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CHAPITRE C
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Malgré son haut degré de perfectionnement, l’encéphale humain n’aurait pas une grande
utilité sans les liens qui le mettent en communication avec le monde extérieur, c’est-à-dire
sans le sysme nerveux périphérique (SNP). Le SNP est compode nerfs partis dans tout
le corps. Ce sont eux qui transmettent les informations sensorielles au SNC et qui exécutent
ses décisions en transportant les commandes motrices qui en émergent vers les effecteurs.
Le SNP comprend les récepteurs sensoriels, les nerfs périphériques et leurs ganglions ainsi
que les terminaisons motrices.
Nous décrirons également les composants des arcs réflexes.
1. Caractéristiques générales du système nerveux périphérique
a) Récepteurs sensoriels (Document 37)
Les récepteurs sensoriels sont des structures chargées de réagir aux changements qui se
produisent dans l’environnement ou stimulus. On peut classer ces récepteurs sensoriels selon
leur situation anatomique :
- extérorécepteurs : sensibles aux stimuli provenant de l’environnement. On peut citer
les corpuscules de Meissner (sensibles au toucher léger), les corpuscules de Pacini
(sensibles aux pressions et vibrations) et les photorécepteurs comme les cônes et les
bâtonnets.
- Intérorécepteurs (viscérorécepteurs) : sensibles aux stimuli produits dans le milieu
interne. On peut citer les corpuscules de Pacini, les récepteurs à la douleur
(nocicepteurs).
- propriocépteurs : ils réagissent aux stimuli internes mais on ne les trouve que dans les
tendons, les articulations, les ligaments et le tissu conjonctif qui recouvre les os et le
squelette. Les propriocépteurs informent constamment l’encéphale de nos
mouvements mesurant le degré d’étirement des tendons et des muscles.
Le fuseau neuro-musculaire est un propriocepteur.
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Une autre classification se fait selon le type de stimulus :
- mécanorécepteurs : ils répondent aux stimuli mécaniques. Le fuseau neuro-musculaire
est un mécanorécepteur.
- thermorécepteurs : ils répondent aux changements de température.
- photorécepteurs : par exemple, les récepteurs de la rétine réagissent à l’énergie
lumineuse.
- nocicepteurs : récepteurs à la douleur sensibles à des stimuli variés.
Au cours de ce chapitre, nous reparlerons du fuseau neuro-musculaire qui est un
mécano-propriocépteur.
En ce qui concerne les caracristiques du potentiel de récepteur, voir le chapitre B.
Les récepteurs sensoriels sont les premiers éléments du SNP. Les autres éléments sont les
nerfs et les ganglions.
b) Nerf et ganglions
Un nerf est un organe en forme de cordon qui appartient au SNP. La taille des nerfs varie
mais pas leur composition : ils sont tous formés de faisceaux parallèles d’axones
périphériques (myélinisés ou non) entourés d’enveloppes superposées de tissu conjonctif
(Document 38). Dans un nerf, chaque axone, avec sa gaine de myéline et / ou sa gaine de
Schwann, est entouré d’une mince couche de tissu conjonctif appelée endonèvre. Les axones
sont regroupés en faisceau par une enveloppe de tissu conjonctif plus épaisse que la
première, le périnèvre. Enfin, tous les faisceaux sont enveloppés d’une gaine fibreuse
résistante l’épinèvre.
Détail d’une fibre nerveuse issue d’une coupe transversale d’un nerf
Le SNP comprend une voie sensitive (= afférente = centripète) et une voie motrice (=
efférente = centrifuge). Ainsi, on classe les nerfs selon le type l’influx nerveux :
ð les nerfs qui transmettent seulement les influx vers le SNC sont appelés nerfs sensitifs
(= nerfs afférents) ;
ð les nerfs qui conduisent seulement les influx provenant du SNC sont des nerfs
moteurs (= nerfs efférents) ;
ð la majorité des nerfs du SNP contiennent des neurofibres sensitives et des neurofibres
motrices et sont appelés nerfs mixtes.
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Les ganglions nerveux sont constitués d’amas de corps cellulaires de neurones associés aux
nerfs du SNP. Les ganglions liés aux nerfs afférents contiennent seulement des corps
cellulaires de neurones sensitifs : ce sont les ganglions rachidiens.
Le SNP intervient dans la mise en place de l’activité réflexe.
