divers textes de greffes

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LA GREFFE DES CHEVEUX DETAILS
SLIT TEXTE MULLER CHRISTIANE
LE SLIT (fente en français)
Contrairement à la technique classique qui consiste à prélever une carotte de cuir chevelu, en fonction de la zone
à regarnir, et ensuite à insérer le micro-greffon (1 à 3 cheveux) le mini-greffon (6 à 8 cheveux) ou le greffon de 10
à 12 cheveux, la technique du SLIT consiste à effectuer à l’aide d’un scalpel une fente (sans ablation donc de cuir
chevelu dépourvu de cheveux) et d’y insérer un micro-greffon de 1 à 2 cheveux).
L’avantage est une cicatrisation extrêmement rapide, et la disparition totale après cicatrisation de la fente, ce qui
donne un résultat très naturel.
Le SLIT est surtout utilisé pour regarnir la bordure frontale
-LT
La micro greffe folliculaire.
Aujourd’hui, toutes les équipes expérimentées pratiquent la micro greffe folliculaire, c’est la technique majeure.
Vous pouvez trouver aussi la technique de l'ultra micro greffe, la micro transplantation douce, qui sont des
appellations marketing de la micro greffe folliculaire.
1) La technique.
La séance se pratique sous anesthésie locale. Elle dure en moyenne 3 à 4 heures pendant lesquelles, le patient est
assis confortablement en train de visionner un film à la télévision. Bien sûr, la séance de greffe se fait sans
douleurs dans pratiquement tous les cas.
a) le prélèvement.
Sous anesthésie locale, nous prélevons une bandelette horizontale dans la zone donneuse dont la surface est
variable en fonction de la séance et de la souplesse du cuir chevelu.
Après suture, le prélèvement sera caché dans tous les cas par les cheveux environnants à la fin de la séance. Ce
prélèvement occasionnera une fine cicatrice horizontale de moins de 2 mm de large qui ne sera pas visible même
avec des cheveux portés courts sur la nuque.
b) la préparation des implants.
Sous microscope, il faut tailler la bandelette en implants contenants les unités folliculaires. Naturellement, les
follicules donnent naissance à 1, 2, 3 ou 4 cheveux, il est impossible de dissocier un follicule. Notre travail consiste
à trier les implants en fonction du nombre de cheveux par follicules. Les implants avec un cheveu seront réservés
pour la ligne frontale, ceux avec 3 ou 4 cheveux pour les zones arrière. Ce travail long et méticuleux conditionne
la réussite du résultat.
c) la réimplantation.
Toujours sous anesthésie locale, on pratique de minis incisions avec une aiguille sur la zone à implanter. Bien sûr
sans traumatiser les cheveux existants. Ensuite, on introduit avec de petites pinces, les implants dans les sites
receveurs en prenant soin de bien orienter le cheveu pour la coiffure.
Au final, le patient repart sans bandage avec une zone de prélèvement invisible cachée par les cheveux.
Sur la zone implantée, pendant 10 à 12 jours persistent de nombreuses croûtes visibles sauf en cas de mèche de
recouvrement.
Après 12 jours, le patient retrouve son aspect initial avec des petits cheveux de 1 à 2 mm sur la zone implantée.
Ces petits cheveux tombent entre 15 jours et 1 mois. Ces nouveaux cheveux implantés repoussent après 12
semaines, ils poussent avec une longueur de 1 cm à 1,5 cm par mois à partir du 3ème mois. Le résultat se produit
donc après 6 mois et 3 à 4 cm de longueur de cheveux.
2) La quantité de cheveux par séance.
La quantité de cheveux implantée par séance est variable en fonction du patient. Cependant, nous garantissons
pour une séance normale, une quantité de cheveux comprise entre 2000 et 3000 cheveux. Il faut différencier le
nombre de cheveux et le nombre d’implants, par exemple :
3000 cheveux donneront 1000 implants folliculaires avec 3 cheveux ou 1500 implants folliculaires avec 2 cheveux
ou 3000 implants folliculaires avec 1 cheveu. L’important est le nombre de cheveux par séance.
3) FUT et FUE.
Ces deux techniques se différencient par la façon d’effectuer le prélèvement de cheveux dans la zone donneuse.
a) FUT.
C’est la technique précédemment décrite qui prélève une bandelette dans la zone donneuse. Le principal
inconvénient pour certains de nos patients est la présence avec la FUT d’une cicatrice très fine à vie qui pourrait
les empêcher de se raser la tête « à blanc » ultérieurement si envie.
b) FUE.
C’est une méthode » consistant à prélever avec un punch (foret d'1 mm) les unités folliculaires dans la zone
donneuse.
L’avantage est la présence d’une multitude de minuscules cicatrices qui permet en théorie de pouvoir se raser la
tête éventuellement.
L’inconvénient est que c’est un prélèvement à l’aveugle avec un grand nombre de follicules gâchés à vie en
fonction de « l’habilité de l’équipe ». Incapacité pour le patient d’évaluer la perte et donc forte présomption de
destruction définitive du capital de cheveux restant pour d’autres greffes.
En conclusion, cette méthode présentée comme la panacée par certains (voir Internet) doit être appliquée aux
patients suivants :
-
patients de plus de 50 ans peu susceptibles d’évoluer en calvitie
-
patients avec des surfaces peu importantes à remplir
-
patients refusant l’idée de cicatrice et assumant le cas échéant ce choix
Greffe sur cheveux crépus
les cheveux crépus - chez l’homme ou chez la femme - ne sont pas un problème pour la greffe au « greffon de 2
mm », bien au contraire : les résultats sont souvent très denses en une seule séance selon la surface à greffer.
Les raisons de la chute des cheveux sont identiques, s’y ajoutent les problèmes des soins et du défrisage régulier.
La technique du « greffon de 2 mm » est particulièrement bien adaptée à la chevelure frisée ou crépue car elle ne
laisse pas de cicatrice, tandis que les « bandelettes » laissent un bourrelet chéloïde et souvent plus pigmenté pour
les peaux les moins foncées. Le prélèvement des greffons de 2mm se fait sous les cheveux alors que la « FUE »
demande le rasage de toute la zone à prélever avant l’intervention, ce qui est très visible durant plusieurs
semaines.
Il faut comprendre pourquoi la technique du « greffon de 2 mm » est bien plus efficace pour les cheveux crépus
que les autres techniques :
- l'implantation des racines des cheveux crépus se fait, non pas comme les autres cheveux de façon parallèle les
uns par rapport aux autres mais de façon anarchique : dans tous les sens ;
- aussi une découpe de " bandelette " de cheveux crépus ne pourra pas faire autrement que de couper
parallèlement les greffons en petits cubes et donc de détruire un maximum de follicules, ne laissant que un à
deux cheveux par greffon ;
- la F.U.E. pour les mêmes raisons est beaucoup plus difficile et prend irrégulièrement un follicule par
prélèvement ;
- seule la méthode prélevant des greffons de " 2mm ", de part son diamètre relativement plus important,
pourra piéger beaucoup plus de follicules et permettre ainsi une densité maximum
-DOCTEUR PHILIPPE ABIMELEC
DERMATOLOGUE
Ancien attaché à l’hôpital Saint-Louis
Médecine et chirurgie de la peau, des ongles et des cheveux
Membre de la société française de dermatologie
129 rue Caulaincourt - 75018 Paris
Tél : 01 42 64 83 15 - Fax : 01 42 64 31 09
E-mail : [email protected]
Dermatologue spécialiste des cheveux et des ongles
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Greffe de cheveux
Autres problèmes esthétiques
Greffe de cheveux
Implant capillaire et microgeffe
Auteur : Dr Philippe Abimelec
Mise à jour scientifique : Avril 2006
Forum dédié à la greffe de cheveux
La greffe de cheveux est une technique chirurgicale qui permet d'implanter sur la zone dégarnie d'un sujet, des
cheveux prélevés sur lui même - à l'arrière du cuir chevelu. La greffe de cheveux est indiquée en cas de chute de
cheveux localisée, pour une alopécie androgénétique ou un autre type de pertes de cheveux (alopécie secondaire
à un accident ou autre alopécie cicatricielle de tracion).
Les premières transplantations capillaires ont été réalisées au Japon dans les années 30 par les Docteurs Issagawa
puis Okuda et Tamura. Les travaux du Docteur Norman Orentreich (New-York) apportent les bases scientifiques et
popularisent la technique des implants dans les années 50.
La technique des greffes de cheveux a beaucoup évolué depuis sa découverte. La technique du trépan ou "punch"
développée par Norman Orentreich dès 1952 est la technique de référence jusqu'aux années 80. Les cheveux
prélevés en groupe de 20 à 30 à l'aide de trépans circulaires de 3 à 5 mm sont ensuite implantés dans la région
dégarnie à l'aide des mêmes instruments. Les greffes de cheveux ont alors un aspect dit en "cheveux de
poupées", la zone prélevée est truffée de cicatrices arrondies.
punch
Trépan ou punch classique de 3 et 4 mm
L'utilisation de plus petits greffons débute en 1983; le prélèvement circulaire est coupé en deux ou en quatre puis
les greffons sont implantés au sein d'orifices de tailles équivalentes réalisés avec des punchs ou avec des incisions
au bistouri (slit). On assiste ensuite à une réduction progressive de la taille des implants. Les minigreffes (4 à 5
cheveux) et les microgreffes (1 à 2 cheveux) apparaissent. La technique du prélèvement se modifie aussi, la
"bandelette" fait son apparition. Le médecin prélève un rectangle à l'arrière du crâne, la plaie suturée laisse une
cicatrice fine. Les greffons sont découpés par des techniciennes en "tranches" puis en minigreffes (mini) et
microgreffes (micro). La difficulté à couper les greffons d'une taille si petite pousse les médecins à utiliser le
microscope.
bandelette
bandelette découpée
"Sliver" pour greffe folliculaire
Bandelette
"tranche" pour minigreffe
"Sliver" pour greffe folliculaire
microscope
microgreffe
greffe folliculaire
Microscope
Microgreffe et minigreffe
Greffes folliculaires de 1 et 2 cheveux
La dissection microscopique des implants est popularisée par Bobby Limmer dans les années 90. La découverte
des unités folliculaires (FU) est à l'origine des bouleversements les plus récents. Le prélèvement se fait le plus
souvent par la technique de la bandelette. Les greffons sont séparés en unités folliculaires par les techniciennes.
Les trous récepteurs sont réalisés par le médecin avec des aiguilles ou des lames de 1 mm. Les greffes folliculaires
(FU) ou ultramicrogreffes sont ensuite implantées par les techniciennes avec des pinces d'horlogers très fines.
L'implantation de greffons de plus en plus petits nécessite la mise en place d'un nombre croissant de greffes afin
d'obtenir une densité de cheveux comparable aux techniques plus anciennes. A l'époque des punchs de 4 mm,
une séance de 50 greffons de 30 cheveux transplante 1500 cheveux, les premières sessions de minigreffes
comportent 500 minigreffes de 3 cheveux et transfèrent 1500 cheveux. En 2006, les séances de 900 à 1200
minigreffes (soit 2000 et 3000 cheveux) sont habituelles alors que les sessions 1000 à 2500 greffes folliculaires
(soit 2300 à 6000 cheveux) sont courantes. Un résultat naturel nécessite un nombre de greffons et une technicité
élevée dont la réalisation implique une équipe de 3 à 12 personnes et une intervention dont la durée varie de
trois à douze heures.
