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ARCOURS
DANS
LA
COLLECTION
A. Les périodes de formation
La civilisation de Nagada doit son nom à un site de Haute Égypte. Elle
marque l’origine de la culture égyptienne. À cette époque (de 3800 à
2800 av. J.-C.), les hommes réalisent des objets en céramique, pierre,
cuivre, faïence… et les déposent dans les tombes de leurs défunts.
La période de Nagada est divisée en trois parties selon le style de l’artisa-
nat :
-À l’époque « Nagada I » (3800-3500 av. J.-C.), les potiers décorent leur
production de motifs géométriques clairs sur fond rouge.
-À l’époque « Nagada II » (3500-3200), on préfère des décors foncés sur
fond crème. Certains artistes s’essayent à la représentation de la figure
humaine.
-À l’époque « Nagada III » (3300-3100), on découvre l’art du relief sous la
forme de manches de couteaux ou de « palettes à fard » décorés.
Dans l’histoire de l’art égyptien vient ensuite l’époque thinite (3100-2700
av. J.-C.) Son nom vient de la ville de This (ou Thinis), près d’Abydos.
C’est à cette époque que vont se mettre en place les bases de la civilisa-
tion égyptienne pharaonique.
Les hommes établissent l’organisation du territoire, élaborent les tech-
niques de l’agriculture, les pratiques funéraires, l’ébauche des codes ar-
tistiques et de l’artisanat, l’organisation sociale…
Nous savons très peu de cette période mais nous connaissons par des
inscriptions les noms des premiers rois qui ont unifié les deux Égypte
(haute et basse) : Narmer, Aha, Djer, Ouadji-Djet, Den…
On a découvert à Abydos les tombes de ces premiers pharaons garnies
de mobilier luxueux : vases en pierre, céramiques, meubles, bijoux, outils
et armes en cuivre…qui témoignent d’un grand savoir-faire. C’est aussi à
cette époque que naît l’architecture monumentale en brique crue. Nous la
connaissons par ces tombeaux qui imitent l’aspect des forteresses.
B. Mythes et cultes
La manifestation de la religiosité est un des thèmes dominants de l’art
égyptien. Ce fait s’explique en partie par l’importance de l’image dans la
pratique cultuelle.
La base de la religion égyptienne est le respect de la
Maât. Il s’agit de la règle, de l’équilibre entre les entités
divines et humaines dans l’harmonie universelle.
Les Égyptiens vénèrent une multitude de dieux. Les cultes prépondérants
varient selon les époques, les régions, la dynastie en place. On compte
des dieux dynastiques, nationaux, liés à des provinces ou des zones fron-
tières, des hommes divinisés et des dieux étrangers dans un processus
d’assimilation continu.
Les dieux sont généralement liés à un animal. Certains pensent voir là le
souvenir des totems des premiers clans organisés en Égypte prédynas-
tique. Le dieu peut prendre la forme de l’animal, ou arborer une de ses
Jarre à anses tubulaires, argile
Nagada IID, inv. Ac.85/30.
Grande jarre avec bord épais, terre alluviale
Nagada IIA-C, inv. Ac.98/1.
Silex en forme de scorpion, silex
Nagada II-III, inv. Ac.98/88. Vase à anses tubulaires, diorite-gabro
II
e
dynastie, inv. B.103.
Maât, bronze
Troisième Période Intermédiaire, inv. Ac.2006/242.