Thorax - AMPCfusion

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Chapitre 3 : Le thorax
I.
II.
III.
IV.
V.
VI.
VII.
VIII.
IX.
X.
XI.
XII.
XIII.
XIV.
Plastron sterno-costal
Péricarde
Médiastin antérieur
Médiastin postérieur
Cavités du cœur
Appareil valvulaire
Artères coronaires et coronarographies
Tissu cardio-necteur
Pédicules pulmonaires
Segmentation bronchique
Nerfs vagues et phréniques
Aorte et azygos
Œsophage
Imagerie sectionnelle du médiastin en TDM-IRM : axiales par
T2,T4,T5,T8,T10,T12
I.
Plastron sterno-costal
Le thorax, partie supérieure du tronc, est le siège de l’appareil-cardiopulmonaire. C’est aussi le
lieu de passage de l’œsophage, de la trachée, des vaisseaux et des nerfs. Une paroi ostéomusculaire et expansive protège la cavité thoracique qui est fermée en bas par le diaphragme, et
ouverte en haut sur la base du cou.
Limites du thorax : En haut : Orifice supérieur du thorax (incisure jugulaire en avant, première
paire de côtes latéralement et T1 en arrière)/ En avant: le sternum/ En bas: l’orifice inférieur du
thorax (angle infrasternal en avant, les douzièmes côtes latéralement / En arrière: les vertèbres
thoraciques T1 à T12.
La cage thoracique est constituée du sternum et des cartilages costaux en avant, des 12
vertèbres thoraciques en arrière, des 12 paires de côtes latéralement.
Le sternum est un os plat médian, utile pour transfusions sanguines et ponctions de moelle, il
comprend trois parties (projections vertébrales) : le manubrium sternal (incisure jugulaire T2T4, angle de Louis), le corps du sternum (T4-T9), et l’apophyse xiphoïde (T9-T10).
Le sternum reçoit 7 incisures costales articulaires, 2 incisures claviculaires.
Anatomie de surface du sternum :
-Le manubrium sternal contient : le thymus chez l’enfant, les
veines brachio-céphaliques et cave supérieure, l’arc aortique, l’origine du TABC, l’artère carotide
commune gauche, l’artère subclavière gauche, la trachée.
-L’angle sternal correspond à la bifurcation trachéale.
-Le corps du sternum est en face du cœur, et du médiastin antérieur.
-les bords du sternum sont longés par les vaisseaux thoraciques internes et les nerfs phréniques
qui s’en éloignent progressivement.
Principales insertions musculaires du sternum :
A. Vue antérieure (en pointillés: insertion des
muscles de la face postérieure).
B. Vue latérale.
a. Incisure jugulaire.
b. Incisure claviculaire.
1. Muscle SCM.
2. Muscle grand pectoral.
3. Muscle grand droit de l’abdomen.
4. Muscle sterno-hyoïdien. (arr)
5. Muscle sterno-thyroïdien.(arr)
6. Muscle transverse du thorax.(arr)
7. Diaphragme.(arr).
8. Ligne blanche
9. Surface articulaire claviculaire
10. Incisure de la 1er côte
11. Angle sternal
Les côtes sont des os plats et longs.
Il en existe 12 paires. Les paires 1 à 7 sont les vraies côtes chacune d’entre elles s’insère
directement sur le sternum, les paire 8 à 10 sont les “fausses côtes” et possèdent un cartilage
commun. Les paires 11 et 12 sont les côtes flottantes.
Une côte (3 à 9) est constituée d’une tête, d’un tubercule, d’un col et d’un corps.
La première côte est plus large, plus courte,
plus incurvée, voici ses principales insertions.
Quant à la deuxième côte, elle est deux fois plus longue et
voici ses principales insertions.
Organisation des espaces intercostaux :
Une ponction pleurale s’effectue toujours au bord inférieur de la côte supérieure.
Lecture d’une radiographie standard :
II.
Péricarde
Le péricarde est la séreuse du cœur et de l’origine des vaisseaux qui en partent. Il est formé du
péricarde séreux (=épicarde; interne), et du péricarde fibreux (externe). Le péricarde dérive du
cœlome interne.
Le péricarde séreux est constitué de deux gaines. L'une interne (lame viscérale) est au contact
du cœur, l’autre externe (lame pariétale) est sous le péricarde fibreux.
Le péricarde séreux comporte deux lignes de réflexion, qui représentent la liaison entre feuillet
interne et feuillet externe du péricarde.
Le sinus transverse du péricarde et la cavité qui résulte de l’enchevêtrement du péricarde
autour des gros vaisseaux. le sinus transverse du péricarde est un espace où on peut passer de
droite à gauche, derrière l’aorte, où on peut passer des pontages coronariens.
Il est délimité par:
-en avant, l’aorte ascendante, et le tronc pulmonaire.
-en arrière, la veine cave supérieure et les atria.
-en haut par l’artère pulmonaire droite.
Le péricarde fibreux est un sac fibreux résistant
solidaire de la lame pariétale du péricarde séreux. Il se
continue avec l’adventice des gros vaisseaux du coeur.
Il est recouvert de franges graisseuses.
Pathologie : La péricardite se reconnaît par une
brûlure précordiale soulagée par une position avec le
tronc penché en avant. Une péricardite peut entraîner
des troubles hémodynamiques cardiaques graves. Elle
se différencie d’un ECG par le facteur d'amélioration et
la réalisation d’un ECG.
III.
Médiastin antérieur
Le médiastin est l’espace thoracique compris entre les 2 plèvres.