L'extraction folliculaire (FUE) d'abord utilisée en Australie par le Dr Wood fut popularisée par les Dr William
Rassman et Robert Berstein puis optimisée par le Dr James Harris. L'extraction folliculaire diffère uniquement par
la technique du prélèvement réalisé au trépan circulaire de 1 mm. Son avantage essentiel repose sur des
cicatrices microscopiques dans la zone du prélevèvement. L'extraction folliculaire est particulièrement
intéressante pour une calvitie modérée qui nécessite un petit nombre de greffons, surtout lorsque le patient
souhaite porter les cheveux très courts.
trepan
Punch Miltex® de 1 mm pour FUE
L'avenir très proche permet d'envisager la reconstruction d'une calvitie importante en une seule séance de 7000
greffes. L'utilisation des poils corporels offrira peut-être une réserve complémentaire de cheveux quand celle ci
est insuffisante mais c'est le clonage qui semble pouvoir apporter une solution prochaine au problème de
l'insuffisance de la zone donneuse. La recherche est très active, la publicité et les médias ont cependant tendance
à promouvoir des techniques qui n'ont pas encore fait leurs preuves. Le patient et les praticiens doivent accorder
leur confiance aux techniques scientifiquement éprouvées, ils doivent distinguer ce qui relève de l'avancée
technique indiscutable de ce qui est plutôt une affaire promotionnelle. Cette distinction n'est pas toujours facile
et nous espérons que notre travail vous apportera des informations qui vous y aideront.
Sites internet
Limmer BL. Hair Transplantation: Follicular Unit Transplant Method. In: e-medicine, 2005.
http://www.emedicine.com/derm/topic559.htm
Résultats de greffes folliculaires
Combinaison de 2400 greffons
Patient de 40 ans après une combinaison de 2400 greffons
2450 greffes folliculaires
Patient de 42 ans après 2450 greffes folliculaires
Glossaire
Alopécie androgénique (AAG) : l'alopécie androgénique masculine (AGH) et féminine (AGF) aussi dénomés
alopécie androgénogénétique ou chute de cheveux commune. Cettechute de cheveux apparaît avec l'âge et se
traduit par un dégarnissement des golfes et du sommet du crâne chez l'homme (alopécie androgénique
masculine) alors que chez la femme, on observe une diminution globale de la chevelure (alopécie androgénique
féminine) prédominant sur le sommet du crâne. Néanmoins, l'aspect de chute de cheveux diffuse se rencontre
parfois au cours de l'alopécie androgénique masculine et l'alopécie féminine entraîne aussi parfois des golfes
légèrement dégarnis.
Bandelette : technique de prélèvement des greffes par une bande rectangulaire qui peut être retirée avec un
bistouri à une lame ou à plusieurs lames (bistouri multilames).
Chute de cheveux : Les cheveux chutent (45 à 60 par jour) et se renouvellent en permanence. La chute de
cheveux normale prédomine à la fin de l'été et au printemps. Une perte de cheveux supérieure à 60 cheveux par
jour est considérée comme excessive.
Clonage : terme improprement utilisé pour indiquer la multiplication de cheveux en laboratoire à partir de
cheveux prélevés sur un individu. Il faut plutôt parler d’implant de cellules folliculaires.
Dominance de la zone donneuse : les travaux du Docteur Norman Orentreich ont démontrés que les cheveux de
la couronne (zone donneuse) qui sont présents chez la plupart des hommes chauves continuent à pousser une
fois transplantés au niveau de la zone chauve.
Double unité folliculaire : greffons contenant deux unités folliculaires.
Extraction folliculaire : technique de prélèvement des greffes avec un punch de 1 mm qui permet de retirer une
seule unité folliculaire.
Famille folliculaire : il s'agit de deux unités folliculaires très proches l'une de l'autre.
Greffe au punch : technique de prélèvement et d'implantation des greffes avec un trépan de 3 à 4 mm. Chaque
greffon contient de 15 à 30 cheveux.
Greffe folliculaire : greffe contenant une seule unité folliculaire soit un à quatre cheveux (en moyenne 2,3).
Greffe multi-folliculaire : il s'agit d'un greffon contenant plusieurs unités folliculaires.
Isolation folliculaire (technique d') : voir FIT (TIF), terme proposé par les Docteurs Paul T Rose et John Cole pour
indiquer le prélèvement d'unité folliculaire à l'aide de la technique qu'ils ont mis au point. Il s'agit d'une forme
particulière d'extraction folliculaire ou FUE.
Minigreffe : il s'agit de greffons de petite taille surtout utilisés dans les années 1980 mais encore largement
utilisés par certains praticiens.
- Minigreffe large ou quadruple unité folliculaire : chaque minigreffe large contient de 6 à 12 cheveux.
- Minigreffe moyenne ou triple unité folliculaire: chaque minigreffe moyenne contient de 5 à 8 cheveux.
- Minigreffe petite ou double unité folliculaire: chaque petite minigreffe contient de 3 à 5 cheveux.
Microgreffe : chaque microgreffe contient de 1 à 4 cheveux.
Muscle pilo-arrecteur : petit muscle lisse reliant le follicule à la peau et lui permettant de se redresser lorsque
l'individu a froid ou peur.
Perte de cheveux : Les cheveux chutent (45 à 60 par jour) et se renouvellent en permanence. La perte de cheveux
normale prédomine à la fin de l'été et au printemps. Une perte de cheveux supérieure à 60 cheveux par jour est
considérée comme excessive.
Punch : ce terme anglo-saxon désigne un trépan ou emporte-pièce. Il s'agit d'un petit tube métallique dont
l'extrémité est aiguisée comme une lame d'un bistouri. La pression de ce petit tube avec un mouvement de
rotation permet le prélèvement d'une "carotte" de cuir chevelu. Le trépan punch est aussi utilisé par les
dermatologues pour prélever un morceau de peau pour analyse au microscope. Le diamètre des trépans varie
selon la technique, les greffes au punch utilisaient des punch de 3 à 4 mm alors que la technique d'extraction
folliculaire utilise des trépans de 0,75 mm à 1 mm.
Quart de greffe (quarter graft) : greffe au punch de 3 à 4 mm de diamètre coupé en 4, chaque greffon contient 4 à
8 cheveux.
Trépan : voir punch. Il s'agit d'un petit tube métallique dont l'extrémité est aiguisée comme lame d'un bistouri. La
pression de ce petit tube avec un mouvement de rotation permet le prélèvement d'une "carotte" de cuir chevelu.
Le trépan punch est aussi utilisé par les dermatologues pour prélever un morceau de peau pour analyse au
microscope. Le diamètre des trépans varie selon la technique, les greffes au punch utilisaient des punch de 3 à 4
mm alors que la technique d'extraction folliculaire utilise des trépans de 0,75 mm à 1 mm.
Punch : bistouri circulaire ou trépan dont le diamètre varie de 0,8 à 10 mm.
Safe System
™ : technique d'extraction folliculaire en trois temps mise au point et brevetée par le Dr James
Harris.
Slit : technique d'implantation des greffons avec une lame de bistouri qui produit une fente.
Sliver : la bandelette prélevée à l'arrière du crâne est découpée en "tranches" ou sliver.
Triple unité folliculaire: triple follicular unit graft, triple unité folliculaire. Greffons contenant trois unités
folliculaires.
Trou récepteur : c'est l'orifice créé dans la zone receveuse pour recevoir le greffon.
Unité folliculaire : les cheveux émergent normalement du cuir chevelu par groupes de 1 à 4 cheveux, chacun de
ces groupes porte le nom d'unité folliculaire.
Zone donneuse : il s'agit de la zone qui fournit les greffons à implanter. Elle se situe dans les régions occipitales et
temporales sur la couronne qui est la partie chevelue pratiquement toujours présente même chez les hommes
très chauves. Le prélèvement peut être réalisé au trépan ou punch de 0,7 à 1 mm de diamètre pour la technique
d'extraction folliculaire ou bien par une bandelette.
Zone receveuse : c'est la zone chauve où l'on implante les greffes, cette zone reçoit les greffons prélevés dans la
zone donneuse.
Abréviations
DFU : Double Follicular Unit graft, double unité folliculaire. Greffon content deux unités folliculaires.
FIT : Follicular Isolation Technique ou Technique d'Isolation Folliculaire (TIF), terme proposé par les Docteurs Paul
T Rose et John Cole pour indiquer le prélèvement d'une unité folliculaire à l'aide de la technique qu'ils ont mis au
point. Il s'agit d'une forme particulière d'extraction folliculaire ou FUE.
FU : Follicular Unit ou Unité Folliculaire (UF). Il s'agit d'un groupement de un à quatre cheveux naturellement
regroupés avec leurs glandes sébacés et leurs muscles pilo-arecteurs.
FUE : Follicular Unit Extraction ou technique de prélèvement par extraction folliculaire.
FUSS : Follicular Unit Strip Surgery, prélèvement de greffons folliculaires par une bandelette: terme utilisé par la
firme Alvi-Armani pour désigner la technique de prélèvement des cheveux par bandelette pour la réalisation de
greffes folliculaires.
Mini : minigreffe
Micro : microgreffe.
MUG : Multi Unit Graft ou greffon multifolliculaire. Indique un greffon contenant plusieurs unités folliculaires (2
ou 3).
TFU : Triple Follicular Unit graft, triple unité folliculaire. Greffons contenant trois unités folliculaires
-La greffe de cheveux est une technique chirurgicale qui permet d'implanter sur la zone dégarnie d'un sujet, des
cheveux prélevés sur lui même - à l'arrière du cuir chevelu. La greffe de cheveux est indiquée en cas de chute de
cheveux localisée, pour une alopécie androgénétique ou un autre type de pertes de cheveux (alopécie secondaire
à un accident ou autre alopécie cicatricielle de traction).
Les premières transplantations capillaires ont été réalisées au Japon dans les années 30 par les Docteurs Issagawa
puis Okuda et Tamura. Les travaux du Docteur Norman Orentreich (New-York) apportent les bases scientifiques et
popularisent la technique des implants dans les années 50.
La technique des greffes de cheveux a beaucoup évolué depuis sa découverte. La technique du trépan ou "punch"
développée par Norman Orentreich dès 1952 est la technique de référence jusqu'aux années 80. Les cheveux
prélevés en groupe de 20 à 30 à l'aide de trépans circulaires de 3 à 5 mm sont ensuite implantés dans la région
dégarnie à l'aide des mêmes instruments. Les greffes de cheveux ont alors un aspect dit en "cheveux de
poupées", la zone prélevée est truffée de cicatrices arrondies.
