Qualité — On ne devient pas prestataire de réadaptation comme on

Par exemple : les listes cantonales des hôpitaux
Dans le cadre de la planification hospitalière des cantons,
la réadaptation est régulièrement considérée comme un do-
maine à forte croissance pour les années à venir ; ceci expli-
quant peut-être l’apparition massive de nouvelles offres de
« réadaptation » dans certains cantons. Les directeurs de la
santé de ces cantons s’empressent de leur attribuer des man-
dats de prestations, pour le plus grand bien des patients ou
plutôt pour des raisons économiques et en vue d’une réélec-
tion. A maintes reprises, SW!SS REHA a dénoncé l’exemple du
canton du Valais et les mandats de prestations de réadaptation
octroyés à l’hôpital de Brigue.
Mais même lorsque les mandats de prestations de réadapta-
tion sont attribués selon des critères de qualité et d’économi-
cité, la notion de réadaptation elle-même n’est pas univoque.
Dans le canton d’Argovie par exemple, il existe le mandat de
prestations pour « réadaptation gériatrique ». D’autres cantons,
comme le canton de Zurich, renoncent à définir un telle pres-
tation ; l’âge moyen des patients stationnaires étant généra-
lement élevé, les besoins gériatriques doivent de toute façon
être couverts sans mandat de prestations supplémentaire.
No 32 julliet 2016/03
Éditeur: SW!SS REHA, Association des cliniques de réadaptation de Suisse
Case postale, 5001 Aarau, téléphone 062 836 40 90, [email protected], www.swiss-reha.com
NEWSLes cliniques de réadaptation de pointe en Suisse
Cette diversité ne facilite pas la planification des cliniques de
réadaptation appelées à prendre en charge de nombreux pa-
tients extra-cantonaux.
La situation des cantons d’Argovie et de Zurich illustre bien les
difficultés liées aux tarifs. Pour les mandats de prestations non
attribués, il faut trouver un tarif de référence applicable au-delà
des frontières cantonales. Ces tarifs de référence ont quelque
chose d’arbitraire, car on risque toujours de comparer ce qui
n’est pas comparable. Les tarifs de référence peuvent être sys-
tématiquement trop bas ou trop haut. Dans les deux cas, cela
entraine une distorsion indésirable de la concurrence.
Le seul remède envisageable pour pallier cette situation est de
définir le terme de réadaptation, soit au niveau intercantonal
ou alors fédéral.
Par exemple : réadaptation ou médecine palliative ?
Le docteur Jürg Berchtold, médecin spécialiste hospitalier au
centre de médecine palliative Hildegard à Bâle, perd carrément
le sens des réalités quand il écrit, dans le journal
Hildegard-Zei-
tung
du 8 juin 2016 : « Dans les soins palliatifs, il est abso-
Dans le dernier numéro de SW!SS REHA News,
consacré au tarif ST Reha prévu pour le domaine
stationnaire, nous avions signalé que le terme
« réadaptation » n’avait pas été défini dans le
cadre du projet. Aujourd’hui, nous revenons à la
charge en attirant votre attention sur d’autres
domaines dans lesquels ce terme de « réadapta-
tion » est également mal délimité ou déformé.
Qualité — On ne
devient pas
prestataire de
réadaptation
comme on entre
dans un moulin !