 Médiastin antérieur : en avant de la trachée et des bronches souches qui regroupe le
cœur et les éléments circulant vers le membre supérieur et la tête
 Médiastin moyen : correspond à l’épaisseur de la trachée
 Médiastin postérieur : en arrière de la trachée, zone de passage des éléments qui vont
vers l’abdomen et les membres inférieurs (œsophage, nerfs vagues le long de ce-dernier,
aorte thoracique)
Coupe transversale en T5 au niveau de la carène
La coupe des crosses en T4 permet de distinguer la crosse aortique et la crosse de l’azygos. Elle
permet également de définir 3 étages :
- Etage azygo-aortique au niveau des crosses
- Etage supra azygo-aortique
- Etage infra azygo-aortique
PS : l’aorte ascendante circule dans le médiastin antérieur alors que l’aorte descendante circule
dans le médiastin postérieur.
L’étage
supra
azygo-aortique se trouve en réalité en arrière du thymus. On doit donc disséquer le thymus pour
accéder aux Troncs supra-aortiques.
Observation de l’étage supra azygo-aortique après incision du thymus :
La crosse de l’aorte vient chevaucher le tronc de l’artère pulmonaire et délimite ainsi une
fenêtre inter-aortico-pulmonaire entre ces 2 éléments anatomiques.
 Espace divisé en deux par le ligament artériel qui provient du canal artériel fœtal.
 Espace également appelé loge de Wrisberg car il contient des ganglions neurologiques
(dits de Wrisberg) dans sa partie droite. Ils vont permettre des interactions entre les
fibres du réseau ∑ provenant du médiastin antérieur et les fibres du réseau p∑ via le
nerf vague provenant du médiastin postérieur.
Organisation de l’étage supra azygo-aortique
ARTERIEL
VEINEUX
3 troncs supra-aortiques :
- Tronc artériel brachio-céphalique
- Carotide primitive gauche
- Artère subclavière gauche
-
V. jugulaire interne (D&G)
V. subclavière (D&G)
Se réunissent en formant 2 confluents
jugulo-subclaviers :
 Court et vertical à droite (Pirogoff)
 Long et horizontal à gauche,
croisant en avant les troncs supraaortiques
Clinique (radiologie) :
- Syndrome médiastinal : déformation des contours du médiastin, souvent occasionné
par des tumeurs (lymphomes, thymomes…)
- Syndrome pleural :
o Pneumothorax compressif : refoulement du médiastin en controlatéral,
exacerbé en inspiration. On observe cependant un déplacement du médiastin du
côté du pneumothorax en expiration.
o Pleurésie : médiastin déplacé vers le côté opposé de l’épanchement
IV.
Médiastin postérieur
Le médiastin postérieur est situé en arrière des bronches et en avant des vertèbres
thoraciques.
Sa limite supérieure est formée d’un plan oblique passant par l’incisure jugulaire en avant et le
bord supérieur de la vertèbre T1 en arrière. Il est limité latéralement par la plèvre médiastinale.
Sa limite inférieure correspond au diaphragme. Les principales structures du médiastin
postérieur sont :
- L’œsophage,
- L’aorte thoracique et ses branches,
- Le système veineux azygos,
- Le conduit thoracique et ses nœuds lymphatiques associés,
- Les nerfs vagues
- les troncs sympathiques,
- les nerfs splanchniques thoraciques.
Le système azygos se draine le sang de la paroi thoracique et le transporte vers le haut pour
se jeter dans la veine cave supérieure. Les principales veines du système azygos sont
- la veine azygos, à droite
- la veine hémi-azygos et la veine hémi-azygos accessoire à gauche.
La veine azygos, naît en L1/L2, à la jonction veine lombale ascendante droite, et veine subcostale
droite. La veine azygos pénètre dans le thorax par le hiatus aortique du diaphragme, ou en
arrière du pilier droit du diaphragme remonte à droite du conduit thoracique. Elle se courbe en
T4, et donne la crosse de l’azygos, au-dessus du hile pulmonaire droit pour rejoindre la veine
cave supérieure.
Ses branches collatérales sont : les veines intercostales postérieures droites, la veine
hémiazygos, la veine hémiazygos accessoire, les veines œsophagiennes, les veines médiastinales,
les veines péricardiques, les veines bronchiques droites.
La veine hémiazygos (ou hémiazygos inférieure), naît de la réunion entre la veine lombale
ascendante gauche et la veine subcostale gauche. Elle pénètre dans le thorax en passant en
arrière du pilier gauche du diaphragme ou bien dans le hiatus aortique. Elle chemine ensuite
vers le haut à gauche de la ligne médiane. Elle croise la face antérieure de T9, en arrière de
l’aorte, de l’œsophage et du conduit thoracique pour rejoindre la veine azygos.
Ses collatérales sont: les quatre ou cinq dernières veines intercostales postérieures, des veines
œsophagiennes, des veines médiastinales.
La veine hémiazygos accessoire (hémiazygos supérieur) descend à gauche de la ligne médiane
jusqu’à T8. Elle se jette ensuite dans la veine azygos.
Ses collatérales sont : les veines intercostales postérieures gauches (4à 8), les veines
bronchiques
gauches.
Le conduit
thoracique est la voie par
laquelle la majorité de la lymphe est acheminée dans le système veineux. Il naît de la confluence
de plusieurs troncs lymphatiques dans l’abdomen formant la citerne du chyle. Le conduit
thoracique draine la lymphe de toute la moitié inférieure du corps. Il s’étend de L2 à la racine du
cou. Après avoir pénétré le thorax en arrière de l’aorte par le hiatus aortique, le conduit
thoracique chemine entre l’aorte thoracique à gauche et la veine azygos à droite. Il se situe en
arrière de l’œsophage et en avant des corps vertébraux. Il se jette dans le confluent jugulosubclavier gauche.
