
structure en tant qu'entité politique forte, en adoptant un système centralisé
influencé par l'Islam.
L'apogée de l'empire survient sous la dynastie des Askia, particulièrement
avec Askia Mohammed (1493-1528), qui adopte une politique
d'islamisation et renforce l'administration. L'empire contrôle des routes
commerciales vitales qui intensifient son influence sur le commerce
transsaharien, particulièrement à Tombouctou, qui devient un centre
d'apprentissage et de culture islamique.
2 La conquête marocaine
L'Empire Songhaï, prospérant au XVe et XVIe siècles, s'étendait sur
d'importantes routes commerciales, notamment autour des villes de
Tombouctou et Gao. À son apogée, il contrôlait le commerce de l'or et du
sel, attirant des marchands et des érudits de tout le monde islamique.
Cependant, l'empire a commencé à souffrir de conflits internes, de guerres
civiles et d'une rivalité pour le pouvoir qui a affaibli sa structure
gouvernementale.
En 1591, le sultan marocain Ahmed al-Mansour a lancé une expédition
militaire contre l'Empire Songhaï, principalement motivée par la volonté de
prendre le contrôle des riches salines de Teghaza et des routes
commerciales transsahariennes. Les forces marocaines, dirigées par le
pacha Djouder, ont affronté les troupes songhaï lors de la bataille de
Tondibi, où elles ont infligé une défaite décisive aux forces songhaï, qui
étaient numériquement supérieures mais mal équipées face à la
technologie militaire marocaine, y compris les arquebuses.
La victoire marocaine a conduit à l'effondrement de l'Empire Songhaï. Les
Marocains ont établi le Pachalik de Tombouctou, administrant directement
plusieurs régions précédemment sous le contrôle songhaï. L'Empire
Songhaï s'est fragmenté en plusieurs États et a finalement perdu sa
position de puissance dominante en Afrique de l'Ouest. La conquête
marocaine a également ouvert la voie à un nouvel équilibre des pouvoirs
dans la région, avec l'ascension de nouveaux royaumes et la persistance
de tensions locales et internationales.
L'invasion marocaine est ainsi considérée comme un moment clé qui a
illustré les dynamiques complexes de pouvoir, de religion, et de commerce
dans l'histoire de l'Afrique de l'Ouest, et a eu un impact durable sur le
développement politique et économique de la région.
Conclusion