4) Réduction des déprédations régulières sur ces lieux.
5) Optimisation et densification constructive et réfléchie de cet emplacement ;
aménagement de logements.
Pour atteindre l’ensemble de ces cinq objectifs, ambitieux mais réalisables, les postulants
proposent une construction qui ne se limiterait pas à la place, mais également à l’espace situé
au-dessus du musée, c’est-à-dire l’emplacement actuellement occupé par les jardins à la
romaine et la statue de Jules César. En effet, le deuil de la place en tant que telle étant
consommé par l’idée même d’une construction, l’espace visuel situé derrière n’aurait plus
vraiment lieu d’être préservé.
Sur la place même, on aurait un bâtiment dont le premier niveau, celui de la route, serait
entièrement consacré à un hall ou à une place couverte rendant à César ce qui lui appartient,
c’est-à-dire un lieu « à la romaine » aménagé dans le plus grand respect possible des
recherches historiques actuelles à propos de la basilique. Des colonnes de style romain
seraient à l’endroit exact de celles qui y demeuraient. La hauteur de ce hall serait à la mesure
de ce que pouvait être la basilique, soit 6 à 7 mètres. Au dessus du hall, on aurait des
logements, jusqu’à une hauteur comparable aux bâtiments des alentours (objectif 5).
L’entrée du musée se ferait à partir de ce hall/place couverte, depuis l’actuelle esplanade.
Ce hall devrait être fermé la nuit afin d’éviter les déprédations constatées, soit par une grille
de fer forgé comme on en voit souvent autour des lieux publics inaccessibles la nuit (du type
du jardin du Luxembourg à Paris, toutes proportions gardées), soit par des portes vitrées
(objectif 4). La statue de César, restaurée ou carrément refaite, serait dans le hall, dos au mur
actuellement occupé par le trompe-l’œil, faisant face aux visiteurs, ce qui serait bien plus dans
l’esprit de l’art de la sculpture romaine. A charge de la Municipalité de décider s’il est plus
opportun de laisser le hall à l’air libre (grilles) ou l’intégrer dans le bâtiment (portes vitrées).
Mais dans les deux cas, ce hall (ou place couverte) devrait être visible depuis la rue, de
manière à assurer une large visibilité à ce lieu chargé d’histoire, ainsi qu’au musée romain.
Dans le hall, les postulants imaginent un tea-room ou une caféteria, établissement aux prix
populaires faisant cruellement défaut dans le quartier, notamment pour les visiteurs du musée
qui ne savent pas où se tenir avant ou après la visite. Des tables pourraient être aménagées
sous les colonnes, et des bancs autour de ces dernières, permettant aux visiteurs non-
consommateurs de s’asseoir pour profiter du lieu. Ce serait les gérants du tea-room qui
auraient la responsabilité de fermer les grilles, respectivement les portes vitrées, ce qui
permettrait à l’établissement public d’avoir des horaires plus larges que le musée proprement
dit, et donc au public de visiter la place en dehors des heures d’ouverture du musée. Il en
résulterait un espace protégé des intempéries, accessible au public, aux classes scolaires et
autres groupes de visiteurs, permettant la continuation voire le développement des ateliers
pragmatiques pour enfants et adultes et autres activités muséographiques (objectif 1).
Dans le prolongement du hall, le nouveau bâtiment du musée, érigé au-dessus de l’entrée
actuelle et de l’emplacement de la statue, constituerait un magnifique agrandissement au
musée dont il a urgemment besoin et auquel il a largement droit de l’avis des postulants. Ces
derniers imaginent la fameuse mosaïque exposée derrière une vitre près de l’entrée et par
conséquent visible depuis la place couverte ; ce joyau ne pourrait que donner envie de visiter
le musée dans son ensemble. L’entrée du musée se ferait donc depuis l’actuel emplacement
des jardins ou de la statue de César. Des étages nouvellement aménagés au-dessus offriraient