Les nerfs vagues traversent la partie postérieure du médiastin, alors qu’ils se dirigent
dans la cavité abdominale. Lorsqu’ils traversent le thorax, ils donnent l’innervation
parasympathique des viscères thoraciques et transportent les afférences viscérales issues de
celles-ci.
Le nerf vague droit pénètre dans le médiastin postérieur, dans l’angle dièdre postérieur
droit. Il se dirige en bas et en arrière de la trachée, et passe en arrière du hile pulmonaire, avant
de rejoindre l’œsophage. Juste en avant de l’œsophage, il est croisé en avant par l’arc de la veine
azygos. Il donne des rameaux pour les plexus cardiaques, pulmonaires, et pour l’œsophage. Il
donne le nerf laryngé récurrent droit, qui passe dessous l’artère subclavière droite.
Le nerf vague gauche pénètre dans le médiastin postérieur, l’angle postérieur gauche, il
croise la face gauche de la crosse de l’aorte. Il poursuit en bas et en arrière, il passe en arrière du
hile pulmonaire, avant de rejoindre l’œsophage. Il donne des rameaux pour l’œsophage, le
plexus cardiaque et le plexus pulmonaire. Il donne le nerf récurrent laryngé gauche, qui passe
sous la crosse de l’aorte, en dehors du ligament artériel.
Les troncs sympathiques sont des éléments important du contingent sympathique de la
partie autonome du système nerveux périphériques. Lorsqu’ ils traversent le thorax, ils
cheminent habituellement dans la partie postérieure du médiastin. Cette portion des troncs
sympathiques constitue deux cordons parallèles ponctués par la présence de 12 ganglions.
V.
Cavité du cœur
A. Cœur droite
-
Atrium droit : on lui décrit six parois
o La paroi externe présente des petites saillies musculaires, les muscles pectinés
en dehors du sulcus terminalis
o La paroi interne (= septum inter-atrial) révélant la fosse ovale, vestige de la
communication inter-atriale fœtale
o La paroi supérieure avec, en arrière, l’orifice de la veine cave supérieure et, en
avant, l’orifice du ventricule droit
o La paroi inférieure avec l’orifice de la veine cave inférieure et l’orifice du sinus
coronaire
o La paroi postérieure, lisse, avec le reliquat du sinus coronaire
o La paroi antérieure qui contient l’ostium atrio-ventriculaire droit occupé par la
valve tricuspide
-
Ventricule droit : les cavités ventriculaires sont recouvertes par de nombreux reliefs
musculaires, ou colonnes charnues. Au-dessus de la cavité ventriculaire s’ouvre le cône
artériel d’éjection vers l’artère pulmonaire. L’éperon de Wolff est une saillie musculaire
située sur la face droite du septum interventriculaire, marquant la limite entre la
chambre de remplissage et la chambre de chasse du ventricule droit.
On décrit trois parois au ventricule droit :
o La paroi antérieure ou sterno-costale
o La paroi inférieure ou diaphragmatique
o La paroi septale ou cloison interventriculaire. Le septum interventriculaire est en
grande partie musculaire, sauf à son origine, en haut près des atriums, où il est
fibreux. Cette partie fibreuse, ou membranacée, correspond à la zone d’insertion
des valves tricuspide et mitrale.
B. Cœur gauche
-
Atrium gauche : c’est la cavité la plus postérieure du cœur. Elle reçoit les quatre veines
pulmonaires à ses extrémités gauches et droites. Au-dessus de son extrémité gauche est
appendu l’auricule gauche, diverticule en forme de S.
-
Ventricule gauche : son sommet est recouvert de colonnes charnues tandis que sa base
présente la valve mitrale. Les parois du ventricule gauche sont très épaisses. L’apex du
cœur répond ainsi essentiellement au ventricule gauche. On distingue une chambre de
chasse et une chambre de remplissage.
On lui décrit deux parois :
o Gauche (ou latérale), collée au poumon gauche
o Interne (ou septale), correspondant au septum inter-ventriculaire
VI.
Appareil valvulaire
A. Anatomie
Le cœur a 2 valves atrio-ventriculaires (à droite, la valve tricuspide, et à gauche la valve mitrale)
et 2 valves semi-lunaires ou sigmoides (aortique et pulmonaire).
Toutes les valves du cœur sont tricuspides SAUF la mitrale qui est bicuspide.
Les quatre valves cardiaques sont situées au voisinage les unes des autres à la base du cœur.
Elles sont maintenues par le squelette fibreux du cœur.
1) Valve Mitrale
Elle est composée de deux feuillets, insérées sur un anneau (l'anneau mitral ou anneau atrioventriculaire gauche) reliés au muscle ventriculaire (piliers ou muscle papillaire) par des
cordages tendineux. Elle presente 2 cuspides (séparées par une petite commissure) :
 la cuspide latérale ou postérieure est appelée la petite valve, elle s'insère à la partie
externe de l'anneau
 la cuspide septale ou antérieure est appelée la grande valve, elle s'insère au niveau
du septum.
L'ensemble "cordages+piliers" est appelé appareil sous-valvulaire.
2) Valve Tricuspide
Elle est composée de trois feuillets, insérées sur un anneau (l'anneau tricuspidien ou anneau
atrio-ventriculaire droit). Elle est composée de trois cuspides :
 une cuspide antérieure ou latérale,
 une cuspide septale, contre le septum inter-ventriculaire,
 une cuspide postérieure
3) Valve aortique
Elle est composée de trois feuillets appelés cuspides, valvules ou sigmoïdes :
 une valvule dorsale
 une valvule antéro-latérale gauche
 une valvule antéro-latérale droite
Ces valves sont de minces replis membraneux, limitant avec la partie correspondante de la paroi
aortique, des poches en nid de pigeon appelées sinus de Valsalva. Contrairement à la valve
mitrale, la valve aortique est dépourvue de cordage tendineux. Au-dessus des deux valves
antérieures s’ouvrent les orifices des artères coronaires droite et gauche.