Trépan ou punch classique de 3 et 4 mm
L'utilisation de plus petits greffons débute en 1983; le prélèvement circulaire est coupé
en deux ou en quatre puis les greffons sont implantés au sein d'orifices de tailles
équivalentes réalisés avec des punchs ou avec des incisions au bistouri (slit). On assiste
ensuite à une réduction progressive de la taille des implants. Les minigreffes (4 à 5
cheveux) et les microgreffes (1 à 2 cheveux) apparaissent. La technique du prélèvement
se modifie aussi, la "bandelette" fait son apparition. Le médecin prélève un rectangle à
l'arrière du crâne, la plaie suturée laisse une cicatrice fine. Les greffons sont découpés
par des techniciennes en "tranches" puis en minigreffes (mini) et microgreffes (micro).
La difficulté à couper les greffons d'une taille si petite pousse les médecins à utiliser le
microscope.
Bandelette
"tranche" pour
minigreffe
"Sliver" pour greffe
folliculaire
Microscope
Microgreffe et minigreffe
Greffes folliculaires de 1 et
deux cheveux
La dissection microscopique des implants est popularisée par Bobby Limmer dans les
années 90. La découverte des unités folliculaires (FU) est à l'origine des
bouleversements les plus récents. Le prélèvement se fait le plus souvent par la
technique de la bandelette. Les greffons sont séparés en unités folliculaires par les
techniciennes. Les trous récepteurs sont réalisés par le médecin avec des aiguilles ou
des lames de 1 mm. Les greffes folliculaires (FU) ou ultramicrogreffes sont ensuite
implantées par les techniciennes avec des pinces d'horlogers très fines.
L'implantation de greffons de plus en plus petits nécessite la mise en place d'un nombre
croissant de greffes afin d'obtenir une densité de cheveux comparable aux techniques
plus anciennes. A l'époque des punchs de 4 mm, une séance de 50 greffons de 30
cheveux transplante 1500 cheveux, les premières sessions de minigreffes comportent
500 minigreffes de 3 cheveux et transfèrent 1500 cheveux. En 2006, les séances de 900
à 1200 minigreffes (soit 2000 et 3000 cheveux) sont habituelles alors que les sessions
1000 à 2500 greffes folliculaires (soit 2300 à 6000 cheveux) sont courantes. Un résultat
naturel nécessite un nombre de greffons et une technicité élevée dont la réalisation
implique une équipe de 3 à 12 personnes et une intervention dont la durée varie de
trois à douze heures.
L'extraction folliculaire (FUE) d'abord utilisée en Australie par le Dr Wood fut
popularisée par les Dr William Rassman et Robert Berstein puis optimisée par le Dr
James Harris. L'extraction folliculaire diffère uniquement par la technique du
prélèvement réalisé au trépan circulaire de 1 mm. Son avantage essentiel repose sur des
cicatrices microscopiques dans la zone du prélevèvement. L'extraction folliculaire est
particulièrement intéressante pour une calvitie modérée qui nécessite un petit nombre
de greffons, surtout lorsque le patient souhaite porter les cheveux très courts.
Punch Miltex® de 1 mm pour FUE
L'avenir très proche permet d'envisager la reconstruction d'une calvitie importante en
une seule séance de 7000 greffes. L'utilisation des poils corporels offrira peut-être une
réserve complémentaire de cheveux quand celle ci est insuffisante mais c'est le clonage
qui semble pouvoir apporter une solution prochaine au problème de l'insuffisance de la
zone donneuse. La recherche est très active, la publicité et les médias ont cependant
tendance à promouvoir des techniques qui n'ont pas encore fait leurs preuves. Le
patient et les praticiens doivent accorder leur confiance aux techniques
scientifiquement éprouvées, ils doivent distinguer ce qui relève de l'avancée technique
indiscutable de ce qui est plutôt une affaire promotionnelle. Cette distinction n'est pas
toujours facile et nous espérons que notre travail vous apportera des informations qui
vous y aideront
Résultats de greffes folliculaires
Patient de 40 ans après une combinaison de 2400 greffons
Patient de 42 ans après 2450 greffes folliculaires
Glossaire
Alopécie androgénique (AAG) : l'alopécie androgénique masculine (AGH) et
féminine (AGF) aussi dénomés alopécie androgénogénétique ou chute de
cheveux commune. Cette chute de cheveux apparaît avec l'âge et se traduit par
un dégarnissement des golfes et du sommet du crâne chez l'homme (alopécie
androgénique masculine) alors que chez la femme, on observe une diminution
globale de la chevelure (alopécie androgénique féminine) prédominant sur le
sommet du crâne. Néanmoins, l'aspect de chute de cheveux diffuse se rencontre
parfois au cours de l'alopécie androgénique masculine et l'alopécie féminine
entraîne aussi parfois des golfes légèrements dégarnis.
Bandelette : technique de prélèvement des greffes par une bande rectangulaire
qui peut être retirée avec un bistouri à une lame ou à plusieurs lames (bistouri
multilames).
Chute de cheveux : Les cheveux chutent (45 à 60 par jour) et se renouvellent en
permanence. La chute de cheveux normale prédomine à la fin de l'été et au
printemps. Une perte de cheveux supérieure à 60 cheveux par jour est
considérée comme excessive.
Clonage : terme improprement utilisé pour indiquer la multiplication de cheveux
en laboratoire à partir de cheveux prélevés sur un individu. Il faut plutôt parler d'
implant de cellules folliculaires.
Dominance de la zone donneuse : les travaux du Docteur Norman Orentreich ont
démontrés que les cheveux de la couronne (zone donneuse) qui sont présents
chez la plupart des hommes chauves continuent à pousser une fois transplantés
au niveau de la zone chauve.
Double unité folliculaire : greffons contenant deux unités folliculaires.
Extraction folliculaire : technique de prélèvement des greffes avec un punch de 1
mm qui permet de retirer une seule unité folliculaire.
Famille folliculaire : il s'agit de deux unités folliculaires très proche l'une de
l'autre.
Greffe au punch : technique de prélèvement et d'implantation des greffes avec
un trépan de 3 à 4 mm. Chaque greffon contient de 15 à 30 cheveux.
Greffe folliculaire : greffe contenant une seule unité folliculaire soit un à quatre
cheveux (en moyenne 2,3).
Greffe multifolliculaire : il s'agit d'un greffon contenant plusieurs unités
folliculaires.
Isolation folliculaire (technique d') : voir FIT (TIF), terme proposé par les Docteurs
Paul T Rose et John Cole pour indiquer le prélèvement d'unité folliculaire à l'aide
de la technique qu'ils ont mis au point. Il s'agit d'une forme particulière
d'extraction folliculaire ou FUE.
Minigreffe : il s'agit de greffons de petite taille surtout utilisés dans les années
1980 mais encore largement utilisés par certains praticiens.
- Minigreffe large ou quadruple unité folliculaire : chaque minigreffe large
contient de 6 à 12 cheveux.
- Minigreffe moyenne ou triple unité folliculaire: chaque minigreffe moyenne
contient de 5 à 8 cheveux.
- Minigreffe petite ou double unité folliculaire: chaque petite minigreffe contient
de 3 à 5 cheveux.
Microgreffe : chaque microgreffe contient de 1 à 4 cheveux.
Muscle pilo-arrecteur : petit muscle lisse reliant le follicule à la peau et lui
permettant de se redresser lorsque l'individu a froid ou peur.
Perte de cheveux : Les cheveux chutent (45 à 60 par jour) et se renouvellent en
permanence. La perte de cheveux normale prédomine à la fin de l'été et au
printemps. Une perte de cheveux supérieure à 60 cheveux par jour est
considérée comme excessive.
Punch : ce terme anglo-saxon désigne un trépan ou emporte-pièce. Il s'agit d'un
petit tube métallique dont l'extrémité est aiguisée comme une lame d'un
bistouri. La pression de ce petit tube avec un mouvement de rotation permet le
prélèvement d'une "carotte" de cuir chevelu. Le trépan punch est aussi utilisé
par les dermatologues pour prélever un morceau de peau pour analyse au
microscope. Le diamètre des trépans varie selon la technique, les greffes au
punch utilisaient des punch de 3 à 4 mm alors que la technique d'extraction
folliculaire utilise des trépans de 0,75 mm à 1 mm.
Quart de greffe (quarter graft) : greffe au punch de 3 à 4 mm de diamètre coupé
en 4, chaque greffon contient 4 à 8 cheveux.
Trépan : voir punch. Il s'agit d'un petit tube métallique dont l'extrémité est
aiguisée comme lame d'un bistouri. La pression de ce petit tube avec un
mouvement de rotation permet le prélèvement d'une "carotte" de cuir chevelu.
Le trépan punch est aussi utilisé par les dermatologues pour prélever un
morceau de peau pour analyse au microscope. Le diamètre des trépans varie
selon la technique, les greffes au punch utilisaient des punch de 3 à 4 mm alors
que la technique d'extraction folliculaire utilise des trépans de 0,75 mm à 1 mm.
Punch : bistouri circulaire ou trépan dont le diamètre varie de 0,8 à 10 mm.
Safe System™ : technique d'extraction folliculaire en trois temps mise au point et
brevetée par le Dr James Harris.
Slit : technique d'implantation des greffons avec une lame de bistouri qui produit
une fente.
Sliver : la bandelette prélevée à l'arrière du crâne est découpée en "tranches" ou
sliver.
Triple unité folliculaire: triple follicular unit graft, triple unité folliculaire.
Greffons contenant trois unités folliculaires.
Trou récepteur : c'est l'orifice créé dans la zone receveuse pour recevoir le
greffon.
Unité folliculaire : les cheveux émergent normalement du cuir chevelu par
groupes de 1 à 4 cheveux, chacun de ces groupes porte le nom d'unité
folliculaire.
Zone donneuse : il s'agit de la zone qui fournit les greffons à implanter. Elle se
situe dans les régions occipitales et temporales sur la couronne qui est la partie
chevelue pratiquement toujours présente même chez les hommes très chauves.
Le prélèvement peut être réalisé au trépan ou punch de 0,7 à 1 mm de diamètre
pour la technique d'extraction folliculaire ou bien par une bandelette.
Zone receveuse : c'est la zone chauve où l'on implante les greffes, cette zone
reçoit les greffons prélevés dans la zone donneuse.
Abréviations
DFU : Double Follicular Unit graft, double unité folliculaire. Greffon comptant
deux unités folliculaires.
FIT : Follicular Isolation Technique ou Technique d'Isolation Folliculaire (TIF),
terme proposé par les Docteurs Paul T Rose et John Cole pour indiquer le
prélèvement d'une unité folliculaire à l'aide de la technique qu'ils ont mis au
point. Il s'agit d'une forme particulière d'extraction folliculaire ou FUE.
FU : Follicular Unit ou Unité Folliculaire (UF). Il s'agit d'un groupement de un à
quatre cheveux naturellement regroupés avec leurs glandes sébacés et leurs
muscles pilo-arecteurs.
FUE : Follicular Unit Extraction ou technique de prélèvement par extraction
folliculaire.
FUSS : Follicular Unit Strip Surgery, prélèvement de greffons folliculaires par une
bandelette: terme utilisé par la firme Alvi-Armani pour désigner la technique de
prélèvement des cheveux par bandelette pour la réalisation de greffes
folliculaires.
Mini : minigreffe
Micro : microgreffe.
MUG : Multi Unit Graft ou greffon multifolliculaire. Indique un greffon contenant
plusieurs unités folliculaires (2 ou 3).
