recherche de sang. La femelle dispose d'organes sensoriels très puissants, capables de détecter les odeurs corporelles,
le gaz carbonique, la chaleur et la transpiration émis par son hôte; elle suit donc ces stimuli jusqu'à localisation définitive
de l'hôte.
La femelle perce l'épiderme de l'hôte avec son stylet et localise les capillaires sanguins dont elle veut aspirer le sang. A
chaque succion, elle aspire approximativement son poids corporel de sang. Tout en absorbant cette quantité de sang,
elle injecte de la salive contenant un anticoagulant, afin de stopper la coagulation et de préserver la fluidité sanguine.
C'est la réaction allergique de l'hôte qui provoque la marque et l'irritation qui suivent la piqûre. Les parasites pathogènes
sont transmis à l'hôte par la salive ou le stylet des moustiques infectés. En revanche, un moustique non-infecté peut être
contaminé lorsqu'il pique un hôte porteur des parasites pathogènes; ces parasites se développent ensuite dans le corps
de l'insecte jusqu'à infection complète; le moustique peut alors, à son tour, infecter ses futurs hôtes. Les relations entre
parasite, moustique et hôte ont évolué pendant des années et sont souvent spécifiques aux espèces de moustique
concernées.
Les individus adultes peuvent voler sur plusieurs kilomètres à la recherche de nourriture et peuvent être dispersés par le
vent.
Le sang stimule la production d'oeufs et fournit les
nutriments nécessaires au développement de l'oeuf. Grâce
au sperme stocké, les neufs sont fertilisés juste avant la ponte. Selon l'espèce, chaque ponte comprend entre 30 et 350
neufs, en forme de fuseau, mesurant environ 1,5 mm de long et déposés soit sur des surfaces proches du bord de l'eau,
soit sous forme de petites nacelles flottantes constituées par les neufs collés entre eux; ils peuvent aussi être déposés
individuellement et répandus àla surface de l'eau. Les neufs éclosent après plusieurs jours et la larve nage librement. Elle
se nourrit grâce aux brosses de sa bouche qui agitent l'eau, ramenant ainsi à elle les particules organiques en
suspension. Elle consomme également des algues ou des plantes. Les larves des culicinés cherchent leur nourriture à
diverses profondeurs, alors que les larves de l'anophèle n'absorbent que des substances en suspension à la surface de
l'eau. Les larves de culicinés s'accrochent à la surface de l'eau grâce à leur siphon respiratoire, contrairement aux larves
anophèles qui ont une position horizontale par rapport à la surface. La larve passe par quatre phases de développement,
ou stades; à l'issue de chaque stade, elle mue. Après la mue du 4ème stade, la larve devient nymphe. La nymphe ne se
nourrit pas mais demeure à la surface de l'eau. Lorsqu'elle est dérangée, elle nage par saccades et rejoint tranquillement
la surface de l'eau.
Le moustique adulte se développe à l'intérieur de la nymphe. Lorsque son développement est achevé, la cuticule de la
nymphe glisse le long de sa face dorsale pour laisser émerger l'individu adulte. En peu de temps, la cuticule de l'adulte
durcit et les ailes s'étendent, le moustique peut alors s'envoler.
L'espérance de vie du moustique adulte n'excède généralement pas quelques semaines, sauf s'il est en diapause.
Toutefois, pendant toute sa vie, la femelle peut pondre à plusieurs reprises plusieurs centaines d'oeufs à chaque fois.
La longueur du cycle de vie complet dépend dans une très large mesure de la température ambiante et varie de 10 jours
à 6 mois, plus longtemps chez les espèces qui, à l'état larvaire, survivent à la saison froide.
Cycle de vie des moustiques
Méthode de lutte
Les mesures de lutte peuvent être appliquées à l'encontre des individus adultes ou des larves.
Larves
Les sites larvaires peuvent être minimisés, en particulier dans les environnements urbains, en scellant les canalisations
et les passages humides, en éliminant les réceptacles possibles tels que pneus, boîtes de conserve, etc. Les méthodes
d'élimination physique, telles que garantir le bon écoulement des eaux dans les immeubles, les ouvrages de terre, etc.,
peuvent dans d'autres cas contribuer à réduire le problème.
Lorsque ces mesures physiques ne sont pas applicables, il est alors possible d'appliquer régulièrement des larvicides
dans l'eau, afin de tuer les larves avant qu'elles ne deviennent des nymphes.
Individus adultes