Rapport de la sortie du jeudi 24 novembre 2016 Date de la sortie : Jeudi 24 novembre Preneurs de note : Marine Gardiner et Marie Durand Structure : Musée archéologique Henri-Prades Le musée archéologique de Lattara a été labellisé "musée de France". Il est situé à proximité du site archéologique Lattara qui invite les visiteurs à découvrir les vestiges de l'ancienne cité. Au bord du Lez, Lattes (l'antique Lattara) fut un port important de la Méditerranée occidentale du VIème siècle avant notre ère au IIIème siècle avant notre ère. Le musée archéologique est un témoignage de la vie quotidienne locale durant l'antiquité, la collection d'objets présentée est très variée et issue des fouilles et découvertes faites dans ce site et d'autres sites de la région. On peut y trouver des objets provenant de l'ensemble du pourtour Méditerranéen : des vases rituels en verre, des poteries gallo-romaines, des objets usuels comme des fioles dans lesquelles ils mettaient des produits cosmétiques, des statues grecques ou encore des stèles funéraires. - - Amphores de vin pour bateaux au fond long pour pouvoir mieux les disposer et qu'elles moins de place. - Lattara une ville nécropole Nous avons eu la chance de pouvoir assister à l'exposition temporaire composée de 70 oeuvres issues de collections du musée du Louvre ou de collections privées et universitaires. On y retrouve l'histoire de l'Egypte devenue chrétienne au VIème siècle avant notre ère ainsi que la naissance de différentes écritures qui progressivement sont sorties de leur mutisme et ont révélé leurs secrets à partir de 1822 grâce à Jean-François Champollion. L'exposition commence avec deux portraits, celui de Thot dieu lunaire de l'Égypte ancienne et celui de Seshat déesse des écrits et des scribes. Les hiéroglyphes sont les premiers signes d'écriture apparus en Égypte, Dès l'Ancien Empire, le hiéroglyphique fut un système d’écriture où se mêlaient idéogrammes, signes consonantiques (unilitères, bilitères, et même trilitères) et déterminatifs qui eux ne se prononcent pas. Les dessins rapportaient à des sons, l'écriture n'était donc pas abstraite mais avait un sens précis c'était l'écriture des dieux, utilisée sur les tombes, les stèles funéraires ou sur des monuments particuliers. En effet quelle que soit leur fonction, les signes sont figuratifs : ils représentent quelque chose de tangible, souvent facilement reconnaissable. En effet, pour le dessin des hiéroglyphes, les Égyptiens s'inspirèrent de leur environnement : objets de la vie quotidienne, animaux, plantes, ou encore des parties du corps. Arrive ensuite deux autres écritures, l'écriture hiératique et démotique, l'écriture hiératique est celle utilisée tous les jours par les Égyptiens sur des papyrus ou des tablettes d'argile avec des calames (roseau taillé). Les autres supports d'écriture : des pots, des étiquettes de jarre qui symbolisent l'appartenance, au-delà de l'écriture dédiée aux Dieux elle reste réservée à l'élite. Les hommes étaient représentés avec le torse de face et la tête de profil pour mettre en évidence les colliers qui révèlent beaucoup sur leur possesseur. Les hommes étaient représentés couleur terre car ils travaillaient au soleil et donc étaient plus bronzés que les femmes. Les hiéroglyphes sont remplis car les égyptiens avaient par du vide, peur d'être oubliés et de ne pas laisser de trace de leurs connaissances et existence. - Il s'agit d'une stèle de chapelle posée dans la mastaba (chapelle) avec des hiéroglyphes qui expliquent la vie du défunt et des prières protectrices pour sa mort. Il y a avait des tables dans les chapelles avec des offrandes, plus il y avait d'offrandes plus la vie dans l'au-delà promettait d'être heureuse. Les égyptiens aimaient tellement la vie, qu'ils voulaient que leur mort soit aussi belle. - Bandelettes en lin qui entouraient les momies, elles racontent la vie qui attend les morts auprès des Dieux, ce sont aussi des prières qui étaient directement posées sur le corps du défunt. (Ce sont les bandelettes les plus larges retrouvées). - Amulettes, vases, perles de nacre Les égyptiens pensaient que les hiéroglyphes prenaient vie et les formules fonctionnaient quand les rayons du soleil les touchaient. À gauche : Une stèle qui raconte la vie d'un taureau qui était protégé par les égyptiens, il raconte les différents pharaons et règnes qu'il a connus. Au centre : Stèle du grand pharaon. - Être scribe, c'est un métier réservé à l'élite et se transmet de père en fils, au début les princes étaient représentés en scribes car ils étaient les détenteurs du savoir. - Sur la photo, la trousse du scribe : palette avec du rouge et du noir, un bout de roseau, calavre et la tablette d'un étudiant qui a appris à écrire et réécrire plusieurs fois la même phrase pour l'apprendre. Le démotique est au milieu, entre les hiéroglyphes et le texte en grec. La pierre de Rosette est une stèle, découverte en 1799, pendant l'expédition d'Égypte de Napoléon Bonaparte. Rosette est le nom d'un village égyptien situé dans le delta du Nil, lieu de découverte de la pierre. Jean François Champollion est un égyptologue français. Il fut le premier à déchiffrer les hiéroglyphes, il est considéré comme le père de l'égyptologie. Thomas Young lui aussi s’intéressa à l’égyptologie en participant à l’étude de la pierre de Rosette. Pour conclure, cette visite nous a permis d'approfondir nos connaissances sur l'Égypte, sur l'écriture et sur ce peuple tant passionné par la vie et soucieux de ce qu'ils allaient laissé derrière eux. Cela nous a également permis de nous rendre compte de notre progression aujourd'hui dans l'univers de la technologie et d'apprendre qu'il était possible de traduire l'Égyptien comme on traduit l'anglais. Le VÉgA, constitue une innovation dans le domaine de l’égyptologie. Il s'agit d'un dictionnaire numérique en ligne qui est le fruit d’une collaboration public/privé au sein de l’Université Paul-Valéry. Ainsi, il regroupe les recherches des égyptologues et les méthodologies du design et de l’informatique. Il vise à devenir pour l’égyptologie une source incontournable et sans cesse actualisée, ainsi qu’un support de collaborations scientifiques internationales pour les décennies à venir. Grâce au VÉgA et à ses divers niveaux de lecture, chaque utilisateur, qu’il soit amateur ou professionnel ou débutant pourra étudier les mots du vocabulaire égyptien, en accédant en ligne à l’information.