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2. P
ARCOURS
 
DANS
 
LA
 
COLLECTION
 
A. Les périodes de formation 
 
La civilisation de Nagada doit son nom à un site de Haute Égypte. Elle 
marque  l’origine  de  la  culture  égyptienne.  À  cette  époque  (de  3800  à 
2800 av. J.-C.), les hommes réalisent des objets en céramique, pierre, 
cuivre, faïence… et les déposent dans les tombes de leurs défunts.  
 
La période de Nagada est divisée en trois parties selon le style de l’artisa-
nat : 
 
-À l’époque « Nagada I » (3800-3500 av. J.-C.), les potiers décorent leur 
production de motifs géométriques clairs sur fond rouge. 
-À l’époque « Nagada II » (3500-3200), on préfère des décors foncés sur 
fond crème. Certains artistes s’essayent à la représentation de la figure 
humaine.  
-À l’époque « Nagada III » (3300-3100), on découvre l’art du relief sous la 
forme de manches de couteaux ou de « palettes à fard » décorés.  
   
 
 
 
 
 
 
 
   
 
Dans l’histoire de l’art égyptien vient ensuite l’époque thinite (3100-2700 
av. J.-C.) Son nom vient de la ville de This (ou Thinis), près d’Abydos.  
C’est à cette époque que vont se mettre en place les bases de la civilisa-
tion égyptienne pharaonique.  
 
Les  hommes  établissent  l’organisation  du  territoire,  élaborent  les  tech-
niques de l’agriculture, les pratiques funéraires, l’ébauche des codes ar-
tistiques et de l’artisanat, l’organisation sociale… 
 
Nous savons très peu de cette période mais nous connaissons par des 
inscriptions les noms des premiers rois  qui ont  unifié les  deux Égypte 
(haute et basse) : Narmer, Aha, Djer, Ouadji-Djet, Den… 
 
On a découvert à Abydos les tombes de ces premiers pharaons garnies 
de mobilier luxueux : vases en pierre, céramiques, meubles, bijoux, outils 
et armes en cuivre…qui témoignent d’un grand savoir-faire. C’est aussi à 
cette époque que naît l’architecture monumentale en brique crue. Nous la 
connaissons par ces tombeaux qui imitent l’aspect des forteresses.  
 
 
 
 
 
 
 
 
  
 
 
 
 
B. Mythes et cultes 
 
La manifestation de la religiosité est un des thèmes dominants de l’art 
égyptien. Ce fait s’explique en partie par l’importance de l’image dans la 
pratique cultuelle.  
 
La  base  de  la  religion  égyptienne  est  le  respect  de  la 
Maât. Il s’agit de la règle, de l’équilibre entre les entités 
divines et humaines dans l’harmonie universelle.  
 
 
 
 
  
 
 
 
Les Égyptiens vénèrent une multitude de dieux. Les cultes prépondérants 
varient selon les époques, les régions, la dynastie en place. On compte 
des dieux dynastiques, nationaux, liés à des provinces ou des zones fron-
tières, des hommes divinisés et des dieux étrangers dans un processus 
d’assimilation continu.  
 
Les dieux sont généralement liés à un animal. Certains pensent voir là le 
souvenir des totems des premiers clans organisés en Égypte prédynas-
tique. Le dieu peut prendre la forme de l’animal, ou arborer une de ses 
Jarre à anses tubulaires, argile 
Nagada IID, inv. Ac.85/30. 
Grande jarre avec bord épais, terre alluviale 
Nagada IIA-C, inv. Ac.98/1. 
Silex en forme de scorpion, silex 
Nagada II-III, inv. Ac.98/88.  Vase à anses tubulaires, diorite-gabro 
II
e
 dynastie, inv. B.103. 
Maât, bronze 
Troisième Période Intermédiaire, inv. Ac.2006/242.