
SPECIATION VICARIANTE 
Elle est liée au fait que l’on puisse avoir des populations isolées, considérant que les populations ne sont pas un 
tapis  continu  d’individus.  Les  densités  d’individus  ne  sont  pas  constantes :  on  forme  ainsi  des  populations 
relativement  séparées.  Ainsi,  on  y  trouve  différentes  populations,  relativement  isolées  les  unes  des  autres. 
Celles-ci  peuvent  apparaître  par  allopatrie  d’une  espèce  ancestrale,  c’est  ce  qui  est  arrivé  notamment  à 
certaines  populations  de  part  et  d’autre  de  l’isthme  de  Panama.  Par  sélection  naturelle,  les  mutations 
favorisant l’adaptation auront lieu chez les deux populations. Plus le temps va passer, plus celles-ci deviendront 
différentes, d’autant plus que les conditions seront différentes. 
Si plus tard, éventuellement les deux populations se retrouvent en contact, si la barrière les séparant disparait, 
où si les deux populations s’adaptent bien, grandissent et reviennent de nouveau en contact, on retrouve une 
situation de parapatrie, situation de contact secondaire. Si la sélection a joué son jeu pendant longtemps, il se 
peut qu’on ait tellement de différences accumulées que les populations n’arrivent plus à former des couples et 
se croiser entre eux pour permettre la naissance d’hybrides. 
En favorisant l’adaptation locale, la sélection naturelle mène à la formation de barrières locales. 
Cette  sélection  vicariante  fonctionne  également  lorsqu’en  cas  de  contact  secondaire,  on  peut  avoir  des 
hybrides.  Malgré  tout,  on  pourrait  ici  avoir  spéciation,  à  l’unique  condition  que  les  hybrides  fassent  en 
moyenne  moins  de  descendants  que  les  autres  populations,  et  soient  ainsi  désavantagés  par  la  sélection 
naturelle. Ainsi, la sélection naturelle favorisera tout caractère de différentiation entre populations. Ce sont des 
mécanismes  de  renforcement.  Notamment,  il  y  aura  spéciation  lorsque  les  hybrides  présenteront  des 
désavantages sélectifs. 
Ce  modèle  de  spéciation  est  donc  du  à  une  allopatrie  et  une  adaptation  aux  conditions  différentes,  rendue 
possible par une faiblesse hybride. Cette spéciation est sélective. 
LA SPECIATION PAR EFFET FONDATEUR 
Elle démarre de la même façon que la vicariante. Une petite population va « bourgeonner » hors de son aire de 
répartition,  et être  isolée. Comme  la  population est de  petite taille,  et  par le  simple  effet  de  la dérive  et  du 
hasard, on va pouvoir accumuler et faire se répandre des mutations dans toute la population, et ce de façon 
plus  rapide.  Ainsi,  si  on  a  un  contact  secondaire,  et  si  la  dérive  à  eu  lieu  suffisamment  longtemps, 
mécaniquement, les différences peuvent être suffisantes pour qu’on ait une faiblesse hybride, menant à une 
spéciation.  Ainsi,  les  variations  du  chant  des  oiseaux,  par  exemple,  n’a  aucun  rôle  à  jouer  dans  la  sélection 
naturelle. 
Jusque  dans  les  années  80,  dans  la  vision  classique,  on  pensait  que  la  seule  spéciation  possible  passait 
seulement par allopatrie. Certains auteurs pensent, via des observations, qu’il existe un troisième modèle de 
spéciation, en sympatrie. 
SPECIATION PAR SYMPATRIE 
Ses mécanismes sont à peu près connus : dès que deux groupes font des hybrides faibles, la sélection naturelle 
amènera à la formation de deux espèces. 
EXEMPLES BIOLOGIQUES 
On connait beaucoup de spéciations, cela dit,  le règne humain n’a jamais vu d’espèces apparaître, malgré les 
modèles  théoriques  proposés.  Tout  cela  est  relatif  à  un  problème  temporel :  la  spéciation  prend  du  temps.