4) Valve pulmonaire
Elle est composée de trois feuillets appelés cuspides, valvules ou sigmoïdes :
 une valvule antérieure
 une valvule dorso-latérale gauche
 une valvule dorso-latérale droite
La valve pulmonaire, plus antérieure, ne possède pas d’anneau fibreux individualisé ; la chambre
de chasse droite est entièrement musculaire.
B. Clinique
1) Foyers et auscultation normale
L'auscultation normale comporte 2 bruits
réguliers, B1 et B2, définissant la systole (de
B1 à B2), puis la diastole. Ces bruits
correspondent à la fermeture des valves.
 B1 → fermeture contemporaine des
valves mitrale et tricuspide ; plus
intense aux foyers mitral et
tricuspidien
 B2 → fermeture des valves aortique et
pulmonaire ; plus intense aux foyers
aortique et pulmonaire
2) Bruits surajoutés
Dédoublement ou éclat de B1
= fermeture non synchrone des 2 valves atrio-ventriculaires
 Physiologique → A l'inspiration : l'inspiration augmente le retour veineux et le débit
des cavités droites et donc retarde la fermeture de la valve tricuspide. (Inverse à
l'expiration)
 Pathologique : Asynchronisme des 2 ventricules → ex. bloc de branche droit, tachycardie
ventriculaire
Éclat de B2
= fermeture non synchrone des 2 valves sigmoïdes
 physiologique → à l'inspiration
 pathologique → dû à des causes mécaniques dont la principale est l'hypertension
artérielle pulmonaire qui entraîne une fermeture prématurée de la valve
pulmonaire.
Autres causes : électriques, telles que BBD (bloc de branche droit)
Galop protodiastolique ou B3
Le B3 est un bruit sourd protodiastolique, correspondant à la phase initiale rapide de
remplissage ventriculaire. Il est physiologique chez l'enfant et l'adolescent et devient
pathologique au-delà de 30 ans. Il traduit alors un ventricule trop compliant. Il est recherché à la
pointe du cœur, le malade en décubitus latéral gauche.
Galop télédiastolique ou B4
Bruit de fin de diastole, précédant le B1 et correspondant donc à la phase de remplissage actif du
ventricule par la contraction de l’atrium.
Ce bruit est provoqué par la contraction atriale contre un ventricule peu compliant (peu
distensible). Il s'observe souvent dans l’hypertrophie ventriculaire et dans les cardiopathies
ischémiques
3) Souffles cardiaques
Un souffle est un bruit long qui traduit le régime turbulent du sang.
Dans les pathologies des valves, ou valvulopathie, on distingue les souffles éjectionnels, liés à
une sténose de l'orifice valvulaire, et les souffles de régurgitation liés à un défaut de fermeture
des valves. D'autres souffles sont dits « fonctionnels ». La cause la plus fréquente est l'anémie
(diminution de la viscosité du sang).
Pour chaque souffles il faut préciser les caractéristiques suivantes : siège, irradiation, temps,
timbre, intensité maximale.
Classement des souffles organiques en fonctions du temps :
 Souffles systoliques : RA, RP, IM, IT
 Souffles diastoliques : IA, IP, RM, RT
!! Les souffles diastoliques sont toujours pathologiques
 souffles systolo-diastoliques : canal artériel, frottement péricardique
Tableau résumant les caractéristiques des principaux souffles
* Le frottement péricardique diffère d'un bruit pulmonaire ou pleural par la persistance en
apnée.
VII.
Artères coronaires et coronarographie
A. Artères coronaires
Ce sont les artères qui cheminent à la surface du cœur en couronne. Les artères coronaires
amènent du sang oxygéné au cœur, qui a la spécificité d’être vascularisé selon un mode terminal
(comme le rein par exemple) : en théorie, il n’y a pas de suppléance possible en aigu.
1) Coronaire gauche
Elle vascularise le cœur gauche, c’est donc la coronaire la plus importante (ventricule gauche
+++). La première portion est le tronc commun de la coronaire gauche, qui passe derrière le
tronc de l’artère pulmonaire au niveau de l’anneau de la valve pulmonaire.
Le tronc commun se divise rapidement en deux branches terminales :
- L’artère interventriculaire antérieure = IVA
Elle chemine dans le sillon interventriculaire antérieur jusqu’à l’apex (=pointe) du cœur.
Elle donne des branches collatérales :
 Les branches diagonales, qui restent à la surface du cœur, destinées à la partie
antérieure du VG
 Les branches septales (descendantes), perpendiculaires au trajet de l’artère et qui
s’enfoncent dans le myocarde au niveau du septum interventriculaire.
- L’artère circonflexe
Elle passe derrière le ventricule gauche et chemine dans le sillon atrio-ventriculaire gauche.
La Circonflexe donne un autre type de branche collatérale : les branches marginales (du bord
gauche), destinées à la paroi latérale du VG.
2) Coronaire droite
L’artère coronaire droite est divisée en 3 segments :
- Segment I
- Segment II : chemine dans le sillon atrio-ventriculaire droit.
- Segment III : à la partie inférieure et rejoint l’origine du sillon interventriculaire
postérieur, donnant la branche terminale de la coronaire droite (=IVP), jusqu’au niveau
de l’apex
La coronaire droite donne des collatérales :
- Branches marginales du bord droit : superficielles, elles vascularisent une partie de la paroi
du VD.
- Branches destinées à la paroi atriale
- Branches destinées au nœud sinusal (qui peut aussi être vascularisé par des collatérales de la
circonflexe destinées à l’OG et au massif atrial). Les dysfonctions sinusales d’origine ischémiques
sont directement liées à l’obstruction de l’une de ces artères.