TFU : Triple Follicular Unit graft, triple unité folliculaire. Greffons contenant trois
unités folliculaires.
Dernière mise à jour le 07.04.2010
Qu'est-ce la pelade ?
La pelade est une maladie inflammatoire chronique qui touche les follicules pileux, elle entraîne une perte des
cheveux et/ou des poils le plus souvent réversible. La pelade évolue par poussées qui peuvent se répéter au cours
de la vie. La pelade est une affection dont l'origine est inconnue mais probablement en rapport avec une
anomalie de l'immunité à prédisposition familiale
La pelade se manifeste en général par une ou plusieurs plaques bien limitées où il ne reste plus de cheveux ou de
poils. Les plaques de pelade sont de taille variable, essentiellement localisées sur le cuir chevelu. Néanmoins, les
plaques peladiques peuvent survenir au niveau de la barbe, des sourcils, des cils ou d'autres les zones pileuses du
corps. Les plaques de pelade s'étendent vers la périphérie et peuvent se réunir pour former de grandes zones
alopéciques. La pelade n'est pas une alopécie cicatricielle, c'est à dire que la racine des cheveux affectés n'est pas
définitivement détruite.
Au niveau des plaques de pelade, la peau est lisse, blanche et lâche, les orifices des cheveux sont parfois dilatés.
Quand la pelade est évolutive, les cheveux se détachent facilement en bordure des plaques si l'on tire un peu
dessus. L'examen très attentif du cuir chevelu permet de visualiser des cheveux courts dont l'extrémité est
renflée (cheveux en point d'exclamation ou cheveux peladiques), on voit aussi parfois des points noirs au niveau
des orifices pilaires (cheveux cadavérisés).
La plaque de pelade guérit souvent toute seule, après quelques mois d'évolution même sans aucun traitement,
mais les récidives sont fréquentes. Trois variétés sont particulières : les pelades décalvantes, ophiasiques et
universelles. L'atteinte des ongles réalise la pelade unguéale. Les pelades en petites plaques d'extension
modérées bénéficient souvent de rémissions prolongées, huit patients sur dix n'ont plus de lésions dix huit ans
après leur première poussée. Le pronostic de la pelade est d'autant plus sérieux que celle-ci débute à un jeune
âge ou par une forme étendue.
De nombreuses thérapeutiques permettent une repousse des cheveux parfois durable, même au cours de
pelades sévères. Ces traitements ne sont cependant pas encore en mesure d'assurer une guérison définitive.
Une meilleure compréhension de l'affection, un échange avec d'autres patients au travers de forum et groupes de
discussions ainsi qu'un soutien psychologique sont des éléments indispensables pour aider les patients à mieux
vivre avec cette affection bénigne mais difficile a accepter.
Qu'est-ce qui provoque la pelade ?
Les facteurs exacts à l'origine de la pelade sont inconnus. On considère que la pelade est une affection autoimmune (l'organisme considère ses propres cellules comme étrangères et les éliminent) qui touche avec
prédilection des sujets génétiquement prédisposés. Il existe des observations isolées de chute de cheveux après
des épisodes de stress sévère mais les études les plus récentes ne mettent pas en évidence de facteur
psychologique à l'origine de la pelade ou du déclenchement des poussées, la pelade n'est donc pas une maladie
d'origine "nerveuse".
Quels sont les sujets à risque de pelade ?
La pelade est une affection qui touche les hommes, les femmes et les enfants. En France, on estime que 60 à 120
000 personnes sont touchées par la pelade en 2007 (incidence de 0,1 à 0,2%). La pelade totale touche environ un
patient sur dix soit 6650 patients (prévalence de 10,5/100 000-source orphanet). Le risque de développer une
pelade au cours de toute la vie est de 1,7%. Il existe cependant une prédisposition familiale, les membres de la
famille d'un sujet touché sont victimes de pelade une fois sur trois.
Quels sont les symptômes de la pelade ?
La pelade débute brutalement à n'importe quel âge mais plus souvent chez les enfants ou les adultes jeunes, elle
évolue par épisodes qui peuvent se répéter au cours de la vie. La pelade se traduit par une chute de cheveux
et/ou une dépilation des poils corporels.
La pelade en petite plaque est la forme la plus fréquente, elle se traduit par une ou plusieurs plaques dépourvues
de cheveux. Les plaques de pelade ont une taille et une forme variable, elles peuvent confluer entre elles. La
pelade diffuse est rare, elles se traduit par une chute de cheveux abondante qui touche l'ensemble du cuir
chevelu. La pelade totale (pelade décalvante totale) entraîne une alopécie complète. La pelade universelle
comporte une pelade décalvante totale et une dépilation de l'ensemble des poils corporels. La pelade ophiasique
touche la lisière du cuir chevelu, elle est associée à un pronostic plus sévère. Une atteinte des cils, des sourcils ou
des ongles peut être isolé mais accompagne plus fréquemment des pelades sévères. L'atteinte des ongles se
traduit par des dépressions ponctuées, des ongles rugueux et friables (comme passés au papier de verre) qui
comportent parfois des taches blanches ou peuvent être décollés. Le blanchiment soudain de l'ensemble de la
chevelure est une forme plus rare de la pelade, elle serait liée a une atteinte plus spécifique des cheveux
pigmentés, son existence est discutée par certains.
La pelade est parfois associé à d'autres maladies auto immunes (29% des patients) comme la thyroïdite autoimmune (4,7%) ou le vitiligo (2,1%) mais aussi l'atopie et plus rarement le psoriasis.
La gravité de la pelade est évaluée en fonction de la surface capillaire atteinte mais aussi en fonction de
l'altération de la qualité de la vie dont elle est responsable. La pelade est provoque d'une altération importante
de la qualité de la vie et entraîne des répercussions sociales notables chez les patients qui en sont les victimes. On
observe souvent un grand désarroi un mal être, une baisse de vitalité, une anxiété et une susceptibilité à la
dépression.
Stades de gravité de la pelade
• S0 : Pas d'alopécie
• S1 : Surface alopécique inférieure à 25% du cuir chevelu,
• S2 : Surface alopécique entre 25% et 49 % du cuir chevelu
• S3 : surface alopécique entre 75% et 99 % du cuir chevelu
• S4 : Alopécie complète
Evaluation de la surface capillaire atteinte
Schéma d'après Olsen, E., M. Hordinsky, et al. (1999). Alopecia areata
investigational assessment
guidelines. National Alopecia Areata Foundation. J Am Acad Dermatol 40 (2
Pt 1): 242-6.
Comment diagnostiquer la pelade ?
Le diagnostic de pelade est le plus souvent facile lorsque la maladie se
manifeste par des plaques alopéciques récidivantes qui guérissent et
récidives après quelques mois ou années. De même, les formes de pelades
totales ou universelles ne posent en général pas de problème de diagnostic
au dermatologue familier de cette affection.
L'examen attentif avec un dispositif grossissant (dermatoscope ou
vidéomicroscope) permet au dermatologue de mettre en évidence les
cheveux en point d'exclamation et les cheveux cadavérisés au cours des
poussées aiguës de pelade. L'observation attentive du cuir chevelu permet
aussi de visualiser des cheveux courts dont l'extrémité est cassée ainsi que
des cheveux altérés (entortillés) à la racine du cuir chevelu. On met aussi en
évidence des points jaunes évocateurs grâce à la loupe grossissante
(dermatoscope). Si votre dermatologue suspecte une pelade diffuse, la
réalisation d'un trichogramme ou même d'une biopsie peuvent s'avérer utile,
celle-ci est parfois aussi nécessaire pour déterminer la capacité de repousse.
Le dermatologue demande parfois des prises de sangs pour rechercher des
maladies auto immunes associées.
Quelle est l'évolution de la pelade ?
La pelade est une affection chronique qui se prolonge souvent plusieurs
années, son évolution est imprévisible. La pelade évolue par poussées qui
peuvent se répéter au cours de la vie. Une petite plaque de pelade repousse
souvent toute seule sans aucun traitement dans un délais variable de 3 à 12
mois. Les cheveux d'une pelade en voie de repousse sont souvent blancs, il
faut souvent attendre plusieurs mois avant que leur couleur ne redevienne
normale. Une étude récente de Tosti et al montre que plus de huit patients
sur dix (83,3%) qui se présentent avec une pelade légère (S1) n'ont plus de
lésions en moyenne 18 ans après le diagnostic initial et qu'un patient sur trois
(34,4%) victime de pelade modérée (S1 et S2) n'a pas de lésion évolutive en
moyenne 18 ans après le diagnostic initial. Il faut néanmoins tempérer ces
propos car l'étude d'Antonella Tosti montre aussi que la pelade s'aggrave en
général au fil des années et ce d'autant que la pelade est plus sévère au
moment du diagnostic. Pour résumer, le pronostic à long terme est d'autant
meilleur que la pelade est légère au début et d'autant moins bon qu'elle est
initialement grave. Le pronostic à long terme est moins bon quand la pelade
débute dans l'enfance et lorsqu'elle touche la lisière de la chevelure.
Quel est le traitement de la pelade ?
La pelade n'est pas une maladie grave mais cette affection récidivante altère
sérieusement la qualité de vie et la confiance en soi. Une prise en charge
médicale est nécessaire, le traitement de petites plaques n'est cependant pas
toujours indispensable car elles ont tendance à repousser spontanément.
Absence de traitement
C'est sans aucun doute la meilleure alternative pour les pelades en petites
plaques de taille modérée, elles repoussent souvent sans traitement après
quelques mois d'évolution. Un traitement n'est pas utile lorsque le patient
n'est pas gêné par son affection. Il faut parfois temporiser le traitement
d'une pelade étendue de l'enfant pour laquelle des traitements agressifs ne
sont pas toujours souhaitables. Il faut mieux aussi renoncer au traitement
quand les follicules pileux ont disparus et ne permettent plus une repousse,
ce point est évalué par le dermatologue à l'aide d'une biopsie.
Traitements locaux
• Corticoïdes locaux
Le dermatologue utilise souvent les produits les plus puissants
(dermocorticoïdes de classe 1) qui sont appliqués en lotion sur la ou les
plaques de pelade et à distance de celles-ci. Ce traitement dure plusieurs
semaines et peut être couplé au minoxidil. Il peut entraîner un
amincissement de la peau et des petits boutons qui ressemblent à l'acné.
• Injections intralésionnelles de corticoïdes
Elles sont indiquées pour les pelades de l'adulte si la surface n'est pas trop
importante. Le dermatologue réalise des piqûres superficielles dans les
régions touchées. Les injections sont répétées environ chaque mois pendant
3 à 6 mois. Ce traitement peut être contre-indiqué en cas de d'hypertension
artérielle, de diabète ou d'infection. Il peut entraîner un amincissement
temporaire de la peau et le développement de petits vaisseaux.
• Minoxidil
C'est un complément utile à la repousse des pelades, le dermatologue choisit
souvent le minoxidil fort qui peut parfois faire pousser des duvets à distance
des zones traitées (sur le visage) quant il est utilisé chez les femmes. Il est
souvent prescrit avec les corticoïdes locaux et l'anthraline.
