les comètes et dans le milieu
interstellaire. Ces molécules sont les éléments de base qui, sur Terre ont formé les premières
cellules vivantes.