- A partir de l’IVP, on peut avoir des branches superficielles et des branches septales
ascendantes (même topographie que l’IVA). Elles peuvent vasculariser le VD et le septum
interventriculaire, ou bien rejoindre la valve tricuspide où il y a le nœud atrio-ventriculaire, en
haut du triangle de Koch.
- Dans certains cas la coronaire droite peut
remonter pour donner des branches
rétroventriculaires postérieures :
vascularisent la partie inférieure du VG.
B. Coronarographie
La coronarographie consiste à insérer un cathéter jusqu’à l’ostium des coronaires pour y injecter
un produit de contraste iodé. On peut alors visualiser l’intérieur de la coronaire. En fonction du
nombre d’atteintes, on parle d’atteinte mono, bi ou tri-tronculaire.
On distingue plusieurs formes de distribution des artères coronaires (cf schéma). Dans la forme
à prédominance droite, l’artère circonflexe est moins développée, au profit de la coronaire
droite qui reprend les marginales gauches.
Dans la forme à prédominance gauche, la coronaire droite est moins développée, et la
Circonflexe reprend l’IVP.
Une réduction du calibre de moins de 70% du diamètre de l’artère reste asymptomatique au
repos, mais est révélée à l’effort : c’est un angor d’effort.
Quand la sténose dépasse 90%, il y a un risque d’occlusion de l’artère et de formation d’un
caillot. Le patient a alors de l’angor même au repos.
La zone qui n’est plus vascularisée peut se nécroser : le patient risque un infarctus. On peut
déboucher l’artère par angioplastie, avec un cathéter ou en posant un stent si nécessaire.
VIII.
Tissu cardio-necteur
A. Définition
Le tissu cardio-necteur (ou tissu nodal) est un système de cellules musculaires spécialisées,
responsable de l’automatisme cardiaque (activité mécanique, rythmique et spontanée du
cœur).
Il a des propriétés d’automatisme, d’excitabilité et de conduction.
En effet en se dépolarisant spontanément, il permet la propagation d’une onde d’excitation
périodique qui provoque la dépolarisation et la contraction des fibres myocardiques.
Le tissu cardio-necteur est sous l'influence du système neurovégétatif (innervation
sympathique et parasympathique dont l'équilibre règle la fréquence cardiaque) :
- Le système sympathique libère de la noradrénaline qui se fixe sur les récepteurs
cathécholaminergique. Il est responsable d'une tachycardie et une augmentation de la
contraction cardiaque
- Le système parasympathique libère de l'acétylcholine qui se fixe sur les récepteurs
cholinergiques cardiovasculaire et qui a pour conséquence un ralentissement de la
fréquence cardiaque et une hypotension liée à une action vasodilatatrice artérielle.
B. Constitution du tissu cardionecteur
Le tissu cardio-necteur est constitué de nœuds et de faisceaux.
Les nœuds sont tous deux situés dans la paroi de l'oreillette droite.
Le premier nœud, le nœud sinusal (ou de Keith et Flack), se situe sous l’épicarde, entre
l'abouchement des deux veines caves, à proximité de la veine cave supérieure. Le NS est
appelé « le pacemaker naturel » car il présente l’autoexcitation la plus importante (entre 60 et
100/mn), c’est pour cette raison qu’il contrôle la fréquence cardiaque.
Le deuxième nœud, le nœud auriculo-ventriculaire (ou d'Aschoff-Tawara), se trouve au niveau
de la portion postéro-inférieure de la cloison inter-atrial, en avant de l'abouchement du
sinus coronaire. Le rôle du NAV est de filtrer les impulsions électriques qui lui parviennent, de
les coordonner et d'en faire un influx électrique homogène.
Il joue un rôle important en cas de trouble du rythme auriculaire pour éviter de laisser passer
une trop grande fréquence à l'étage ventriculaire.
Du NAV naît le tronc du faisceau de His, qui chemine dans le septum atrio-ventriculaire et le
septum interventriculaire. Il se divise rapidement en une branche droite et une branche
gauche, elle-même rapidement subdivisée en une hémibranche antérieure et postérieure.
Lorsqu’il y a une d'interruption de la conduction dans une branche du faisceau de His, le ventricule
concerné se contractera avec retard par rapport à l'autre : ce sera un bloc de branche.
Ces branches forment des ramifications sous-endocardiques et pénètre dans le muscle
ventriculaire : c’est le réseau de Purkinje (participe à la contraction ventriculaire).
Remarque : Si le nœud sinusal ne fonctionne pas (paralysie sinusale), s’il se dépolarise lentement
(bradycardie sinusale) ou si l’influx reste bloqué dans l’oreillette (bloc sino-auriculaire), un
pacemaker situé en aval peut prendre le relais et la commande du cœur et permettre un rythme
d’échappement.
IX.
Pédicules pulmonaires
A. Les Bronches
Naissent de la bifurcation trachéale au niveau de D4 en arrière, un peu à droite de la
ligne médiane. Elles s’écartent en formant un angle de 70° avec la carène, et sont réunis à
leur origine par le ligament bronchique
1) La Bronche Droite = BAS, AR & DH
Plus Courte, plus large, et plus postérieure que la bronche gauche, elle continue presque
verticalement la direction de la trachée. Ainsi la bronche principale droite est facilement
explorable par endoscopie, et représente le siège électif des corps étrangers.
Elle donne successivement naissance à :
- Bronche Lobaire Supérieure : se détache à angle droit du flan externe de la bronche
souche, et se dirige transversalement en haut et en dehors pour se diviser en 3 bronches
segmentaires ; apicale, dorsale et ventral
Le tronc principal prend le nom de tronc intermédiaire pour donner :
- Bronche Lobaire Intermédiaire : nait de la face antérieure de la bronche intermédiaire,
elle se dirige en bas et en dehors et se divise en 2 bronches segmentaires ; latérale et
médiale.