• Anthraline
L'anthraline est un produit efficace dont l'utilisation n'est pas très facile car il
est irritant et teinte la peau. Il s'utilise à des concentrations croissantes
pendant des durées brèves (10 à 30 minutes). C'est un traitement souvent
proposé aux enfants quand d'autres thérapeutiques sont contre-indiquées.
Ce traitement ne doit pas être associé à la PUVAthérapie.
• Immunothérapie de contact par diphencyprone (DCP)
C'est un traitement de référence dont l'efficacité est prouvée par plusieurs
études de qualité, il est réservé aux pelades sévères. La diphencyprone (DCP)
est un produit chimique allergisant qui n'a pas le statut de médicament. La
DCP provoque une allergie dont la pérennisation a minima permet la
repousse des cheveux dans 60 à 80% des pelades sévères. Ce traitement
n'est disponible que dans certains centres spécialisés, il impose une
application hebdomadaire ou bimensuelle pendant plusieurs mois. Ce
traitement nécessite une information détaillée du patient car il a des effets
secondaires (eczéma) et des complications (dépigmentation de la peau) qui
n'ont pas toutes été évalués par des études à grande échelle.
Traitements généraux
• Corticoïdes par voie générale
La cortisone par voie générale est utile au cours des poussées sévères de la
maladie car elle permet souvent de stopper la chute en attendant que
d'autres traitements prennent le relais. La prescription de "grosses doses" en
cures courtes (bolus) donne de bon résultats dans des indications ciblées.
Certains auteurs proposent d'associer la cortisone au méthotrexate.
• Puvathérapie
L'efficacité des rayons ultraviolets A couplés à un photo sensibilisant est un
ancien traitement qui donne parfois de bons résultats. Ce traitement
nécessite souvent de nombreuses séances (30 à 50) avant que la repousse ne
se manifeste. Une exposition de l'ensemble du corps semble nécessaire. La
PUVAthérapie comporte des risques de cancers de la peau, elle est contre
indiquée chez l'enfant et ne peux être répétée trop souvent. L'utilisation de
nouvelles sources lumineuses est prometteuse (UVB TL01), lampes et laser
excimer.
• Immunosuppresseurs
- Methotrexate
Une étude récente montre de très bon résultats de cette thérapeutique qui
utilisée depuis longtemps dans le traitement du psoriasis et d'autres
affections. Il s'agit d'un traitement puissant qui est recommandé dans les
pelades sévères. Le méthotrexate s'associe à la cortisone par voie générale à
petites doses. L' étude du Pr Joly montre une repousse dans deux pelades
sévères sur trois mais la rechute survient peut de temps après l'arrêt du
traitement chez un patient sur deux.
- Cyclosporine A
Ce traitement puissant présente un effet suspensif et des effets secondaires
tels qu'une utilisation sur le long terme est difficile à envisager pour la
pelade.
Traitements dont les preuves d'efficacité ne sont pas démontrées par des
études basées sur des preuves suffisantes
Aromathérapie, cryothérapie (traitement par le froid), gel rubéfiant,
isoprinosine®, vitamines, zinc.
Disulone®, thymopentine, caryolysine®, pentoxifylline, interférons.
Thérapeutique de la pelade, adapté d'après A. Tosti et al
Prise en charge psychologique
La plupart des patients vivent normalement avec la pelade, ils n'ont aucun
besoin d'une prise en charge psychologique car celle-ci n'améliore pas le
pronostic de la pelade et ne permet pas une guérison plus rapide. Le soutien
des proches, l'information et la participation à des groupes de soutien est
toujours une aide très utile à la compréhension de la maladie.
L'aide d'un psychologue ou d'un psychiatre est indispensable chez les
patients qui ont des difficultés à vivre avec leur pelade où s'ils sont en
situation de désarroi. La dépression et certains troubles de l'humeur sont
plus fréquents chez les sujets peladiques, ils nécessitent une prise en charge
spécialisée.
Cosmétique et camouflage
• Prothèses capillaires : Votre dermatologue peut vous prescrire un
complément ou une prothèse capillaire (perruque) en attendant la repousse
de vos cheveux. Les magasins spécialisés proposent des perruques en
cheveux synthétiques (jusqu'à 600 euros) ou naturels (700 euros environ) qui
sont plus onéreuses mais plus durables. En cas de pelade totale, Votre Caisse
d’Assurance Maladie rembourse le prix de la prothèse sur la base d'un forfait
à 125 euros. Le complément à votre charge peut être pris en charge
partiellement ou totalement par une mutuelle complémentaire selon la
garantie que vous avez souscrite. Les services sociaux de votre mairie, de
l’établissement de soins ou de votre Caisse d’Assurance Maladie peuvent
vous informer pour une possible prise en charge de la somme restante au
titre d’un secours financier de l’action sanitaire et sociale (prestations extralégales). Certains frais des prothèses capillaires peuvent néanmoins rester à
votre charge en fonction des modèles choisis. Nous vous recommandons
d'aller chez un spécialiste qui propose des solutions prises en charge par
l'assurance maladie, cela indique leur habitude à prendre en charge les
pertes de cheveux thérapeutiques. L'Institut national du cancer délivre un
autocollant aux magasins qui respecte sa charte, vous pouvez obtenir la liste
de ces magasins au 0810 810 821.
• Greffes de cheveux
- Elles ne sont pas recommandées en cas de pelade.
• Clonage
- Cette technique en est encore à un stade expérimental, elle ne semble pas
adaptée au traitement des pelades.
Mieux vivre avec la pelade
Notre société valorise une chevelure abondante, symbole de jeunesse et de
bonne santé, il est donc très difficile de vivre bien sa pelade dans un tel
contexte. Néanmoins, la plupart des patients s'adaptent à leur affection et
vivent une vie heureuse et comblée.
Mieux vivre sa pelade nécessite de valoriser ses qualités propres et non pas
l'abondance de sa chevelure. La plupart des patients aiment parler à d'autres
malades qui vivent la même situation, cela les aident à accepter cette
affection. Un million de français présentent une pelade à un moment de leur
vie, vous n'êtes donc pas isolés. Nous vous recommandons de vous adresser
aux associations de patients et aux groupes de soutiens dont les adresses
sont mentionnées pour prendre contact avec d'autres patients.
Minimiser l'impact de la pelade est une autre manière pour mieux vivre avec.
En cas d'alopécie totale, une perruque peut avoir un aspect très naturel. En
cas de petites plaques, le mascara ou une poudre colorée minimisent la
visibilité des plaques. Des traits de crayons masquent l'absence de sourcils.
Chez les femmes, un joli foulard peu masquer des plaques tandis que des
bijoux attirent l'attention en dehors des zones dégarnies. Le maquillage
masque les poils absents sur le visage. L'aide d'un maquilleur est utile. Les
enfants portent souvent des bandanas ou des casquettes, il en existe de
styles variés.
Quelle sont les perspectives d'avenir ?
Méthotrexate : nous espérons des études plus larges qui viendrons confirmer
les résultats encourageants obtenus par le Pr Joly.
Médicaments biologiques (etanercept, efalizumab, adalimumab) : Plusieurs
études sont en cours mais les résultats préliminaires ne semblent pas
encourageants.
Laser excimer à 308 nm : ce laser a permis des repoussent intéressantes dans
quelques cas isolés de pelade en plaques.
Questions fréquentes
Existe-t-il des maladies associées à la pelade ?
La pelade est parfois associée à d'autres maladies auto-immunes (29% des
patients) comme la thyroïdite auto-immune (4,7%), le vitiligo (2,1%) ou le
diabète de type 1 mais aussi à la colite ulcéreuse (1%) et à la maladie
cœliaque (1%). La pelade est parfois aussi associée à l'atopie (eczéma
atopique 4,2%, rhinite allergique 10%), plus rarement au psoriasis (2,1%).
La pelade peut-elle se manifester par un blanchiment soudain des cheveux ?
Le blanchiment soudain de l'ensemble de la chevelure est une forme plus
rare de la pelade, elle serait liée a une atteinte plus spécifique des cheveux
pigmentés.
Quelle est l'influence des facteurs psychologiques sur la pelade ?
Il existe des observations isolées de perte de cheveux après des épisodes de
stress sévère mais les études les plus récentes ne mettent pas en évidence de
facteurs psychologiques à l'origine de la pelade ou du déclenchement des
poussées. Les sujets qui ont une pelade présentent plus souvent des épisodes
dépressifs que le reste de la population générale mais l'on ne sait pas si cette
susceptibilité est la cause ou plutôt la conséquence de la pelade. Il n'y pas de
doute que des facteurs psychologiques peuvent influencer l'évolution de la
pelade, mais cela est vrai pour beaucoup d'affection. La pelade n'est pas une
maladie d'origine "nerveuse".
Références bibliographiques
Bibliographie de l'article
• Assouly Philippe, Traitement de la pelade in thérapeutique
dermatologique,Dubertret et al.
• Assouly Ph, Reygagne P et al (2003). Traitement des pelades étendues par
bolus de méthylprednisolone. Ann Dermatol Venereol.
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pelades. Ann Dermatol Venereol. 129(5 Pt 2):831-6.
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• Van der Steen P, Boezeman J, Duller P, Happle R. Can alopecia areata be
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Ouvrages de références
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dermatologique,Dubertret et al.
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scalp, Blackwell; 1999.
• Tosti A, Piraccini B.M, Diagnosis & Treatment of Hair Disorders: An Evidence
-Based Atlas, Lippincott; 2006
Photographies
Pelade en petite plaque
Pelade ophiasique
Pelade décalvante totale
Cheveux en point
d'exclamation
Cheveux cadavérisés
Repousse de pelade
Pelade de l'ongle
Pelade sévère
Pelade du sourcil
Informations diverses
Associations de patients
• AAA : Association Alopecia Areata - Président: M. Philippe BATAILLE, Complexe médical
du lycée 36 Route d'Eaunes 31600 MURET FRAN - Téléphone: 05 61 56 19 65. Site web:
http://www.orpha.net/associations/AAA/
• National Alopecia Areata Foundation - A non profit organization dedicated to providing
information about alopecia areata. With support groups in the USA and contacts with
similar support groups worldwide.
Essais cliniques en cours
• Clinicaltrials.gov
• Centerwatch
Consultations adaptées
• Dermatologie, maladie du cuir chevelu, pathologie du cheveux
Projets de recherches
• Etude génétique sur la pelade
Cosmétique et camouflages
Prothèses capillaires
• Annie d'Avray : 25 rue Danielle Casanova 75001 Paris. Tél : 01 42 60 21 42
• Pyrole 18 RUE Jacques Louvel Tessier. 75010 PARIS. Tél : 01 42 08 90 00
• Black wigs white 5 Rue Gustave Goublier 75010 Paris
• Camaflex : 1 07 bd Richard Lenoir 75011 Paris. Tél : 01 48 05 25 90
• Hélène Chevallier (très couteux) :21 rue Jean Maridor 75015 Paris. Tél : 01 45 54 64 36
• Institut Dorante. 20 rue danielle casanova . 75002 Paris 01 49 27 08 10
• Institut Glamair
• Institut capillaire Elite. Mme Anglade. 41 rue de Courcelles. 75008 PARIS. Tél : 01 49 53
09 90
• Maison de la chevelure :77 rue de Vaugirard. 75006 Paris. Tél : 01 45 49 49 19
• Schanabelle 13 Passage de l'Industrie 75010 Paris. Tél : 01 48 24 49 92.