2. Réflexe myotatique et circuits neuroniques.
a) Etude d’un réflexe myotatique : le réflexe achilléen
ð Mise en évidence (Document 39)
En réponse à un choc appliqué sur le tendon dachille, le muscle relié à ce tendon se
contracte et provoque l’extension du pied : c’est le réflexe achilléen (différent du réflexe
rotulien obtenu lors d’une frappe sur le tendon rotulien localisé au niveau du genou). On
mesure l’état de contraction du muscle grâce à l’électromyogramme qui mesure l’activité du
muscle. La déviation du tracé correspond à la contraction du muscle.
Le graphe nous montre que cette réaction est un réflexe.
Un réflexe est une réponse motrice, rapide et prévisible à un stimulus. La plupart des réflexes
sont des réflexes innés. A côté de ces derniers, il existe de nombreux réflexes acquis,
conditionnés, stéréotypés qui proviennent de l’exercice et de la répétition.
Exemple :
- jouer d’un instrument de musique ;
- conduire un véhicule …
ð Rôle du réflexe dans le maintien de la posture (Document 40)
La posture est la position prise par les différentes parties du corps les unes par rapport aux
autres. La gravité tend en permanence à modifier cette posture. Le maintien de la posture
est le résultat d’une activité coordonnée des muscles fléchisseurs et extenseurs qui
s’opposent à la gravi. Tous les muscles impliqués dans la posture debout sont des muscles
extenseurs. Les muscles sont en fait dans un état de tension ou de contraction permanent de
faible intensité : c’est le tonus musculaire (avec le curare, on peut inhiber ce tonus
musculaire pour mettre le muscle au repos). Une telle contraction réflexe est qualifiée de
réflexe myotatique.
Le réflexe myotatique est le réflexe de contraction d’un muscle en réponse à son
propre étirement.
On lui donne également le nom de stretch reflexe ou réflexe d’étirement ou reflexe de
Sherrington.
Les réflexes rotulien et achilléen en sont deux exemples.
Ces réflexes se produisent le long d’un arc réflexe.
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b) Eléments d’un arc réflexe (Document 41)
Tous les arcs réflexes nécessitent la présence de 5 éléments essentiels :
ð un récepteur sensoriel, endroit où se produit le stimulus ;
ð un neurone sensitif (= afférent) qui achemine les influx nerveux afférents
(= centripètes) au SNC (généralement à la ME) ;
ð un centre d’intégration, qui, dans les arcs réflexes les plus simples, peut être constitué
d’une synapse unique entre le neurone sensitif et un neurone moteur (réflexes
monosynaptiques). Les réflexes complexes font intervenir des chaînes de neurones et
donc plusieurs synapses (réflexes polysynaptiques).
Le centre d’ntégration est toujours situé dans le SNC (généralement la ME) ;
ð un neurone moteur (= efférent) qui propage les influx nerveux efférents (=
centrifuges) du centre d’intégration à un organe effecteur (muscle ou glande)
ð un effecteur, c’est-à-dire une fibre musculaire ou une cellule glandulaire qui répond
aux influx efférents de manière caractéristique (par la contraction ou la sécrétion).
Nous étudierons essentiellement les réflexes spinaux c’est-dire les réflexes dont les centres
d’intégration sont situés dans la ME. Les centres nerveux supérieurs (cortex) n’interviennent
pas dans la majorité des réflexes spinaux car ils subsistent chez des animaux décérébrés
(dont on a enlevé l’encéphale) aussi longtemps qua la ME est intacte.
Quels sont les acteurs du réflexe myotatique ?
c) Les 5 acteurs du réflexe myotatique.
ð les récepteurs sensoriels = les fuseaux neuro-musculaires (FNM) (Document 42)
Un FNM est un système encapsulé qui est disposé longitudinalement au niveau d’un muscle.
Il y a plusieurs fuseaux par muscle (plusieurs dizaines voire plusieurs centaines en fonction
de la nature et du rôle joué par le muscle). Dans cette capsule, on trouve des cellules
musculaires modifiées : les cellules intrafusales (= intrafusoriales). Ces cellules ne sont plus
contractiles.
Les FNM sont constitués par une partie dentritique terminale d’un neurone sensoriel (qui se
situe dans le ganglion rachidien) qui s’enroule autour d’une fibre musculaire modifiée. Une
fibre afférente part de chaque fibre neuro-musculaire.
Chaque FNM perçoit la longueur du muscle et surtout les variations de cette longueur. Il est
sensible à l’étirement qui correspond au stimulus du reflexe.
Le F.N.M convertit un étirement mécanique du muscle en un message afférent : on parle de
la transduction.
ð Un neurone sensitif
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