- Bronche Lobaire Inférieure : très courte, représente la terminaison du tronc
intermédiaire, se dirige en bas en dehors et en arrière pour donner 5 bronches
segmentaires ; apicale, basale interne, basale antérieure, basale externe, et basale
postérieure.
2) La Bronche Gauche = BAS & DH
Se porte en bas en dehors et en arrière, faisant un angle de 35° avec la ligne médiane. Sinueuse,
elle est d’abord concave en haut au-dessous de la crosse de l’aorte puis un peu concave en
dedans. Ceci explique la difficulté de son exploration endoscopique qui nécessite une optique à
angle droit.
Elle donne à 4-5cm de son origine :
- Bronche Lobaire Supérieure : très courte, elle nait de la face antérolatérale de la
bronche principale, se porte en haut et en dehors, pour se diviser en un tronc supérieur
culminal ascendant donnant les bronches apico-dorsale + ventrale ; et un tronc inferieur
ou lingulaire qui se divise en bronches lingulaires supérieure et inférieure.
- Bronche Lobaire Inférieure : très courte, c’est la terminaison de la bronche souche, se
dirige en bas et en dehors pour se diviser en une bronche apicale et une bronche basale,
donnant : le tronc des bronches ventrale et paracardiaque, les bronches basales externe,
et basale postérieure.
B. Les Artères pulmonaires
Les artères pulmonaires droites et gauches viennent de la bifurcation du tronc pulmonaire, elles
se divisent comme les bronches en artères lobaires, segmentaires et sous segmentaires.
Tronc de l’artère pulmonaire :
Nait de l’orifice pulmonaire du ventricule droit, se porte en haut en arrière et à gauche et
s’enroule autour de la face antérieure du bord gauche de l’aorte pour se diviser en deux artères
pulmonaires droite et gauche.
Artère pulmonaire droite :
Plus longue et plus volumineuse que la gauche.
Présente un trajet :
- Pré pédiculaire : horizontale un peu descendante, au-dessous des crosses de l’aorte et de
l’azygos, en arrière de l’aorte ascendante et de la VCS, au-dessus de l’OD et des veines
pulmonaires et en avant de la bifurcation trachéale.
- Pédiculaire : à partir de la VCS, rejoint la bronche droite passe au-dessous de la lobaire
supérieure puis en avant d’elle et surcroise la face antérolatérale de la lobaire inférieure.
Elle donne l’artère médiastinale et les artères scissurales (inconstantes) pour le lobe supérieur ;
l’artère du lobe moyen et l’artère du lobe inférieure.
Artère pulmonaire gauche :
Plus courte et plus petite que la droite, elle fait partie d’emblée du pédicule pulmonaire. Oblique
en arrière en haut et à gauche, elle parait continuer la direction du tronc, croise presque
perpendiculairement la face antérieure de la bronche souche gauche et donne deux artères du
lobe supérieur et inférieur.
C. Les veines pulmonaires
Au nombre de 2 de chaque côté supérieur et inférieur, le veines pulmonaires se constituent dans
le hile, par les veines : inter segmentaires, sous pleurales et les inter-sous-segmentaires,
cheminent à la périphérie des segments avant de se terminer au niveau de l’OG.
La disposition veineuse est donc indépendante des éléments broncho artériels.
NC : la bonne connaissance de cette disposition est capitale car elle constitue le guide du plan de
clivage dans les segmentectomies.
1) La veine pulmonaire supérieure
Elle est constituée par:
- A droite : les systèmes veineux du lobe supérieur formé par 3 troncs veineux, et du lobe
moyen formé par 2 troncs veineux.
- A gauche : le système veineux du lobe supérieur formé par 3 troncs et parfois le tronc
lingulaire.
La veine pulmonaire supérieure se porte en bas, en dedans, située au dessous et en avant de
l’artère pulmonaire.
2) La veine pulmonaire inférieure
Elle est constituée par une racine supérieure formée par les veines du segment apical et une
racine inférieure formée par les veines des segments basaux.
La veine pulmonaire inférieure a un trajet presque horizontale, située à la partie la plus
inférieure du pédicule.
D. Les vaisseaux bronchiques
Sont variables en nombres, en origine et en trajet.
1) Les artères bronchiques
-
-
Souvent au nombre de 2, naissent de la face inférieure de la crosse de l’aorte parfois de
l’aorte ascendante ou d’une intercostale.
À droite, se place souvent à la face postérieure de la bronche, en avant de l’œsophage. Si
elle est pré bronchique elle surcroise le bord supérieur de la bronche souche gauche et
passe en avant de la bifurcation trachéale.
À gauche elle est d’emblée dans le pédicule.
2) Les veines bronchiques
Sont au nombre de deux de chaque côté :
- Les veines pulmonaires postérieures : ne sont pas satellites des artères, cheminent en
arrière de la bronche et se termine à droite dans la grande azygos et à gauche dans la
veine hémi-azygos supérieure.
- Les veines pulmonaires antérieures : en avant de la bronche, se terminent soit dans
une veine pulmonaire soit dans l’azygos.
E. Les lymphatiques
1) Les ganglions du pédicule :
-
Les ganglions antérieurs : pré veineux, pré artériel, et pré bronchiques.
Les ganglions postérieurs : plus nombreux à droite qu’à gauche.
Les ganglions supérieurs : un à droite et 2 ou 3 à gauche.
Les ganglions inférieurs : se continuent avec les ganglions intra trachéo-bronchiques
Les ganglions intra pulmonaires : débordent à la partie externe.