• Bandanas et turbans
- Headcovers , Margaret scarves , Babushhkah
• Tatouages temporaires de sourcils
- Voir l'article sur le site association alopecia areata
Sites internet
• La pelade - Information scientifique exhaustive et de qualité sur la pelade : évolution,
origines, maladies associées, traitements, recherches, prise en charge esthétique,
problèmes psychologiques, structure et biologie du cheveu, liens, bibliographie et
schémas.
pelade.chez-alice.fr
• Keratin - Information sur la pelade par un chercheur.
• Pelade universelle - Fiche d’information ORPHANET sur la pelade universelle, signes de
la maladie, autres sites internet, types de consultations adaptées, laboratoires de
diagnostic, projets de recherche en cours, associations de patients.
• Vivre la pelade - Témoignages de patients enfants et adultes touchés par la pelade,
sites d'associations et sites personnels sur cette forme d'alopécie
• Alopecia areata patient pamphlet by the American Academy of Dermatology.
• Alopecia areata patient pamphlet by the National Institute of Arthritis and
Musculoskeletal and Skin Diseases.
Articles scientifiques
• Alopecia Areata - Bolduc C, Lui H, R In: Burg G, Elenitsas R, Quirk C, Elston, Dirk M.,
editors. Diseases Of The Adnexa: emedicine; sept 2002.
• Alopecia areata: clinical features and treatment options in the 90's - J. Shapiro MD
• Alopecia areata: emerging concepts - A.J. Papadopoulos MD, R.A. Schwartz MD, C.
Krysicka Janniger MD
• Alopecia areata treatment with diphenylcyclopropenone (DPCP) - J. Shapiro MD.
Photographies
• Dermis
• Dermatlas : rechercher alopecia areata
Forums et groupes de discussions
• Atoute.org
• Doctissimo
• Yahoo groupe de discussion
• Keratin forum
Mots à connaître
Alopécie diffuse : diminution globale de densité de la chevelure.
Alopécie localisée : diminution localisée de densité capillaire.
Anagène : la phase anagène ou phase de croissance du cheveu touche 80 à 90% des
cheveux et dure 2 à 6 années (3 ans ou 1000 jours chez l'homme, 5 ans chez la femme.
Cette phase détermine la longueur finale du cheveu qui pousse d'environ 0,4 mm par
jour (1 cm par mois).
Biopsie du cuir chevelu : c'est un prélèvement de peau du cuir chevelu qui s'effectue
après une petite anesthésie locale. La biopsie permet de retirer un petit fragment
circulaire de cuir chevelu avec les racines des cheveux. le prélèvement peut ensuite être
analysé au microscope afin d'affiner le diagnostic. La biopsie du cuir chevelu permet
facilement de distinguer une alopécie androgénétique, d'une pelade ou d'une alopécie
cicatricielle. La biopsie permet aussi de faire un diagnostic précis des tumeurs bénignes
ou malignes qui peuvent survenir sur le cuir chevelu.
Catagène : la phase catagène est une phase de repos du cheveu qui dure trois semaines
et concerne environ 0 à 2% des cheveux. Au cours du cycle pilaire , cette phase est
intermédiaire entre la phase anagène de pousse et la phase télogène d'involution.
Cheveux cadavérisés : ces cheveux sont observés en bordure des plaques de pelade
évolutives, ils prennent l'aspect de points noirs qui témoignent de cheveux cassés ras lors
de la phase de chute.
Cheveux peladique : Syn. cheveu en point d'exclamation, cheveu en épis, cheveu en
massue. Les cheveux peladiques s'observent en bordure des plaques de pelade
évolutives. Comme les cheveux cadavérisés, ils sont de mauvais pronostic car ils
indiquent une pelade en voie d'aggravation. Ces cheveux sont très courts, ils mesures 3 à
5 mm et leur extrémité est renflée alors que la racine est fine, leurs aspect est comparé
au point d'exclamation.
Cheveux en point d'exclamation : au cours de la pelade en phase de chute active (phase
aiguë), on peut trouver des cheveux courts dont l'extrémité est renflée en massue. Ces
cheveux sont difficiles à voir et se retrouvent en bordure des plaques peladiques.
Chute de cheveux normale : les cheveux chutent et se renouvellent en permanence. La
chute normale est de 45 à 60 cheveux par jour, elle est maximum à la fin de l'été et au
printemps.
Cuir chevelu : la peau qui recouvre le crâne et contient les follicules pileux.
Cycle pilaire : le cheveu humain évolue en plusieurs phases regroupées sous le terme de
cycle pilaire. On distingue une phase anagène de croissance qui concerne 80 à 90% des
cheveux et dure 2 à 6 années. La phase catagène ou la croissance du cheveu cesse, elle
dure environ 2 à 3 semaines et concerne 0 à 2% des cheveux. La phase télogène ou les
cheveux involuent et tombent, elle concerne 10 à 20 % de la chevelure et dure environ
deux à trois mois. le cycle se répète ensuite. Toutes les chutes de cheveux comportent
une altération du cycle pilaire
Schéma d'après Price VH, Treatment of Hair Loss. Review Article. N Eng J Med 1999;
341:964-973
Effluvium anagène : le cheveu chute au cours de sa phase de croissance. Cette
variété de perte de cheveux est la plus rare et survient le plus souvent après la
prise de médicaments comme les chimiothérapies qui interfèrent avec la
fabrication du cheveux ou bien au cours de la pelade.
Effluvium télogène : les cheveux en phase de croissance ou d'involution sont
précipités en phase de chute (phase exogène) ou bien les cheveux en phase de
croissance sont précipités en phase d'involution puis de chute. L'effluvium
télogène se rencontre quelques semaines après un accouchement, une opération,
une fièvre élevée ou la prise de certains médicaments mais peut aussi se voir au
cours d'une poussée d'alopécie androgénique.
Exogène : la phase exogène est un moment particulier de la phase télogène où les
cheveux chutent. Environ 1% des cheveux en phase télogène sont perdus chaque
jour.
Follicules pileux : il s'agit de l'ensemble des éléments qui constituent un cheveux ou
un poil. Le follicule pileux comporte une tige pilaire (le cheveux ou le poil
proprement dit), la glande sébacée et le muscle arecteur du poil qui lui sont
annexés. Les follicules pileux sont groupés en unités folliculaires qui comportent de
1 à 4 tiges pilaires.
Incidence : l'incidence et la prévalence sont utilisés en médecine pour précisez la
fréquence des maladies. L'incidence indique le nombre de nouveaux patients
atteins par une maladie donnée au cours d'une période donnée pour une
population déterminée.
Maladie auto-immune : le système immunitaire permet la défense de l' organisme
contre les germes et en général ce qu'il considère comme étranger. Ce système de
défense complexe fait appel à des cellules (immunité cellulaire) et à des substances
qu'elles sécrètent (immunité humorale). En cas de dysfonctionnement du système,
les cellules de défense se trompent parfois d'adversaire et considèrent que vos
propres cellules sont étrangères, votre système immun peut alors déclencher une
"attaque" pour les détruires. Cette attaque fratricide peut toucher n'importe
qu'elle partie du corps et induire des dysfonctionnements parfois sévères. La
périartérite noueuse, le lupus érythémateux aigu disséminé, la maladie de Behcet,
la maladie de Crohn, la sclérodermie, le diabète de type 1, la thyroïdite de
Hashimito, la sarcoidose, la pemphigoïde bulleuse, vitiligo et la pelade sont des
exemples de maladies auto-immunes.
Pelade décalvante ou pelade totale : la pelade décalvante est responsable d'une
calvitie complète voir pelade sévère.
Pelade diffuse : la pelade diffuse se traduit par une diminution globale de la
chevelure, il n'y a pas de plaques sans cheveux dans cette variété de pelade. Le
diagnostic de pelade diffuse est difficile car elle peut être confondue avec les
autres causes de chute de cheveux diffuses.
Pelade en petites plaques :>La pelade en petite plaque (Pepp) est la variété de
pelade la plus fréquente de pelade, elle se traduit par une ou plusieurs plaques
d'alopécie dont la taille et le nombre sont variables. Les petites plaques de pelade
peuvent parfois confluer pour former de larges zones d'alopécie.
Pelade sévère : les pelades ophiasique ou en petites plaques qui touchent plus de
50% de l'ensemble du cuir chevelu sont considérées comme sévère. Les pelades
décalvantes totales ou universelles font aussi parti de ce groupe. Le pronostic des
pelades sévères (totale ou universelle) est moins bon que celui des pelades en
petites plaques. Avec ou sans traitement, la repousse des pelades étendues est
moins fréquente mais aussi plus tardives que celle des pelades plus localisées.
Pelade ophiasique : cette forme de pelade touche l'arrière et les côtés du cuir
chevelu (régions occipitales et temporales). La pelade ophiasique est de traitement
plus difficile et elle résiste plus fréquemment aux thérapeutiques habituelles.
Pelade unguéale : la pelade des ongles se manifeste en général par des anomalies
de la surface des ongles qui deviennent rugueux (comme passés au papier de
verre), elle se manifeste parfois par des taches blanches ou plus rarement par des
ongles décollées. La pelade des ongles accompagne plus souvent une pelade sévère
mais elle peut être isolée.
Pelade des sourcils :>La pelade des sourcils touche (cuir chevelu, cils et sourcils,
poils du corps, de la barbe, des aisselles et des organes génitaux.
Pelade universelle : La pelade universelle touche tous les territoires pileux du corps
(cuir chevelu, cils et sourcils, poils du corps, de la barbe, des aisselles et des
organes génitaux).
Prévalence : la prévalence et L'incidence sont utilisés en médecine pour précisez la
fréquence des maladies. La prévalence indique le nombre de patients atteins par
une maladie donnée à un moment précis.
Télogène : la phase télogène est la phase où les cheveux involuent et chutent, elle
touche 10 à 20 % de la chevelure et dure environ trois mois (100 jours). Ainsi, 1%
des cheveux en phase télogène sont perdus chaque jour au cours de la phase
exogène.
Teigne : la teigne désigne une infection des cheveux ou des poils de la barbe
(sycosis) provoquée par des champignons du genre dermatophytes.
Test de traction : test ou le médecin tire sur une mèche de 25 à 30 cheveux
fermement mais sans brutalité. Au cours de ce test, une chute supérieure à 5
cheveux est considérée comme excessive.
Trichogramme : examen complémentaire qui permet de quantifier une chute de
cheveux, de la classer parmi les diverses formes (effluvium anagène, télogène) et
d'orienter ou de faire un diagnostic. Une mèche de cheveux est prélevée dans les
régions du front, des tempes et du cou avec une pince. Les cheveux sont ensuite
examinés au microscope et classés selon leur type (anagène, catagène, télogène),
on peut aussi apprécier leur taux de miniaturisation et l'existence de bulbes
dystrophiques qui se rencontrent au cours de la pelade et des effluvium anagènes
Dernière mise à jour le 31.12.2010
-Auteur : Dr Philippe Abimelec
Mise à jour scientifique : août 2011
Chute de cheveux,
alopécie, calvitie,
pelade
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Une perte de cheveux supérieure à 60
cheveux par jour est considérée comme
excessive.
