Harold Levrel
Quels indicateurs
pour la gestion
de la biodiversité ?
Institut français de la biodiversité
57, rue Cuvier, CP 41, 75231 PARIS CEDEX 05 - France
tél 33 (0)1 40 79 56 62 fax 33 (0)1 40 79 56 63 mail : [email protected]
Quels indicateurs pour la gestion
de la biodiversité ?
En 2010, les Etats du monde entier vont devoir faire le bilan de leurs avancées concernant
la conservation de la biodiversité, dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique
adoptée à Rio en 1992. Pour cela, il est nécessaire d’avoir recours à des outils de suivi. Les
indicateurs de biodiversité, en tant qu’outils polymorphes adaptés à des questions hybrides,
concernant à la fois le scientifique et le politique, sont rapidement apparus comme le
meilleur moyen pour suivre ces avancées.
Ce livre présente les principaux indicateurs de biodiversité qui existent aujourd’hui, leur
histoire et les questions techniques qu’ils soulèvent.
Il s’intéresse en particulier aux indicateurs qui cherchent à décrire les interactions entre les
dynamiques de la biodiversité et les dynamiques socio-économiques.
Enfin, il explore de nouvelles voies pour développer des indicateurs pouvant participer à
l’émergence d’une co-gestion adaptative de la biodiversité, en mettant l’accent sur les
besoins et les perceptions des usagers potentiels de ces outils ainsi que sur les processus de
co-construction de ces outils.
Les Cahiers de l‘IFB visent à constituer une collection de documents synthétiques, destinés
à un public de professionnels : chercheurs, gestionnaires, responsables et militants
d’associations, entreprises impliquées dans la gestion de la biodiversité...
www.gis-ifb.org
Les cahiers de l’IFB
2007 Les Cahiers de l’IFB Quels indicateurs pour la gestion de la biodiversité ?
Tous les documents IFB sont téléchargeables
Harold Levrel*
CERSP (Conservation des espèces,
restauration et suivi des populations,
unité mixte de recherche du Muséum national d'histoire naturelle,
du CNRS et de l'Université de Paris VI)
Quels indicateurs
pour la gestion
de la biodiversité ?
Institut français de la biodiversité
57, rue Cuvier, CP 41, 75231 PARIS CEDEX 05 - France
* Actuellement à l’Ifremer Département Economie maritime (Brest)
IFB :
une plateforme commune au service de la recherche scientifique française en biodiversité
Octobre 2007
Membres de l’Institut français de la biodiversité
Photographies :
© Serge AUBERT / CNRS Photothèque : page 80 (narcisses en montagnes)
©Didier BABIN / IFB : page 13 (VIIe Conférence des Parties de la Convention sur la diversité biologique en 2004,
Kuala Lumpur - Malaisie)
© Olivier BARBAROUX / Ifremer : pages 33 (bouchots/moules), 50 (bâteau de pêche)
© Nicolas BÉCU : pages 52 (Meriem Bouamrane), 70 (village mapping Huay Rin)
© Dominique Bidaubayle : page 58
INCISIF : pages 8, 9, 16, 21, 26, 28, 30, 33, 46, 48, 50, 55, 62, 68, 75-79, 80
© Hervé MICHEL-2006 : ci-contre (oiseau indicateur)
© Bernard PORTERIE / CNRS Photothèque : page 33
© Matthias ROUAN : pages 52 et 68
© Michel SIVIGNON : page 38 (Mer d'Aral en avril 2001 : rivage près de Moïnak (Ouzbekistan)
© Marc TAQUET / Ifremer : page 30 (banc de poissons)
© Hervé THÉRY / CNRS Photothèque : page 36 (Sao Paulo - Brésil)
©Pierre ZAGATTI / IFB-Inra : pages 8, 19, 20, 27, 29 (Ingénieurs ONF sur le terrain), 48, 52, 80
Indicator indicator
Remerciements
Je souhaite remercier Jacques Weber, Denis Couvet, Meriem Bouamrane et
Michel Etienne pour leur soutien, leur disponibilité et leur aide précieuse dans
la réalisation de mon travail de thèse qui est à l’origine de cet ouvrage.
Mes remerciements vont aussi aux personnes suivantes pour l’aide qu’elles ont
pu m’apporter dans ce travail de recherche sur les indicateurs :
René-Pierre Andlauer, François Chiron, Sophie Condé, Alain Desrosières,
Jean-Luc Dubois, Gaëlle Durocher, Françoise Gourmelon, Christian Kerbiriou,
Romain Julliard, Christophe Le Page, Marie-Jeane Levrel, Grégoire Loïs,
Marie-Françoise Neveu, Flora Pelegrin, Jean-Luc Peyron, Jean-Pierre Revéret,
Dominique Richard, Mathias Rouan, Virginie Serrand, Michel Trommetter.
Je tiens enfin à remercier les organismes suivants pour leur soutien:
l’Institut français de la biodiversité, l'EHESS, le Muséum national d’histoire
naturelle, le CNRS, le programme MAB de l’Unesco, l’Université de Bretagne
Occidentale, le Conseil général de Seine-et-Marne, le Gip-Ecofor,
le Ministère de l’écologie, du développement et de l’aménagement durables,
le Centre thématique européen sur la diversité biologique.
Préface Denis Couvet
Professeur, directeur du laboratoire CERSP du Museum national d’histoire naturelle
Jacques Weber
directeur de l’Institut français de la biodiversité
Le changement climatique est un phénomène certes complexe mais
explicitable avec quelques variables : les gaz à effet de serre, la
température moyenne du globe, le niveau « moyen » des océans.
Les Etats ont trouvé un facteur unique de régulation :
la tonne de carbone émise, sous forme de C02.
Il est plus difficile de définir les variables en ce qui concerne
la biodiversité. Est-ce que ce sont des variables patrimoniales, telles
que le nombre d’espèces, la variabilité génétique totale, la diversité
des écosystèmes, chacune de ces variables étant-elle-même difficile
à définir ? Ainsi chaque espèce, qu’elle soit invasive, clé de voûte,
charismatique, ou « banale » doit–elle être prise en compte de la
même manière ?
Ou bien s’agit-il plutôt de s’intéresser à des variables fonctionnelles,
telles que les caractéristiques des réseaux trophiques, ou l’efficacité
ou la résilience des services écosystémiques ?
Que signifie la température « moyenne », ou le niveau « moyen »
des océans ? Paul Krugman remarque que si Bill Gates entre dans
une pièce où se trouvent une trentaine de SDF, ceux-ci deviennent
immédiatement milliardaires « en moyenne ».
Nous avons là réunis les éléments de la question des indicateurs :
des données, des moyennes, des combinaisons de grandeurs
pour apprécier, suivre et comparer dans l’espace et le temps des
phénomènes tels que le changement climatique ou la biodiversité,
en eux-mêmes trop complexes pour donner lieu à mesure directe.
Les chercheurs ont besoin de mesures directes et d’indicateurs
fiables. Les administrations doivent rendre des comptes,
au parlement ou à la Commission européenne et, pour cela,
veulent des indicateurs. Ces administrations doivent également
faire face au risque permanent de critique de leur action par
la société civile, notamment les ONG. Il leur faut donc disposer
d’instruments qui soient agréés par toutes les parties prenantes,
des indicateurs « médiateurs ».
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