2) Les collecteurs pulmonaires :
À droite comme à gauche :
- 3 collecteurs principaux : la chaine médiastinale antérieure, la chaine latéro trachéale, et
les ganglions inter trachéo bronchiques.
- 2 collecteurs accessoires : les ganglions médiastinaux postérieurs et du ligament
triangulaire.
F. Les nerfs :
Se disposent en deux plexus antérieur et postérieur, et sont constitués par des rameaux
pulmonaires du sympathique et des pneumogastriques.
G. Groupements des éléments pédiculaires au niveau des hiles pulmonaires:
1) Le hile pulmonaire droit
De forme ovalaire, rectangulaire ou triangulaire, il est excavé en cratère et situé à la face interne
prés du bord postérieur du poumon.
Il contient :
- Bronche principale : en haut et en arrière, les veines bronchiques postérieures et la
plupart des nerfs sont plus postérieurs.
- Artère pulmonaire et le plus souvent l’artère bronchique : sont pré bronchiques ainsi
que les veines bronchiques antérieures.
- Veine pulmonaire supérieure : pré bronchique au dessous et en avant de l’artère.
- Veine pulmonaire inférieure : sous bronchique et sous artérielle.
2) Le hile pulmonaire gauche
De forme triangulaire en raquette, plus central et plus haut que le droit, il contient :
- Bronche principale
- L’artère pulmonaire : sus bronchique.
- Les autres éléments du pédicule : ont la même disposition qu’à droite.
Il est divisé en 2 pédicules lobaires : supérieur et inférieur.
H. Rapports
1) Pédicule pulmonaire droit :
a-
En avant :
La veine cave supérieure : masque en grande partie la face antérieure du pédicule droit.
Le phrénique droit : sur la face externe de la VCS.
Le péricarde : qui entoure l’origine de la VCS.
La plèvre médiastinale : pré-hilaire.
Les vaisseaux diaphragmatiques supérieurs droits : au niveau du 3eme EIC.
b- En arrière :
-
La veine azygos.
Le pneumogastrique droit.
La plèvre médiastinale rétro-hilaire.
La paroi thoracique : plus en arrière avec les VX intercostaux et le sympathique.
c-
En haut :
- La crosse de la veine azygos rejoignant la VCS.
- La chaine lymphatique latéro trachéale droite contenu dans la loge de Baretty.
d- En bas :
- Le ligament triangulaire
- L’oreillette droite et la VCI
2) Pédicule pulmonaire gauche :
Le pédicule est court et moins étalé que le droit :
a- En avant :
-
La crosse de l’aorte.
Le péricarde.
Le phrénique gauche plus antérieur que le droit.
La plèvre médiastinale pré-hilaire
Les VX diaphragmatiques supérieurs.
Le cul-de-sac pleural antérieur.
b- En arrière :
-
L’aorte descendante.
L’œsophage thoracique.
Le pneumogastrique gauche.
Le canal thoracique.
La plèvre médiastinale rétro-hilaire.
Le plan intercostal avec les VX intercostaux et le sympathique.
c-
-
En haut :
La crosse de l’aorte.
Le ligament artériel.
La loge du ligament de Wrisberg.
Le récurrent gauche.
d- En bas ;
- Le ligament triangulaire.
- Le ventricule gauche.
X.
Segmentation bronchique
A. Trachée
- une portion cervicale : du bord inférieur du cricoïde en C6 jusqu’à l’orifice supérieur
du thorax
- une portion thoracique(extra-pulmonaire) du manubrium sternal jusqu’à la
bifurcation trachéale en T5 (la carène)
B. Bronches principales
La bronche droite est plus verticale que la bronche gauche
C. Bronches lobaires
- A droite : 3 bronches lobaires correspondant au trois lobes pulmonaires du poumon
droit
- A gauche : 2 bronches lobaires correspondant aux deux lobes pulmonaires du
poumon gauche
D. Bronches segmentaires
Ces bronches correspondent à la systématisation du parenchyme pulmonaire.
Poumon Droit
Bronche lobaire supérieure :
- bronche segmentaire supérieure
- bronche segmentaire antérieure,
- bronche segmentaire postérieure
Bronche lobaire moyenne :
- bronche segmentaire latérale,
- bronche segmentaire médiale
Bronche lobaire inférieure :
- bronche segmentaire apicale
- bronche segmentaire
paracardiaque
- bronche segmentaire
ventrobasale
- bronche segmentaire dorsobasale
- bronche segmentaire latérobasale
Poumon Gauche
Bronche lobaire supérieure :
 bronche culminale :
- bronche segmentaire
supéropostérieure
- bronche segmentaire antérieure
 bronche lingulaire :
- bronche segmentaire latérale
- bronche segmentaire médiale
Bronche lobaire inférieure
- bronche segmentaire apicale
- bronche segmentaire
paracardiaque
- bronche segmentaire
ventrobasale
- bronche segmentaire dorsobasale
- bronche segmentaire latérobasale
Explorations :
FIBROSCOPIE BRONCHIQUE
XI.
RADIOGRAPHIE DU POUMON
SCANNER THORACIQUE
Nerfs vagues et phréniques
A. Nerfs vagues
B. Nerf Phrénique
Les nerfs phréniques (droit & gauche) sont des nerfs moteurs responsables de l’innervation du
diaphragme.
Origine : C4
Trajet : Descend dans le thorax et passent en avant des pédicules pulmonaires (composés de
bronche/artère pulmonaire/veine pulmonaire), situé dans le médiastin antérieur
Terminaison :Centre phrénique tendineux du diaphragme
Les nerfs phréniques se trouvent dans la région thoracique, ils sont extra-péricardiques, en
dehors du médiastin. Ils se trouvent en réalité entre les plèvres et le péricarde.