Les cliniques de réadaptation de pointe en Suisse RehaClinic Bad Zurzach, 5330 Bad Zurzach RehaClinic Baden, 5401 Baden Klinik Barmelweid AG, 5017 Barmelweid
REHAB Basel, 4012 Basel RehaClinic Braunwald, 8784 Braunwald Clinica Hildebrand Centro di Riabilitazione Brissago, 6614 Brissago Berner Klinik Montana,
3963 Crans-Montana Zürcher RehaZentrum Davos, 7272 Davos Clavadel Klinik St. Katharinental Spital Thurgau AG, 8253 Diessenhofen Ospedale Regionale di
Bellinzona e Valli, 6760 Faido RehaClinic Glarus, 8750 Glarus Berner Reha Zentrum AG, 3625 Heiligenschwendi RehaClinic Kilchberg, 8802 Kilchberg Institution
de Lavigny, centre de neuroréhabilitation, 1175 Lavigny Schweizer Paraplegiker-Zentrum, 6207 Nottwil Clinica di Riabilitazione di Novaggio, 6986 Novaggio Salina
Rehaklinik, 4310 Rheinfelden Reha Rheinfelden, 4310 Rheinfelden aarReha Schinznach, 5116 Schinznach-Bad Klinik BETHESDA Tschugg, 3233 Tschugg Klinik
Adelheid AG, 6314 Unterägeri Kliniken Valens, Rehazentrum Valens, 7317 Valens Zürcher RehaZentrum Wald, 8636 Wald Kliniken Valens, Rehazentrum Walen-
stadt berg, 8881 Walenstadtberg Rheinburg-Klinik AG, 9428 Walzenhausen Rehaklinik Zihlschlacht AG, 8588 Zihlschlacht RehaClinic Zollikerberg, 8125 Zollikerberg
Dr Willy Oggier, économiste de
la santé, président de SW!SS REHA
lument décisif de répondre aux besoins et aux souhaits des
patientes et des patients et de les intégrer aux plans thérapeu-
tiques. En cela, l’approche diffère clairement de la réadaptation
en général, où la récupération ou l’amélioration de l’état fonc-
tionnel préalable (avant l’accident ou l’opération) se trouve au
centre des préoccupations et où l’on tient moins compte des
désirs personnels et des préférences des patients, les plans
thérapeutiques fixes ayant une plus grande importance. A l’in-
verse, pour les patients suivis en soins palliatifs, on cherche
avant tout à améliorer la qualité de vie. On adhère autant que
possible à leurs souhaits personnels. »
Des déclarations de ce type indiquent que leur auteur ne
connaît pas le monde de la réadaptation suisse et l’évolution
en profondeur de la réadaptation hautement spécialisée inter-
venue ces dernières années. La réalité vécue dans les cliniques
SW!ISS REHA est toute autre, la réadaptation étant bel et bien
un processus qui respecte les conditions personnelles du pa-
tient, notamment son environnement social et professionnel,
et qui définit pour chacun, en étroite collaboration avec le
patient et/ou ses proches, des objectifs thérapeutiques indi-
viduels. Il va de soi que cette approche s’appuie autant que
possible sur des preuves (evidence based). Cela n’a rien à voir
avec une médecine impersonnelle ; il s’agit au contraire d’un
point de départ empreint de professionnalisme .
L’amélioration de la qualité de vie y joue donc un rôle cen-
tral, en particulier dans des domaines hautement spécialisés
comme la réadaptation paraplégiologique ou celles des pa-
tients souffrant de traumatismes crânio-cérébraux. La réadap-
tation est une approche ciblée qui ne suit pas, d’une manière
rigide, un schéma donné. Dans la procédure de certification et
de recertification des cliniques SW!SS REHA, on veille précisé-
ment à cela.
Mais peut-être que le docteur Jürg Berchtold a d’autres rai-
sons — n’a-t-il pas dirigé, pendant des années, l’établissement
Chrischona qui se prétend prestataire de réadaptation ? Jusqu’à
ce jour, cette clinique n’a pas obtenu de certification SW!SS
REHA. Elle ne l’a d’ailleurs jamais demandé, ce qui n’est peut-
être pas un hasard.
Conclusion
Tout ce qui précède nous ramène au sujet du dernier News-
letter, à savoir à l’urgence de définir la notion de réadaptation ;
et pas seulement dans les cantons d’Argovie, de Bâle, du Va-
lais ou de Zurich. Le canton du Tessin pourrait servir d’exemple :
il exige, en prérequis à l’attribution d’un mandat de presta-
tions de réadaptation, que les institutions candidates soient
membres de SW!SS REHA et se soient donc soumises au pro-
cessus de certification le plus strict de Suisse.
La réadaptation est trop importante pour la laisser aux charla-
tans et aux pseudo-prestataires. En intégrant la réadaptation à
la LAMal il y a vingt ans, le législateur a voulu tirer une ligne
claire entre la réadaptation et d’autres prestations telles que
les cures, les bains et autres soins de longue durée. Réalisons
enfin ces objectifs !
Beat Huwiler, directeur de
SW!SS REHA
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