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Vos questions sur la chute de cheveux
Quand parle-t-on de chute de cheveux ?
Quelles sont les causes des chutes de
cheveux ?
Chutes de cheveux diffuses.
Chutes de cheveux localisées.
Traitement des chutes de cheveux.
Photographies de chutes de cheveux
Informations diverses sur la chute de
cheveux
• Associations de patients
• Essais cliniques en cours
• Sites internet
• Bibliographie
Mots à connaître
Quand parle-t-on d'une chute de cheveux ?
Les cheveux chutent (45 à 60 par jour) et se renouvellent en permanence. La chute
de cheveux normale prédomine à la fin de l'été et au printemps. Une perte de
cheveux supérieure à 60 cheveux par jour est considérée comme excessive.
Les causes des chutes de cheveux ?
Les causes des chutes de cheveux sont très nombreuses.
Chutes de cheveux diffuses : alopécie androgénétique, effluvium télogène,
effluvium anagène, pelade
Parmi les chutes de cheveux diffuses, les plus fréquentes sont l'alopécie commune
(alopécie androgénique masculine et féminine) et l'effluvium télogène (après une
fièvre élevée, une grossesse, une prise médicamenteuse ou un régime sévère).
L'effluvium anagène entraîne quant à lui une chute de cheveux brutale après une
chimiothérapie ou au cours de la pelade. Les chutes de cheveux génétiques
s'observent dès la naissance ou plutôt au cours de l'enfance (moniletrix, syndrome
des cheveux anagènes caducs, dysplasies ectodermiques).
CHUTES DE
CHEVEUX DIFFUSES
Rapide ou
progressive
Brutale
Enfant
Femmes
Hommes
• Alopécie congénitale • Alopécie
androgénique
• Dystrophie pilaire
• Effluvium
• Effluvium télogène
télogène
• Alopécie
androgénique
• Effluvium
télogène
• Chimiothérapie
• Pelade
• Chimiothérapie
• Pelade
• Chimiothérapie
• Pelade
Effluviums médicamenteux
Effluvium anagène
Chute de cheveux très
Chimiothérapies : antimetabolites, alkylants,
cytostatiques, taxanes
Très fréquent : adriamycine, cyclophosphamide,
abondante & brutale
quelques jours ou
semaines après la prise du
médicament
Effluvium télogène
Chute de cheveux
abondante survenant
quelques mois après la
prise du médicament
daunorubicine, docetaxel, epirubicine, etoposide,
ifosphamide, irinotecan, placlitaxel, vindesine,
vinorelbine, topotecan
Assez fréquent : amsacrine, bléomycine, busulphan,
gemcitabine, melphalan, vinbalstine, vincristine,
lomustine, thiotepa
Rare : carboplatine, cisplatine, capecitabine,
carmustine, fludarabine, 6-mercaptopurine,
methotrexate, mitomycine, mitroxantrone,
procarbazine, raltitrexate, streptozocine
Anti arthrose et immunosuppresseurs :
azathioprine, colchicine, auranofin, methotrexate,
penicillamine
Antibiotiques : choramphenicol, ethambutol,
ethionamide, gentamycine, nifrofurantoine
Antiépileptiques : carbamazepine, phenytoine,
valproate sodium
Anticoagulants : dicoumarol, coumarine, héparine,
warfarine
Antihistaminiques et antiulcéreux : cimetidine,
ranitidine, famotidine, terfenadine
Antihypertenseurs : prazosine, bêtabloquant (voir
ci-dessous), diazoxide
Antiinflammatoires non stéroidiens : aspirine,
ibuprofène, indomethacine, ketoprofen, naproxène,
piroxicam, sulindac
Antithyroides : carbimazole, thiouracile
Bêta bloquants : acebutolol, atenolol, nadolol,
labetalol, metoprolol, pindolol ,propranolol, timolol
Divers : allopurinol, amiodarone, bromocriptine,
clonidine, clomiphène, haloperidol, levodopa,
methyldopa, methysergide, metyrapone, probenecide,
sulphasalazine
Hypocholesterolémiant : clofibrate, fénofibrate,
gemfibrozil
Interférons : interféron-alpha
Vitamine A & dérivés : allitrétinoïne, isotrétinoïne,
acitrétine
Chutes de cheveux localisées : alopecie androgénétique , pelade, alopécies
cicatricielles, tumeurs
Les chutes de cheveux localisées s'observent dans le cadre de l'alopécie
androgénique masculine (golfes, tonsure), des infections par champignons
(teignes), de la pelade en plaques, des alopécies induites par des tractions
(trichotillomanie, tresses et défrisage) ou des alopécies cicatricielles (lupus
érythémateux, lichen, folliculite décalvante, alopécie cicatricielle centrale
centrifuge, alopécie frontale fibrosante post-ménopausique …). Les tumeurs et
excroissances de peau s'accompagnent aussi d'une chute de cheveux localisée
(hamartome sébacé, carcinome baso-cellulaire, carcinome épidermoïde).
CHUTES DE
CHEVEUX
LOCALISEES
Enfant
De naissance
• Alopécie congénitale
bénigne
• Alopécie occipitale
du nourrisson
Progressive
Femmes
Hommes
• Alopécie
congénitale
• Alopécie
congénitale
• Dystrophie pilaire
• Trouble
endocrinien
• Alopécie
androgénique
Brutale
• Pelade
• Radiothérapie
• Pelade
• Radiothérapie
• Pelade
• Radiothérapie
Cheveux cassés
• Teigne
• Trichotillomanie
• Coiffure et soin
• Trichotillomanie
• Coiffure et soin
Cuir chevelu altéré
• Teigne
• Alopécie cicatricielle
• Alopécie
cicatricielle
• Alopécie
cicatricielle
Stress et chute de cheveux
La responsabilité du stress a souvent été mise en cause dans la survenue des chutes
de cheveux mais n'a pas jusque-là été démontrée par les études scientifiques
pertinentes chez l'homme.Des études récentes démontrent que le stress peut induire
ou aggraver un effluvium télogène chez la souris - mais il est prématuré
d'extrapoler ces résultats à l'homme.
Nous sommes tous victimes du stress induit par les évènements de la vie courante
(séparation, décès d'un être cher…), il faut penser au rôle du stress lorsqu'une chute
de cheveux importante survient dans les semaines qui suivent une émotion d'une
intensité anormalement élevée.
Traitement des chutes de cheveux
Le traitement efficace des chutes de cheveux nécessite d'en déterminer la cause.
• Les effluviums télogènes peuvent indiquer la prise en charge d'une carence (fer,
vitamine B12) ou d'un problème thyroïdien mais ils guérissent souvent sans
traitement après 3 à 4 mois (après grossesse, fièvre, intervention chirurgicale…).
Les effluvium télogènes induits par une prise médicamenteuse (isotrétinoïne,
anticholestérol, anticoagulant…) nécessitent quand c'est possible le remplacement
du traitement par une autre molécule.
• Les effluviums anagènes des chimiothérapies peuvent, dans une certaine mesure,
être minimisés par des mesures de prévention (casque réfrigérant).
• Les dermatoses et les affections générales qui provoquent une chute de cheveux
spécifiques doivent bénéficier d'un traitement adapté en fonction de chaque cas. La
teigne requiert un traitement antimycosique par voie générale. Le traitement du
lichen fait appel à la corticothérapie locale, intralésionnelle ou générale et parfois
aux antipaludéens de synthèse (plaquenil). Les alopécies cicatricielles sont de
traitement délicat, elles nécessitent le recours à un expert du cuir chevelu. Une fois
le processus stabilisé une reconstruction par greffe de cheveux est parfois
envisageable.
• Les alopécies congénitales peuvent parfois bénéficier d'une restauration capillaire
par greffes de cheveux ou d'un complément capillaire.
• La pelade en petites plaques guérit souvent rapidement sans traitement, mais peut
récidiver alors que les pelades plus importantes impliquent une prise en charge
rapide qui fait appel à la corticothérapie locale (lotion), intralésionnelle (piqûres
dans le cuir chevelu) ou rarement à la corticothérapie générale. La puvathérapie, le
dioxyanthranol et l'application d'une substance sensibilisante (diphencyprone) sont
des traitements souvent recommandés.
• L'alopécie androgénique masculine bénéficie du traitement par Finastéride
(Propécia®) et Minoxidil à 5%, le dutastéride a montré sa supériorité sur le
Finastéride dans une large étude américaine, il n'a cependant pas encore
d'autorisation de mise sur le marché dans cette indication. Quand les cheveux ont
disparu d'une zone, les greffes de cheveux représentent le seul moyen de retrouver
une chevelure naturelle. Les techniques actuelles de greffes folliculaires donnent
d'excellents résultats lorsqu'elles sont réalisées par des équipes expertes.
• L'alopécie androgénique féminine est fréquente, sont traitement fait appel au
Minoxidil à 2 ou 5% et aux antiandrogènes (acétate de Cyprotérone,
Spironolactone) quand une hyperandrogénie est manifeste; le Finastéride ou le
Dutastéride ne sont pas actuellement pas indiqués, mais le Finastéride est cours
d'évaluation chez la femme ménopausée.
Photographies
Alopécie androgénique
masculine
Alopécie androgénique
féminine
Alopécie androgénique
féminine
Pelade ophiasique
Pelade décalvante totale
Alopécie cicatricielle
centrale centrifuge
Pseudo pelade de Brocq
Pelade
Pelade en petite plaque
Alopécies cicatricielles
Alopécie cicatricielle des
tresses
Lichen plan pilaire
Alopécie frontale
fibrosante
Lupus érythémateux
Résultats de traitements
Alopécie androgénétique masculine
avant et après une année de traitement par Finastéride 1 mg et Minoxidil à 5%
Alopécie androgénétique masculine
avant et après six mois de traitement par Dutastéride 0,5 mg et Minoxidil à 5%
Alopécie androgénétique masculine
avant et après dix-huit mois de traitement par Dutastéride 0,5 mg et Minoxidil à
5%
Alopécie androgénétique féminine
avant et après une année de traitement par Minoxidil et antiandrogène
Informations diverses sur la chute de cheveux
Associations de patients
• AAA : Association Alopecia Areata - Président: M. Philippe BATAILLE,
Complexe médical du lycée 36 Route d'Eaunes 31600 MURET FRAN Téléphone: 05 61 56 19 65. Site web: http://www.orpha.net/associations/AAA/
• National Alopecia Areata Foundation - A non profit organization dedicated to
providing information about alopecia areata. With support groups in the USA and
contacts with similar support groups worldwide.
• Delaware Valley Alopecia Support Group - Support and ideas for those with the
condition of alopecia areata, alopecia totalis, and alopecia universalis.
• Cicatricial Alopecia Research Foundation
Associations scientifiques
• European Hair Research Society - The European Hair Research Society (EHRS)
web site. A non-profit organization dedicated to the advancement of hair research.
