COUVEUSES NATURELLES
Comment ont-ils appris à le faire? Il est probable que les premiers représentants de cette
classe de vertébrés, apparue sur terre il y a environ cent cinquante millions d'années,
déposaient leur ponte sur des tas de débris végétaux ou à même le sol, comme le font encore
de nos jours de nombreuses espèces. Il n'est pas invraisemblable non plus que certains ne
couvaient leurs ufs qu'au moment où la chaleur ambiante ou celle dégagée par des
matériaux en fermentation n'était plus suffisante. En Australie, les mégapodes, sortes de
gallinacés très primitifs, empilent encore sur leurs ufs de gros tas d'herbe et de feuillage
dont la len
te fermentation, sans autres soins des parents, fait office de couveuse.
MEGAPODES
Mais, très vite - à l'échelle des temps géologiques - les oiseaux entreprirent la conquête de la
Terre, colonisant aussi bien des contrées arides que des régions froides. Aussi durent-
ils
protéger plus efficacement leur couvée par des nids de plus en plus élaborés.
Des simples dépressions dans le sol aux constructions les plus sophistiquées de certains
passereaux en passant par les cavités de tous ordres, les habitations communautaires, les
berceaux suspendus, les coupes maçonnées des hirondelles et les aires de rapaces, il existe
aujourd'hui une très grande variété de nids. Et il n'y a pas que ceux des espèces exotiques à
même de nous étonner par leurs conceptions architecturales, souvent ingénieuses, parfois
dignes d'être comparées à de véritables réalisations artistiques.
Voici donc quelques exemples...
LES RUDIMENTAIRES...
Certains de nos oiseaux se contentent de pondre leurs
ufs
dans une simple dépression du sol
produite par quelques rotations du corps. Ainsi, chez plusieurs limicoles comme les gravelots,
la ponte est déposée dans une petite cuvette,
au milieu des cailloux.
G
RAVELOTS
Parmi les oiseaux ne construisant pas de nid, il y a bien sûr les adeptes du squat, comme le
hibou
moyen duc, qui, à quelques exceptions près, ne niche que dans des nids de corvidés.