Avec les nerfs vagues (pneumogastriques), ils constituent les principaux nerfs du thorax. Cesderniers traversent cependant le médiastin et passent en arrière du pédicule pulmonaire.
Clinique :
 Hoquet = irritation du nerf phrénique entrainant des contraction spasmodique du
diaphragme et des muscles respiratoires accessoires.
 Une Insuffisance respiratoire aigüe avec hypoxémie et hypercapnie peut être due à une
atteinte des voies de transmission entre le SNC et le diaphragme (moelle, nerfs
phréniques, jonction neuromusculaire)
XII.
Aorte et azygos
A. Aorte
B. Le système azygos
Le système veineux azygos se situe au niveau de
la paroi thoracique ainsi que la région lombaire
supérieure. Il est divisé en deux parties :
- une partie droite comprenant la veine
azygos (grande veine azygos)
- une partie gauche comprenant les petites
veines azygos (hémiazygos)
Les hémiazygos sont composées de:
- la veine hémiazygos (veine hémiazygos
inférieure)
- la veine hémiazygos accessoire (veine
hémiazygos supérieure)
1) La grande veine azygos
Origine : La veine azygos prend son origine à hauteur du 11ème
espace intercostal droit, et naît à partir de deux racines :
- une racine latérale constituée de la réunion de la veine
lombaire ascendante droite et de la 12ème veine
intercostale droite
- une racine médiale formée soit par la face postérieure de la
veine cave inférieure
Trajet : La veine azygos remonte le long de la face antérieure droite
des corps vertébraux. Au niveau de T4, la veine azygos se courbe et
forme une crosse pour rejoindre la veine cave supérieure.
Branches collatérales : La veine azygos reçoit plusieurs branches
collatérales:
- les huit dernières veines intercostales postérieures droites
- la veine intercostale supérieure droite
- les veines bronchiques et œsophagiennes
- les deux veines hémiazygos
2) Veine hémiazygos
Origine :La veine hémiazygos naît à hauteur du 11ème espace intercostal gauche, à partir de
deux racines :
- une racine constituée de la réunion de la veine lombaire ascendante gauche et de la
12ème veine intercostale gauche
- une racine constituée de la veine rénale gauche
Trajet : La veine hémiazygos remonte le long de la face gauche de la colonne vertébrale. Elle
rejoint ensuite la veine azygos au niveau e la 8ème vertèbre dorsale.
Branches collaterals : La veine hémiazygos reçoit les 4 ou 5 dernières veines intercostales
gauches.
3) Veine hémiazygos accessoire
Origine : La veine hémiazygos accessoire draine de la 5ème à la 8ème veine intercostale
postérieure gauche.
Trajet : Elle descend sur la face gauche des corps vertébraux. Elle rejoint la veine azygos au
niveau de la 8ème vertèbre dorsale.
Branches collaterals : La veine hémiazygos accessoire
reçoit des veines bronchiques et des veines œsophagiennes
moyennes.
XIII.
Œsophage
L’œsophage est un long tube dont le seul rôle est la conduite du bol alimentaire de haut en bas. Il
se trouve en arrière de la trachée et fait suite à l’hypopharynx.
Il est divisé en 3 parties :
 Cervical C6 à T2 (T2 projection de l’incisure jugulaire)
 Thoracique T2 à T10 (T10 orifice hiatal de l’œsophage) dans le médiastin postérieur
 Abdominal T10 à T11 rejoint le cardia de l’estomac.
Ce segment mesure 4cm et permet d’avoir une pression positive (grâce au foie)
empêchant le reflux de l’estomac (pression positive) vers l’œsophage thoracique
(pression négative).
T10 correspond à l’orifice oesophagien composé de fibres musculaires entourant en forme de
lasso l’œsophage. Ce hiatus est donc extensible et permet de lutter contre le reflux gastro
oesophagien.
De plus le nerf vague parasympathique (donnant les nerfs laryngés gauche et droit) passe par
ce hiatus. Il se divise en 3 branches en forme de « patte d’oie » permettant l’ouverture du pylore.
L’œsophage est composé de 2 sphincters :
 SSO : Sphincter supérieur oesophagien (risque de fausse route)
 SIO : Sphincter inferieur oesophagien (RGO) contracté à l’état basal
Il est innervé de manière extrinsèque par le nerf X et intrinsèque par les plexus nerveux
autonomes.
Son exploration morphologique se fait par
 endoscopie digestive (macroscopie+biopsie)
 TDM
 Transit baryté (problème moteur)
 écho endoscopie (cancer).
Son exploration fonctionnelle se fait par
 Ph métrie de 24h (RGO)
 manométrie oesophagienne (problème moteur)
Lors du parcours du bol alimentaire la phase oesophagienne dure moins de 10 secondes. Les
nerfs sensitifs sensibles à l’étirement intègrent l’information permettant au nerf moteur en
amont de se contracter et au nerf moteur en aval de se relâcher. Ce mécanisme correspond à
l’onde péristaltique. Si le bol alimentaire reste bloqué on peut observer une deuxième onde
péristaltique à son niveau.
Il existe différents symptômes oesophagiens : éructation (rot), pyrosis, régurgitation, dysphagie,
sialorrhée (production de salive).
Il peux y avoir des manifestations extra-digestive : ORL, cardiaque, pulmonaire.
Les différentes maladies de l’œsophage sont : RGO, hernie hiatale par glissement ou par
roulement, tumeur épidermoïde (1/3 sup) et adénocarcinome (1/3 inf), achalasie (trouble
moteur), oesophagite, spasme oesophagien.
XIV.
Imagerie sectionnelle du médiastin en TDM-IRM : axiales par
T2,T4,T5,T8,T10,T12
1. Coupe T2 :
2. Coupe T4 :
3. Coupe T5 :
4. Coupe T8 :
5. Coupe T10 :
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