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Les maladies parasitaires et bactériennes, connues pour être négligées, figurent parmi les infections les plus
courantes qui touchent environ 2,7 milliards d’individus vivant avec moins de 2 US $ par jour. Le fossé qui
sépare les nantis des démunis n’est pas comblé et le changement climatique mondial – outre les calamités
naturelles qu’il provoque – crée également des conditions propices aux maladies et à la réapparition de
vecteurs dans des régions où l’on croyait pourtant les avoir éliminés. La résurgence de la dengue, observée
depuis quelques années, en est la preuve.
Les initiatives mises en place par l’OMS pour assurer la gestion vectorielle intégrée et la gestion des pesticides
en tant que problème de santé publique attestent de l’importance et de la nécessité d’investir dans la lutte
antivectorielle, volet essentiel du dispositif qui vise à enrayer la propagation des maladies à transmission
vectorielle. Ces maladies représentent environ 17 % de la charge mondiale des maladies parasitaires et
infectieuses. La plupart des maladies tropicales négligées sont à l’état endémique dans les zones rurales de
l’Afrique subsaharienne et dans les zones urbaines défavorisées des pays à faible revenu d’Asie et d’Amérique
latine. Elles sont à l’origine de handicaps de longue durée, de difformités, de retards de croissance chez les
enfants, de grossesses à complications et d’une baisse de la productivité économique.
Les maladies tropicales négligées tuent chaque année environ 534 000 personnes dans le monde. Concernant
la productivité au travail, les pertes annuelles se chiffrent en milliards de dollars, ce qui a pour effet de maintenir
les pays à faible revenu dans la pauvreté. Selon un rapport récent de l’OMS sur « les déterminants sociaux
de la santé », les personnes vivant dans la pauvreté, même si elles résident dans une grande ville prospère,
restent les plus vulnérables face à la maladie et meurent plus jeunes. Que dire alors du sort encore plus
cruel des millions de personnes qui vivent dans des communautés rurales démunies, privées des structures
les plus fondamentales.
Ces cinq dernières années nous ont permis de bien avancer dans nos efforts pour convaincre le monde – et
en particulier ses dirigeants – de faire davantage pour combattre les maladies tropicales négligées de manière
à favoriser le développement économique et humain en vue des objectifs du Millénaire pour le développement.
L’OMS, ses partenaires internationaux, les organismes donateurs et les organisations non-gouvernementales
ont mis sur pied de meilleurs canaux pour distribuer aux régions dans le besoin des médicaments donnés ou
achetés. La convergence des technologies offre désormais de meilleures possibilités de communication et
d’échange de données avec le personnel de terrain qui œuvre dans les régions isolées. Cette collaboration
a rendu plus viable le combat contre les maladies négligées et a amélioré son rapport coût/efficacité.
La communauté mondiale s’est engagée à débloquer des fonds supplémentaires pour promouvoir la santé
dans le monde. Les contributions respectives du Gouvernement des États-Unis, du Département du Royaume-
Uni pour le Développement international (DFID), de la Fondation Bill & Melinda Gates, du Centre Carter, de
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