Extensive links lists for dermatology clinics and articles about hair and hair loss.
• Hair Research Societies
• North American Hair Research Society
• Australian Hair and Wool Research Society (http://www.ahwrs.org.au) - A notfor-profit organisation founded in 1996. Australia and New Zealand both have a
long and proud history of achievement in scientific wool research.
Essais cliniques en cours
• Clinicaltrials.gov
• Centerwatch
Consultations adaptées
Dermatologie, maladie du cuir chevelu, pathologie du cheveu
Projets de recherches
• Etude génétique sur la pelade
Documentation
Bibliographie
• Olsen EA. Disorder of hair growth: diagnosis and treatment, Mc-Graw-Hill;
2003.
• Bouhanna P, Reygagne P. Pathologie du cuir chevelu, Masson (Paris); 1999.
• Sinclair R , Banfiled C, Dawber R. Handbook of diseases of the hair and scalp,
Blackwell; 1999.
• Tosti A, Piraccini B.M, Diagnosis & Treatment of Hair Disorders: An EvidenceBased Atlas , Lippincott; 2006.
Articles scientifiques
• Burden of hair loss - Stress and the underestimated psychosocial impact of
telogen effluvium and androgenetic alopecia.Hadshiew IM, Foitzik K, Arck PC,
Paus R. J Invest Dermatol. 2004 Sep;123(3):455-7.
• Can alopecia areata be triggered by emotional stress ? - An uncontrolled
evaluation of 178 patients with extensive hair loss. Van der Steen P, Boezeman J,
Duller P, Happle R. Acta Derm Venereol. 1992 Aug;72(4):279-80.
• Postmenopausal frontal fibrosing alopecia - Scarring alopecia in a pattern
distribution. Kossard S. Arch Dermatol. 1994;130:770-774.
• Alopécie frontale fibrosante post-ménopausique - 20 cas. Vaisse V, Matard B,
Assouly P, Jouannique C, Reygagne P. Ann Dermatol Venereol. 2003 JunJul;130(6-7):607-10. French
• Frontal fibrosing alopecia in postmenopausal women. Tosti A, Piraccini BM,
Iorizzo M, Misciali C. J Am Acad Dermatol 2005;52(1):55-60.
• Treatment of Hair Loss. Price VH, Review Article. N Eng J Med 1999; 341:964973.
• Update on primary cicatricial alopecias. Ross EK, Tan E, Shapiro J. Journal of
the American Academy of Dermatology - July 2005 (Vol. 53, Issue 1, Pages 1-37).
• Evaluation and treatment of male and female pattern hair loss. Olsen EA,
Messenger AG, Shapiro J, Bergfeld WF, Hordinsky MK, Roberts JL, Stough D,
Washenik K, Whiting DA. Journal of the American Academy of Dermatology.
February 2005 (Vol. 52, Issue 2, Pages 301-311).
Sites internet
Alopécie androgénétique
• Androgenetic Alopecia - Feinstein R. In: Burg G, Elenitsas R, Quirk C, Elston,
Dirk M., editors. Diseases Of The Adnexa: emedicine; oct 2003.
Alopécies cicatricielles
• Cicatricial Alopecia Research Foundation - Frequently asked questions.
Effluvium télogène
• Telogen effluvium - Hughes E, C, W. Telogen Effluvium. In: Sperling L, Butler
DF, Chan E, F., Quirk C, Elston D, M., editors. Diseases Of The Adnexa:
emedicine; 2004.
Effluvium anagène
• Anagen effluvium - Seiff B, D., Schwartz R, A., Gascon P. Anagen Effluvium.
In: Burg G, Elenitsas R, Quirk C, Elston, Dirk M., editors. Diseases Of The
Adnexa: emedicine; aug 2002.
Pelade
• La pelade - Information scientifique exhaustive et de qualité sur la pelade :
évolution, origines, maladies associées, traitements, recherches, prise en charge
esthétique, problèmes psychologiques, structure et biologie du cheveu, liens,
bibliographie et schémas.
pelade.chez-alice.fr
• Pelade universelle - Fiche d’information ORPHANET sur la pelade universelle,
signes de la maladie, autres sites internet, types de consultations adaptées,
laboratoires de diagnostic, projets de recherche en cours, associations de patients.
• Vivre la pelade - Témoignages de patients enfants et adultes touchés par la
pelade, sites d'associations et sites personnelssur cette forme d'alopécie
• American Academy of Dermatology - Patient pamphlets.
• Alopecia Areata - Bolduc C, Lui H, R In: Burg G, Elenitsas R, Quirk C, Elston,
Dirk M., editors. Diseases Of The Adnexa: emedicine; sept 2002.
e-medicine
• Alopecia Mucinosa
• Alopecia areata
• Androgenetic Alopecia
• Keratosis Pilaris
• Loose Anagen Syndrome
• Perifolliculitis Capitis Abscedens et Suffodiens
• Pseudopelade, Brocq
• Telogen Effluvium
• Traction Alopecia
• Trichorrhexis Invaginata (Netherton Syndrome or Bamboo Hair)
• Trichorrhexis Nodosa
• Trichostasis Spinulosa
• Tufted Hair Folliculitis
Photographies
• Pelade
• Alopécie de traction
• Dermatlas
Forums de discussions
• Atoute.org
• Doctissimo
Mots à connaître
Alopécie androgénique (AAG) : l'alopécie androgénique masculine (AGH) et féminine
(AGF) aussi dénommée alopécie androgénogénétique ou chute de cheveux commune.
Cette chute de cheveux apparaît avec l'âge et se traduit par un dégarnissement des golfes
et du sommet du crâne chez l'homme (alopécie androgénique masculine) alors que chez
la femme, on observe une diminution globale de la chevelure (alopécie androgénique
féminine) prédominant sur le sommet du crâne. Néanmoins, l'aspect de chute de
cheveux diffuse se rencontre parfois au cours de l'alopécie androgénique masculine et
l'alopécie féminine entraîne aussi parfois des golfes légèrement dégarnis.
Alopécie cicatricielle : chute de cheveux définitive qui est la conséquence d'une
malformation de naissance (aplasie congénitale, angiome), d'un traumatisme (plaie ,
brûlure ou opération), d'une maladie du cuir chevelu (lupus érythémateux, lichen plan)
ou d'une tumeur du cuir chevelu (carcinome baso-cellulaire, carcinome épidermoïde),
dont l'évolution a pour conséquence la formation d'un tissu anormal proche de celui
d'une cicatrice.
Alopécie diffuse : diminution globale de densité de la chevelure.
Alopécie localisée : diminution localisée de densité capillaire.
Anagène : la phase anagène ou phase de croissance du cheveu touche 80 à 90% des
cheveux et dure 2 à 6 années (3 ans ou 1000 jours chez l'homme , 5 ans chez la femme.
Cette phase détermine la longueur finale du cheveu qui pousse d'environ 0,4 mm par jour
(1 cm par mois).
Catagène : la phase catagène est une phase de repos du cheveu qui dure trois semaines
et concerne environ 0 à 2% des cheveux. Au cours du cycle pilaire, cette phase est
intermédiaire entre la phase anagène de pousse et la phase télogène d'involution.
Chute de cheveux normale : les cheveux chutent et se renouvellent en permanence. La
chute normale est de 45 à 60 cheveux par jour, elle est maximum à la fin de l'été et au
printemps.
Cuir chevelu : la peau qui recouvre le crâne et contient les follicules pileux.
Cycle pilaire : le cheveu humain évolue en plusieurs phases regroupées sous le terme de
cycle pilaire. On distingue une phase anagène de croissance qui concerne 80 à 90% des
cheveux et dure 2 à 6 années. La phase catagène ou la croissance du cheveu cesse, elle
dure environ 2 à 3 semaines et concerne 0 à 2% des cheveux. La phase télogène ou les
cheveux involuent et tombent, elle concerne 10 à 20 % de la chevelure et dure environ
deux à trois mois. le cycle se répète ensuite. Toutes les chutes de cheveux comportent
une altération du cycle pilaire.
Schéma d'après Price VH, Treatment of Hair Loss. Review Article. N Eng J Med 1999;
341:964-973
Congénital : présent à la naissance.
Dysplasie pilaire : anomalie de la structure du cheveu.
Effluvium anagène : indique une chute de cheveux importante. Le cheveu chute au cours
de sa phase de croissance. Cette variété de chute de cheveux est la plus rare et survient
le plus souvent après la prise de médicaments comme les chimiothérapies qui interfèrent
avec la fabrication du cheveu ou bien au cours de la pelade.
Effluvium télogène : indique une chute de cheveux importante et passagère. Les cheveux
en phase de croissance ou d'involution sont précipités en phase de chute (phase
exogène) ou bien les cheveux en phase de croissance sont précipités en phase
d'involution puis de chute. L'effluvium télogène se rencontre quelques semaines après
un accouchement, une opération, une fièvre élevée ou la prise de certains médicaments,
mais peut aussi se voir au cours d'une poussée d'alopécie androgénique.
Exogène : la phase exogène est un moment particulier de la phase télogène où les
cheveux chutent. Environ 1% des cheveux en phase télogène sont perdus chaque jour.
Follicules pileux : il s'agit de l'ensemble des éléments qui constituent un cheveu ou un
poil. Le follicule pileux comporte une tige pilaire (le cheveu ou le poil proprement dit), la
glande sébacée et le muscle arrecteur du poil qui lui sont annexés. Les follicules pileux
sont groupés en unités folliculaires qui comportent de 1 à 4 tiges pilaires.
Greffe de cheveux : la greffe de cheveux est une technique chirurgicale qui permet
d'implanter sur la zone dégarnie d'un sujet, des cheveux prélevés à l'arrière du cuir
chevelu sur lui même.
Télogène : la phase télogène est la phase où les cheveux involuent et chutent, elle touche
10 à 20 % de la chevelure et dure environ trois mois (100 jours). Ainsi, 1% des cheveux en
phase télogène sont perdus chaque jour au cours de la phase exogène.
Teigne : la teigne désigne une infection des cheveux ou des poils de la barbe (sycosis)
provoquée par des champignons du genre dermatophytes.
Test de traction : test où le médecin tire sur une mèche de 25 à 30 cheveux fermement,
mais sans brutalité. Au cours de ce test, une chute supérieure à 5 cheveux est considérée
comme excessive.
trichochogramme : examen complémentaire qui permet de quantifier une chute de
cheveux, de la classer parmi les diverses formes (effluvium anagène, télogène) et
d'orienter ou de faire un diagnostic. Une mèche de cheveux est prélevée dans les régions
du front, des tempes et du cou avec une pince. Les cheveux sont ensuite examinés au
microscope et classés selon leur type (anagène, catagène, télogène, on peut aussi
apprécier leur taux de miniaturisation et l'existence de bulbes dystrophiques qui se
rencontrent au cours de la pelade et des effluvium anagènes.
Trichotillomanie : envie irrésistible de tirer ou tordre ses cheveux qui aboutit à une chute
de cheveux avec des cheveux cassés. Cette habitude est classée dans le cadre des
troubles obsessionnels compulsifs (T.O.C) ou des troubles du contrôle des impulsions.
Dernière mise à jour le 04.09.2011
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