
5- Traitement :
- Réduction de l’activité lors des poussées inflammatoires
- Traitement symptomatique :
• Antalgiques (paliers 1 et 2) seuls ou associés aux AINS aux moments des douleurs (surtout les
spondyloarthropathies)
• Corticoïdes dose minimale efficace de courte durée per os à faible dose (sauf si arthrite bactérienne).
- Traitement de fond (dans les rhumatismes inflammatoires)
• Méthotrexate (PR)
• Hydroxychloroquine (Lupus)
- Colchicine et allopurinol (Zylorique*) si rhumatisme microcristallin (goutte)
- Antibiothérapie adaptée en cas d’un rhumatisme infectieux
IV. ARTHROSES
A- définition :
L’arthrose est un rhumatisme dégénératif chronique.
C’est la pathologie rhumatismale la plus fréquente chez l’adulte (surtout après 50 ans), évolue lentement.
Elle entraine une détérioration du cartilage (matière élastique solide qui recouvre et protège les extrémités des
os) et de l’os qui se trouve en dessous, ce qui cause de la douleur et la limitation de l’articulation.
Les articulations le plus souvent affectées par l’arthrose sont les genoux (gonarthrose), les hanches
(coxarthrose) et les articulations des mains (arthrose digtale) et de la colonne vertébrale (cervicarthrose,
lombarthrose).
Les facteurs favorisants : âge, sexe, prédisposition génétique, obésité, traumatisme, dysplasie
B- Démarche diagnostique et étiologique :
1- Interrogatoire :
Préciser :
- L'horaire. Le caractère mécanique des arthralgies est défini par des douleurs qui apparaissent à l’effort et à
la mise en charge de l’articulation touchée, disparaissent au repos et peuvent s'accompagner d'un dérouillage
matinal de moins de 30 minutes.
- Facteurs déclenchants : montée ou descente des escaliers, station assise prolongée, marche
-Signes accompagnateurs : sensation de dérobement, d’instabilité, de craquement, de gonflement
2- Clinique : dépend de l’articulation touchée ( voir formes topographiqes)
- Douleur à la mobilisation active et/ou passive de l’articulation
- Signe du rabot positif dans la gonarthrose
3- Biologie :
- Pas de syndrome inflammatoire biolgique
- Liquide articulaire mécanique : visqueux, pauvre en cellules < 1500/mm3 (PN< 50%)
4- Imagerie :
- Radiographies standards ++ : des articulations atteintes. On peut observer un pincement le plus souvent
localisé, condensations +/- géodes, Ostéophytes +++.
5- Formes topographiques :
• Gonarthrose :
- Arthrose fémoro-tibiale Le compartiment interne est le plus souvent touché, d’évolution est lente.
- Arthrose fémoro-patellaire isolées ou associées à une arthrose fémoro-tibiale. Elle se manifeste par un
syndrome rotulien (douleur mécanique sur la face antérieure du genou, exacerbée par la descente
d'escaliers ou en montagne)
• Coxarthrose :
- Douleurs mécaniques, irradiant à l'aine jusqu'au genou, accrues par la marche et la montée des escaliers
- Gêne pour lacer les chaussures, se lever d'un siège ou sortir de voiture
- Limitation douloureuse des mobilités : extension+++, rotation interne, abduction. La flexion est longtemps
conservée, à un stade avancé : atrophie musculaire : quadricipitale, fessière
• Arthrose digitale :
- Elle est le plus souvent bilatérale et plus ou moins symétrique, touchant la base du pouce (rhizarthrose),
les IPP (nodosités de Bouchard) et les IPD (nodosités d'Heberden)
- La forme érosive (10% cas) pseudo-inflammatoires, de plus mauvais pronostic.